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Poésie classique
Myo : Pour quelques notes de plus [concours]
 Publié le 15/05/22  -  22 commentaires  -  1512 caractères  -  334 lectures    Autres textes du même auteur

Le temps d'aimer.


Pour quelques notes de plus [concours]



Ce texte est une participation au concours n°32 : Le temps dans tous ses états
(informations sur ce concours).





Sur le clavier du temps mes doigts tremblent, glacés,
Ils n’osent effleurer la touche blanche ou noire.
La musique s’est tue à l’hiver d’une histoire
Où l’ombre et le silence avancent enlacés.

Je me souviens, pourtant, les arpèges graciles,
La douceur du phrasé d’un jeu de quatre mains
Quand s’égrainait la vie aux rires des gamins,
Paisible et familière en mes rêves dociles.

Las, j’ai fui le tempo du lied des sentiments.
Par de tristes bémols, s’efface l’accordance
Et l’ultime sonate à la grise nuance
Muselle, sans pitié, l’âme en nos instruments.

Depuis, je vais aveugle au charme du poète,
Sans note ni murmure à vivre d’un frisson,
Car pour ne plus souffrir il n’est d’autre façon
Que le désert immense où l’avenir végète.

J’habillais mes vieux murs du bleu de mon chagrin,
Résignée et soumise au banc de solitude,
Lorsque, subtilement, un étrange prélude
Caresse mes regrets de son troublant refrain.

Il bouscule les plans, chamboule mes programmes,
Embrase d’un soupir mes jours désaccordés,
Et comme il est de ceux qui vibrent encordés,
Mon cœur, timidement, pour toi refait ses gammes.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
25/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je dois dire que j'ai soupiré pendant une partie non négligeable de ma lecture, trouvé l'histoire sans grand intérêt et la manière parfois maladroite, ainsi du mot « gamins » qui certes apporte une rime amusante mais dont le niveau de langage m'apparaît par trop en décalage dans l'ensemble. Une manière… maniériste, quoi. « Accordance » ? L'ombre et le silence qui avancent enlacés, les arpèges graciles, le lied des sentiments ? Une expression lourde à mon avis, de l'enfonçage de portes ouvertes. Je n'appréciais guère.

Et soudain, trois derniers quatrains qui surgissent touchés par la grâce (selon moi). Je pourrais regretter qu'une fois de plus soit convoquée dans un poème la figure du poète, ou que les gros adverbes « subtilement» et « timidement » se présentent à peu d'intervalle pile au même emplacement dans le vers (en plus ils sont de sens proches, ça plombe sérieux à mon avis)… mais ce n'est pas grand-chose à mes yeux face aux vieux murs badigeonnés du bleu du chagrin de la narratrice, de ses jours désaccordés et de son cœur qui refait ses gammes. Expression résolument romantique dont je ne comprends pas trop pourquoi elle me touche autant, mais le fait est. Je crois que j'apprécie cette timide envolée de l'espoir, du renouveau amoureux malgré l'écrasant temps passé : cette affirmation délirante d'une éternité vitale qui demeure, malgré tout ce que nous savons, à notre portée humaine.
Pour le dire autrement, vous avez su réveiller la midinette en moi.

   Cristale   
30/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très joli poème aux rimes embrassées parfaitement en adéquation avec le sujet.

L'ensemble est doté d'une belle musicalité, là aussi en osmose avec le fond, et se lit avec plaisir.

J'imagine des doigts sur un piano pour accompagner ces jolis vers.
Bonne chance pour le concours !

Cristale
en E.L.

   Provencao   
30/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"J’habillais mes vieux murs du bleu de mon chagrin,
Résignée et soumise au banc de solitude,
Lorsque, subtilement, un étrange prélude
Caresse mes regrets de son troublant refrain."

J'aime beaucoup tous ces chagrins et ces regrets que l’on n’a pas su dire, tous ces mots du passé qui rongent et qui emplissent de culpabilité et qui apportent avec eux troublant refrain. Cet étrange prélude , qui fait avancer à côté de son existence, qui se morfond dans les gammes, et séjourne dans les voies sans issues et le désert immense.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   wancyrs   
2/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut !

Le désespoir, dans un premier temps, est bien peint ici, jusqu'à l'abandon et le dépérissement. Puis vient l'espoir et le cœur qui timidement se remet à battre pour quelqu'un d'autre. C'est peut-être la même histoire rabattue, mais le traitement apporte quelques frissons nouveaux. J'ai bien aimé, merci !

Bonne chance pour le concours !

   Anonyme   
15/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je suis bien rentrée dans cette poésie un peu tristounette, quelques mots un peu ampoulés, des lourdeurs adverbiales, dommage, mais l’ensemble laisse un sentiment prenant sur les amours perdues, le temps assassin et la musique.

Bravo

Je vous souhaite bonne chance pour le concours !

Anna

   Anje   
15/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je me souviens des jours anciens et je pleure (Verlaine bien sûr). C'est ce vers qui me rappelle qu'on se souvient de et qu'on se rappelle que. A moins que j'ai oublié quelque exception, pour moi il est une petite faute grammaticale au cinquième vers. Il faudrait écrire "Je me souviens, pourtant, DES arpèges graciles". Mais çà perturbe le vers suivant : De la douceur du phrasé d'un jeu....
Pardon d'être si pointilleux mais le respect de notre vieille grammaire me semble important.

Résignée et... se sont entrechoqués dans mon canal auditif. Pourquoi ne ne pas écrire "soumise et résignée au..." ? C'est encore un petit rien mais mon oreille devient fragile, veuillez l'excuser.

Je ne connaissais pas le lied qui nous vient d'outre-Rhin et se prononce li:d en un pied. Merci.

J'aime bien les histoires qui s'achèvent par une note d'espoir. Mon cœur, timidement, refait ses gammes... Et le soleil réapparaît après l'orage. Et les gazouillis tus se refont entendre. J'ai fait ce matin une agréable lecture et j'aurais bien écouté encore quelques notes de plus de cette belle composition.

   papipoete   
15/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour
Il est là qui me tend son clavier, semblant me dire " tu viens me jouer cet air que j'aimais tant ? " mon piano qui peu à peu s'empoussière. Qu'il est loin le temps où les blancs et noirs s'animaient sous nos quatre mains... Quand soudain, me vient en écho un refrain qui me remet en selle, " pour quelques notes de plus "
NB un bien joli poème où la musique qui mettait de la vie dans cette maison, s'est tue quand les doigts sur les touches d'ivoire, n'osèrent plus... sans ce spectateur enfui !
Même l'aveugle qui jouait du piano, peut continuer à jouer mais quand le coeur n'y est plus...
Un soubresaut de bleu vient pourtant réanimer la pianiste, mais pour combien de temps ?
Les deux premières strophes sont si émouvantes...
je crois comprendre que la perte d'un être cher, est cette masse qui s'abattit sur toute envie, comme celle de se mettre au piano...
Des alexandrins sans faute servent à merveille cette partition

   Vilmon   
15/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'ai eu l'impression d'un phénix qui renaît de ses cendres.
Un passage difficile dans une relation et les souvenirs reviennent inspirer et réanimer les origines de l'amour.
Peut-être ici un message à éviter de trop vite tout abandonner au premier bémol d'une relation.
J'ai bien aimé. Petit bémol pour la rime "végète" qui me semble un accroc du style. Mais il est parfois difficile de trouvé un accord élégant en rime et signification que l'on veut donner.
Bravo !
Vilmon

   Anonyme   
15/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Très belle poésie teintée de regrets et de nostalgie des temps anciens.
Je regrette juste ce passage:
Résignée et soumise que j'aurais mieux vu par : soumise et résignée pour éviter le son é pas très agréable à l'oreille.
Beaucoup de pudeur dans le propos, sans larmoiement.
J'imagine le piano, les notes s'envoler sous le jeu des quatre mains.
Bonne chance pour le concours.

   Ornicar   
15/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour à vous,

Décidément, Oniris me gâte ces jours-ci.
Encore un beau texte sur le temps d'aimer qui file poétiquement et sans relâche la métaphore musicale d'un bout à l'autre.

La première strophe est le constat amer de la fin d'une histoire. Pour quelle raison ( décès, rupture sentimentale ) ? On l'ignore. La narratrice reste pudique, et c'est très bien ainsi.
La dernière distille tout aussi métaphoriquement, une note d'espoir bienvenue.
Entre les deux : le spleen, le lied, la note bleue ("les tristes bémols") et les mots bleus...

J'ai beaucoup aimé votre partition jouée sans fausses notes.
Des points de détail à revoir. Rien de grave, deux ou trois répétitions y pourvoieront, croyez-moi. Simple question de mise en place. En avant maestro !

Rien à dire sur le premier couplet sauf que je trouve magnifiques les deux premiers vers qui installent sous nos yeux le piano de concert avec ses touches d'ivoire et d'ébène. Nous sommes au premier rang. Nous pouvons presque le toucher !

Deuxième couplet:
- 1er vers : Comme cela a déjà été noté dans un commentaire précédent, j'aurai mis "des"arpèges et non pas "les".

- 2ème vers : " la douceur du phrasé d'un jeu "
La phrase (musicale )ici, me paraît un peu lourde ( répétition "du ... d'un" pas très euphonique à mon oreille ) Pourquoi pas mettre une virgule à la césure pour allèger l'ensemble comme un silence musical ?
Suggestion ( si je puis me permettre ) :
" La douceur d'un phrasé, d'un jeu de quatre mains "

- 3 ème vers : " Quand s'égrainait la vie aux rires des gamins "
N'étant ni à la place de la narratrice, ni à la place de l'auteur ou de l'autrice, je prends les précautions d'usage.

S'agit-il de jeunes enfants qui peuplent de leurs rires et de leurs cavalcades la maison au mi-temps d'une vie d'adulte bien remplie ? Auquel cas, oui, pourquoi pas, j'admets la rime.
D'autant plus qu'une allusion à la vie de famille transparaît au vers suivant ( "familière " )

Dans le cas contraire, la rime avec "gamins" me paraît forcée et uniquement justifiée par la catégorie dans laquelle vous concourez.
Personnellement, j'aurai adopté une rime moins riche avec le mot " cristallin" pour rester dans la métaphore et la délicatesse. Comme les notes aigues d'un piano justement, d'autant plus que juste auparavant vous évoquez les "arpèges graciles" et "la douceur du phrasé".

Troisième strophe :
- 1er vers : " Las, j'ai fui le tempo du lied des sentiments "
Le "las" ne tient-il pas là son rôle de cheville ouvrière pour de basses raisons de métrique ? Je m'interroge. Dans ce cas, il est facile de contourner la difficulté.
En revanche, si ce cri est sincère, oubliez ce que je viens d'écrire.

-2ème vers : "Par de tristes bémols, s'efface l'accordance"
Deux choses, ici. Le terme "accordance" me semble sonner un peu faux mais je ne saurais dire pourquoi. Licence poétique ?
Les "tristes bémols" font un peu redondance pour moi, puisque par définition, le bémol sert généralement à passer d'un accord majeur à un accord mineur plus sujet à la mélancolie. On entend très bien cette infime variation de climat chez Mozart par exemple.

Quatrième strophe :
- 1er vers :" Depuis, je vais aveugle au charme du poète"
Tiens ! Brusque changement de registre sensoriel me dis-je. Voilà qui me déstabilise. Est-ce volontaire ?
Pour ma part, et avec votre permission, j'aurais poursuivi la métaphore musicale, d'autant plus que vous y arrivez parfaitement.

-3ème vers : "Car pour ne plus souffrir il n'est d'autre façon"
Ce "car pour" alourdit la partition à mon sens et je lui fais les grios yeux qu'adresse un chef d'orchestre à un pupitre dissipé.

-4ème vers : " végète" me gêne aussi, mais moins que les deux compères plus haut.

Cinquième strophe :
-2ème vers : " Résignée et soumise ". Un commentaire a déjà noté la dissonnance qui en résulte. Passage délicat qu'il faut négocier " legato".
Suggestion : une inversion entre les deux termes de l'équation peut-être ?

- 3ème et 4ème vers : " ... un étrange prélude caresse mes regrets de son troublant refrain".
Belle allitération en R. Bravo ! Mais, ( et je vais vraiment pinailler !), qui ne manque pas de se faire remarquer après "l'étrange prélude" qui se veut "subtil".
Autrement dit, la forme ( et la sonorité ) est-elle en harmonie avec le fond du propos ?

Sixième strophe :
Une seule remarque ici. Au vers 2 : " Embrase d'un soupir mes jours désaccordés "
Le terme " soupir " me paraît inapproprié ici.
J'imagine que votre narratrice veut filer la métaphore jusqu'au bout et c'est tout à fait louable.
Mais je vois et j'entends aussi que ce dernier mouvement, comme dans la plupart des symphonies est plus rapide, plus enjoué, pleins de mouvements justement ( " bouscule", "chamboule"," embrase" juste avant ). Bref, ça remue de partout.
Suggestion : remplacer " soupir " par "élan".

Fin du tour d'horizon. Une mention spéciale pour votre dernier vers que je trouve très beau, émouvant dans sa simplicité.
Merci du partage.

   Davide   
15/5/2022
Bonjour,

Il est tentant de choisir un vocabulaire musical/musicien, si riche en doubles sens, pour utiliser toute la palette émotionnelle dessinant l’amour, de sa fuite à sa reconquête. Mais dans l’écrin harmonieux d’une poésie classique en alexandrins, je n’ai pas trouvé là d’« harmonie de sens » : le champ lexical de la musique est introduit sans beaucoup de subtilités, assez grossièrement en fait, il « boursoufle » l’histoire qui se déclare avec sensibilité au lieu de la polir ou l’enlacer, et donc, de la servir.

Par exemple, qu’est-ce qu’un « lied des sentiments » ? Le terme lied est un terme spécifique désignant, en Allemagne, une mélodie chantée ; Franz Schubert, compositeur du début du XIXe siècle, en est sans doute l’un des plus beaux représentants. De même, je peux regretter l’emploi du mot « accordance », étranger au champ lexical de la musique (où l’on parle d’ « accord ») comme à celui de l’amour. Autre chose encore, la « grise nuance » d’une « ultime sonate » ne m’évoque pas grand-chose qui caractérise une fin de relation.

Néanmoins, j’ai bien aimé, dans la dernière strophe, « les jours désaccordés » et ce cœur timide qui « refait ses gammes » (belle matière poétique et symbolique pour la reconstruction d’une histoire d’amour). En fait, je me suis dit qu’à partir de la « douceur du phrasé d’un jeu de quatre mains », image également fort bien choisie, j’aurais eu plaisir à lire ensuite un « duo » amoroso, une « fantaisie » impromptue, une « romance » ou une « passion », et puis, pourquoi pas, une « pause », un « nocturne » en mi bémol mineur évoquant la solitude à son « climax », une « fugue » hors de la réalité ou bien un « requiem » ; que sais-je encore ? Le vocabulaire musical est riche, je le disais en début de commentaire.

En guise de conclusion, je dirai avoir apprécié la narration, très bien structurée, et le petit brin de sensibilité qui la colore de ses doigts fins et agiles, mais, à mon sens, l’ensemble manque un peu de rigueur et (donc) d’inventivité. C’est dommage.

   Miguel   
16/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une sorte de résurrection par l'amour, une leçon d'espoir, comme quoi rien n'est jamais perdu. De beaux vers, et cette métaphore filée de la musique, qui nous tient sous son charme d'un bout à l'autre.

   BlaseSaintLuc   
16/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Magnifique couleur musicale, si je pinaille, j'y ai vu une ou deux fausses notes, mais ce n'est rien , le Tempo est excellent, mais que c'est triste.! Bon , je commente depuis mon hamac, le moral est bon, je poursuis.
Le cœur est ici autant refroidit que mon soleil est chaud.
Et oui les souvenirs, c'est chouette !
( hiver, graciles, froid, triste, bémol, ultime, sans pitié, etc.)
L'auteur y vas joyeusement ! Jusqu'à habiller les murs du bleu de son chagrin !>> Très jolie formule au demeurant.

C'est à fond dans le thème !

   StephTask   
16/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Un très joli poème à la fois mélancolique et plein d’espoir.. Si la première strophe hachée par un point manque de rythme (mais c’est sans doute un bon moyen d’illustrer la rupture), la suite est très fluide. On trouve une musicalité qui illustre parfaitement le son du piano bien servie par une recherche sur le vocabulaire lié à la musique.
“J’habillais mes vieux murs du bleu de mon chagrin” est superbe et “embrase d’un soupir mes jours désaccordés” est très bien trouvé.
“Embrasse” aurait pu aussi être alternative et un clin d’œil aux rimes embrassées mais c’est peut-être moins doux à l’oreille qu’ “embrase”.
Merci pour cette note musicale et bonne chance pour le concours.

   Anonyme   
16/5/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je ne vois aucune faute de goût dans la qualité des rimes.

Une facilité, deux peut-être, avec le trop moderne et trivial [végète] et [encordés] qui nous sort de l'univers musical pour nous porter au sommet d'un glacier.

Le champ lexical, cohérent, me parle : [Où l’ombre et le silence avancent enlacés] rimant avec [glacés]
Bravo pour le mot [accordance]. Il vient de très loin et donne un cachet littéraire.

Bien aimé les deux adverbes en -ment, [subtilement] et [timidement], positionnés en miroir.
Ils étaient très prisés de Rimbaud. Il en a placé 13 dans "Le Forgeron", allant même jusqu'à les accoler : "simplement, ardemment".
Dans ses "Poésies", on en dénombre 23714.

L'exercice de style de la métaphore musicale est relevé avec audace. Bien aimé [s’égrainait la vie].
Six quatrains pour un seul univers, c'est long. Pour moi ! Je me suis un peu essoufflé.

   Donaldo75   
17/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Il reste quelques jours avant de clore ce concours ; je vais de ce pas lire et commenter les poèmes qui restent dans ma file d’attente. Celui-ci est réussi au regard du concours, de son thème et de ses contraintes ainsi que de la poésie au sens large. Je ne suis pas fan de l’image démarrée dans le premier vers, je l’avoue, pourtant elle perdure dans ma lecture ce qui signifie qu’elle imprime sa couleur au poème et le rend authentique, je veux dire par là pas fabriqué, en dehors de toute velléité de souscrire à un exercice. Je ne vais pas commenter par une analyse technique vers par vers voir mot par mot car je pense que d’autres le feront bien mieux que moi et prendront plus de plaisir à réaliser ce type de commentaire. Je tiens juste à donner mon ressenti – vraiment bon – à l’auteur de ce poème dont la construction est très bien conçue et la réalisation réussie.

Merci pour le partage et pour avoir participé à ce concours.

   Polza   
17/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai beaucoup apprécié la tonalité de cette petite sonate, bien qu’à la fin de ma lecture j’eusse plutôt l’impression d’avoir écouté un bien triste requiem.

J’ai trouvé qu’il y avait quelques inégalités dans le récit, de belles envolées lyriques cédaient parfois leur place à quelques banalités plus prosaïques.
« Ils n’osent effleurer la touche blanche ou noire. » pour le côté prosaïque par exemple et « Et l’ultime sonate à la grise nuance 
Muselle, sans pitié, l’âme en nos instruments. » pour les envolées lyriques par exemple.

« La douceur du phrasé d’un jeu de quatre mains » Je comprends parfaitement que pour des raisons évidentes d’avoir voulu éviter un hiatus vous n’ayez pas souhaité employer l’expression « un jeu à quatre mains » néanmoins je n’ai que moyennement apprécié la formule « d’un jeu de quatre mains »

« J’habillais mes vieux murs du bleu de mon chagrin,
Résignée et soumise au banc de solitude,
Lorsque, subtilement, un étrange prélude
Caresse mes regrets de son troublant refrain. » Je n’ai pas compris ce retour à l’imparfait après avoir écrit « Depuis, je vais aveugle au charme du poète, » Je m’attendais plutôt, à lire « J’habille mes vieux murs… » Ou alors à la suite de « J’habillais… » je m’attendais à lire « Caressait mes regrets… » Je n’ai peut-être pas saisi le sens ou quelque chose m’a échappé dans ce passage.

D’ailleurs, puisque j’en suis à ce passage, « Résignée et soumise au banc de solitude, » une simple inversion de mots rendrait la sonorité plus fluide et agréable à entendre je pense.

« Et comme il est de ceux qui vibrent encordés,
Mon cœur, timidement, pour toi refait ses gammes. » J’ai trouvé que ces deux derniers vers clôturaient de bien belle et poétique façon l’ensemble de ce poème.

Allez, après ce commentaire, je vais réécouter ce morceau de piano en me laissant porter par sa musicalité. En avant la zizique !

   chacalchabraque   
18/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
j'aime cette poésie intimiste sur le registre musical avec l'amour de la musicienne qui revient. Forme classique qui t'as poussé à écrire des vers recherchés; on lit tout ce travail littéraire.

   inconnu1   
18/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé les trois dernières strophes. Elles se lisent d'un trait. Il y a un souffle, les mots se complètent et ne se carambolent pas. Il y a de belles trouvailles (mes jours désaccordés ...). J'ai été un peu moins sensible aux 3 premières. Sans doute, la métaphore musicale y est trop présente et du coup, parfois, j'ai l'impression que certains termes sont choisi simplement pour la renforcer et du coup, l'atmosphère laisse moins place à l'émotion. Arpèges, tempo, lied, bémol, sonate... Il y a pour moi trop de termes du même registre lexical.

Mais bon, globalement, le travail est de qualité et les 3 dernières strophes font oublier les 3 premières.

Bien à vous

   GiL   
29/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Myo,
Je m’en veux de ne pas avoir vu passer votre poème pendant la phase de concours. J’arrive donc après la bataille quand tout a été dit. Dix-neuf commentaires, cela témoigne de l’intérêt qu’il a suscité ! Je vais quand même y mêler mon grain de sel…

Ce texte m’a enchanté par la pudeur du récit, la délicatesse du ton et, bien sûr, la justesse de la métaphore filée. J’ai été surtout touché par le premier quatrain et les trois derniers. L’ensemble, un peu long à mon goût, présente quelques faiblesses signalées par les commentateurs et je n’y reviendrai pas. Il est m’est apparu que ces faiblesses se situent pour la plupart dans les deuxième et troisième quatrains, ceux, justement, qui m’ont moins séduit. Ils évoquent l’essentiel de la vie de la narratrice : le bonheur de son couple, puis le désamour et la séparation… Je me suis alors posé la question : sont-ils vraiment nécessaires à l’entendement du sujet central qui me semble être plutôt la résurrection de la narratrice à l’amour ?

Aussi n’irai-je pas par quatre chemins : pourquoi ne pas tout simplement oublier ces deux quatrains ? Certes, c’est radical et je me mets à la place de l’autrice : « Quelle impudence ! De quoi se mêle-t-il ? C’est mon poème, tout de même ! Là, ce n’est plus de la chirurgie esthétique mais de la chirurgie à cœur ouvert ! ». Pardonnez-moi, Myo, mais je pense que j’aurais manqué de loyauté envers vous (et envers Oniris) si je m'étais tu… J'espère que vous ne m’en tiendrez pas trop rigueur !
GiL

   chVlu   
30/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les remerciements m'emmènent sur ton texte, et je passe un excellent moment de lecture. Je trouve souvent le classique un peu trop riche et pesant à la digestion. Là c'est léger et délicat. Pour moi une chantilly bien montée sans goût exotique mais délicieuse.
La musique des alexandrins est très bien servie par le champ lexical, en accord la forme et le fond danse, rien ne parait forcé.

   plumette   
30/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myo

Ma lecture se termine dans un sourire, grâce à cet amour qui revient par surprise!
Il n'y a pas de temps pour aimer! et c'est tant mieux.

j'ai beaucoup apprécié ce passage de l'ombre à la lumière, le cheminement d'une narratrice désabusée qui se laisse à nouveau surprendre par l'amour.
le champ lexical de la musique s'accorde bien à la tonalité générale de cette poésie, pour moi très réussie.


Oniris Copyright © 2007-2023