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Poésie contemporaine
Malitorne : Monacale
 Publié le 12/04/21  -  16 commentaires  -  922 caractères  -  358 lectures    Autres textes du même auteur

Nul ne doit rompre la loi.


Monacale



Un monastère loin du monde,
L’on découvrit sœur Anne, ronde !
Aussitôt accourut l’abbesse,
Outrée, qui tança la diablesse :

« Dites, comment cela se peut ? »
En pleurs, à genoux devant Dieu,
L’engrossée vira au carmin,
Son chapelet entre les mains :

« Ah ma mère, si vous saviez !
C’est le pèlerin, l’an dernier,
Usant de la faveur du soir,
Qui s’est glissé dans mon dortoir. »

« Gredin ! tonna la supérieure,
Mais enfin, dans votre malheur,
Ne pouviez-vous point appeler,
Quérir l’aide pour le chasser ? »

« Je vous jure, je le voulais,
Tant un plaisir vil me brûlait,
Souillait mon âme, au plus profond,
Mais notre règle veut, pardon,

Qu’en tout lieu, toute ignominie,
Au nom de l’ordre qui nous lie,
Sous l’œil de sa Toute-puissance,
Il nous faut garder le silence. »


 
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   Miguel   
25/3/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Blagounette sur la religion, dans un style un peu dépassé, genre anticlérical du 19e siècle, à l'époque où ça scandalisait. Maintenant même Brassens je pense ne l'écrirait pas, ça manque d'invention, c'est trop éculé, ça ne fait plus rire personne.

   Anonyme   
28/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Un texte jubilatoire comme je les aime. Et oui, puisqu'il faut se taire,
taisons-nous, même dans les pires situations (ou les meilleures).
Que dire de plus ?
La catégorie contemporaine lui sied bien et j'ai pris un réel plaisir
à lire ce petit texte un brin pamphlétaire.

   Corto   
30/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce poème pince-sans-rire est bien troussé.
Une nonne obéissante, qui oserait lui en faire reproche ?
Merci à l'auteur: j'aime la poésie en clin d'œil.

   papipoete   
31/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
contemporain
Une none dont le seul compagnon est Dieu, vint à être " grosse " ; la supérieure devant une telle ignominie, apprenant qui en était l'auteur tança la future mère " ne pouviez-vous appeler à l'aide ? - que nenni, puisque nous nous devons de garder le silence... "
NB une fabulette qui pourrait faire songer au film " les innocentes ", quand des soldats russes, violèrent toutes les femmes d'un couvent perdu en forêt.
Mais ici, l'événement semble plus léger, puisque outrée par ce qu'elle subissait, la soeur en éprouva un vil plaisir...
L'arroseur arrosé ( appeler au secours, alors qu'en toute circonstance, il faut sous ces voûtes silence garder ! )
Le ton est presque badin, à la seconde strophe en particulier !
cette forme délibérément " contemporaine " put très facilement approcher le " néo-classique " ; octosyllabes avec leurs huit pieds ( hiatus et alternance des rimes masculine/féminine
Mais ce texte est très bien ainsi ; ne changez rien !
papipoète

   Anonyme   
12/4/2021
Oh ! malitorne,
C'est très (trop ?) perso, mais je suis désolée que vous écriviez dans ce style.
Pour moi, c'est le comble du passéisme avec tous ces clichés qui datent.
Alors c'est réussi en soi, mais je vous sais bien plus moderniste.

En toute franchise.
ÉclaiRcie

   Anonyme   
12/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Malitorne,

J'adore ces secrets de Polichinelle entre là mère supérieure et la soeur qui n'a pas su résister à la tentation face aux avances nocturnes du pèlerin .
La nature à fait le reste.
Sacrilège !!! Il faut le taire ! C'est la règle !
La nonne n'a point dénoncé le vilain, la mère supérieure se taira...aussi...

Une histoire sympathique et amusante bien contée qui m'a beaucoup plu.

J'en redemande !!!

   Cristale   
12/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
“Croissez et multipliez, emplissez la terre" a conseillé le dieu adoré des religieux-ses, alors ce voeu de chasteté qui leur est imposé par de sombres et simples cerveaux humains sado-maso ne serait qu'une atteinte aux libertés les plus fondamentales.
Voilà une nonne qui a profité des plaisirs les plus fondamentaux de l'existence, et alors ? On lui a dit de se taire en toute circonstance, elle a obéi et joui en silence, où est le drame ?
Merci Malitorne pour ce faire-part bien sympathique.

   Lebarde   
12/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Malitorne

On vous retrouve une fois encore avec un sujet légèrement osé et subversif dans lequel vous excellez et qui va devenir votre spécialité.
Ces histoires croquignolesques et paillardes que l’on se plaisait à raconter à la campagne, à la fin des repas de famille, lorsqu’on croyait les enfants ( souvent cachés sous la table) partis jouer ailleurs, pour le plus grand plaisir des convives aux teints fleuris et aux yeux pétillants.

Rien pour me déplaire même si tout cela est devenu bien vieillot et risque de ne plus faire rire tout le monde.

Dommage que vous restiez dans ce contemporain, un peu plus de rigueur classique aurait pu rehausser le tout.

Merci, à mon âge encore, je lis avec un plaisir nostalgique en pensant à l’époque lointaine où j’étais sous la table.

Lebarde

   PlumeD   
12/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme ce poème un rien paillard, dans la bonne tradition française, est bien troussé ! Est-il un peu vieillot ? Je m'en moque puisque j'ai pris plaisir à le lire.

   Quidonc   
12/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Malitorne

Moquer l’hypocrisie de la religion a toujours son succès, cependant c'est assez facile et cela nuit au coté poétique. Un pamphlet, certes écrit avec bonne humeur et qui se lit comme une fable, mais qui n'apporte qu'un petit sourire et puis on passe à autre chose.

   Ligs   
12/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Le silence brimant la vie qui, par un retournement de situation, se met au service du vivant.
C'est amusant, frais, pétillant... je me crois un peu au XIXème siècle, j'ai l'impression de l'avoir déjà lu et relu, mais ce n'est pas grave, cela me plaît !

Merci pour ce partage.

   dream   
12/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Malitorne

C’est comme un bon vin : c’est gai, c’est gouleyant, ça a de la cuisse… Bien sûr, c’est du cuit et du recuit mais un peu de croustillant sur toute cette morosité ambiante n’est pas pour me déplaire. Allez ! Amusons-nous un peu ! Les distractions sont devenues si rares de nos jours…

Très drôle ! Je vois d'ici la scène :

« L’engrossée vira au carmin
Son chapelet entre les mains. »

Merci pour cette lecture qui, à défaut de faire rire aux éclats, devrait faire largement sourire…
dream

   hersen   
13/4/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Blagounette qui sort d'un almanach Vermot, avec toute la réflexion qu'offrait ce dernier.

D'un point de vue poétique, je ne pense pas que ce soit une fable, il n'y a pas de morale (...), c'est simplement une petite histoire graveleuse, certains en rigolent, d'autres non. Parce qu'on peut rire de tout mais que ça ne fait pas forcément rire tout le monde.

Moi, ça ne me fait pas rire. Et c'est là où le bât blesse : si on en rit pas, il ne reste rien dans le poème d'exaltant, d'un point de vue de la lecture, de la poésie.
Un malaise en ce qui me concerne, peut-être, mais ce n'est certes pas le but recherché ici.
Et quand je lis un poème, j'aime qu'il m'emmène loin.

   embellie   
14/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte, avec son petit parfum de pamphlet me plait énormément. Il me semble que la diablesse engrossée serait en droit de rétorquer à l'abbesse outrée lui demandant des comptes : où est le péché ? Je n'ai fais que suivre l'exemple de notre Sainte Vierge...

   Anonyme   
14/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un régal. Le sourire en poésie est assez rare, pour cela il faut apprécier de tels textes.
Bien amenée cette chute avec un raisonnement rationnel (secret professionnel, en quelque sorte).
Belle plume.

   Yannblev   
20/4/2021
Bonjour Malitorne,

La bonne sœur "coquine" et engrossée est un thème un peu galvaudé, dans les vestiaires et les salles de garde, dans les anas et les contes libertins. Pourquoi pas en poésie contemporaine ?

Ici vous vous êtes appliqué pour que la forme poétique ne soit pas contestable. L’équilibre formel du texte est rigoureux et appliqué. Je suis beaucoup plus réservé sur la dimension poétique de l’histoire telle que vous la rapportez en détaillant par le menu cette aventure alors que c’est bien la fin, comme une morale de fable, qui a son intérêt.

Merci de la confession.


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