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Poésie libre
Luz : Le silence des pavés
 Publié le 26/09/20  -  19 commentaires  -  538 caractères  -  258 lectures    Autres textes du même auteur

Mémoire égarée.


Le silence des pavés



La lune se faufile,
glisse sur le silence des pavés glacés,
ses éclats humides me précèdent.

Je cherche les pas de celle
qui me quitta au bord d’une semblable nuit,
il y a bien longtemps,
ou alors à l’instant, je ne sais plus vraiment ;
ma mémoire mouvante flotte, balbutie
à travers un ocelle égaré dans la bruine.

Je revois l’extrémité d’un quai,
un canal de brouillard ;
notre amour brûlait son herbe noire.


 
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   Anonyme   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout me plait dans ce poème ; les éclats de la lune, la mémoire flottante qui " balbutie" , l'image, légère, de l'ocelle et le dernier vers qui s'il me semble hermétique, me charme. Peut-être évoque-t-il cette séparation douloureuse avec pudeur ?

Le poème est pour moi construit sur un paradoxe, en général on se souvient avec précision du jour où l'on est quitté. Ici le souvenir s'estompe dans le brouillard, il se désagrège dans la bruine...

Merci pour ce moment de poésie

   Donaldo75   
20/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé ce poème même si je suis resté sur ma faim; en effet, il déploie de la poésie, il déploie de la tonalité mais finit de manière presque abrupte. Ce n'est pas le nombre de caractères, de signes ou quoi encore qui compte mais la progression poétique que suit la lecture qui me donne cette impression de "j'en veux encore et encore et achevez moi bien s'il vous plait". Là, j'ai l'impression qu'il y a une suite, que je dois tourner la page pour la lire mais que j'ai oublié de la photocopier. Vous voyez ce que je veux dire ?

Merci pour le partage, je pars réparer ma photocopieuse.

   Anonyme   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

De bien belles images pour ce petit poème en forme libre.
J'aime bien le silence des pavés glacés
et l'ocelle égaré dans la bruine.
Les réminiscence d'un départ s'accompagne des faibles éclats
de la lune comme une triste accompagnatrice.

C'est court mais joli.

   Provencao   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Libre ce silence des pavés....qui demande en un sens beaucoup à nous lecteurs....car son evanescence nous rançonne l'esprit de l'évocation ou du canevas....mais en fait, et cela est très fort, dans votre composition, c'est que l'appui de votre délicate poésie est ailleurs...

Vous avez su nous offrir les oscillations de cette mémoire mouvante autour d'elle-même ....

Merci.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Luz
sous la lune qui blafarde, m'éclaire à grand peine, je cherche à tâtons dans ma tête le chemin qui me mènerait à toi... tu es partie hier, ou il y a un siècle. Il y a bien ce quai là-bas...
NB quand une souffrance intense brise le coeur, et entremêle les neurones... quand ça fait mal depuis une heure ou une éternité...
La première strophe pose le décor ; telle une lampe aux piles usées, la lune essaie de guider l'amoureux transi, sur ces pavés glacés où résonnent des pas enfuis...

   Lebarde   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les souvenirs s’embrouillent mais les éclats de lune, les pavés glacés et le quai au bout duquel « notre amour brul(ant) » a disparu dans « le brouillard », sont toujours là,
Ce poème est court mais sans fin, beau, délicat, poétique et tellement évocateur avec des mots simples et émouvants.

Bravo Luz. Jolie poésie qui touche, qui me touche.

Merci
Lebarde

   Vincente   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Dans cette "mémoire égarée" un flash envoyé par un éclat de lune, et survient l'événement marquant, traumatisant à sa façon, mais enfoui, comme par préservation.

J'ai trouvé la première strophe superbe ; l'atmosphère de l'image en question est plus que dessinée, elle envahit l'esprit ; l'écriture est précise, directe et pourtant évoque une fluctuance de l'esprit.

La suite ne gâchera rien. Elle confirmera l'affirmation d'une évanescence accomplie, mais portera le lecteur vers le vers final superbe lui aussi.

"notre amour brûlait son herbe noire"

"herbe noire" d'un amour enflammé, passionné mais déjà bien consumé, qui semblait donc comme prédestiné à s'éteindre un jour de "brouillard" contraint comme "canalisé". Les images parlent fort, sans geste forcé ni dissipation inappropriée. L'écriture est d'une très belle tenue.

Oh et puis, je veux dire comme j'ai aimé cet enchaînement autour d'un "ocelle", terme joliment ciblant malgré le relatif flou de l'évocation de l'apparition mémorielle.

" ma mémoire mouvante flotte, balbutie
à travers un ocelle égaré dans la bruine.
"

   Anonyme   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème clair obscur de toute beauté, délicatesse des mots !

   Stephane   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Luz,

Ce poème est une belle réussite. Il faut dire que l'ambiance me parle, avec ces pavés mouillés et cette errance en pleine ville à ne plus savoir où l'on est. Bien sûr, ici, la perte de mémoire est au centre du sujet ; la description toute en finesse de ce trouble (cette maladie) est envoûtante (si je puis m'exprimer ainsi) et touchante.

"Je revois l'extrémité d'un quai,
un canal de brouillard ;
notre amour brûlait son herbe noire."

On perçoit quelques brèves séquences où des bribes de mémoire reviennent, grâce à des images habilement distillées tout au "long" de ce "court" poème (notez bien les guillemets)...

Un poème fort, bravo !

Stéphane

   Robot   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un libre bien composé avec des images qui se prêtent à l'imagination du lecteur. Le tercet introductif nous place tout de suite dans l'ambiance qui fait remonter à la mémoire du narrateur la nostalgie d'un moment vécu précédemment.
C'est simple, c'est évocateur. Un libre qui a su se libérer totalement des contraintes du classique.

   Myo   
26/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
"notre amour brulait son herbe noire" ... comme vient le moment de manger son pain noir ? C'est ainsi que j'interprète cette dernière ligne... l'herbe verte étant sans doute ailleurs...

Des images posées avec tant de délicatesse et de justesse de ton.
Vraiment, une plume qui me ravit.

Un grand bravo!!

   Lulu   
27/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Luz,

J'ai trouvé ce poème vraiment très beau. Il a une résonance forte pour un "silence des pavés". Je l'ai ressenti comme venant de très loin, un peu comme s'il venait d'un autre siècle, en dépit de sa forme libre et donc tout à fait contemporaine. Ce doit être lié aux pavés... et à ce côté ténébreux de la nuit seulement éclairé par une mémoire sensible et défaillante et si joliment rendue par de belles images.

Je ne savais pas, eh oui, ce qu'était une ocelle... Je trouvais le poème superbe, mais avec cet ocelle, le détail semble comme colorer ce qui a fui dans la mémoire...

Il me semble avoir aimé chaque vers. Du premier, simple et beau "La lune se faufile," au second "glisse sur le silence des pavés glacés, qui, tous deux, sans doute, contrastent par leur "éclats" au vu du silence énoncé et de la présence du locuteur qui semble comme fantôme lui-même en ce souvenir.

Ensuite, la quête de la précision des souvenirs dessine les contours de cet "ocelle égaré dans la bruine".

Le dernier vers est aussi très beau, peut-être celui qui m'a le plus touchée de par ces deux derniers termes, je crois, et leur contraste fort.

Ce poème m'apparaît un peu comme un bijou ; une belle trace de mots.

Merci de cette contribution Luz !

   pieralun   
27/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J’aime beaucoup.

D’abord une atmosphère, humide, froide, le quai d’un port ou d’une gare....; un canal de brouillard ne suffit pas à savoir, j’aurais dit gare.; une atmosphère de film, très bien rendue.

Puis l’évocation d’une séparation qui fait si mal qu’elle se dilue et se perd dans le temps.

Notre amour brûlait son herbe noire: un vers poétique en diable.

Bravo Luz

   Hiraeth   
27/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup l'atmosphère de ce poème, à la fois mélancolique et légère, imprécise. On souffre, puis on se rétablit, puis on se souvient de l'autre qui nous a fait souffrir, mais tout cela est très loin, passé et présent fusionnent vaguement. On écrit ensuite un beau texte pour fixer tout cela.

J'ai pensé à la lecture au vers célèbre de Supervielle : "Mémoire, sœur obscure et que je vois de face / Autant que le permet une image qui passe."

Je ne sais pas combien de temps l'auteur a passé sur ce texte mais il est finement ciselé malgré sa brièveté. Quelques tournures étranges retiennent notre attention : "au bord d'une semblable nuit", "notre amour brûlait son herbe noire". Tant mieux pour le mystère qui s'en trouve nourri.

   Cristale   
28/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luz,

La légèreté de l'écriture m'a attirée vers ce poème, comme une pierre finement ciselée dont les éclats s'évanouissent dans un souffle.

Les images défilent au fil des vers et par-delà la brume où s'en est allée "celle qui", c'est la poésie qui est restée sur le quai du poète.

Merci pour ce joli moment de lecture.

Cristale

   Pouet   
28/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Slt,

un poème très fluide avec de belles images.

L'entame (les trois premiers vers) est à mes yeux particulièrement réussie.

Tout semble me parler, me convenir.

Seule "l'herbe noire" de la fin ne parvient pas à m'emporter pour le coup.

Je ne saurais expliquer pourquoi.

   hersen   
29/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je viens t'embêter un peu. :)

Je dis ça parce que je vais dire l'inverse de ce que tu me dis souvent : ton poème est très construit, très bien construit, et tu pourrais sans problème te passer de ponctuation.
Le seul vers qui serait à modifier, à mon avis,
"ou alors à l'instant
je ne sais plus vraiment"
Essaie, tu vas voir ! :)))

Mais c'est encore un bon cru !
merci de cette lecture et je file sur ton post.

   Marite   
4/10/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les égarements de la mémoire sont parfois surprenants lorsqu'on s'engage sur les dernières étapes du chemin. Un "rien" capté par notre sensibilité suffit souvent à faire remonter des brumes du passé des instants qui nous ont fait chanceler ...
"ma mémoire mouvante flotte, balbutie
à travers un ocelle égaré dans la bruine."
Tout est si bien évoqué et transcrit dans ce poème.

   Yannblev   
5/10/2020
Bonjour Luz,

L'étrange mémoire, capricieuse et sélective, qui selon le bonheur ou le malheur du jour vous fait revivre le pire ou le meilleur en choisissant des détails a priori anodins comme par exemple « des éclats de lune sur des pavés humides ».

Forcément on se demande alors si c’est la mémoire qui convoque la nostalgie et les sentiments ou bien si ce sont les sensations et les sentiments éprouvés à un moment M qui convoque la mémoire.

Un beau texte qui traduit bien ces sentiments particuliers, sans se diluer et sans plus de fioritures que ça mais relatant une intime dramatique, marque à mon avis d’une indiscutable poésie.

Merci du moment


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