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Poésie contemporaine
Miguel : Carnifex mathematicus
 Publié le 14/01/23  -  11 commentaires  -  1123 caractères  -  204 lectures    Autres textes du même auteur

Et voilà pourquoi je suis nul en maths…


Carnifex mathematicus



Dieu, que j’ai pu souffrir, de quand j’étais marmot
Jusqu’à ce que je fusse en fin de Terminale !
Que ne m’a-t-on soufflé la formule idéale :
« Le chiffre, c’est la lettre, et le nombre, le mot » ?

« 1, le nombre d’un chiffre ; a, le mot d’une lettre ;
Vois : une équation, c’est beau comme un sonnet. »
Tout aurait été clair alors sous mon bonnet,
Et j’eusse mieux percé l’art d’Euclide, peut-être.

Mais ce furent pour moi les gouffres de l’enfer,
Tout pleins des noirs démons des chiffres et des nombres ;
Ces cours enchevêtrés furent mes heures sombres,
Mes affres, mes terreurs, mes croix, mes nuits d’hiver.

Oui, si l’on m’avait dit que le chiffre et la lettre
Sont le frère et la sœur, en comprenant la sœur
J’aurais compris le frère, et l’obscur professeur
Fût devenu pour moi l’oracle et le grand prêtre.

Mais j’implorais en vain la clémence du sort ;
Nul n’est venu guider l’errance de mon âme :
Pour n’avoir point reçu la grâce d’un « sésame »,
Ma barque erre sans fin loin des clartés du port.


 
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   Queribus   
30/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un petit bonheur de poème dans lequel, malgré ma lunette magique, je n’ai pu trouver la moindre faute de prosodie, de vocabulaire, de ponctuation. En un mot que du bon. Quant au fonds, quel régal! Ce ne sont que merveilleux souvenirs, même s'ils nous ont fait passer quelques mauvais quarts d'heure (je dirai même d'heures). Avouons-le tout de même, c'était le bon temps. Au vu de votre écriture, je vois que ces "tortures" scolaires ont porté leurs fruits puisque le résultat est là. J'attends avec impatience le prochain écrit de cette valeur-là.

Bien à vous.

   Robot   
14/1/2023
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le thème plutôt original est quand même bien contraint par l'exigence classique.
Notamment le "vois" du 6ème vers avec la diérèse lourde "d'équati-on" ainsi que le "Oui" du 13ème vers que l'on ressent trop être là pour tenir la métrique.
Tout comme les deux vers qui commencent par "mais" et cet horrible "de quand" du premier vers.
Le texte se passerait bien du dernier quatrain grandiloquent selon ma lecture.
Globalement je trouve le thème intéressant, mais la composition ne m'agrée pas vraiment.

EDIT: Effectivement littré donne éauation sans diérèse.

   Lebarde   
1/12/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Poème proposé en classique, forcément je suis interpellé et je m'intéresse.

Selon un de mes principes, je vérifie d'abord la technique: la prosodie ne semble pas contrevenir aux règles:
- rimes correctes qui respectent l'alternance mais attention peut-être à "âme/sésame?
- des alexandrins marchant bien sur leurs douze pieds mais attention aux césures nombreuses sur les "e", ( vers 15 ?)
- pas de hiatus;

S'il y a quelques erreurs possibles pour les puristes les plus exigeants, elles sont infimes et ça devrait passer.

Sur le fond partant pourtant sur une idée originale qui voudrait comparer les chiffres et les lettres et les mathématiques et l'écriture, je suis beaucoup plus réservé:

- l'argumentation est un peu simpliste,
- l'expression, prosaïque diront certains, est trop souvent lourde et laborieuse, dans la première strophe notamment, et dans le quatrième quatrain également, et desservie à mon avis par la conjugaison désuète et poussiéreuse,
- la poésie pas trop au rendez-vous.

En résumé, bravo pour la forme classique techniquement au point et je sais combien cela demande travail et application, un peu plus de réserves sur le fond qui manque d'élégance et de légèreté.

Après quelques recherches pour éclairer ma lanterne, le titre d'abord assez obscur s'avère finalement bien approprié.

En conclusion une appréciation globale mitigée de ma part.

Merci pour cette lecture classique.

En EL

Lebarde

   Marite   
14/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Au fil des quatrains, mon sourire s'est de plus en plus agrandi car voici une manière très amusante de décrypter la difficulté de compréhension des mathématiques. J'espère que, depuis ce passé sombre parmi les chiffres, les formules et les lettres, vous avez réussi à trouver quelques éclaircies pour mener votre barque au port ...
Une seule question au sujet du titre "Carnifex mathematicus" : n'ayant pas fait de latin pendant mes années de lycée où j'étais en "Moderne Prime" avec une seule langue, l'anglais of course, j'ai cherché mais n'ai pas réussi à comprendre le lien avec l'ensemble du poème.

   papipoete   
14/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
bonsoir Miguel
Si j'avais pu comprendre que le chiffre et la lettre, étaient frère et soeur, peut-être que passionné par la soeur, j'aurais prêté quelque attention au frère ?
Toujours est-il qu'avec les mathématiques, ce ne fut point le grand amour, et aujourd'hui encore nous ne nous fréquentons guère !
NB un sujet qui m'intéressait, car j'avais les mêmes relations avec cette matière, alors que le français fut toujours mon copain des bancs d'école ! Même après avoir noirci des feuilles de punition, avec l'axiome d'Euclide et le théorème de Pythagore , je ne parvins jamais à monter un groupe de rock " The Beach Mathman "
Je rigole, mais mon ancien voisin, prof de maths me voyant épris de poésie, ne me dit-il pas un jour " c'est ma passion, comme toi avec l'écriture "
la 3e strophe a ma préférence ; mais je ne reconnais pas ici le talent de l'auteur, avec quelques tournures que mon prof de français n'eut guère prisées !
je mesure le le 6e vers, qui me semble compter 11 pieds ?

   gino   
15/1/2023
Bonjour. J'ai cherché de la poésie dans votre poème. Pas trouvé.
Par contre la versification est excellente:
les pieds parfaitement caculés
les rimes ajustées comme un mécano
les virgules et les guillemets en uniforme
avec un humour de 14 Juillet
il y a un petit Pythagore ou Poincarré caché en vous semble-t-il malgré votre révulsion carnifexienne pour les maths.
Bien à vous.

   Donaldo75   
15/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Bonjour Miguel,

Je ne suis pas fan du thème mais je trouve que son traitement dans ce poème a réussi à attirer mon attention. La forme est très travaillée et aboutie, ce que je salue parce que cela n'a pas du couler de source au démarrage. Une fois la question de la forme et de la technique traitée - j'essaie de synchroniser mon commentaire avec la nouvelle grille d'appréciation, ce serait ballot de partir en sucettes - je ne suis pas persuadé que ce texte a trouvé écho dans ma lecture. C'est comme regarder des carrés quand on aime les ronds.

Bel effort en tout cas.

   Ramana   
15/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
"Nul n'entre ici s'il n'est géomètre" ; cette phrase bien connue au fronton des mystères grecs, suggère que les mathématiques sont une aide puissante pour qui veut appréhender les racines du monde, plus que l'utilisation des mots qui n'atteignent pas le pouvoir symbolique découlant de l'utilisation des nombres. Nombres que l'on retrouve partout dans le oeuvres des anciens bâtisseurs afin de créer une harmonie. Nombres que l'on retrouve également dans la nature, l'un des plus connus étant par exemple le nombre d'or (1,618).
Et d'après le Tao, "1 a produit 2, 2 a produit 3, et 3 a produit les 10000 êtres".
Mais pas d'inquiétude ni de frustration, il existe pour les non-matheux d'autres chemins de compréhension des mystères que l'algèbre et la géométrie... Moralité : il ne faut pas prendre les grecs à la lettre !

   Tomoe   
15/1/2023
Dans votre poème tout part d'une erreur . Le titre de l' émission c'est pas - le chiffre et la lettre -mais -des chiffres et des lettres -

Et puis j'y trouve un peu trop de religion : ça commence par Dieu, ensuite y a enfer, démon, croix, âme et prêtre . 5 strophes, 6 mots religieux , chercher l 'intrus .

Et puis quand vous dites " c'est beau comme un sonnet " Si le sonnet est le critère de "beau" en poésie pourquoi n ' avez vous pas fait un sonnet plutôt que 5 strophes ?

Ensuite équation qu'il faut lire - Et quoi si on - sans savoir quoi ni si on fait quoi, ça perturbe , enfin moi si .

Si il faut souffrir jusqu'en fin de terminale je vais peut être arrêter avant

   ferrandeix   
16/1/2023
D'emblée, je ne suis pas séduit par le sujet. Le littéraire qui n'aime pas les mathématiques, me paraît un poncif éculé. En admettant ce choix, je suis rebuté par une syntaxe bizarre dans les premiers quatrains, par exemple la formule "de quand" (?). Heureusement, les dernières strophes rétablissent une langue acceptable, voire fluide. L'avant-dernière strophe est même très réussie sur tout les points de vue. La prosodie, elle, me paraît excellente. quoique la rime, selon cette formule, et en considérayion du discours assez intellectuel, se ressent difficilement à la lecture (avis personnel). In fine, un poème trop superficiel à mon goût malgré sa facture réussie sur le plan purement de la versification et malgré, çà le là, quelques beaux passages.

   Anonyme   
17/1/2023
Bonjour Miguel

Les caprices du Littré sont déroutants : il diérèse illusion mais pas
érosion et presque tous les mots en tion sauf équation, pas de chances.

Mais il n'empêche que j'aime bien ce poème avec ses retours nombreux
sur lui-même :
Sont le frère et la sœur, en comprenant la sœur

L'embrouillage présent dans les 2 premiers quatrains illustre
parfaitement la différence entre les deux.
Et comme je fus également souvent fâché avec les maths
j'en comprends largement le sens.

Comme je trouve particulièrement inappropriées pour ne pas dire
stupides ces nouvelles appréciations, je vous mettrai donc
un ... beaucoup.


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