Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Miguel : Jardin de pierres
 Publié le 21/11/20  -  16 commentaires  -  422 caractères  -  335 lectures    Autres textes du même auteur

"C'est quand il n'y a pas grand monde qu'il y a grand-chose."
Prévert


Jardin de pierres



Parmi les tombes centenaires,
Les tombes qu'on ne fleurit plus,
Loin des fantômes de la vie
Mes pas sans cesse me ramènent.

Lieux de paix et de solitude,
Fontaine de sérénité,
Au cœur de ce monde oublié
Mon cœur vient oublier le monde.

L'esprit de ce jardin de pierres
Ouvre la cage à mes chagrins,
Et sur ce sol semé de nuit,
Je récolte joie et lumière.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   fugace   
9/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Trois strophes qui sonnent juste et clair, et nous amènent à une résurrection vraiment flamboyante.
Les jardins de pierres, sous toutes leurs formes, sont toujours des lieux de sérénité où l'on retrouve le souffle réparateur pour qui sait devenir une éponge de l'instant.
C'est très beau, bref, avec une totalité sans faille.

   papipoete   
10/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
contemporain
" mais que vas-tu faire là-bas, cet endroit que l'on ne fleurit plus ? "
J'y cherche paix et solitude, mais seul ici je me sens entouré ; nul ne râle, ne vocifère. Tout n'est que tranquillité.
NB un poème où je retrouve des moments qui me furent communs à ceux de l'auteur ! Moins on venait dans ce jardin de pierre, et plus j'aimais m'y rendre ; et songer que si des anges et des démons de chair sous ces stèles gisaient, leur poussière maintenant ne faisait plus qu'une.
des vers athées mais comme en procession derrière un Dieu pour tous !
la combinaison des 7e et 8e vers est bien trouvée.
La dernière strophe pourrait sécher bien des larmes ! très beau !
des octosyllabes " contemporains " tissent cet ouvrage de belle manière !
papipoète

   Lebarde   
11/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Cela sent le poème écrit sur un coin de table sans relecture, avec des approximations dans le fond et la forme qui auraient pu être affinées.

Pour moi c'est court, c'est expédié, mais cela reste superficiel. Je ressens pourtant une volonté de communiquer et de bien faire.

Est-ce suffisant?

Lebarde qui ne voudrait pas faire la fine bouche!

   Anonyme   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'aime : le titre, l'intention, le sujet, l'exergue.
Je suis un peu moins convaincue, désolée, par le poème même. Il me semble lui manquer d'un peu de profondeur, d'originalité dans le style choisi ou de liberté dans la forme, suivant ainsi le style de l'auteur cité en exergue.
La répétition du mot "cœur" est maladroite, les deux mots se retrouvent l'un sous l'autre.
Le premier quatrain est celui que je préfère.

Merci du partage et bonne continuation,
Éclaircie

   Malitorne   
21/11/2020
Quelle sinistrose en ce moment dans le rayon poétique. J’ai vu passé plusieurs écrits où des âmes éplorées se lamentaient parmi les pierres tombales, pleurant leurs chers disparus et se préparant à une fin inéluctable. Hé les gars, z’êtes pas encore morts, vous pouvez toujours rire, boire, bouffer et baiser ! C’est le grand âge qui rend comme ça ? La Toussaint ? Où l’effet Covid ? De grâce, revenez nous chanter des choses plus gaies, on n’a pas besoin de tous ces gémissements vu le contexte actuel.
La poésie en elle-même est évocatrice mais ne me semble pas d’un grand niveau. J’ai noté une répétition sans doute volontaire mais que je m’explique mal : "monde oublié / oublier le monde."
Les "fantômes de la vie" m’apparaissent incongrus, on parle plutôt de fantômes revenus d’entre les gisants. Le reste est de facture honnête.

   Anonyme   
21/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Ce petit poème contemporain ne serait pas dénué d'intérêts si son
thème n'avait pas été déjà rebattu un nombre incalculable de fois.
Quelques jolies choses cependant comme ces tombes qu'on ne fleurit
plus, cette fontaine de sérénité et ces deux mondes.

Un petit ensemble qui se lit sans déplaisir malgré son air de déjà vu
et lu.

   Anonyme   
21/11/2020
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Enfin un texte avec une parfaite harmonie imitative : la désolation du texte renvoie à celle du cimetière.
Autant de phrases creuses et de truismes poncifiants et pontifiants en si peu de lignes : chapeau !

- Lieux de paix et de solitude
- Fontaine de sérénité
- Ouvre la cage à mes chagrins
- Je récolte joie et lumière


Au secours !
Bellini

   Anonyme   
21/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Miguel,

Le cimetière est un sujet certes maintes fois évoqué, mais qu'importe , j'ai beaucoup aimé ce sentiment de paix et de sérénité à la lecture de cette poésie.
Oui, pas de fleurs dans les allées de ce lieu de repos, mais un endroit propice pour l'auteur en quête d'un souffle apaisant, de calme et d'oubli de ses chagrins, ses angoisses.

J'aime beaucoup l'incipit, très parlant et évocateur des pensées de l'auteur.

   jfmoods   
21/11/2020
Ce poème en vers, composé de trois quatrains en octosyllabes assortis de quelques rimes, définit le cimetière comme un lieu obligé de ressourcement ("Parmi les tombes centenaires […] / Mes pas sans cesse me ramènent").

Soulignant l'ingratitude des vivants envers les morts ("Les tombes qu'on ne fleurit plus"), le poète met en exergue l'inconsistance d'un présent ("fantômes de la vie") dont les vers 5 et 6 suggèrent, par effet de contraste, l'insupportable tumulte.

Par l'intermédiaire d'un chiasme ("ce monde oublié" / "oublier le monde"), il marque alors une distanciation salutaire avec son époque. L'occurrence du mot "cœur" sous deux acceptions différentes illustre l'attirance profonde du locuteur pour ce refuge dévolu à la solitude et à la méditation.

La métaphore du vers 9, qui donne au poème son titre ("jardin de pierres"), présente alors une vision transfigurée du cimetière. Celui-ci apparaît comme un espace accueillant, libérateur d'affects ("Ouvre la cage à mes chagrins"), susceptible d'offrir à celui qui souffre, qui se sent comme un étranger parmi ses semblables, la nourriture spirituelle ("ce sol semé", "Je récolte") dont il a besoin pour surmonter son désarroi (antithèse signifiante à la rime : "nuit" / "lumière"). L'entête prévertien confirme cette interprétation.

Merci pour ce partage !

   Myo   
21/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un poème qui se laisse lire mais qui manque d'amplitude, d'originalité, de ce supplément d'âme qui pourrait le rendre unique.

Au cœur de ce monde oublié, le silence avait, j'en suis sûre, plus à dire.

Mais j'ai profité malgré tout de la sérénité du moment.

Myo

   Raoul   
21/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonsoir,
J'aime bien l'idée et l'intention du poème mais je ne suis guère convaincu par la manière. Très court, on sent pourtant que l'auteur tire à la ligne, pourtant, le choix d'une forme précise est une bonne idée pour évoquer un alignement de pierres.
Les répétitions de "tombes" et "cœur" sont plutôt maladroites, extrêmement voyantes - et audibles -, de plus, elles n'apportent que peu au texte.
Le procédé et glissement de "oublié / oublier" manque de légèreté même si la nuance de sens est intéressante.
Pour moi, ce texte n'est pas assez travaillé et me paraît trop téléphoné.
Pas convaincu, désolé.

   emilia   
21/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les tombes centenaires gardent encore quelque part la trace de vies disparues dont les pierres témoignent tout en restant anonymes (noms effacés le plus souvent…), donc inconnues et sans affects personnels, un lieu où l’on peut se retirer sans spectateur, propice à libérer dans l’intimité de la pensée le poids de sa tristesse en ouvrant la « cage des chagrins… » ; une jolie figure de style au centre de ces trois quatrains laisse résonner les mots « cœur/ monde/ oublié/er » qui font écho en soulignant la volonté de « venir oublier (action en cours) dans ce lieu même où gisent des « oubliés » d’un monde passé… ; quant au vers de chute, il offre ce contraste paradoxal d’y « récolter joie et lumière… ! » d’un réconfort spirituel « sur ce sol semé de nuit… »( aux allitérations en « s ») traduisant la force et la profondeur de ce que vit le narrateur à cet instant riche de "silence"… (la répétition du mot "tombes" au début aurait pu être évitée par "celles que l'on ne fleurit plus" mais peut être intentionnelle...)

   Anonyme   
22/11/2020
L'ambiance du cimetière vient apaiser votre poète, mais je ne comprends pas pourquoi il récolte joie et lumière. Ce retournement n'est guère expliqué.

   Davide   
26/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Miguel,

Il y a beaucoup de choses que j'aime dans cette petite confidence : l'exergue, d'abord, avec "grand-chose" utilisé sans sa négation habituelle (c'est très beau comme image, et l'invitation à pénétrer dans ce poème n'en est que plus pressante !).
J'ai ensuite bien apprécié le titre (image reprise dans le poème), presque antithétique, qui nous ramène à notre jardin intérieur, à celui que les pierres des cimetières nourrissent d'un silence inspirant. Le cimetière devient un lieu nourricier, un lieu paisible, où trône une "fontaine de sérénité".

Dans le deuxième quatrain, je relève ce parallélisme, superbe de sens, avec ce que j'imagine être une antanaclase (le mot "cœur" étant employé deux fois dans un sens différent !), mais j'avoue que mes compétences en figure de style commencent à s'essouffler là :

"Au cœur de ce monde oublié
Mon cœur vient oublier le monde."

Ma seule réserve, c'est le dernier vers, et même si l'on peut en saisir une orientation religieuse/spirituelle tout à fait recevable, le mot "joie" me semble vraiment inapproprié tant il détonne d'avec le reste du poème (contrairement à son acception religieuse, où la "joie" désigne un état calme de plénitude, il est plus proche de l'excitation/l'exaltation dans son usage le plus courant) ! J'y aurais mieux vu quelque chose du genre : "Je récolte une douce lumière" ou "Je récolte calme et lumière".

   Lariviere   
30/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai aimé le ton romantique de ce court poème

Ma strophe préféré est la première, avec ce "Loin des fantomes de la vie", assez juste, tellement la vie profane peut être question d'automates, de fantômes d'os et de chairs, au quotidien.

Un poème clair, sincère, juste sans trop de fioritures, j'adhère !

Merci pour cette lecture et bonne continuation

   Quidonc   
30/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Miguel,

J'ai bien aimé cette ambiance de sérénité où se mêle joie intérieur et mélancolie.
Les morts on encore beaucoup à nous dire sur le silence apaisant et la solitude qui nous éloignent des vicissitudes de la vie.

Merci pour cette ambiance


Oniris Copyright © 2007-2023