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Poésie contemporaine
Malitorne : Louise et le rebouteux
 Publié le 30/12/20  -  15 commentaires  -  957 caractères  -  316 lectures    Autres textes du même auteur

L'une avait le don de séduire, l'autre de guérir.


Louise et le rebouteux



Louise, pendant un bal endiablé,
S’était hélas luxé le genou,
Lors on fit venir le vieil André,
Rebouteux bien connu en Anjou,

Assise sur une chaise, en pleurs,
La mignonne souffrait le martyre,
Heureuse à la vue du guérisseur,
Et le suppliant d’intervenir,

Chignon défait, corsage entrouvert,
Elle avait relevé son jupon,
Pour lui montrer l’enflement sévère,
Dans l’émoi dévoilait plus profond,

L’âgé, jouant de ses mains calleuses,
Chassa le mal de la jambe fine,
En retour, s’emplit sa tige creuse,
Qu’il croyait pour toujours en sourdine,

– Ah mon Dieu, la douleur est partie !
S’écria la belle, soulagée,
Baisant le visage cramoisi
De son sauveur pour le moins troublé,

– À moi, plutôt, de vous rendre grâce,
Et de réciter des patenôtres,
J’ai guéri ce membre de la casse,
Vous m’en avez redressé un autre !


 
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   cherbiacuespe   
14/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il faudrait donner une médaille pour ces gens qui redonnent vie à ceux qui n'y croient plus !

Une bonne et amusante petite fable. Bien réjouissante par les temps qui courent. Proposée en libre pour éviter les pièges de la métrique, je suppose ?

C'est écrit dans une forme un peu particulière ( "Lors on fit venir", "Dans l’émoi dévoilait plus profond", "L’âgé, jouant de ses mains") qui personnellement, ne me choque ni ne me gêne et m'amuserait, plutôt. Une plaisante poésie.

   Gemini   
16/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Histoire versifiée.

J'ai d'abord bien aimé le choix de l'ennéasyllabe, peu courant, puis le choix de "Louise" comme redresseuse de tort ; prénom qui m'a renvoyé à une superbe chanson du regretté Gérard Berliner.
Il m'a par contre semblé que la luxation du genou était traitée par dessus la jambe.

Le ton est légèrement badin, légèrement raffiné, l'histoire, légèrement cocasse sans être salace. les rimes peu fouillées (genou/Anjou), mais le tout tient la route cahin-caha, maintenu par l'intéret de l'histoire qui, comme les dessous de la belle, se laisse découvrir au fur et à mesure.

Plaisant, mais sans plus.

   embellie   
17/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cette fable coquine, humoristique, est croustillante à souhait.
La description de la jeune Louise, à la troisième strophe, a fait naître spontanément en mon esprit l'image d'un tableau de Fragonard « les hasards heureux de l'escarpolette ».
Ce qu'on raconte là pourrait appeler la vulgarité, mais ces grivoiseries sont dites avec pudeur et humour.
N'y a-t-il pas un peu d'ambiguïté dans l'attitude de la belle ?
« Chignon défait, corsage entrouvert,
Elle avait relevé son jupon,
Pour lui montrer l’enflement sévère,
Dans l’émoi dévoilait plus profond »
On a du mal à croire en l'ingénuité de la jeune fille. C'est habilement écrit.
Pour traduire le trouble que ressent le rebouteux, l'auteur(re) emploie une métaphore en accord avec le style choisi. Ainsi les choses sont suggérées et non dites crûment, mais tout à fait compréhensibles, mettant en évidence tout le talent de l'auteur(re).
Le dialogue final, en guise de conclusion, nous expose une reconnaissance mutuelle des deux personnages. La belle de ne plus souffrir, le vieux de ressentir des sensations qu'il croyait oubliées.
Je reste sous le charme de ce poème dont les rimes sont douteuses mais le fond parfaitement digne d'intérêt.

   Anonyme   
30/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Une petite histoire distrayante et ma foi originale certes sans grandes envolées mais plutôt bien ficelée .

Je l'aurais plus vue en contemporain .

"À moi, plutôt, de vous rendre grâce,
Et de réciter des patenôtres,
J’ai guéri ce membre de la casse,
Vous m’en avez redressé un autre !"

Je ne pense pas qu'un rebouteux ou autre d'ailleurs se permettrait de tels remerciements ( quoique, il faut s'attendre à tout) mais qu'importe, la poésie peut le permettre et, cette chute qui m'a fait rire est bienvenue.

J'aurais bien vu une petite morale à cette histoire...

Rien n'est jamais perdu , la preuve !
C'est comme en cuisine, un peu de piment, ça relève les saveurs !

Merci pour cette lecture réjouissante, ça change...

SYMPA EN EL.

EDIT: J'avais oublié le + à mon beaucoup.

   Robot   
18/12/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je retiens surtout comme aspect intéressant l'humour un peu gaulois du texte, mais je ne suis pas emballé par la rédaction. Je regrette souvent que les auteurs de fable privilégie le récit au dépens de la poésie. Lafontaine dans ces fables n'omettait pas d'introduire ce nécessaire aspect poétique qui en font la richesse.

   Anonyme   
30/12/2020
Commentaire auto-modéré.

   Lebarde   
30/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Après "Le voyeur", cette fabulette du terroir dont Malitorne, vous avez l'air d'être friand.
Pourquoi pas, c'est une source d'inspiration qui n'est pas pour me déplaire.
Le gentil grivois campagnard a eu ses adeptes mais risque quand même de faire un peu démodé.
L'écriture est enlevée et croquignolesque. Dommage qu'elle n'ait pas été réhaussée par des vers plus classiques et mieux ficelés.

Pépé a souri mais reste quand même sur sa faim!

   Corto   
30/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
En ces temps où bien des gens vivent au milieu de déserts médicaux, voici un texte bienvenu.
Oui il est urgent de redonner son lustre au métier de "rebouteux"!!
Vous avez fait ici œuvre utile !!
J'en ai bien ri et je vous en sais gré pour cette fin d'année...

Bonne continuation.

Corto.

   papipoete   
30/12/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Malitorne
Louise qui s'était blessée, en haut de la jambe, pas loin de " l'origine du monde " ; or, le soigneur qui leva le mal, en profita pour un paiement en nature, pas loin de " l'origine du monde "...
NB ce pourrait être croquignolesque si la fille en pleurs, était connue " de petites moeurs ", ce qui ne semble ici pas le cas ?
je songerais plutôt à un abus sur " personne vulnérable " ; ben oui, la demoiselle ne s'est même pas rendue compte de ce que le " âgé " venait de lui faire subir ( une oie blanche, peut-être même une douce colombe...
Dans la 3e strophe, je ne comprends pas la tournure " dans l'émoi /dévoilait/..." j'aurais plutôt écrit " dans l'émoi /lui/ dévoilait... "
" l'âgé " est bien saugrenu alors que pour deux pieds vous avez " le vieux " !
Dommage pour le choix de l'héroïne ! j'eusse goûté la galéjade si vous aviez parlé de prostituée, ou fille de ce genre...

   Anonyme   
30/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Oui, on sent bien venir le final, si je puis dire. Un échange de bons procédés.
On pense un peu à Brassens et sa Margot qui donnait la gougoutte
à son chat et tous les gars du village, etc...
Finalement, ce n'est pas si mal, bon ça n'effleure pas les sommets
mais ça se laisse lire et c'est le principal.

   Anonyme   
30/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce pourrait être une fable, sans morale, si ce n'est un imprévu échange de bon procédé. La guérison par rebouterie serait-elle de même acabit ? - De style si clair qu'une lecture a suffi. Un bémol sur l'emploi du mot "âgé", peut-être. J'aurais remis "André". Un autre bémol sur la succession de virgules. Je pense qu'on peut mettre des points finals sans problème. Patenôtre... ça me fait penser que j'en ai demandé une à un prêtre il y a quelques années et il a souri, car on dit de nos jours "pater noster".
Tout ça me fait penser à une de mes grandes élèves qui est venue un jour pour un cours particulier avec un décolleté si plongeant que le mot de décolleté était presque impropre. Le cours a duré une heure, on n'avait pas l'air fins.
La dissymétrie du titre prête à discussion. On aurait mis la belle et le rebouteux plutôt que Louise, mais il est vrai qu'il y a une laitière et un pot au lait qu'on cite souvent, par erreur, comme étant Perette et le pot au lait. Je conseillerais la symétrie, quitte à jouer la carte de la fable.

   Cristale   
30/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Rien n'a été consommé, tout s'est passé bien sagement.
Un petit massage du genou de la dame et hop ! La dame n'a plus mal et la baguette magique du vieux rebouteux a manifesté discrètement sa vigueur sans que personne n'en vît rien.
Une petite montée de testostérone sur le tard...ça doit redonner confiance.

Petite fable en contemporain, plutôt sympathique et même craquante. J'aime bien.

Cristale

   ferrandeix   
31/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un poème érotico-burlesque digne du Décaméron. C'est tellement bien dit que la description la plus crue passe très bien. J'en arriverais presque à accepter les cacophonies très volontaires de ce poème. Cependant, j' n'irai tout de même pas jusque là, j'ai écrit "presque".

   Zeste   
3/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

On croyait Louise toujours rosir, et le vieux rebouteux moisir...
Pour un genou et un entrouvert corsage, on a vu plus qu'un membre qui ne se redresse, mais bien des empires...
Fable baume à l'âme!

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8/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une sympathique historiette légèrement grivoise qui se laisse lire.
En tout cas, la Louise ne me semble pas aussi nunuche que le poème pourrait le laisser croire.
On peut entrevoir cela à travers la troisième strophe et aussi deviner qu'elle ne porte pas de culotte.
L'ensemble est bien ficelé mais j'aurais quand même apprécié une "morale" en conclusion.


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