Bonjour,

La bonne surprise du matin: un texte sans détours, des mots bien à leur place et qui sonnent juste sans en faire trop, des allures de vraie chanson dans la forme (répétition de "Petit homme...). En un mot une chanson moderne contre l’horreur de la guerre. Il ne vous reste qu'à trouver le compositeur qui saura mettre tout ça en musique. Bonne chance.

Bien à vous.

bonjour mikapabst
Je commencerais par la fin de votre beau poème " rien ne peut justifier la mort d'un enfant ", hélas si, puisqu'il faut lutter contre l'ennemi, dont le but est de tuer nos enfants ! Combien de mère, de père, de frères se sacrifièrent pour que l'un d'entre eux survive ? Le film " sauver ou périr " du monde des pompiers en est un exemple.
N'empêche que votre récit ( dont le thème inspira moult écrivains et chanteurs ) dit depuis la première ligne, que " petit homme " n'est hélas que chair à canon, comme les GI sortant des péniches de débarquement sur les côtes de Normandie, couchés sous la mitraille, dès que la porte s'ouvrit !
NB la vie ( courte ) dans les tranchées, dura pourtant un siècle pour tous ces enfants, dont le sang, les larmes, les ordres étaient leur commun !
à la 3e strophe, " arcade " pour la rime, me semble inapproprié
à la 5e, la question " pourquoi petit homme est mort ", vaut autant pour sergent, fier-à-bras, ou autre...
Chaque quatrain fait mal, et l'on sent les balles siffler, et l'on entend pleurer de peur, de douleur...
Certes, une musique posée sur ces paroles délicates, put rendre le poème encore plus poignant, mais soi-même lisant, notre esprit peut inventer une mélodie jolie...

Nous sommes ici conviés à suivre l'hommage d'un ami modeste à un de ces "petit[s] homme[s] "dont l'histoire "militaire" fut presque "banale", tant elle rappelle d'innombrables destins éteints "Contre une médaille en fer blanc".
L'évocation est particulièrement touchante, et l'écriture a su porter une attention sincère, simple, à la limite du candide, dans le registre de celle du jeune engagé, assez peu discernant, et porté par une sorte d'envie de "faire" quelque chose avec ses "petits" moyens de "Petit homme", face à l'adversité, aux adversités de la vie…

Ainsi j'ai bien aimé sentir le regard aimant et pourtant démuni du narrateur omniscient, qui, vu de haut comme ça, dévoile l'histoire bien triste, comme en cul de sac, du jeune homme. Cette facture accordée lui rend vraiment honneur, ce qui lui manquait vraisemblablement à ce jeune garçon méritant.

Bonjour mikapabst,

Une complainte faussement naïve, et malheureusement, d'une telle actualité...

Il est émouvant, ce 'Mancub', qu'on force à être trop vite un homme, embarqué dans les enjeux d'une jungle qui le dépasse - et que la mort fauche bêtement, au détour d'un vers et d'un fourré, alors qu'il se croyait sorti d'affaire et d'embuscade... Votre chute en fer blanc est implacable.

Mes seules réserves seraient pour :
- "Les M16 ennemis perforent..." - pourquoi pas les 'fusils', plus 'inactuels' et donc universels (à moins que la référence technique ne serve à indiquer que Petit homme a dû choisir un camp ?) ; et "perforent" ... "font voler" ??
- "La mort a eu raison de son entité" - le dernier mot colle mal avec la juste simplicité des mots utilisés dans le reste du texte...

Respectueusement,

Une oraison à un ami. La structure des vers irréguliers est conduite avec une certaine force grâce aux mots employés. Peut-être un peu trop guidé par des assonances approximatives qui me font dire que l'emploi d'une poésie vraiment libre aurait mieux convenu.

La victime, avec probablement beaucoup de sincérité et d'idéal, a choisi ce métier de soldat pour servir son pays. C'est peut être celà aussi qu'il faut retenir, le respect d'une conviction qui l'on conduit à cette fin.

Bonsoir Mikapabst,
Oui, les guerres sont absurdes et l'est plus encore d'y envoyer notre jeunesse ! J'ai toujours rêver qu'en cas de conflit on organise plutôt un grand match de foot avec comme « joueurs-combattants » nos hommes politiques ! … rêve de poète me direz-vous ? Oui, oui, peut-être ! ...
merci à vous d'avoir pris votre plume pour dénoncer de façons touchantes ces « faits de guerre »  pour la forme, je ne dis rien, je ne me sens pas compétente en la matière !
Merci beaucoup pour le partage

J'ai été touché par ce "Petit homme" qui campe dès l'entrée un bien (trop) jeune homme pour qui l'auteur éprouve de l'affection.
On est conforté dans cette idée par l'exergue, et par la suite du poème de la chanson.
L'extrême jeunesse en ce qu'elle a de naïf et de prompte à adhérer à une cause présentée comme noble est bien rendue ici.
On sent de plus le désir de l'auteur de rendre hommage, de réparer, d'adoucir la peine des parents, avec lesquels semble être partagée la révolte bien compréhensible, comme dans un souhait de communion.

Je regrette de ne pas entendre de ce texte une version chantée, sans laquelle il reste incomplet en l'état et fait peut-être ressortir quelques maladresses ressenties à la lecture.