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Chansons et Slams
Myndie : Le blues du bureaucrate
 Publié le 25/11/15  -  18 commentaires  -  1479 caractères  -  301 lectures    Autres textes du même auteur

Histoire d’un ennui, d’une erreur d’aiguillage...


Le blues du bureaucrate



Tu traînes ton ennui, t’as toujours l’air ailleurs,
tu voudrais voir le monde peint à tes couleurs ;
parfois vient le regret d’un rêve inassouvi,
alors à qui la faute si t’es mal dans ta vie ?

Un bureau sans audace où les heures sont lasses,
où la foutue paperasse s’entasse et se tasse
et au fond tu t’en tapes : à quoi bon éprouver
un semblant de désir un début d’intérêt ?

Alors, comme chaque jour tu te mets à planer,
le regard arrimé à l’affreux plafonnier
et l’esprit loin, si loin, à des années-lumière :
les images déferlent en vagues éphémères.

En crâne globe-trotter à l’âme aventurière
tu sillonnes la Terre aux humeurs guerrières ;
des combats boliviens aux conflits du Niger
tes carnets de routard frôlent le Pulitzer.

Après Gauguin et Brel exilé aux Marquises,
« à la vie à l’amour », c’est ta seule devise ;
une sirène noire et, dans un lieu magique,
deux corps scellés par l’écume du Pacifique…

Ta guitare est vivante, ta musique enragée ;
quand tu joues tu les vois s’enflammer et vibrer ;
tu leur cries la violence qui gorge leurs têtes ;
on te suit, on t’acclame, tu séduis, tu inquiètes.

Tu défraies la chronique, tu n’as peur de personne,
pas de dieu, pas de maître… mais une cloche sonne…
tu regardes ta montre et puisque qui dort dîne,
allons réveille-toi c’est l’heure de la cantine.


 
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   Vincent   
8/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tu traînes ton ennui, t’as toujours l’air ailleurs,
tu voudrais voir le monde peint à tes couleurs ;
parfois vient le regret d’un rêve inassouvi,
alors à qui la faute si t’es mal dans ta vie ?

et

Tu défraies la chronique, tu n’as peur de personne,
pas de dieu, pas de maître…mais une cloche sonne…
tu regardes ta montre et puisque qui dort dîne,
allons réveille-toi c’est l’heure de la cantine.

bonjour

ce qui me dérange dans votre texte

c'est que vous nous parlez des grands

qui se sont exilés

mais vous ne m'avez pas fait voyager

je comprends que le narrateur

s'ennuie dans sa paperasse

mais il nous emmène nulle part dans son imaginaire

grâce à l'écriture j'ai beaucoup aimé

   funambule   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Ou la chronique d'un rêveur en mal d'aventure... C'est assez classique dans la structure, la formulation et même les idées mais c'est plutôt dans la cible visée et pas mal écrit. Quelques emprunts à la poésie comme la diérèse (sur certains vers) pas vraiment recommandée en chanson... mais qui peut parfois produire un effet sympa au chant. Il faut travailler un peu le rythme mais en l'état c'est déjà convaincant.

   leni   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Myndie C'est bien écrit mais j'espérais voir passer un rêve

Alors, comme chaque jour tu te mets à planer,
le regard arrimé à l’affreux plafonnier
et l’esprit loin, si loin, à des années-lumière :
les images déferlent en vagues éphémères.
C'est bien dit Bravo Salut cordial Leni

   Vincendix   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le décor est planté, un bureau sans audace, c’est souvent le cas, un employé qui s’ennuie, c’est aussi une évidence et il rêve de voyages en regardant le plafonnier. (J’aurais préféré un calendrier avec des photos suggestives).

Je veux bien suivre ce rêveur, mais pas vraiment en Bolivie et au Niger, ce n’est pas recommandé et puis j’ai déjà donné, par contre, je suis partant pour les Marquises, sur les pas de Brel, Gauguin, Paul et Virginie.

Belle écriture qui peut se passer de musique et qui permet à chacune et chacun de s’évader ou bon lui semble avant le tintement de la cloche annonçant l’arrivée au port.

   papipoete   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour myndie; le temps passe au travail, assis devant ce bureau où s'entasse la foutue paperasse n'éveillant aucun début d'intérêt. Alors, pour que les heures s'égrènent sans mesurer un siècle, tu planes et te rêves " un autre ".
Globe-trotter sur la planisphère, héros adulé par les vahinées jouant de la guitare une musique enragée, tu défraies même la chronique n'ayant peur de rien...mais une cloche sonne, qui te ramène là, face à la pile de papiers que tu n'as pas touché.
Un voyage surnaturel qui me renvoie à l'époque du boulot; j'embarquais souvent pour ces croisières ( quand le capitaine tournait le dos ) et mon nom hurlé me débarquait du bateau.
le 2e quatrain est mon préféré et votre récit est fort bien ponctué.

   Cristale   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Mydie,

Un bureaucrate avec bien peu d'ambitions, seulement des rêves, encore lui faudrait-il se donner les moyens de les réaliser. Le pauvre n'en prend pas le chemin :)
Je ne sais plus qui a dit : "Dans la vie, tu as deux choix le matin: Soit tu te recouches pour continuer tes rêves, soit tu te lèves pour les réaliser. "
Il ne doit plus en rester beaucoup des bureaucrates enfouis sous leurs papiers ; ils ne s'ennuient plus, maintenant ils surfent sur internet dès que le boss tourne le dos :)

En ce qui concerne la forme, je ne sais pas si ce rythme de 12 syllabes est souhaitable pour la chanson, je pense que 6, 8 syllabes donneraient plus de balancement. Je vois des rimes à l'hémistiche qui jouent bien le jeu.

En fait je pense que ce texte mériterait un toilettage au niveau de la construction.

Sinon, l'idée est sympathique, les images très représentatives du personnage et de son environnement physique et intellectuel.

J'ai tant aimé de vous "Fragments d'intime" et "L'aube bleuit sur la callune"...

À vous relire.
Bien cordialement,
Cristale

   Anonyme   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Un peu dans l'esprit "Blues du business man".
Ici, c'est un rêve de voyages, d'aventures.
Quel est le "bureaucrate" qui ne s'est pas pris à rêver qu'il faisait autre chose de sa vie...

   Siana   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Voilà un texte dans lequel tous ceux qui trainent leur ennui devant l'écran d'un ordinateur se reconnaitront.
Je déplore de n'avoir pas réussi à me laisser entraîner dans ces rêves, après les 3 premières strophes je m'attendais à voyager davantage... mais je salue l'écriture.
Je pense qu'en chanson ce style risque d'être un peu uniforme, pas assez rythmé.

   Anonyme   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Juste dans le traitement du sujet et le lexique approprié ici. Le texte se lit sans problème, peut-être avec trop de régularité, mais que vont devenir ces "e" muets à l'oral qui risquent de déséquilibrer le vers? En 6, ça ne fait plus que 11 pieds (sauf à dire le "e"muet interne à paperasse); à d'autres moments, il ne faut plus prononcer les "e". En fait ce texte reste très influencé par l'écrit, voire même les règles de l'alexandrin. Mais il reste ce portrait bonhomme d'un passeur rêveur.

   Anonyme   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Le blues du bureaucrate"... un titre tellement criant... de vérité...

A l'instar des deux derniers vers :

"tu regardes ta montre et puisque qui dort dîne,
allons réveille-toi c’est l’heure de la cantine."

Tout est juste dans ce poème ; nulle fausse note ne vient perturber cette vie morne et sans saveur.

A méditer...

Wall-E

   Louis   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le bureaucrate a le blues. Le texte s’adresse à lui dans un tutoiement, le « bureaucrate » est un proche, il est un frère, un intime, il est celui que l’on comprend, celui à qui l’on peut s’identifier, celui dont l’intériorité est accessible, celui avec lequel on peut partager les sentiments, les rêves et les pensées.

Le poème, en effet, ne s’en tient pas à l’apparence extérieure du bureaucrate, mais nous fait pénétrer dans son intériorité.

Qui est le bureaucrate ? Il n’est pas l’homme de pouvoir, rouage d’un appareil d’Etat, d’un mécanisme administratif froid et inhumain tel que le décrit Kafka dans Le Procès ou Le Château, mais il en partage tout de même quelques caractéristiques.

Il est d’abord l’homme au travail, l’employé de bureau, qui doit accomplir chaque jour les mêmes tâches répétitives.
Il a l’air toujours absent, jamais présent à ce qu’il fait : « t’as toujours l’air ailleurs ».
L’ici et le maintenant sur son lieu de travail est, en effet, dépersonnalisé, déshumanisé, « tu voudrais voir le monde peint à tes couleurs », oui mais ce monde du travail est gris, il est terne, il n’est pas teinté de la subjectivité et de l’affectivité humaine, et le « bureaucrate » ne n’y retrouve pas, ne s’y reconnaît pas. Ce monde lui est alors étranger, il est un mécanisme incolore et froid qui ne porte pas la marque de sa personne, la marque de l’humain en général ; il ne peut l’habiter, il ne peut s’y sentir chez lui, il ne peut y résider en poète ; sous le « bureaucrate », sous l’homme au travail, se tient, en effet, part essentielle de l’humain, se tient le poète.

Le mécanisme bureaucratique n’offre pas de sens, pas d’intérêt, alors « à quoi bon éprouver / un semblant de désir, un début d’intérêt ?»
Le deuxième quatrain est marqué par l’allitération en « asse » : « lasse », « audace », « paperasse », « entasse », « tasse » où s’entend le souffle d’un soupir de lassitude ; où s’entend comme un écho de « assez ! assez ! ».
Le monde du travail est sans passion ; enfermé dans la morne répétition du même, sans nouveauté, sans aventure, sans « audace ».

Le « bureaucrate » ne survit à ce monde insipide et grisâtre que par l’évasion. Il s’évade par l’imagination, « Alors, comme chaque jour, tu te mets à planer ». Il s’évade par le haut, sur les ailes de l’imaginaire ; comme Icare, il sort du labyrinthe bureaucratique par un envol.
Il ne s’agit pas pourtant de "pelleter les nuages", mais de parcourir la Terre, « l’âme aventurière ».
Il s’agit de découvrir le monde, d’en accepter les risques dans la traversée des régions « aux humeurs guerrières ».

Il s’agit de satisfaire les désirs d’ « amour et de vie », que le monde du travail réfrène, endigue, étouffe. On comprend Rimbaud qui écrit dans Une Saison en enfer : « J'ai horreur de tous les métiers. », on comprend le poète qui a horreur de ce qu’est devenu le travail dans le monde moderne.
Il s’agit de suivre les poètes au loin, de suivre les artistes, jusqu’aux îles Marquises, comme Brel, comme Gauguin.
Ailleurs, « la vraie vie est ailleurs » disait encore Rimbaud. Hors les murs de l’enfermement d’un monde du travail, qui a perdu tout sens.

Il s’agit de vivre dans le monde, en poète, en artiste, en musicien : « Ta guitare est vivante, ta musique enragée ». L’art lui-même peut être mis au service de la vie, de l’aspiration à vivre. L’art n’est pas un travail asservi à la consommation et à la survie, il est un authentique moyen de vivre, et un authentique mode de vie.
L’art créatif, contre le travail productif.
L’art aussi comme moyen de véritables rapports humains : « on te suit, on t’acclame, tu séduis, tu inquiètes », très loin des " rapports de production ".
L’art libre et libérateur, pour une vie « sans Dieu ni maître ».

Mais cette libération ne se fait qu’en rêve, « allons réveille-toi, c’est l’heure de la cantine ». Le bureaucrate restera bureaucrate. Sa vie, il la rêve, il ne la vit pas. Il reste prisonnier du mécanisme qui le broie chaque jour. Les contraintes qui le tiennent enchaîné sont trop fortes, ses chaînes trop difficiles à briser.
Vie aperçue le temps d’un blues. La porte du rêve se referme, s’ouvre celle de la cantine, il faut bien se nourrir…

Merci Myndie.

   Anonyme   
28/11/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Il a le "blues du bureaucrate", son travail ne le passionne pas, toute cette routine lui pèse, il rêve d'évasion, d'une autre vie, il a des envies d'ailleurs, vous allez sans doute me trouver hors sujet, mais lui il a au moins un travail, alors à ces états d'âme, je n'adhère pas vraiment, je suis désolée mais je ne peux me sortir de l'esprit le nombre important de chômeurs, qui voudraient bien avoir ce travail, même "ennuyeux", par les temps qui courent, eux y trouveraient de l'intérêt et puis après tout pourquoi simplement ne change-t-il pas de travail ce bureaucrate, lui seul s'inflige ce tourment, pourquoi ne se donne-t-il pas les moyens d'accéder à ses envies, il se complaît dans une situation qui me dépasse. Il pleure sur lui, c'est cela l'ennuyeux. Un moment ou à un autre, il faut savoir prendre sa vie en main. Bien sûr, dans notre vie à tout moment le rêve à sa place, heureusement d'ailleurs, mais il ne faut pas passer son temps à rêver sa vie mais la vivre pleinement. Foncièrement très égoïste ce bureaucrate ( tu voudrais voir le monde peint à tes couleurs).
Et je m'interroge (à qui la faute si t'es mal dans ta vie ?), pas à lui sûrement ...

très édifiante aussi cette strophe :

" Un bureau sans audace où les heures sont lasses,
où la foutue paperasse s’entasse et se tasse
et au fond tu t’en tapes : à quoi bon éprouver
un semblant de désir un début d’intérêt ? "

   madawaza   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Myndie
On a tous rêvé
On va tous rêver
Mais quand, enfin, on vit le rêve, on a encore envie de rêve.
A+

   Francis   
27/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pas toujours facile de vivre ses rêves ! Beaucoup d'entre nous, à l'image de ce bureaucrate rêvent leur vie. On suit celui qui se voit en globe-trotter, en héros, en artiste à travers ses songes jusqu'à ce que la sonnerie le ramène à la banalité de son quotidien. Texte bien écrit, agréable à lire.

   Curwwod   
28/11/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Je suis partagé sur ce texte, et finalement un peu déçu quand je pense à ce qui vous êtes capable d'écrire. D'abord je n'aime pas le titre avec ce mot "bureaucrate" qui prend une tonalité péjorative et traîne tout un halo d'images associées (cf messieurs les ronds de cuir). A-t-on choisi de travailler dans l'administration plutôt qu'être aviateur, sous-marinier, explorateur, archéologue ou musicien? Aussi est-ce bien naturel de s'évader d"une réalité alimentaire par des rêves d"amour, de voyage, de gloire. Je ne sens pas de poésie, de tendresse, d'indulgence amusée dans ce tableau.
Quant au dernier vers, j'en suis désolé, mais pour moi il transpire un mépris que je ne puis excuser.

   Anonyme   
28/11/2015
Bonjour myndie ! Votre Droit de réponse me fait revenir sur ce blues du bureaucrate qui succède à celui du sonnettiste paru en ces mêmes colonnes voici quelque temps. Je n'avais pas émis d'avis car dans cette catégorie j'aime à juger du "produit fini", c'est à dire avec interprétation et accompagnement musical...
Dans votre Droit de réponse vous semblez vous battre la coulpe et franchement je ne vois pas pourquoi !
Certes c'est un peu courtelinesque comme ambiance mais sans doute pas très éloigné de la vérité pour un certain nombre de cols blancs mais aussi de cols bleus qui rêvent d'autre chose en accomplissant leur tâche quotidienne, souvent rébarbative et répétitive.

Juste un p'tit truc qui me chagrine dans le dernier quatrain :

Puisque qui dort dine, pourquoi lui imposer l'heure de la cantine ?

Tout ceci est à sans doute à prendre au second degré, mais la lecture est plaisante malgré quelques alexandrins boiteux que bien d'autres, dans la présente catégorie, camouflent avec bonheur dans l'interprétation...
A mon avis, l'hexa syllabique était plus approprié à ce texte...
Merci et bonne continuation...

   Myndie   
28/11/2015

   Anonyme   
6/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour myndie,

Il manque un pied au deuxième vers, non ?, ou alors je le prononce mal:

(Tu traînes ton ennui, t’as toujours l’air ailleurs,
tu voudrais voir le monde peint à tes couleurs ;)

Dans cette strophe, par contre, le deuxième vers semble trop long:

(une sirène noire et, dans un lieu magique,
deux corps scellés par l’écume du Pacifique…)

Ça n'engage que moi, bien sûr. et ce n'est surtout pas un reproche. La dernière rime m'a plu et m'a rappelé la cantine de la primaire... L'ensemble de la poésie est parfait, riche de sentiments, d'actualité et de connaissances.
On pourrait mettre sans doute ce texte en musique.

Félicitations myndie.
ericboxfrog


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