Fantaisie agréable menée tambour battant sur un thème qui peut être grave, du titre (dont j'adore l'humour) à la chute (un peu potache et qui me ramène au docteur des enfants).

Vous avez manié une double contrainte (acrostiche et rimes) et le résultat est assez plaisant

J'attends les autres...

J'ai envie de dire pas plus que l'habit ne fait le moine, l'acrostiche ne fait le poème, même classé en contemporain.
Si les cinq premiers vers concernent bien la procrastination de l'artiste, la suite ne fait allusion qu'à différentes manières d'occuper agréablement son temps.
La poésie, dans tout ça me semble reléguée autour des fesses d'Ida "toastées par le soleil" ... c'est trop peu, hélas, pour retenir mon attention.

Je dois dire que, pour des raisons personnelles, j’ai été immédiatement attirée par le titre ; je m’explique : « Cartographie du Très Bas » m’évoque ce magnifique ouvrage que j’ai adoré « Cloud Atlas. Cartographie des nuages » et « procrastination » parce que j’aime ce terme qui, sous ses airs de vocabulaire un peu snob, en révèle bien plus sur la psychologie de la personne qu’il n’y paraît au premier abord.
Je vous l’ai dit, ce sont là des considérations toutes personnelles qui n’ont sans doute pas grand-chose à voir avec votre acrostiche que j’ai trouvé au demeurant fort drôle et fort bien troussé.

Là vous dépeignez le type même du glandeur tel que je le conçois en écoutant une très vieille chanson marseillaise je crois « aujourd’hui peut-être, ou alors demain »
http://www.youtube.com/watch?v=f317gvBq26Q

Une touche de cinéphilie, une touche d’érotisme soft et voilà un tableau d’ambiance bien sympathique.

Bonjour,

En ce qui concerne la forme, il s'agit bien d'un texte qui appartient à la poésie contemporaine avec de bons rythmes. Cependant, le fond est à mon avis loin d'être vraiment poétique. Je ne trouve aucune image originale et le choix de certains mots me gène beaucoup. L'expression "les fesses toastées par le soleil..." n'est ni poétique ni drôle. Je crois qu'il y en aura d'autres du même avis que moi. Ce qui peut être drôle dans un texte rythmique populaire (Ex : le rap) ne sonne pas toujours d'une façon agréable lorsqu’on attend un texte littéraire.
Je trouve le thème "procrastination" un bon sujet dans les contextes d'autodérision, pourtant, à mon avis il devient moins plaisant quand c'est "Roger" qui va payer le prix de cette procrastination et c'est en fait de lui qu’on se moque.

Ce poème commence bien, continue mal et s’achève n’importe comment, comme par paresse ou par procrastination.

Pour conclure, je pense que vous auriez un grand talent pour écrire des poèmes contemporains d'une bonne qualité poétique si vous faisiez davantage attention au fond des textes.

Cordialement

Le thème de la procrastination est insuffisamment évoqué et peu subtilement en entrée de texte.
"Pourquoi le ferais-je aujourd'hui".
J'aurais aimé trouver la tendance psychotique de ce mal dans les vers. Car la procrastination est une souffrance pour celui qui en est atteint et pour son entourage. Souffrance qui ne semble ne pas être comprise et plutôt moquée dans ce texte.
Ici il s'agit plus de l'hésitation et de la dispersion des activités du héros que de la procrastination évoquée dans un acrostiche qui ne tient pas sa promesse.
Et si comme l'indique votre incipit ce poème est le début d'une série d'acrostiches, je pense qu'il vous faudra veiller à ce que vos vers correspondent bien à votre sujet car c'est ce qui fait la valeur d'un acrostiche.

Comme cela a été déjà dit au-dessus, faire un acrostiche n'est pas suffisant en soi. Il faut aussi que le texte s'empare bien du sujet (la procrastination).
Du point de vue poétique, ici le rythme de certains vers accroche avec des césures mal placées donnant des hémistiches irréguliers :
"Tellement agréable de faire rosir
Instantanément son joli décolleté !"

des renvois à la ligne pas très heureux, entre autres :
"Pourquoi le ferais-je aujourd'hui alors que si
Roger vient en camion la semaine prochaine".

Allez! le prochain acrostiche sera beaucoup plus soigné et poétique, j'en suis sûr.

L’idée est sympathique, l’humour agréable. Certaines images sont amusantes : les fesses toastées par le soleil, Kubrick attendant au milieu d’un tas de caisses … Néanmoins d’autres passages sont plus plats, plus maladroits. Mais surtout je suis gênée par le rythme ; oui, il y a bien 12 syllabes à chaque vers ; mais pas de césure fixe, et cela me rend la lecture assez pénible. Je suis intriguée également par l’absence de ‘répondant’ à l’avant-dernier vers : aucun autre vers ne rime avec celui-ci, c’est comme s’il en manquait un à la fin. Oubli fortuit ou délibéré ? Le lecteur est-il censé compléter à sa façon ? …

Cela ne m'a pas enthousiasmé plus que cela.

Pour la forme, l'acrostiche est bien là, pour le fond je suis bien moins convaincu. Tout cela me paraît un peu tiré par les cheveux.

Petite pointe d'originalité, mais qui ne fait pas tout, et qui n'arrive pas à donner de la teneur à ce poème, malgré qu'il soit bien rédigé.

La notion de procrastination n'est pas assez appuyée, seulement par petite touche, trop peu pour m'embarquer complètement.