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Poésie classique
Miguel : L’aigle a pris ma colombe
 Publié le 24/09/22  -  19 commentaires  -  486 caractères  -  339 lectures    Autres textes du même auteur

En amour, le plus beau est souvent le plus fort…


L’aigle a pris ma colombe



J’ai plus d’amour pour elle
Que l’océan n’a d’eau,
Mais étant la plus belle,
Elle en aime un plus beau.

Mon cœur, à son sourire
Aux éclats de vermeil,
Fond ainsi que la cire
À l’ardeur du soleil.

Elle suit, rayonnante,
Les sentiers du bonheur,
Tendre et fidèle amante
Du sultan de son cœur.

L’aigle a pris ma colombe,
Et moi, triste corbeau,
Sous mes maux je succombe,
Et je marche au tombeau.


 
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   Anonyme   
9/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il est rare que je commente les poèmes tout en vers hexasyllabiques : je déteste ce rythme que je trouve entêtant, obsédant, une scie ne laissant pas la place au propos.

Mais il se trouve qu'en l'occurrence, l'obsession me paraît au centre de ce qui est dit. Le narrateur (je vois assez mal une narratrice se comparer à un corbeau, et puis on dirait bien que le sujet est celui des amours hétérosexuelles) constate avec amertume son échec auprès de l'objet de ses vœux : elle en aime un autre et c'est comme ça. Dur à avaler, et j'apprécie que le narrateur ne se perde pas en fantasmes de vengeance ou de "happy end" illusoire. De ce point de vue, je regrette un peu que l'amoureux éconduit donne en conclusion dans l'hyperbole du tombeau à lui promis, mais bon. Il peut se passer bien des choses encore.

Un propos net, avec une belle entame (j'aime vraiment les deux premiers vers), sur un sujet certes rebattu mais auquel, à mes yeux, par le côté lapidaire du poème, vous évitez l'ennui et le ressassement. Pour moi, "ça le fait".

   Jemabi   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un poème qui commence très fort (sans doute trop), la première strophe est admirable, elle dit tout. La suite ne fait que paraphraser ce qui est posé dès le début sans en atteindre la puissance, pour arriver à une fin exagérée avec l'idée du tombeau. Je l'ai ressenti ainsi, en inspiration décroissante. Quoiqu'il en soit, c'est un poème dont le thème universel (cf Pagnol et "La femme du boulanger") vise à toucher à peu près tous les hommes car ils ont tous en eux la peur de voir partir leur dulcinée pour un plus grand, plus beau, plus fort, plus riche, etc...

   BeL13ver   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Serait-ce du contemporain ? Avec ces hexasyllabes, l'auteur ne prend pas beaucoup de risques au plan métrique. Malgré cette facilité métrique apparente, l'auteur a su tout de même nous servir des morceaux de poésie intéressants.

L'affirmation qui présente le poème ne me paraît pas juste, mais c'est mon avis.

Je vous avoue que malgré quelques jolis passages très jolis, chaque strophe me paraît boiteuse - peut-être sont-ce ces fameux hexasyllabes -, et la dernière me paraît terriblement exagérée dans son affirmation. On dirait que l'auteur ne prend pas assez de hauteur au dépit amoureux. Je puis comprendre que ce soit difficile de vivre une telle blessure, parce que ça fait souffrir n'importe qui. C'est dommage, en tout cas, de nous proposer, à mon sens, si peu alors que le sujet est si vaste. Peut-être ce poème est-il un poème de jeunesse ; auquel cas je comprends parfaitement le style un peu maladroit. Si tel est le cas, ce site pour l'auteur l'occasion de véritables progrès.

Reste que je ne suis définitivement pas convaincu, même si on voit bien que certaines bonnes idées ont transparu.

Merci pour ce petit poème,

BeL13ver, en EL.

   Lebarde   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
En amour, il est besoin de combattre à armes égales sinon...c'est toujours le plus fort qui gagne!
Ce poème très court est sans prétention, en tous cas je ne lui en ai trouvée aucune!
Les hexasyllabes sont plaisants et sans faute de prosodie, l'écriture fluide et presque primesautière, le ton léger et délicieux jusqu'au dernier quatrain où il s'assombrit brusquement.
Belle chute au demeurant.

Je relis une fois de plus, pas trop difficile c'est tellement court, et j'apprécie mais sans excès quand même.

En EL

Lebarde

   Anonyme   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Miguel,

Je ne suis pas forcément d'accord avec l'incipit (quoique je lis "souvent" et non "toujours"), mais dans ce tout petit poème, oui, le plus beau fut le plus fort.
J'aime beaucoup les 2 premiers quatrains, moins le 3è, qui manque d'originalité par rapport aux autres quatrains.
J'aime bien l'ultime quatrain s'appuyant sur l'échec amoureux, le désespoir du narrateur qui poursuit seul sa vie, son chemin en attendant la fin, (ou peut-être aussi que ses maux sont si intenses qu'ils l'entraînent vers le tombeau.
J'aime bien la chute.

   Anonyme   
27/9/2022
Bonjour Miguel,

Vous avez opté pour des vers de 6 et une idée directrice assez élémentaire pour faire de ce poème quelque chose d’un peu trop conformiste à mon goût pour exprimer l’envol blessé du sentiment. La brièveté du texte est peut-être sa force autant que son principal défaut car le lexique trop simple et surutilisé en poésie (beau-belle-cœur-bonheur-soleil-vermeil.) n’incite pas à véritablement ressentir l’essor de cet effort amoureux déçu. La quatrième strophe me semble surnager un peu du reste.

Je me demande si ça ne serait pas un de vos poème de jeunesse ?

Anna

   papipoete   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Miguel
Elle est si belle, moi pas très beau, portant je l'aime ; elle, se pâme pour bien plus beau ! Telle favorite du harem, elle suit son sultan ! moi, pauvre corbeau pique du bec face à son aigle voleur de colombe...
NB un portrait sur la beauté, que seule celle de peau importe... l'âme n'a pas de place pour séduire le coeur de cette Madone ! Un apollon n'a pas besoin de cela...
Un poème " réducteur " sur ce sujet du " séducteur " sans " coeur ", qui fit se ratatiner bien des oies blanches au visage de star, à la silhouette parfaite...
Je ne partage pas le constat du premier quatrain, songeant au film avec Morgan et Bourvil " le miroir à deux faces

   Anonyme   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un joli petit poème sur les préférences féminines, et oui, elles aiment
les plus beaux, il faut s'y faire.
J'aime bien le second quatrain et son allusion à la légende d'Icare.
Et l'ultime en triste corbeau.

Un petit texte sans prétentions mais agréable à lire.

   Donaldo75   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Miguel,

Je pose rapidement un commentaire sous ton poème; sache que je l'ai bien aimé par ce qu'il a d'évident et de simple - ce sont des qualités dans le cas présent - en termes de poésie et de message délivré au lecteur. C'est sobre sans devenir sec, imagé sans en rajouter des couches inutiles, bien servi par le format des hexasyllabes, et progressif dans la narration. Toutes les cases sont cochées pour une lecture agréable et je l'ai même relu à plusieurs reprises.

Bravo !

   Anonyme   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

un chagrin compact, une histoire ramassée où rien n'accroche.
La femme n'y est pas honnie. Au contraire.
Bien aimé le choix des 3 oiseaux (2 dans le titre) pour résumer le scénario et décrire les caractères en deux vers.

Il me reste une impression de comptine. Je n'ai pas pu jouer avec un mystère dont j'aurais eu la joie de trouver la clef.

   Cristale   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Miguel,

Pas forcément "elle en aime un plus beau"
Peut-être est-ce l'éconduit qui pense que "l'autre" est plus beau que lui. L'attirance est subjective et l'amour rend aveugle dit-on alors la beauté est souvent dans le regard de l'autre.
Un charmant petit poème tout simple et musical.

Merci Miguel.

Cristale

   poldutor   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Miguel
"En amour le plus beau est souvent le plus fort", je ne suis pas complétement d'accord avec cette assertion, il y a bien sûr la beauté physique, c'est je pense celle qui est exprimée dans ce poème, mais il y a aussi la beauté du cœur, celle de l'intelligence...Ce n'est pas rendre hommage à cette beauté féminine que de la penser amoureuse d'une "image" .Voyez les regrets de Roxane quand elle réalise que Cyrano l'adorait, et quelle était amoureuse d'un fat!
Cela étant dit, j'ai bien sûr aimé ce poème pour la part d'humanité que le narrateur met dans l'acceptation de son sort.
Votre poésie m'évoque un peu la complainte de Gaspar Hauser
Des hexasyllabes permettent une lecture rapide et agréable.
Cordialement.
poldutor.

   chacalchabraque   
29/9/2022
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   senglar   
24/9/2022
Bonjour Miguel,


Avant de commencer je voudrais dire que je m'adresse au poète malheureux, entité abstraite de ce poème et non pas à son auteur.

Dites-moi Poète, de quel droit l'aimez-vous cette colomb(in)e ? Elle ne semble pas vous avoir manifesté d'intérêt. Ainsi, une femme est belle, vous l'aimez. Point. Strophe 1.
A vouloir aimer le Soleil Icare s'est lui-aussi brûlé les ailes. Vous visiez un concept. Strophe 2.
"Tendre et fidèle amante" : On ne peut que l'en louer. Strophe 3.
Cette colombe enfin n'a jamais été vôtre que dans votre fantasme. Ah ! vous êtes un "triste corbeau", curieuse antithèse corbeau/beau corps. Si vous ne vous étiez pas dénommé je vous eusse cru faisan d'élevage, poulet de batterie ou bien encore pintadeau et j'aurais pensé que vous faisiez bien peu d'efforts hormis fondre comme cire que sa propre flamme consume et non celle du soleil ; et puis aussi que cette belle vous eût préféré un étourneau à défaut d'un aigle.
Pour vous consoler dites-vous qu'un tombeau est une sacrée table mise pour un corbeau :) Vous pourrez festoyer dans les sous-sols. Bon appétit !

   pieralun   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Miguel,

Toujours très admiratif des poètes capables d’écrire un bel hexasyllabe,
je te félicite ardemment.

J’aime beaucoup ce texte, et les vers 7 et 8 sont admirables.

Tout est beau, sauf sauf… « et je marche au tombeau »
- l’image me semble trop forte, trop dure pour un amour impossible certes, mais surtout pour un ton général où le narrateur constate son infortune avec l’hexasyllabe qui modère grandement sa peine.
Brassens aurait pu l’écrire ainsi en concluant que la belle s’est envolée, voila tout !

Félicitations tout de même

   Lotier   
24/9/2022
Les images sont simples et de nature, c'est très appréciable en ces temps où l'on parle d'amour (et de poésie) tous seuls devant un écran…
C'est bien de convoquer ici les forces élémentaires.
Néanmoins, si vous le permettez, j'aurais distillé un peu de récit dans ce poème en imaginant une aubade, par exemple, au pied du moucharabieh…

   Ornicar   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Miguel,

Votre "triste corbeau", s'il n'a pas le plumage de son rival, cet aigle royal pour le moins, puisque "sultan de son coeur", n'a pas à rougir de son ramage ! Voilà un triangle amoureux dont la femme, la "colombe", est le sommet et dont le titre aurait pu être celui d'une fable : "La colombe, l'aigle et le corbeau". Eternelle histoire, éternel drame pour celui qui n'est pas l'élu.

Votre poème raconte tout cela en seize petits hexasyllabes. Et tout est dit en très peu de mots, sans verbiage inutile, avec une grande économie de moyens. C'est ce qui fait la force de votre texte et ce qui m'a particulièrement plu ici. Aussi, que les rimes ne fassent pas preuve d'une folle originalité, bien qu'absolument rigoureuses, n' est que secondaire à mes yeux.

J'aime l'allusion à la légende d'Icare dans la deuxième strophe ainsi que votre douzième vers "Du sultan de son cœur", faisant de cette belle, une Shéhérazade. De même, j'aime l'esprit que vous insufflez dans votre dernière strophe avec cette image du tombeau. C'est certes exagéré, ça prête à sourire, mais c'est justement cet excès, d'un romantisme exacerbé qui me plaît et m'amuse. La seule réserve que j'émets, concerne la formulation que je trouve, pardonnez moi d'être présomptueux, maladroite dans vos deux derniers vers. Dommage ! Avant cela, une remarque : de quel droit votre narrateur qui n'a pas été choisi, s'approprie-t-il cette ravissante colombe avec ce possessif "ma" ? Et quand bien même, l'aurait-il été, que cela ne change absolument rien. Mais dans son malheur, en tant qu'auteur, vous avez une fichue chance ! Je ne suis pas Sandrine Rousseau et vous ne serez pas condamné pour cet élan du coeur. Par contre...

-"Sous mes maux je succombe," : à l'oral, le voisinage des deux "m" ne passe pas très bien, ça fait un peu "Meuh, meuh". Pour plus d'euphonie, j'aurais bien vu : "Sous le mal je succombe" ou encore "De douleur je succombe"
-"Et je marche au tombeau." : j'ai bien envie de vous dire que je marche "au" pas et que je marche "vers" le tombeau, mais pas "au" tombeau. Pour éviter l'écueil, je risque une formulation totalement différente : "Mes jours sont un tombeau."
Aura-t-elle seulement l'heur de vous plaire ?

Ornicar
et son grain de sel

   Anonyme   
24/9/2022
Un sujet difficile, où la moindre banalité casse tout le travail. Oserai-je me montrer méchant en disant que vous tombez dans les pièges ? Il y a ce vers "elle en aime un plus beau", qui incarne l'idéal de votre poème et donne le ton. C'est un triangle "français" comme dirait les anglo-saxons. C'est bien dit, tout simple, et problématique. Mais voilà, il y a l'imbuvable "sentiers du bonheur", certes projections du poète (le narrateur du poème) et il y a ce tombeau qui tombe juste il est vrai, tout à la fin... mais qui n'est pas développé. Et puis il y a l'aigle qui prend une colombe et donc la domine voire la mange... donc ce n'est pas de l'amour, je le dis sans aucune concession à la doxa médiatique actuelle.
C'est un poème, pas une nouvelle, pourtant je ne peux m'empêcher de songer à une suite : le poète va voir le rival, il fait quelque chose. Pourquoi pas un deuxième poème qui ferait suite à celui-ci, imbibé d'idéaux ?
Mais je me montrerais indulgent, tant l'éternel triangle a été traité par la fiction.

   Anonyme   
26/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Miguel, je ne t'avertis pas tu sais depuis le temps que je suis insupportable !

Je ne discuterai pas le fond.

La forme courte est pour me plaire, j'aime la concision. Elle offre la possibilité de poser beaucoup en peu de mots.

Je m'attendais à quelque chose de drôle, plus que de désabusé voire aigri.
C'est très simple dans les choix lexicaux, qui pour le sujet offre un panaché de mots qui auraient été plus percutants, en tout cas en ce qui concerne l'impact que ça me laisse.

J'ai trouvé l'ensemble trop léger, ou trop simpliste dans l'expression.

Du coup, mes excuses pour ne pas avoir pu entrer dans l'ambiance, je suis repartie avec une envie de cailles farcies...

Une prochaine fois peut-être !


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