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Poésie contemporaine
papipoete : Ami des verres
 Publié le 06/08/17  -  12 commentaires  -  1168 caractères  -  215 lectures    Autres textes du même auteur

Comme le dit mon texte cet ami buvait, entouré de gens peu recommandables, jusqu'au jour où…


Ami des verres



À toute heure du jour mais pas trop tôt,
Fidèle une cour siégeait dans ta chambre.
Elle abordait tout sujet sans véto
Autour d'une bière à la robe d'ambre.

Les heures passaient, les pots s'empilant,
Le ton s'envenimait près de la table,
Où patron, pognon, enflammaient le clan
En beuglantes au timbre indécodable.

Au dehors, montaient les lueurs du soir ;
Au dedans, blafards et repus de mousse,
Les tribuns envisageaient leur nichoir
À regagner sans intriguer la « rousse ».*

À ton huis frappa ce danger de mort,
Le crabe prêt à ronger tes entrailles.
Il te fallut jouer le matador,
Engager la plus âpre des batailles.

Ton logis s'arrêta d'être un bistrot ;
Plus de chope, des carafes de flotte !
La parade des gobelets au trot,
S'écoulant limpides jusqu'à ta glotte.

Leur puits soudain tari, les bons pochards
Quittèrent le cercle, abandonnant son prince.
Dès lors planent des fantômes hagards ;
Plus un bruit, à part ce volet qui grince…


* Terme argotique de la police


19 12 2016


 
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   Queribus   
23/7/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Tout d'abord quelques (petites) remarques concernant la forme:

-mettre une virgule après Fidèle
-mettre des accents sur les A (À toute heure, À ton huis, À regagner)
-mettre un ; après les heures passaient
-Les tribuns "envisageaient" leur nichoir (le terme envisageaient ne me semble pas très approprié)

Par contre, j'ai bien aimé l'expression patron, pognon. D'une manière globale, le sujet est drôle et plein d'humour, le vocabulaire plutôt bien choisi et l'écriture en "néo-classique" est bien maitrisée. Donc un bon moment de lecture.

   Donaldo75   
25/7/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

je ne comprends pas ce passage, dès le quatrième quatrain, à la seconde personne du singulier. Il est d'ailleurs symptomatique d'un changement de perspective, rompant l'unité initiale du poème. Du coup, ce dernier parait décousu, privilégiant la rime au détriment du sens.

Remarque: le vers suivant compte onze pieds: "Quittèrent le cercle, abandonnant son prince" contre dix pour tous les autres.

   Anonyme   
26/7/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Commenté en EL

Je ne suis pas très client de ce registre sémantique mais l'auteur déroule avec justesse un épisode noir dans la vie d'un buveur.

Le sujet n'est pas si fréquent [ dans mes lectures ] et je ne suis pas mécontent que l'on me secoue un peu de temps à autre.

J'ai bien aimé

   Cristale   
6/8/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour papipoète,

Boire ou vivre il faut choisir.
Votre personnage a choisi de se perdre dans l'alcool avec ses fidèles clients mais un jour la "fête" s'arrête.

Un sujet dérangeant et peu poétique mais papipoète est un narrateur sur vers :)

Un texte qui mériterait un peu plus de travail à mon humble avis.

Au plaisir de vous relire,
Cristale

   leni   
6/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
TOUT LE MONDE A LA FIN sera rétamé à l'alcool C'est semble t'il sans issue car il n'y a pas une note d'espoir Et c'est triste triste
Bien écrit Salut cordial Leni

   jfmoods   
7/8/2017
Ce poème en décasyllabes est composé de six quatrains à rimes croisées, suffisantes et riches, alternativement masculines et féminines.

Le vers 17 ("Ton logis s'arrêta d'être un bistrot") m'apparaît syntaxiquement un peu bancal.

Je suggère...

Ton logis alors ne fit plus bistrot

Le choix du décasyllabe, en favorisant le rythme impair, épouse le déséquilibre à l’œuvre dans le texte.

Les vers 1 à 12, à l'imparfait de l'habitude, tracent les contours d'une assemblée d'orateurs ("une cour siégeait", "le clan", "Les tribuns") se réunissant chez le maître de cérémonie ("une cour", "Ta chambre"), dans une ambiance où la modération des propos est directement proportionnelle à celle de l'alcool que l'on consomme ("Autour d'une bière à la robe d'ambre", "les pots s'empilant", "le ton s'envenimait", "beuglantes au timbre indécodable").

La personnification du vers 13 ("À ton huis frappa ce danger de mort"), qui met en scène l'irruption d'une maladie potentiellement mortelle, marque le tournant tragique du texte. Le passé simple, qui s'étend jusqu'au vers 22, dessine le combat impitoyable (superlatif : "la plus âpre des batailles", expression : "jouer le matador") et solitaire (titre du poème : "Ami des verres", contre-rejet et rejet significatifs : "les bons pochards / Quittèrent le cercle", participe présent : "abandonnant son prince") d'un homme, nécessitant un sevrage total (groupes nominaux : "des carafes de flotte", "des gobelets... / S'écoulant limpides") face à un adversaire particulièrement redoutable (périphrase désignant le cancer : "Le crabe", forme infinitive : "ronger tes entrailles").

Les deux derniers vers, qui ne s'attardent pas sur les suites de la maladie, en laissent deviner la trop prévisible conclusion (périphrase : "des fantômes hagards", négation catégorique : "Plus un bruit", image obsédante du souvenir douloureux du disparu : "ce volet qui grince").

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
7/8/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour papipoète,

En préambule, je vous dis que je ne suis pas trop fan de classique et assimilé pour vous donner un éclairage juste sur mon commentaire.

Ce que je reproche le plus au classique, c'est de ne pas être souvent novateur, créatif mais de souvent reproduire des reflets de tout ce que l'on trouve dans les anthologies des siècles passés (sauf le 20 e, dont on est encore très proche)
Gilles Sorgel est né en 1931, (je ne sais pas s'il est toujours de ce monde) , Il se réclame de Maîtres nés en 1880 et des poussières.
Non, je ne le blâme pas du tout, je blâmerai plutôt ceux qui ne lisent que cette bible là, et qui souvent ne reproduisent que des faits de société datant d'avant 1940, c'est dommage à mes yeux tant la poésie a besoin à mon sens d'être vivante et proche du monde dans lequel elle est crée, pour être vraiment de l'Art.

Donc, je dois vous avouer que votre poème "Amis des verres" est de ce tonneau là, pour plusieurs raisons à mes yeux.
Le titre : jeu de mots assez facile et assez maladroit lorsque en 2017 on sait les ravages de l’alcoolisme de plus en plus précisément.
Ensuite le vocabulaire, les situations sont très 18 ou 19e siècle, début de l'ère industrielle.
Alors pour tout ceci et en reconnaissant que l'écriture est correcte mais sans plus, je trouve vraiment dommage l'énergie passée sur un sujet aussi inapproprié de nos jours, avec une technique si ancienne. (Même si vous publié en contemporain, ce qui n'est pas une "révolution" mais une adaptation d'un style qui n'est plus en phase avec nos vies actuelles)

   Robot   
7/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour papipoète,

J'ai lu ton texte et peut-être le vois-je différemment que d'autres.

Je ne pense pas, demeurant dans un quartier moins favorisé de ma ville, qu'il s'agisse d'un autre siècle mais d'une situation hélas toujours contemporaine. La misère alcoolique je le crois et je la vois est même en expansion, associée souvent à la misère d'autres addictions.
Pour moi, il ne s'agit pas ici de désespoir, mais de rédemption d'un alcoolique qui au final ayant pris conscience de sa situation et de la menace sur sa survie est parvenu à sortir de son vice. Mais en même temps, tous les autres pochards, ses potes, se sont éloignés.

C'est vrai que le volet qui grince paraît un peu ambiguë dans ce cas, est-ce pour souligner la solitude ? Les fantômes hagards seraient les souvenirs désagréables de la période passée et non pas les anciens "amis".

Le texte est peut être un peu linéaire mais me paraît assez réaliste. Au delà d'une poésie, malgré les rimes, ta marque de fabrique ce sont ces narrations en vers qui relatent des tranches de vie .

   emilia   
8/8/2017
Cher Papipoète, (si vous me le permettez), ne seriez-vous pas trop pressé ? Vous nous laissez si peu de temps pour laisser une trace de notre passage…
L’on ne peut mettre en doute la sincérité de votre compassion et cette façon toujours si touchante dans votre récit de témoigner votre empathie. Vous dénoncez avec justesse la dépendance à l’alcool entretenue par l’amitié bien illusoire des « bons pochards » qui font monter la surenchère puis quittent le cercle lorsque les chopes ne sont plus distribuées à la demande en laissant leur hôte, « bon prince », à l’abandon… ; la maladie, dans ce cas salutaire, provoquera le sursaut salvateur… ; merci à vous pour ce partage et surtout point de punition ! (le petit oubli de syllabe supplémentaire peut facilement se corriger…)

   wancyrs   
8/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Papipoète,

Votre texte me fait me souvenir que adolescent, je ne buvais pas comme les gars de mon âge, et ça me valait toujours le refus de faire partir de la "meute". Je ne buvais pas sur un conseil de ma mère qui me disait tout le temps que les amis de bière ne sont pas de "vrais amis"; elle n'avait pas tort et votre texte l'illustre si bien !
J'aime particulièrement :

Les heures passaient, les pots s'empilant,
Le ton s'envenimait près de la table,
Où patron, pognon, enflammaient le clan
En beuglantes au timbre indécodable

Merci pour le partage !

Wan

   Marite   
9/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Papipoète ! Merci pour la confiance que vous nous témoignez en ayant exposé, en forum, la situation personnelle qui a été le déclencheur pour l'écriture de ce poème. Je le comprends d'autant mieux que pour ma part, ce sont souvent, pour ne pas dire toujours, des ressentis réels très personnels qui motivent aussi mes écrits et il me semble utile de l'expliquer. Je n'avais pas commenté à la publication car c'est un thème auquel je suis assez sensible et, bien que l'écriture en soit agréable c'est le titre qui m'a arrêtée ... en fait je trouvais que ce jeu de mots " Ami des verres" que l'on pouvait banaliser avec - Ami des vers - me perturbait. Maintenant je comprends mieux, un hommage au courage de votre frère et à ceux qui l'ont entouré pour le soutenir ... j'y ai été sensible.

   Terri_Peirton   
9/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
moi j'aime bien... à vrai dire je trouve qu'il y a qqch de Buckowskien dans de texte...vous aimez Buckowski, avouez...
c'est un texte qui exprime bien la tension du présent...
tension prise comme seule réalité peut-être, que l'on soit malade, en bonne santé, bien ou mal entouré...
il ya comme une tragédie chez nous autres.. coincés entre nos vies courtes et pourtant capables de concevoir l'infini...
bien amicalement
(PS : si vous n'aimez pas Buckowski eh bein...tant pis, mais on reste ami)


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