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Poésie classique
Miguel : Redonne à tes enfants
 Publié le 29/03/11  -  18 commentaires  -  1345 caractères  -  292 lectures    Autres textes du même auteur

Poème d'inspiration spiritualiste...


Redonne à tes enfants



J'aime l'heure où le ciel, en voilant sa clarté,
Masque la profondeur de son immensité.
Le velours ténébreux dont la terre se drape
Ramène cette paix qui longtemps nous échappe,
Et laisse distancer, dans le calme des nuits,
Le jour, ce grand veneur, et sa meute de bruits.
Alors, dans ce repos, mon âme enfin sereine
Écoute s'élever les chants dont elle est pleine,
Et par les mille voix qu'emprunte son bonheur,
Du Dieu qui la fit naître invoque la splendeur :
"Ô Dieu ! Toi qui jadis ne donnas à la terre
Que le seul bruit des flots, des vents et du tonnerre,
Tu vois de quel vacarme, où le diable a sa part,
Entre tes fils et Toi se dresse le rempart.
Quel cœur peut t'écouter dans tant de turbulence ?
Ta voix ne s'entend bien sinon dans le silence,
Et l'homme de ce siècle, ô Songeur éternel,
Parmi ce tintamarre est sourd à ton appel.
Fais taire la clameur des marchés et des bourses,
Laisse entendre à nouveau le murmure des sources,
Et, brisant les désirs qui les tiennent captifs,
Redonne à tes enfants des cœurs contemplatifs.
Alors s'élèveront les chants de tes louanges
Comme un terrestre écho des hymnes de tes anges,
Et la paix, enfin reine au sein de l'univers,
Ne résonnera plus que d'augustes concerts."


 
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   Anonyme   
15/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour ! Pour ce qui est de la forme, nous sommes bien dans l'écriture classique et je n'y ai pas trouvé la moindre faute de prosodie ; même si toutes les rimes ne sont pas riches elles sont toujours suffisantes et l'alternance masculines/ féminines est respectée. Juste une petite faute de syntaxe, cinq vers avant la fin, ne s'agît-il pas plutôt "des coeurs contemplatifs" au lieu "de coeurs... ? Une répétition également, Dieu dans deux vers consécutifs... Difficile de faire autrement.
J'aime bien le thème qui rappelle les hommes à la raison et plus particulièrement ces deux vers :
Fais taire la clameur des marchés et des bourses,
Laisse entendre à nouveau le murmure des sources,
Un poème intéressant et très bien écrit. Que demander de plus si ce n'est que l'Homme entende le message ?

   kamel   
17/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Une belle contemplation d'un paysage en vers classique se forme dans cette poésie.Un rythme régulier se fond en douceur pour donner plus de force à ces louanges à Dieu. Un assemblage parfait se dessine du premier au dernier vers ,traversé par des rimes qui renforcent le ton.Un enchaînement dans les idées se fait au niveau de la juxtaposition des mots qui déferlent spontanément en suivant un ordre chronologique.
Bonne continuation

   LeopoldPartisan   
21/3/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Mon dieu si c'était si simple !
A chacun son crédo, à chacun ses croyances et surtout à chacun sa spiritualité. Je trouve personnellement ce texte assez pompeux, pontifiant et ma fois fort "simpliste". Bref absolument pas ma tasse de thé. Et puis, il a vraiment bon dos le vieux sourd...

   Nescience   
29/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Il me semble qu’il y a pas là la moindre erreur de prosodie, mais je ne suis pas spécialiste. Le fond coule doucement, sans heurt et est cohérent. Mais j’avoue ne pas avoir bien accroché.

Déjà, c’est très personnel mais je n’aime pas les poèmes présentés de cette façon. J’ai besoin d’air ! Je comprends ce choix, qui permet un découpage plus libre qu’avec des strophes bien définies mais… décidément, j’ai l’impression d’étouffer là-dedans.

J’ai cependant beaucoup apprécié le début, avant la complainte de l’âme – que je trouve, elle, un peu facile, quoi qu’avec des passages qui m’ont beaucoup plu. C’est classique tant dans la forme que dans le fond, et je ne trouve guère d’invention. C’est dommage car l’écriture m’a l’air aisée ici, j’aurais aimé qu’elle prenne de plus grandes envolées, de plus grandes libertés avec ce fond, peut-être.

Juste une dernière petite remarque, « l’homme de ce siècle » ne mériterait-il pas une majuscule, ou bien les femmes ne sont-elles pas concernées ?

Bref, une belle écriture, maitrisée et posée, mais qui semble ici s’enliser un peu dans son sujet.

   socque   
29/3/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Le sujet m'indiffère profondément. La forme est agréable, bien respectée, mais sans surprise ni même grande intensité. Le choix des rimes plates n'aide pas, à mon avis : le discours se déroule plan-plan, chaque vers s'aligne comme à la parade, et où est la passion, l'abandon mystique ?
Quelques chevilles et expressions toutes faites que je trouve dommageables, qui concourent à mon avis au côté "dilué" du propos, tel que je le ressens : le jour qui est un grand veneur, la paix qui longtemps échappe , l'âme sereine pleine de chants, l'homme sourd à l'appel divin...

   pieralun   
29/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte très lyrique, peut-être "Lamartinien"
Je fais confiance à Alexandre en ce qui concerne la prosodie.
La musique et douce, bien rythmée et les vers coulent sans effort pendant la lecture. C'est une qualité.
Je reprocherais au propos quelques poncifs lénifiants:
- profondeur de son immensité.
- Alors, dans ce repos, mon âme enfin sereine
- qu'emprunte son bonheur,
La première partie du dialogue avec Dieu est très classique mais très bien menée, si l'on excepte le
- Fais taire la clameur des marchés et des bourses, qui pour moi est totalement hors contexte. Pas sur le sens bien sûr, mais les mots "bourses et marchés" tels que nous les percevons aujourd'hui n'ont rien, mais alors rien en commun avec le style de tout le reste. Ce n'était certainement pas aisé, mais il fallait le tourner autrement.
L'ensemble est esthétique, un style tout de même un brin ampoulé ( je pense avoir fait pire ce qui modère ma critique).
Le fond nous ramène à l'essentiel, le rapport avec la nature, la terre........mais uniquement si Dieu le veut; cela nous laisse peu de chances d'aboutir.

   nicotine   
29/3/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un beau poème lyrique.
Ça chante vraiment, une élévation à la fin, parfaite. Un poème inspiré. Du mouvement tout le long du texte, c'est un vrai plaisir, une langue sûre et adroite. Je ne vois pas d'accrocs, ni de fils qui dépassent.
Plus je le lis, mieux il me semble, c'est le signe que l'on à affaire à un très beau poème.

   MarionTouvel   
30/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un poème qui m'a bien plu, simple, bien écrit, message clair, bien construit, de belles images, de belles rimes.

Je perçois de la douceur, comme une évidence dans l'écriture qui est selon moi une qualité mais limite aussi les envolées qui marquent, selon certains critères de goût que je partage, la différence entre le banal et le sublime.

Bref, ça manque de sublime.

Cordialement

   Arielle   
30/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Voilà, ça glisse, c'est lisse, impeccablement versifié mais sans surprise et la prière ne me touche pas, bien que j'en partage les souhaits.
S'il n'y avait eu "la clameur des marchés et des bourses" qui vient actualiser un peu la complainte, elle aurait pu être écrite il y a des lustres.

"Ta voix ne s'entend bien sinon dans le silence,"

Quelque chose me gêne dans la syntaxe de ce vers. J'aurais écrit
Ta voix ne s'entend bien que dans le silence,
ou
Ta voix ne s'entend pas sinon dans le silence,
Mais je peux me tromper...

Désolée, j'aime être surprise ou touchée quand je lis un poème

   Anonyme   
30/3/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
La maîtrise de la langue est là, mais les rimes semblent forcées. Il manque de l'élégance, quelque chose de nouveau. Le sujet pourrait être intéressant, il n'est pas traité d'une façon qui me plaît. La forme est étouffante, et comble de la chose, je me sens comme enfumé par quelque réacteur moderne, si différent de la nature !

   alex2   
30/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Si a priori, le sujet ne m'intéresse pas des masses, j'ai envie de féliciter la maîtrise de ces vers, appliqués, plutôt amples. Je les trouve dans l'ensemble sans secousse ni surprise, de tenue classique comme on n'en fait plus, mais cela ne doit pas sanctionner la note.
Je trouve aussi l'ensemble trop compact ; peut-être qu'aérer un peu ne ferait pas de mal.

   Lapsus   
30/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Oui, ce texte est hors du temps, par le thème, par le registre, par le ton, par la mélodie. Mais c'est de la belle ouvrage, incontestablement.
On y lit la méditation devenir prière, comme souvent lorsque les idées se tournent vers le ciel. A condition de croire, bien évidemment.
C'est un appel décalé et sincère, l'émotion est donc présente.

   Charivari   
30/3/2011
J'ai beaucoup aimé "le jour, ce grand veneur, et sa meute de bruits", vraiment une très belle image. Hélas, je n'ai pas retrouvé d'autres images de cette force dans le reste du texte. Des vers très bien construits, sans anicroche : le défaut est peut-être justement, au niveau du style, que ça ronronne un peu trop.

Pour ce qui est du fond, non seulement, je ne partage pas du tout ce crédo, mais en plus ce texte véhicule l'idée que "l'homme de Dieu est en dehors du monde", une vision plutôt traditonnaliste ; qu'il faut revenir à une attitude "contemplative" (le terme n'est pas anodin), comme les moines du moyen-age, et non être actif et tenter de changer le monde. (à ce propos, je trouve que l'image "coeur contemplatif" est un peu maladroite, un coeur ne "contemple" pas)

Bref, à cause de divergences d'opinion, je m'abstiendrai de noter ce poème et souhaite vous retrouver sur un texte moins politique (je sais, il est religieux, mais pour moi la religion est politique).

   Anonyme   
3/4/2011
Commentaire modéré

   Mona79   
4/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ce poème très "Hugolien" par son style qui coule dans l'oreille comme une source pure, sa prosodie est parfaite.

Un seul petit bémol facile à corriger (me semble-t-il)
"Ta voix ne s'entend bien sinon dans le silence,"
Le "sinon" me gêne : vous auriez pu mettre : Ta voix ne s'entend bien qu'en un profond silence.(mais cela n'engage que moi).
Merci pour ce moment d'ineffable beauté.

   David   
9/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour MichelMartinez,

Il y a un découpage des phrases en vers pairs qui aurait pu permettre une présentation plus aérée. J'aurais vu par exemple, un sizain, un quatrain, et encore des quatrains pour ce qui se trouve entre guillemets. Le "Alors dans ce repos" préparerait la venue du "Alors s'élèveront" de la fin. Le passage entre guillemets garderait un format courant pour un poème, avec quatre quatrains.

J'aime bien la construction, le vers qui me semble important serait : "Fais taire la clameur des marchés et des bourses," alors qu'il n'est pas la chute, mais ce n'est pas malheureux à mon sens, ça convient très bien avec une narration un peu en retrait, marquée d'humilité pour un poème religieux.

Je le qualifierais ainsi parce que je rapprocherais plutôt la spiritualité d'une religiosité plus primaire que celle ici abordée, plus encline à saluer les forces de la nature qu'un dieu unique, mais c'est une nuance discutable, les deux mots peuvent être synonymes il me semble.

   tibullicarmina   
9/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hélas ! MichelMartinez, vous avez écrit, bien mieux que je ne l'eusses fait, le poème que je rêvais de composer depuis quelques temps.

Lamartine, Hugo ? Qu'importe ? MichelMartinez, tout simplement. Son style, le délié musical de ses vers, dominés par une haute raison.
Ce poème illustre parfaitement tout ce que j'attends de la poésie : la raison souveraine soutenue par la chair, la musique et le rythme des mots.

L'appel au silence intérieur coïncide avec l'évocation de la paix du soir : c'est un lieu commun que ce poème retrouve avec magnificence.
Il s'incarne dans une prière : nouveau trait admirable. Car le silence extérieur, condition du silence intérieur, porte à l'élévation de la prière.

Cependant, je me permets de trouver que vous n'avez pas suffisamment insisté sur ce silence intérieur, sans lequel il n'est pas de vie intérieure profonde, et donc aucune vie d'union à Dieu solidement enracinée.

"Et, brisant les désirs qui les tiennent captifs".
C'est bien cela, mais résumé en un seul vers, alors que la demande du silence extérieur, qui n'est que la condition de l'autre, est développé en de nombreux vers. Le silence intérieur est le rétablissement de la hiérarchie de l'être humain : la raison et la volonté, soutenues par la grâce divine, soumettent à leur empire les facultés inférieures, l'imagination (la folle du logis...), la mémoire, la sensibilité, les passions, les instincts. Chacune de ces facultés inférieures, dans le domaine qui est le sien et sur l'ordre des facultés spirituelles, peut venir irriguer la prière et la méditation.

L'abandon de cette hiérarchie intérieure, ce royaume que les anciens eux-mêmes ont célébré (Cicéron, dans le De Officiis, ne dit-il pas qu'il est bien plus difficile et méritoire de conserver intact ce royaume qu'un empire terrestre ?), son abandon est cause des trois concupiscences, ces désirs déréglés des créatures : désir déréglé des plaisirs charnels, des biens et des richesses, de l'honneur et de la considération. Ces créatures sont bonnes en elles-mêmes, mais les désirer comme des fins, des buts pouvant remplacer le Créateur, cela entraîne la perte de la paix profonde et du bonheur véritable.
Ces réflexions, très classiques de l'ascèse chrétienne, me semblent trop superficiellement, ou rapidement suggérées dans votre poème, alors qu'il s'agit du coeur de votre sujet.

Il reste donc de la matière pour un autre texte, aussi bon que celui-ci, plus profond encore et plus difficile, car le sujet en est plus élevé et plus abstrait. Tout l'art du poète consiste à réaliser, incarner et concrétiser des abstractions que la philosophie traite comme telles.

Il faut, pour écrire un tel poème, le désir de la vie intérieure et de la sainteté. Vous avez l'un et l'autre, je n'en doute pas, et mêlez donc harmonieusement le talent poétique à l'ascèse la plus généreuse.
Je suis de ceux qui croient que le talent poétique s'affine à mesure que l'âme s'élève vers Celui qui est notre fin.

   Fattorius   
11/11/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci pour ces notes de musique poétique en ce vendredi après-midi. L'alexandrin est maîtrisé, et donne de belles images - j'ai aussi aimé cette idée du jour, grand veneur - avec "la meute de bruits" pour faire bon poids et filer la métaphore de la chasse.

   Anonyme   
12/5/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour moi ce sont de très beaux vers…

Je ne commenterai pas tes textes un par un, sous peine de me répéter. Ici comme ailleurs, la prosodie est parfaite, la langue fluide et limpide.
Je ne ressens pas le besoin de partager ta foi pour apprécier tes vers. Comme d’autres lecteurs, je suis un mécréant pur et dur… ce qui ne m’empêche pas de souhaiter que se taisent les places boursières et que s’entende à nouveau « le murmure des sources ».
Mais mon propos n’est pas de prêcher pour ou contre tel ou tel credo. Il est de dire si je trouve ce poème beau. Réponse : Oui.

Une remarque sur les « rimes riches » : en aucun cas la versification classique n’exige des rimes riches à chaque ligne — et encore moins en cas de rimes plates. Les Classiques se méfiaient de la rime : ce sont plutôt les Parnassiens qui, en la réhabilitant, sont allés parfois jusqu’à lui vouer un culte…


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