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Poésie néo-classique
LEVENARD : Déjeuner des enfants
 Publié le 07/03/11  -  13 commentaires  -  761 caractères  -  264 lectures    Autres textes du même auteur

Enfin un conte qui va droit !


Déjeuner des enfants



Bonjour mes petits anges en bonnet de coton,
Il est temps de sortir de vos rêves profonds.
En bas, à la cuisine, dans de grands bols fumants
Vous attend le sang frais qu’a préparé maman.

Et des tripes humaines, grasses comme saucisses,
Des tranches de chair rose taillées en haut de cuisse
De longs nerfs à croquer en rouleaux de réglisse :
Courez, courez, mes anges, partager ces délices !

Pas de doigts dans le nez, mangez-les proprement !
- Jamais la nourriture ne fut amusement –
Gardez-en un sur vous, si vous craignez le noir,

Que l’on pourra sucer pour s’endormir ce soir.
Ceux qui ont encor faim, mangez un peu de pain :
Hansel pour aujourd’hui, mais Gretel pour demain.


 
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   Anonyme   
28/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Poème bâti sur la forme d’un sonnet, mais avec un positionnement anarchique des rimes. AABB CCCC BBD DEE !
Pour l’écriture, bon premier quatrain. (J’aurais mis une virgule après fumants). Au second quatrain l’expression « grasses comme saucisses » me gêne pour l’élision de l’article. J’aurais mis une virgule après « cuisse ».
Deux « anges » sur 8 vers. (vers 1 et 8)
Au vers 13, redoublement du son « ain » entre la césure et la rime. Et il m’a semblé inutile d’apocoper « encore », puisque plus de la moitié des vers dépassent la métrique sur des e muets.
Le dernier vers est bien balancé.
Pour le fond, c’est une charmante poésie humoristique. Sur le ton de la famille Adams ou sur les traces du Petit Poucet.
J’ai eu un peu de difficulté à identifier le « les » de « manger les proprement », et le « un » de « gardez en un sur vous ». Bien qu’après relecture c’est plus évident, j’ai cru que « les » qualifiait les délices, et « un » une des victimes. D’autant que la syntaxe de la phrase (vers 11,12), et le passage du « vous » au « on », au même niveau, sont assez troublant.
J’ai trouvé le tout sans originalité de mots ou de style (manque d’audace ?).
Par exemple, pourquoi n’avoir pas mis « Taillées au plein des cuisses » (vers 6) pour sa ressemblance de sonorité avec « pain d’épices » (tout en gardant le sens) ?
À mon avis, c’est assez bien écrit, c’est propre, mais un peu trop.
À lire et relire, il semble que le texte ait été écrit rapidement.

   Pascal31   
28/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est très bon ! Je ne parle évidemment pas du contenu du petit-déjeuner de ces adorables monstres, mais du poème en lui-même. Rares sont les poèmes ainsi construits qui prêtent à rire, et pourtant celui-ci a atteint son but : je me suis beaucoup amusé, jusqu'à la dernière ligne.
Seul ce "gardez-en un sur vous" m'a gêné, car le "un" ne ramène a rien, même si on comprend bien qu'il s'agit de nourriture (en relisant je me dis que ça doit se rapporter à "délices" mais c'est peu clair ; j'aurais préféré "Gardez-en bien sur vous" par exemple)
Bref, j'arrête de chipoter : à l'instar des enfants, je me suis régalé ! Merci !

   Lunar-K   
1/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je ne comprends pas en quoi ce poème serait un conte, et encore moins en quoi il serait un conte qui "va droit"... Mais cela importe peu je suppose.
L'idée n'est pas mauvaise, et est plutôt bien réalisée jusqu'aux tercets. Les quatrains sonnent justes, ils sont assez amusants et plaisants à lire. J'aime particulièrement le second, avec ces "longs nerfs à croquer en rouleaux de réglisses".
C'est après que cela se complique pour moi. Cette malice que je trouvais aux deux premières strophes disparaît et laisse place à la platitude des deux dernières... Plus d'originalité, les vers sont bien moins plaisants, les rimes plus pauvres,... Au tout dernier tercet, cette rime interne me gêne tout particulièrement : "Ceux qui ont encor faim, mangez un peu de pain" . Cela m'a bloqué, trop forcé, pas assez naturel.
Pour résumer : Un poème qui part sur de bonnes bases, l'envie de faire un texte amusant, proche de la poésie enfantine, mais qui perd tout son intérêt au bout des deux premières strophes.
Bonne continuation à l'auteur !

   Lapsus   
7/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Eh quoi ? Comment voulez-vous que ce sonnet difforme aille droit ? Il s'accorde au fond : une hérésie, une monstruosité, une horreur.
Le décalage sur la construction des vers, les rimes qui tiennent parfois de la seule assonance, le e muet systématiquement foulé aux pieds à la césure, au point que le texte pourrait/devrait être présenté comme une suite d'hexasyllabes plutôt que d'alexandrins, tout cela contribue à révulser les yeux du lecteur classique. Je ne peux croire que l'effet ne soit pas celui recherché.
Il se dégage de l'ensemble un surprenant parfum méphitique, exhalaison de bols fumants (de quoi ? je ne veux même pas le savoir. Cachez ce sang que je ne saurais voir).
De l'invention décalée, pour sûr. Une mention toute particulière aux doigts dans le nez, image horriblement inhabituelle sur une interdiction si coutumière.

   Charivari   
7/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis sûr que si je lis ça à mes mômes, ils vont adorer ! Un peu de morve de crapaud en guise de digestif, et c'est dans la poche !
Ceci dit, si ce texte me parait intéressant intégré dans un conte (par exemple, la chanson de l'ogre), je ne vois pas trop l'intérêt tel quel, hors contexte.

   Anonyme   
7/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Moi, je me suis régalée, c'est le cas de le dire !
Je n'ai pas eu de problème pour comprendre à quoi se rapportent le "les" et le "un". Ce sont les doigts, ça me parait évident.

Justement, ces deux vers là :

"Pas de doigts dans le nez, mangez-les proprement !
- Jamais la nourriture ne fut amusement –"

... me semblent être la clé de voûte, ce qui soutient le poème, de quelle façon il faut comprendre le propos.

Et ça me dit mange, c'est un régal.

je mets tout de même un tout petit bémol pour le deuxième quatrain : les rimes "uisse / isse " sont un peu difficiles à digérer, mais c'est peut-être le but, non ?

Bref, un auto-cannibalisme qui me mets en joie !

joceline

   wancyrs   
7/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Les deux premiers quatrain sont un régal, tout coule. Au premier tercet j'ai un problème avec le temps du verbe être "fut". je peux comprendre que c'est pour respecter une certaine prosodie, un nombre de pieds, mais pour respecter le ton du texte(qui parlerait du futur repas, celui que prendront les enfant), il aurait fallu que ce verbe soit au futur simple ou futur antérieur ? donnant à peu près ceci :

Jamais nourriture ne sera(serait) amusement.
ou
jamais repas ne sera(serait) tant amusement.

La transition aussi, dernier vers 1er tercet et 1er vers deuxième tercet, me semble moins réussie, dommage

   David   
7/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Levenard,

Bravo pour la chute, la sorcière du conte serait ainsi une chaleureuse et vaillante mère de famille, par ailleurs de ces petits kidnapping d'enfants dans les bois. Le titre est très sobrement mais très justement trouvé aussi, une belle nuance, si j'ose écrire, de l'usage de la langue. Il y a un premier quatrain (presque) bon enfant, le suivant est lui (presque) totalement démoniaque, et c'est de même dans les tercets, un bel équilibre pour jouer du sonnet.

   Heisenberg   
8/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La forme est volontairement simple pour mieux mettre le texte en exergue et je trouve que cela donne envie de s'y attarder.
L'auteur a t'il voulu faire un pied de nez au conte en réhabilitant l'image de la femme mis à mal par la misogynie de l'époque (la sorcière et la mère) ? et en s'amusant des couches populaires qui aujourd'hui bouffent du gras pas cher ? ou est ce le fruit de mon imagination comme si le conte n’était finalement qu'une fumeuse propagande ? ce texte m'intrigue un peu, j'attends votre réponse LEVENARD

   alex2   
8/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai adoré ! Un "sonnet" dont j'apprécie l'adéquation fond-forme (les anomalies rimiques volontaires, qui servent le propos "gore"), l'ironie macabre, le trait badin.
Je regrette à peine les quelques imperfections prosodiques que j'ai pu relever. Trois vers jurent en effet dans cet ensemble de jolie tenue et font treize syllabes :
"Bonjour mes petits anges en bonnet de coton,"
"Et des tripes humaines, grasses comme saucisses,"
"Des tranches de chair rose taillées en haut de cuisse".
Un grand plaisir malgré tout.

   Arielle   
9/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Mince alors, j'étais certaine d'avoir commenté ce texte en EL...
Un régal d'ogresse ! Le conte revisité est une friandise quand il est accommodé à cette sauce et je retrouve avec délice Gustave Doré gravant le portrait des filles de l'ogre pour le Petit Poucet... Hansel et Gretel y jouent parfaitement leur rôle et je garde leurs deux pouces pour un médianoche improvisé.
Bon, on ne va pas leur chercher des poux dans la tête pour deux ou trois ruptures de rythme...

   Chene   
9/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Il me plaît bien ce conte malgré ses quelques imperfections (rimes pas toujours suffisantes - saucisses/cuisses, par exemple - une élision sur -"encor"- qui ne s'imposait vraiment pas en néo-classique, la répétition de - "mangez"- à 4 vers d'intervalle). Mais une ponctuation impeccable qui est une denrée rare ces temps derniers ;)

Un bon divertissement, cependant !

Chene

   Lhirondelle   
11/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Levenard

Présenté en néo, je mettrai de côté l'agencement quelque peu malmené de ce sonnet et surtout la non alternance des rimes au sein des strophes.

La lecture est assez fluide. Ce conte, en effet, revêt toute sa subtance à l'oral et sur l'impact qu'il peut avoir sur ceux à qui il est destiné.

Quelques accrocs cependant :
- en haut deS cuisses, m'aurait semblé plus judicieux pour éviter le "de" dans "de réglisse".
- j'ai buté un peu aussi sur "Que l'on pourra" y préférant un "Que vous pourrez"
- Pourquoi pas - prenez - au lieu de la répétition de "mangez un peu de pain" ?

Pour conclure, un tercet final que je trouve perfectible pour finaliser ce conte qui, ma foi, avec un happy end détourné, me plaît beaucoup.

Lhirondelle

   beth   
10/5/2011
Commentaire modéré


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