Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Ludo : Les diseux
 Publié le 30/03/17  -  8 commentaires  -  1489 caractères  -  162 lectures    Autres textes du même auteur

Je ne saurais quoi dire…


Les diseux



Pour vous débarrasser de votre puanteur,
De grâce taisez-vous figurants de flanelle !
Empourprez-vous de honte et quittez la torpeur
Amarrée à vos mots sans gloire ni dentelle…

Demain s’agacera de vos caboches mortes ;
De vos reins lacérés par des ports nauséeux ;
De vos regards tourbés aux faux airs de cloportes
Et des vaines tiédeurs de vos corps caséeux,

Alors cessez d’ouvrir les couloirs en décombres
D’un printemps fantasmé par-delà vos tourments ;
Cessez d’ouvrir les yeux et les bras de vos ombres
Aux spectres surannés de défunts sentiments…

De grâce, taisez-vous ! diseux ne sachant mordre
Et gardez vos discours, vos promesses d’acier
Pour ceux-là qui voudront quitter le Saint Désordre,
Bien cachés dans les plis d’un témoin de papier ;

Gardez, bien à l’abri, vos vérités inquiètes,
Vos arguments surfaits et autres vents retors,
La pâleur des grands soirs tout ambrés de paillettes
Pourrait, en un soupir, vous affubler de mors

Et vos chairs pleureront vos sinistres espaces
Où l’adresse du son fait l’ivresse et l’effroi ;
Vos palabres sans foi seront les seules traces
Des vestiges d’un rang qui s’était clamé roi !

Bientôt viendra le règne affable du silence
Sous les astres cossus de vos châteaux de rien ;
En Espagne ou ailleurs, fleurira l’élégance
De se bâillonner quand le verbe est un vaurien !


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   GilbertGossyen   
11/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le temps est aux discours et aux vaines promesses,
En ces temps d’élections. Mais ma foi les diseux
Tiendront encor’ longtemps leurs propos nauséeux
Tant qu’il y aura des gens pour croire en leurs prouesses.

   Nahkriin   
30/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Original ! Il est amusant de noter que dans le rap, par exemple, ce thème, bien que moins profondément traité, apparait très régulièrement. Une belle leçon à l'encontre de la vaine et mauvaise parole.
Le vocabulaire est riche et si le fond se répète sans doute, les variations et e lyrisme de la forme participent à la construction d'un poème très égal et complet.
Mention spéciale aux "plis d'un témoin de papier", très joli et vrai.
Le dernier vers donne une puissance évidente au propos et résume en un vers comme en cent ce très bon écrit.
Bravo, et au plaisir de vous relire !

   Anonyme   
30/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le ton est incisif mais exprimé de façon élégante, avec des images fortes qui rendent bien la teneur du propos.

" De grâce, taisez-vous ! diseux ne sachant mordre
Et gardez vos discours, vos promesses d’acier
Pour ceux-là qui voudront quitter le Saint Désordre,
Bien cachés dans les plis d’un témoin de papier "

   leni   
30/3/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
LUDU L'ORDI A MANGE MON COM
C'est un texte fort sans excès Vos diseux sont DES POLITICHINELLES VENTRILOQUES
J'aime beaucoup de vos caricatures
Figurants de flanelle

et là vous ne pouvez pas être plus clair

De grâce, taisez-vous ! diseux ne sachant mordre
Et gardez vos discours, vos promesses d’acier
Pour ceux-là qui voudront quitter le Saint Désordre,

je reviens sur mes pas etje note passsans hésitation
Bien cachés dans les plis d’un témoin de papier ;
et et je cite aussi votre quatrain final qui est superbe

Merci à vous Vous avez mis dans le mille de ma sensibilité

MON SALUT CORDIAL LENI

   BeL13ver   
2/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Éloquence est le maître mot de votre ouvrage, face à la grandiloquence des "diseux".

Que dire, si ce n'est qu'il n'y a quasiment rien à redire, justement ! Des vers qui s'enchaînent en un rythme soutenu et bien mené. On sent la tension de la colère tout au long de ce poème ; tension qui ne diminue pas.

Les vers sont magnifiques et bien construits. J'aime particulièrement "De grâce taisez-vous figurants de flanelle !" "Gardez, bien à l'abri, vos vérités inquiètes,/ Vos arguments surfaits et autres vents retors" de même que, comme certains déjà, "Bien cachés dans les plis d'un témoin de papier".

J'aime passionnément.

   Anonyme   
3/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un texte, dont la lecture est plaisante, je me suis attardé.

Un poème de qualité tant par le fond que par la forme, tout est dit avec intelligence et subtilité. C'est sans fausse note. Le phrasé est fluide, rythmé, je n'ai pas manqué de me sentir porté par l'envie de la réflexion qu'il suscite.

Strophe finale magistrale :

" Bientôt viendra le règne affable du silence
Sous les astres cossus de vos châteaux de rien ;
En Espagne ou ailleurs, fleurira l’élégance
De se bâillonner quand le verbe est un vaurien ! "

Bravo pour ce poème de caractère et d'habileté, je reviendrai vous relire ...

   Anonyme   
3/4/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↓
Une ode au silence ?
La poésie pour dire sa peur, sa foi ?

Oui, mais pas seulement, la haine aussi. C'est un appel à mordre. Mordre qui ?
"C'est de la poésie, Dupark, c'est normal qu'on ne comprenne pas tout."
Ce que je ressens alors, hors de la raison ? Un appel à la violence.

Les insultes sont criantes de sincérité.
Il m'est difficile d'imaginer un simple exercice de style.
Ces rimes ne valent guère mieux qu'un tract politique.
Compte tenu du contexte, comme diraient les modérateurs, ce texte est pour moi malvenu.

   Provencao   
12/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'écriture est belle et raffinée.
J'ai adoré : "amarrée à vos mots sans gloire ni dentelle" belle trouvaille.


Oniris Copyright © 2007-2023