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Poésie libre
Luz : Lunes [concours]
 Publié le 10/10/23  -  8 commentaires  -  1087 caractères  -  146 lectures    Autres textes du même auteur


Lunes [concours]



Ce texte est une participation au concours n°34 : De l'un à l'autre
(informations sur ce concours).





Les nuages couraient,
épars, dans le vent crépusculaire.
La lune les transperçait de sa corne dorée,
les chevauchait parfois – Amazone à l’arc d’ivoire
ébloui de soleil et de bleu.

À guerroyer ainsi dans les cieux, la petite sœur de la terre
épousa la forme d’une outre gorgée de lait.
S’y abreuvaient les dentelles des prés
brodées par la nuit entre chardons et salicaires.

Ses joues s’arrondirent plus encore,
un clair d’aube la déposa sur une branche de hêtre.

Le froid avait figé son visage, elle ne pouvait tourner la tête,
ses yeux étonnés s’étaient remplis d’eau de rêve.

Reflet cendré, une tourterelle gonflait son plumage,
roulant un chant d’amour éclairé par la lune.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
19/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
libre
Comme c'est beau !
la Lune dans tous ses états, ses apparences qui la font même chevaucher les nuages !
Telle une outre gorgée de lait, qu'il est bon de venir s'y abreuver...
NB bien sûr que pour voir la Lune sous toutes ces apparences, il faut avoir l'esprit d'un enfant... devenu grand, aimant toujours regarder le ciel et y faire jouer un théâtre ici sublime !
Si tous les guerriers de notre terre étaient aussi pacifiques, nous nous engagerions sans hésitation dans ce régiment...
Un passage préféré ? non, tant tout est ravissant !
" un clair d'aube la déposa... "
joli !
papipoète

   Lebarde   
23/9/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
De belles images et métaphores pour parler des “Lunes”, qui jouent avec le vent, les nuages et les cieux, d’autres que je trouve plus puériles et enfantines dont j’ai peut-être mal perçu un éventuel message subliminal: “la petite sœur de la terre”, “une outre gorgée de lait”.
L’écriture est fluide et poétique, le ton agréable, j’ai pris plaisir à lire ce poème libre de belle facture qui reste proche de la nature.

Les contraintes du concours sont respectées même si la fin, “un chant d’amour éclairé par la lune”, peut paraître un peu “forcée”.
Bonne chance pour la suite.

   Donaldo75   
28/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
J’aime bien le début de ce poème ; la tonalité m’a plu et j’imaginais presque la scène dans un théâtre animé. Ensuite, j’ai trouvé que la poésie devenait un peu trop doucereuse, à cause probablement des images qui m’ont fait penser à de la barbe à papa. Je vais faire un Rorschach pour faire passer tout ça.

Au final, c’est une bonne composition, pas phagocytée par les deux bouts de phrase de la contrainte propre au concours.

   Annick   
10/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Les phases de la lune sont représentées tour à tour sous la forme d'une lune guerrière : transperçait, corne, amazone, arc. Puis une mère nourricière : outre gorgée de lait, s’y abreuvaient les dentelles des prés.

La pleine lune semble représenter la mort :
Le froid avait figé son visage, elle ne pouvait tourner la tête,
ses yeux étonnés s’étaient remplis d’eau de rêve.

La dernière strophe évoque un amour partagé symbolisé par le chant de l'oiseau et la lumière de l'astre :
Reflet cendré, une tourterelle gonflait son plumage,
roulant un chant d’amour éclairé par la lune.

J'aime un poème quand il est aussi délicat, joli, mais pas seulement. Le texte est structuré, les images sont originales. Le sens reste lisible, sans hermétisme, non pas à décrypter mais à découvrir comme un secret.

   Vincente   
10/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un spectateur narrateur omniscient se fond dans le "vent crépusculaire" et apprécie le monde céleste environnant, il nous raconte ce qu'il voit, une douce guerre allégorique où la lune eut in fine les "yeux étonnés"… "remplis d'eau de rêve" après avoir permis aux "dentelles des près" de "s'abreuver" à son ventre, "outre gorgée de lait"… Quelle sympathique poésie !

Très séduit par cette deuxième strophe, et en particulier par ces "dentelles des près", charmantes…

Et puis en final retour à sa vue depuis la terre, où la tourterelle vient chanter sous la lune.

Toute la vision est nourrie d'une profonde envolée dans l'animation à la fois très attentive des éléments d'une soirée bucolique et d'une absorption dans un rêve très "cosmique"…

   Cyrill   
12/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Le style emprunte à la magie pour un tableau léger et facétieux. L’auteur fait se métamorphoser la lune au gré de son imaginaire avec un ton un peu enfantin que j’apprécie. Particulièrement ces « dentelles des prés / brodées par la nuit entre chardons et salicaires ».
je trouve cependant que les scènes sont trop expliquées, là où j’aurais préféré la suggestion. Par exemple :
« épousa la forme d’une outre »,
« Le froid avait figé son visage, elle ne pouvait tourner la tête », ici la deuxième proposition me semble de trop. Elle est inutilement prosaïque et guide le lecteur sans apporter d’image supplémentaire.

   Eki   
16/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un poème délicat qui nous berce de son chant nocturne.
De l'originalité dans les images, de la délicatesse dans le choix des tournures poétiques...
Le noir n'emporte pas tout et la lune offre son bel éclat ici.
Nul trait forcé quant à la contrainte du concours, un poème qui coule de source crépusculaire. J'ai aimé aussi ce texte pour sa fluidité.

   Joy   
29/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Quelle merveille ! Tu nous prends par la main pour un voyage onirique, c'est un vrai délice.

Pour couper les cheveux en quatre...
J'ai testé une relecture de ton texte en mettant tout les verbes conjugués au présent. Je trouve que ça apporte plus de légèreté et d'impact... mais c'est aussi une question de goût.

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