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Poésie classique
Myo : La culture du doute
 Publié le 11/11/21  -  19 commentaires  -  891 caractères  -  392 lectures    Autres textes du même auteur

« Le doute est le sel de l'esprit… » Alain
( Émile-Auguste Chartier)


La culture du doute



Avec aplomb et force, il vend sa vérité,
Installe, allégrement, sa belle certitude
Tel un carcan noué par la béatitude,
Hermétique prison d’un principe hérité.

Dans l’ombre de l’après ou sans divinité,
Son avis, bien tranché, devient la complétude
Qui ne laisse à l’esprit nul espoir d’amplitude,
Plongeant tout contredit dans l’âpre obscurité.

Moi, j’avance à tâtons, vulnérable et fragile,
Cueillant tous les « peut-être » en leur humeur labile
Pour vivre, à cœur ouvert, l’horizon dépouillé.

Pourquoi chercher, en vain, l’intangible réponse
À nos humains destins d’un propos verrouillé,
Quand s’offre le possible où l’intime s’énonce ?

J’approuve la science à l’exposé fouillé,
Mais, en quête de sens, je poursuivrai la route
Avec pour seul credo, la culture du doute.


 
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   Gemini   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai trouvé l'antagonisme il/moi un peu trop caricatural. Cette façon de tailler dans le vif et de noircir la certitude a des faux airs de certitude pour défendre le doute. Chose paradoxale.
Je ne sais pas non plus (par doute sans doute) s'il était bien nécessaire à l'auteur de s'incarner dans le texte comme narrateur ("Moi, je"). La réflexion se veut plutôt philosophique alors autant la laisser générale, non ?
Mais peut-être qu'en mettant en balance ces valeurs opposées par personnes interposées, l'auteur a voulu rappeler que la justice est basée sur le principe du doute, puisqu'elle en a fait un bénéfice qui protège le présumé coupable.

Dans l’écrit, je reste un peu perplexe quant à la justesse de sens des rimes en "ude", suivant la "certitude". Pour celle en "ile", je trouve "labile" mal employé. Pas faux, mais pas assez simple... Dans leur champ fertile n’aurait-il pas mieux convenu ? Les rimes en "ouillé", suivant "dépouillé", ne m’ont pas plus convaincu.
Je trouve l’image d’un "esprit sans espoir d’amplitude" un peu forcée, et la comparaison "certitude"/"carcan noué par la béatitude" pas évidente.
J’ai calé sur le sens du v5 : "Dans l’ombre de l’après ou sans divinité" où j’ai du mal à situer la position de l’auteur à ce sujet.
Dans l’ensemble, je trouve la composition contrariée par la contrainte de versification.

Enfin, quant au propos, j’ai lu les tercets avec l’impression qu’il (le doute) serait la seule solution valable : "tous les peut-être", "avec pour seul credo", "j’approuve la science...mais en quête de sens" m’ont donné à croire qu’il fallait (du point de vue de l’auteur) se servir du doute en toute occasion, comme le doute méthodique cartésien.

Je pense de mon côté que si son utilité ne peut être remise en cause, son emploi, lui, doit l’être. Il ne doit servir que comme attitude critique.
Autrement, c’est l’avènement des sceptiques et la porte ouverte aux platistes et autres complotistes de tout poil.

Entre critique et sceptique, il y a une différence que ce sonnet estrambot (sans nul doute classique) ne met pas en évidence.

   Mokhtar   
5/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
« Hermétique prison », « nul espoir d’amplitude », « propos verrouillé »…que de belles expressions pour qualifier l’imagination bornée , la curiosité sclérosée. Et le rétrécissement de l’esprit.

A l’instar de l’auteur, sur un thème que je fais mien, la seule certitude que j’ose sans réticence est qu’il ne faut pas douter du besoin du doute. En science, en politique, en philosophie, dans l’art…

Qu’ils font peur ces prisonniers des idéologies, qui n’avancent que sur rails, dans leur « carcan noué par la béatitude » : ce que Pouet avait joliment appelé, en commentant un texte sur le même thème : « La douce couche de ronces des joyeuses évidences ».

Mais au-delà du propos tenu, il faut à mon avis souligner la superbe écriture de ce texte. Tout est sensé et aucun mot ne semble l’esclave de la mise en forme. Je ne vois aucune faiblesse, même si je pense inutiles les virgules des vers 2-6-11-12 qui flattent l’œil, mais pénalisent l’oreille en altérant la fluidité de l’alexandrin quand on le dit.

Bravo, et chapeau bas à l’auteur de ces lignes.

Mokhtar en EL

   Provencao   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
" Pourquoi chercher, en vain, l’intangible réponse
À nos humains destins d’un propos verrouillé,
Quand s’offre le possible où l’intime s’énonce ?"

Ce tercet, pour moi, est très parlant et je dirais même qu'il est la clef de la reflexion ici posée.


Les aporetiques sont tellement dissolus qu’ils ne veulent plus d’une justesse qui leur est devenue inopportune , et pour cette raison n'aspirent plus à confondre leur doute : « Qui ne laisse à l’esprit nul espoir d’amplitude,
Plongeant tout contredit dans l’âpre obscurité."

Vous avez fort bien développé en votre poésie ce doute qui devient presque un mode de pensée consistant à faire tous ses efforts pour se résigner au tâtonnement

Merci. Véritable coup de coeur.

Au plaisir de vous lire.
Cordialement

   Anonyme   
11/11/2021
Bonjour

Un sonnet Estrambot, c'est assez rare pour être souligné.
J'aime bien le premier vers, s'il n'avait pas été écrit avant, on pourrait y voir une ressemblance aux allocutions de notre "cher président".
Et si je n'avais pas moi aussi, cette culture du doute qui nous fait traiter, hélas, souvent, de complotiste.
Mais c'est le rattachement de ce poème à l'actualité présente qui me le fait apprécier.
Quelques bricoles, quand même :
Je n'aime pas trop l'hémistiche : en leur humeur labile,
pas plus que l'inversion : A nos humains destins, qui ne s'imposait
pas par la prosodie.
Mais j'aime bien quelques vers :
Tel un carcan noué par la béatitude
Qui ne laisse à l’esprit nul espoir d’amplitude,
Plongeant tout contredit dans l’âpre obscurité.

Un poème que je trouve particulièrement réussi si je le colle à l'actualité présente et même légèrement passée.

   papipoete   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Myo
" pas besoin de tergiverser, je dis qu'il en est ainsi, et pas autrement ! "
ainsi parle celui qui sûr de lui, ne laisse à l'hésitant aucune chance de le contredire !
" ça y est, tu as assez réfléchi ? j'attends ta réponse !
- ben, j'sais pas ; faudrait voir... "
NB une tendance qui s'empare souvent du timoré, de qui a peur de l'affirmation d'en face ! Dans la vie ordinaire ( êtes-vous libre demain ? ) dans les hautes sphères ( le conseil a-t-il donné son accord ? )
Ces temps que le Covid fait opposer les " pour et contre vaccins ", est un exemple où le Doute est permis, alors que celui qui dit NON sans réfléchir se rapproche de " l'hermétique prison d'un principe hérité "
Un sujet traité avec force exemples, tant pour qui ne doute point, tant pour celui que le doute envahit en tous points !
D'un esprit plutôt tranchant, je sais pourtant laisser le doute en moi s'immiscer, mais un moment...
Pour cela, je serais plus proche du " douteur " du poème.
le 3e tercet de ce sonnet estrambot, a ma préférence !
je vois à travers ces lignes, encore une fois, combien l'écriture classique pour certains, est si fastoche !

   Corto   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
S'agit-il ici du sujet de philosophie pour la prochaine épreuve du Bac ? Dans ce cas le dernier tercet serait suffisant pour ouvrir le débat.

Sur le fond ce poème aime les évidences: les deux quatrains se plaisent à rappeler qu'il y a des humains soit bornés, soit arrogants, soit dictateurs. Dont acte.

Les tercets développent une philosophie du "Moi-Je", ce qui n'est pas une véritable culture du doute profitable à la science ou à l'humanité. Le doute individualisé ne sert qu'à l'indécision et à l'inaction.

Le doute qui entraîne la recherche, l'intelligence, la décision éclairée n'a manifestement pas sa place dans ce poème. Voilà sa faiblesse en ce qui concerne le fond, renforcée par le dernier vers summum d'individualisme.

Sur la forme je laisse aux spécialistes le soin d'apprécier.

   Luz   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myo,

J'ai beaucoup apprécié ce poème sur la certitude ou le doute.
Le premier vers me fait penser, en particulier, à l'attitude de beaucoup d'hommes politiques...
La certitude ne peut jamais être absolue, à part en science, peut-être, le temps qu'une théorie en efface une autre.
Merci pour cette lecture.

Luz

   Cristale   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo,

Le sonnet estrambot: un torse musclé sur de longues jambes qui sous votre plume se vêt de fiers alexandrins.

J'ignore qui est ce "il" présent dans les quatrains mais peut-être est-ce un tout qui représente un ensemble de personnes.
Un poème qui nous plonge dans l'atmosphère douloureux du doute, cette sorte de purgatoire entre le paradis des certitudes et l'enfer du négationisme.

Je ne sais pas si au doute il faut préférer la raison, dans le sens de "raisonnement", mais à chacun sa façon de voir les choses.

Au premier vers, selon Mr Littré, le "b" de "aplomb" ne se lie jamais et forme un hiatus avec la conjonction "et".
Mais je peux me tromper et l'on peut douter de mes dires.
Et moi qui ne voulais pas formuler de critique sur la forme, au vu de ma dernière bourde en cours, me voici piégée. Comme le dit si bien le proverbe "On voit la paille dans l'oeil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien."

   Pouet   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

j'ai trouvé une bien belle écriture ici, je peux relever par exemple:

"Hermétique prison d'un principe hérité"(mon préféré je crois), "Qui ne laisse à l'esprit nul espoir d'amplitude", "l'horizon dépouillé", "A nos humains destins d'un propos verrouillés", "Quand s'offre le possible où l'intime s'énonce"... Tout cela est vraiment fort bien dit.

J'aurais peut-être pour ma part mis la "Science" dans le même sac, sans lui laisser le bénéfice du doute, quand on sait que les "vérités" scientifiques d'aujourd'hui ne seront pas celles de demain et que même sur celles d'aujourd'hui les "certitudes scientifiques" divergent.

Mais attention aussi à ne pas verser dans la paranoïa ou autre complotisme assez à la mode de nos jours, bien que ce poème ne me semble pas être sur ce credo, du moins je ne le ressens pas ainsi.

Pour autant, je pense approuver le propos général, sans aucun doute! Quoi que... :)

   Cyrill   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo,
Je commence par le premier tercet. J’ai beaucoup apprécié ton implication, modeste : « Moi, j’ ».
ces trois vers avoue la fragilité, ils sont eux-même d’une belle légèreté.
Les quatrains avec leurs rimes assez dures à mes oreilles ( tude-té ) m’ont un peu gêné, mais ils remplissent leur fonction si j’ose dire.
J’ai lu ce poème un peu comme un plaidoyer pour le doute. Je n’y souscris pas complètement ( je ne peux pas vivre en doutant de tout )
Pas plus que je souscris à la culture d’une vérité dite « alternative ».
Mais au fond, peu importe mon avis, il change avec le vent, mon humeur et l’âge du capitaine.
Et c’est peut-être ça qu’on peut appeler le doute.
Mon commentaire est brouillon, je le sens et m’en excuse. Ça doit être cette lecture qui soulève des question délicates :-D

   Anje   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Aplomb et force"... Dans le doute, je me suis abstenu de commenter, surtout que ce sujet a déjà alimenté de beaux débats. Desquels je n'ai pas vraiment retenu de certitude. Pardon aux débatteurs.
Hormis cette broutille, aucun doute sur la forme, elle est excellente.

Sur le fond, mon coeur balance. P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non. J'hésite. Dois-je émettre un avis ? Ou pas ? Au fond, peut-être que çà me rappelle cette danse de récré. Un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté, un pas de l'autre côté. Faut dire qu'elle était petite la cour. Bon, je reprends mon doute et m'abstiens.

Par contre, je ne suis pas resté indifférent et pour çà, j'ai aimé sans aucun doute.

   Anonyme   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo,

Le doute...vaste sujet ...Il s'immisce partout.
On doute souvent, de tout, que ce soit sur les sujets d'actualité( où je ne m'étendrai pas tant il y en a...), les croyance diverses, dans la vie professionnelle, privée où l'on doute même se soi, de ses capacités, tant nos esprits sont embrouillés.
On ne sait plus sur quel pied danser.

Un sonnet estrambot sur un sujet intéressant pour ma part réussi où l'emploi de"il" qui englobe beaucoup de choses, de personnes, et "je" est bienvenu pour ne pas tomber dans une réflexion philosophique.
Les alexandrins sont de bonne facture.

Et puisqu'on cause du doute, je me permets de douter quand à ce premier vers qui, selon Mr Littré, cacherait un hiatus...
Ben là, je n'y comprends plus rien...pour moi, ce sonnet est parfaitement classique, mais visiblement, il y a toujours un "mais" pour me faire douter...
Il en pense quoi le Sorgel ?

   Miguel   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime fort cette écriture rigoureuse et esthétique; le contenu m'emballe moins. Le doute peut être paralysant, et la certitude enthousiaste et active. Ils ne méritent ni cette diatribe pour celle-ci, ni cet encensement pour celui-là. Comme on dit, "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait." C'est bon quelquefois de ne pas douter. Je sais de quoi je parle, moi qui suis tourmenté par mille sortes de doutes, et qui j'aimerais être plus souvent habité d'une certitude apaisante.

   inconnu1   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bravo Myo pour ce sonnet. Je ne parlerai pas trop de la forme. Le fait qu'il ait été accepté en classique montre tout le travail de forme déployé. Personnellement, j'ai préféré le premier tercet car le fait de s'impliquer dans cette discussion donne une dimension humaine à l'écrit qui devient ainsi donc plus poétique et pas seulement philosophique. Les mots choisis y sont aussi plus agréables phonétiquement (je préfère fragile, vulnérable, cueillir, labile... c'est à dire des phonèmes liquides aux rimes en tude et en té que je trouve assez "corsées").

Sur le fond, merci d'instiller une dose de doute dans notre société qui préfère les propos péremptoires. Dans ce que vous dites, j'entends l'absence de doute des extrémismes religieux qui veulent imposer leur vision du monde et de l'après car ils ne doutent pas, mais aussi, l'absence de doute du scientifique. Or la science n'est pas péremptoire et un bon scientifique doit être un scientifique qui doute. Le scientifique est avant tout un chercheur qui a des hypothèses mais qui doit en douter et donc s'efforcer de trouver le plus d'arguments pour aller dans son sens. Et tous les scientifiques savent que la vérité d'un moment va être balayée quelques années plus tard. On dit toujours en médecine: " dans l'état actuel de la science, nous pensons que", ce qui instille une part de doute. L'absence de doute en science devient un manque de modestie car le scientifique remplace le doute par la certitude, la certitude de savoir et de n'avoir pas à démontrer et un scientifique qui ne doute pas de lui est un scientifique dangereux, imbus de lui-même. C'est pour cela que je me méfie de Didier Raoult, médecin compétent et très humain mais qui n'a pas douté un moment qu'il détenait la vérité et n'a voulu laisser place au doute.

Enfin, je reviens toujours à la crise du Covid, mais les médecins ont toujours exprimés leurs doutes et restent animés par le doute, on en sait pas, on apprend au fur et à mesure. Seule Madame Irma connait l'avenir, pas les scientifiques. Le problème, c'est que la société ne supporte pas le doute et les médias ont maquillé leurs propos emprunts de doute par des affirmations péremptoires, ce qui crée malheureusement suspicion et théorie du complot.

Bien à vous

   Vincente   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le titre m'a attiré par ce qu'il suggérait d'inquiétude et d'incertitude, alors que pourtant je le trouvais un peu convenu, peu impliquant, un peu pauvre, voire même facile ; en fait assez conceptuel, technique donc.

Mais je restais intrigué par ce qu'un poème "classique" pouvait trouver comme expression adéquate pour aborder un tel sujet. De fait, j'ai trouvé le traitement (fond et forme) assez sec, combattant et ambitieux certes, mais le ton avant tout assertif de la proposition est peu nuancé, donc peu convaincant ; comme si les choses énoncées de façon tranchée allaient trouver preneur grâce à la conviction de leur énonciation.

À partir d'un thème invitant à valoriser l'incertitude, j'ai trouvé paradoxal l'angle narratif. C'est un poème qui affirme, "avec pour seul crédo", qu'il croit au doute, qu'il le prend en compte, qu'il le considère comme un "ressort" de sagesse, une posture très adaptative, en fait il semble peu douteux.
Affirmer croire au doute présente déjà une contradiction, mais l'oxymore amusant avoue en lui-même sa faiblesse posturale. Et puis démontrer la toute prévalence du doute de façon assertive déclare une bien paradoxale option rhétorique.

Il y a cette incohérence entre forme et fond, et je ne sais pas si cela m'a sorti du poème mais j'ai senti un rythme peu souple (j'aime quand les vers se fondent dans le propos), comme si là encore, le doute ne collait pas à la facture cadrée, peut-être aussi un brin rigide là aussi.

Dommage car dans l'absolu, j'aime bien cette idée d'accorder un bénéfice au doute, un bénéfice du doute envers le doute en quelque sorte, ça me semble même essentiel. Même s'il me semble que cette posture ne doit pas se justifier de façon systématique et impérieuse, le doute n'est pas une notion absolue, mais surtout une prise en compte relative de la réalité, avec toutes les variations et imprécisions qu'elle ne peut que comporter.

   assagui   
12/11/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Nous ne sommes pas dans l'émotion du coeur ici mais dans celle de l'esprit pur.
Comme une dissertation, une profonde réflexion en vers, classiques de surcroît.
Beaucoup de finesse, une grande subtilité.
Le lecteur a envie d'y revenir, d'y réfléchir et de goûter chaque pensée.
Magnifique démonstration que tout peut être dit en poésie, même la pensée philosophique.
J' aime beaucoup la présentation aussi avec la certitude qui s'offre deux quatrains, bien fiers et ce doute qui gentiment vient semer...ses vers!
Un travail d'orfèvre, splendide exemple de ce que pouvait dire Bernard CLAVEL sur le choix des mots... à écrire.
un grand BRAVO

   Queribus   
14/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je vous indique tout d'abord mon admiration d’avoir choisi le sonnet estramambot, forme assez rarement utilisée, ce qui est tout à votre honneur. Le sujet est on ne peut plus classique: le duel entre doute et certitude; je crois que les deux sont nécessaires et se partagent le monde de puis toujours (avec plus ou moins de réussite) et puis le monde a besoin des deux pour avancer.

Sur le fonds, malgré les quelques (petites) remarques déjà formulées, je me permets les remarques suivantes (Je connais bien mon Sorgel):

Rimes à l'hémistiche:
-Dans l’ombre de de l'après
-ou sans divinité
-Son avis, bien tranché,

-Qui ne laisse à l'esprit
-Plongeant tout contredit

-Pourquoi chercher en vain
- À nos humains destins


-J'approuve la science
- Mais, en quête de sens

Tout ceci n'est que broutilles et n'enlève rien à la qualité globale de votre écrit que j'ai beaucoup apprécié.

Bien à vous.

   Marite   
16/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le doute m'ayant habitée très jeune il m'a fallu apprendre à composer avec lui, décision salutaire et jamais regrettée. N'ayant pas trouvé les mots pour commenter ce texte qui, en fait, traduisait intégralement mon ressenti je reviens donc sur la forme. Ces vers, si compréhensibles, me confortent dans l'idée que cette forme poétique classique permet d'exprimer beaucoup de nuances qui traversent l'âme ou l'esprit des êtres humains. Comme souvent j'aime lire à voix haute les alexandrins, le rythme des syllabes prononcées, la répétition régulière des rimes permettent de déceler les failles éventuelles dans la forme.
Le premier tercet a ma préférence sans rien enlever à la valeur, fond et forme, des autres strophes.

   Myo   
17/11/2021


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