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Poésie néo-classique
papipoete : Convolvulus
 Publié le 15/06/20  -  22 commentaires  -  1070 caractères  -  277 lectures    Autres textes du même auteur

Toute bête sur Terre a son utilité comme tout ce qui pousse sur elle et sous elle…


Convolvulus



« Vous qui passez là sans me voir ! »
Liseron maudit, mauvaise herbe
Ne pourrais-je que décevoir ?
N’avoir de vous qu’un œil acerbe ?

J’ai pourtant de bien jolies fleurs ;
Voyez mes graciles trompettes,
Teintées d’agréables couleurs
Que ma taille fine corsète !

L’on m’arrache et l’on me détruit,
Alors que l’abeille butine
De ma fleur au succulent fruit,
Cette intarissable tétine.

Je me contente de si peu ;
D’arrosage, à peine une larme !
Du soleil, je ne crains le feu…
Nulle météo ne m’alarme !

Quand s’avance le jardinier,
Je tremble de ma tige entière !
Voudra-t-il ce jour m’épargner ?
Saint Fiacre écoute ma prière !

Furieux, un moteur s’approchant
Déroule un tsunami de lames
Ne fait point de quartier, tranchant
À tout-va, ne laissant que squames…

« Passants, venez dans quelques jours !
Et voyez grimper au grillage
Les pieds émergés des labours,
Du Liseron au vert feuillage ! »


 
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   Anonyme   
16/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Ce poème ne me facilite pas la tâche, d'emblée et en titre il me faut consulter le net pour connaitre le sens du mot/titre. Bien joué.
Et rassurée, il ne s'agit que du liseron.

Un poème néo-classique, dont je ne suis pas capable d'estimer la conformité avec la catégorie. (pas envie d'être capable, non plus)

Pour la véracité florale, le liseron sauvage ne présente que peu de variété de teintes, il est blanc et parfois teinté de rose, plus ou moins vif sur le pourtour de la corolle. (donc pas de pluriels à "d’agréables couleurs", à mon avis, à moins que les nuances de rose soient des couleurs en soi).

J'aime assez fond et forme du poème, un brin écolo-provocateur.

Je vous inviterai bien ramasser tous les liserons de mon jardin qui étreignent mes framboisiers jusqu'à les étouffer. Et rampant, le liseron ne craint pas la tondeuse, et grimpant au grillage, il ne se contente jamais de ce seul grillage.

Quant à l'exergue, j'approuve entièrement la phrase, mais un jardin d'humain est bien loin d'être naturel.

   Ascar   
30/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà une poésie qui mettra du baume au cœur du liseron. Cela nous change des sempiternels vers à la fleur de rose.

Je trouve l'ensemble bien amené et l'on glisse dans ce plaidoyer de façon fort naturelle.

Les vers s'enroulent autour du lecteur sans jamais l'étouffer.

L'articulation des strophes est logique. J'aime particulièrement les 2.3 et 4 ème.

Une belle lecture

merci

   Corto   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En lisant ce poème on se sent devenir un peu végétal.
Il est sympathique ce liseron qui voudrait bien vivre pour faire joli, même si d'expérience les humains le pourchassent.
D'ailleurs il s'enjolive un peu, beaucoup, au cours de la seconde strophe...

C'est vrai que l'abeille peut devenir sa copine.
La dernière strophe juste provocatrice va faire pester le jardinier.

Tout cela est bien vivant, bien observé, se lit avec plaisir et un petit sourire.

Une bonne mise en situation au lever d'une nouvelle journée.

Merci pour ce moment.

   LenineBosquet   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour, j'aime bien votre poème, fond et forme.
La forme d'abord est agréable, en octosyllabes sautillants, légers, je n'y trouve pas de lourdeurs (rimes forcées, inversions malheureuses etc...)
Sur le fond, tellement en accord avec vous, je n'arrive plus à tondre mon jardin... Je coupe aux ciseaux quelques hautes herbes et laisse liserons, plantains et autres proliférer, et c'est beau.
Merci.

   Lebarde   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour papipoéte

Encore une fois un bien joli poème naturaliste dans l'esprit de notre auteur, délicat et d'une grande douceur d'écriture qui prend la défense du petit, du discret, du mal-aimé, j'allais dire du faible, mais non surtout pas dans le cas du liseron, plante envahissante, qui quoiqu'il arrive saura toujours surmonter les outils, la hargne et l'acharnement du jardinier.
La dernière strophe est là pour le souligner!

Il suffit de regarder ses jolies fleurs couleur pastel pour comprendre et excuser son entêtement à vouloir nous les imposer et nous les faire admirer.

Le vocabulaire est simple, l'argumentaire parfois naïf, mais tellement bienveillant.Tout pour combler le lecteur.
J'ai bien aimé cette poésie dans son ensemble, peut être un peu moins le troisième quatrain avec ces "l'on" "l'on" disgracieux et "Cette intarissable tétine" qui cassent l'harmonie poètique!

Pas trop l'exergue non plus que je trouve inutile et décalée.

Sur la forme je ne cherche pas pourquoi ce poème en octosyllabes bien équilibrés n'est pas en classique, sans doute de bonnes raisons qui ne m'ont pas sauté aux yeux ou bien tout simplement parce que l'auteur n'a pas souhaité qu'il le soit.

Merci pour la lecture et bravo.

Lebarde

   Anonyme   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci Papipoète de m'avoir fait connaître le nom botanique du liseron.
Mais surtout pour votre plaidoyer en faveur de cette plante mal aimée par ce qu'elle est un peu trop...attachante (sourire).

" Ne pourrais-je que décevoir ?
N’avoir de vous qu’un œil acerbe ? " Oui, regardons-la d'une autre façon : de celle à laquelle nous incite le dernier quatrain.

Une lecture agréable.

   Provencao   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai Adoré cette convolvulus qui permet à tout un chacun cette extériorisation de nos inconsistantes en mettant en avant celles qui détournent notre œil acerbe... Plus aisé aussi de croire que le fautif, montré du doigt, c'est ce liseron maudit...

Très belle leçon de vie, si rémanente dans nos environnements qu'il nous arrive parfois, d'omettre, de réfuter la conscience de notre intériorité.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   PlumeD   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème charmant, finement ciselé. Oui, tout à sa place, son utilité dans ce monde, et j'aime que l'on s'intéresse aux plus négligés ou aux plus mal-aimés.
j'ai adoré la troisième strophe et son "intarissable tétine.
Merci pour cet envoi.

   Annick   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La plante mal-aimée est personnifiée et s'adresse aux passants dans une supplique attendrissante.

En même temps qu'elle s'interroge sur son triste destin "Ne pourrais-je que décevoir ?" ou encore "Voudra-t-il ce jour m’épargner," elle essaie de conquérir le passant en vantant ses qualités.
A la fois jolie femme :

"...Voyez mes graciles trompettes,
Teintées d’agréables couleurs
Que ma taille fine corsète !"

Mais aussi, figure maternelle :

"...Alors que l’abeille butine
De ma fleur au succulent fruit,
Cette intarissable tétine."

Facile à vivre :

"Je me contente de si peu ;
D’arrosage, à peine une larme !
Du soleil, je ne crains le feu…
Nulle météo ne m’alarme !"

Saint Fiacre, protecteur des jardiniers, est invoqué par "la mauvaise" herbe qui se sait condamnée, sacrifiée.

Le dernier quatrain entre guillemets fait place au narrateur qui prend fait et cause pour cette plante mal-aimée, si jolie à regarder et prend à témoin les passants, comme un écho du premier vers.

« Vous qui passez là sans me voir ! »
« Passants, venez dans quelques jours !

Le "je" a fait place à un autre "je" comme pour universaliser l'idée principale du poème.

Ce dernier, d'une manière plus générale, semble évoquer le rejet (ou l'exclusion) qui est perçu comme injuste.

Merci pour ce poème charmant, gentiment émouvant, plein de fraîcheur.

   Pouet   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bjr,

j'ai beaucoup aimé le thème choisi, aux "oubliés", aux "écartés", aux "mal aimés", aux "invisibles"... Il s'agit ici de plantes, mais on pourrait élargir aux animaux, aux humains.

Cela m'a fait penser à toutes ces plantes "de rocaille" qui prospérèrent en ville durant ce fameux confinement et qui, à n'en pas douter vont disparaître du paysage.

Je regrette presque le deuxième quatrain faisant état du concept humain de "beauté". J'aurais envie de dire qui si ce convolvulus était "laid" selon nos humaines perceptions, cela ne devrait rien changer à l'affaire, sa supposée et tellement subjective "beauté" ne saurait être un argument pour sa sauvegarde, cela me semble un peu en contradiction avec le message délivré par le poème. Un petit "bémol" pour ceci, donc. Mais ce n'est que mon point de vue bien sûr.

Voilà, ma lecture fut agréable et terrifiante à la fois glissé que je fus sous la tige de ce liseron...

   Vincente   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quelle bonne idée de donner la parole au "liseron maudit, mauvaise herbe" ! La vivacité de cette jolie plante, aux "graciles trompettes" ne lui permettant de n'être entendue que par le biais de ses envahissements jardiniers, on en oublierait presque qu'elle a une âme, comme tout être vivant… heureusement qu'un gentil poète lui a offert ces quelques vers pour la raconter.
De fait plus chassée que courtisée, plus combattue que portée aux nues, elle a des choses à dire, et tout d'abord ses tourments de n'être appréciée.

J'ai beaucoup aimé cette attention à la modeste mais entreprenante vivace. Peut-être suis-je aussi conquis par cette déclinaison poétique de ses tourments tant cette plante m'impressionne par sa façon sauvage de faire beauté, débordante de vie, partout là où elle s'installe. Serait-ce un trait qu'elle partagerait avec l'homme ?

Parmi les strophes bucoliquement ouvragées, adroitement écrites, m'a particulièrement séduit "cette intarissable tétine".
Et puis ce passage touchant :

" Quand s’avance le jardinier,
Je tremble de ma tige entière !
Voudra-t-il ce jour m’épargner ?
"

Joli poème, un brin désuet et pourtant plein d'actualité, portant à la sympathie à la fois envers cette fleur et la plume qui l'élève.

   Luz   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour papipoete,

Je me suis beaucoup énervé la semaine dernière à arracher des liserons pris dans mes rosiers. En fait, c'est inarrachable : une tige très fine et au bout la racine ne suit pas (ça va repousser et ça m'angoisse...)
Pourtant, je les adore dans la nature sauvage, dans les haies, les orties... Mais ils trouvent là un équilibre et ils sont moins envahissants.
Alors, bravo pour ce poème original et très travaillé.
Merci.

Luz

   poldutor   
25/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour papipoete
Belle petite poésie mettant à l'honneur une plante modeste souvent spontanée dans nos jardins,qui se présente sous différentes teintes de corolles.
"J’ai pourtant de bien jolies fleurs ;
Voyez mes graciles trompettes,
Teintées d’agréables couleurs
Que ma taille fine corsète !"
tout est dit!


« Passants, venez dans quelques jours !
Et voyez grimper au grillage
Les pieds émergés des labours,
Du Liseron au vert feuillage ! »
belle supplique pour être conservé, pour laisser croître cette belle plante qui comme son nom semble l'indiquer est volubile s'il est couvre sol, il recouvre aussi très bien les grillages disgracieux.
Merci papipoete pour cette leçon de botanique rafraichissante.
Cordialement.
poldutor

   Anonyme   
15/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Je me demande si je dois mettre une appréciation sur ce beau texte alors que je suis précisément amateur de liseron — disons surtout du liseron des sables — pour lequel j'ai écrit il y a quelques temps des haïkus pour l'honorer.

Bon allez, je viens de relire ce beau texte et je crois que je vais me laisser aller mais sachez que mon appréciation est faussée par l'attirance que j'ai de cette plante.

Merci de ce partage

   Castelmore   
16/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Alerte, vif et même sautillant le rythme de ces vers dégage de l’énergie, de la force vitale... à l’image de cette plante agréable à l’œil ... et si désespérante lorsqu’elle se répand là où on ne l’a désire pas.
Les descriptions contiennent aussi de belles trouvailles à l’image des corolles corsetées où les abeilles viennent biberonner ...

Un poème bien plaisant
Merci

   emilia   
16/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle introduction que de reprendre le premier vers de la chanson de Charles Trenet s’adressant à une femme, comme si le Liseron adoptait la séduction de ses atouts féminins de « jolie fleur » pour exprimer sa requête… : « je suis jolie, utile aux abeilles, résistante à la pluie, au soleil… » (j’adore ce quatrain sur la météo et la prière au jardinier pour lui présenter son plaidoyer…) tout à fait de circonstance, car le Net multiplie les recettes pour s’en débarrasser …
Si le jardinier a du cœur, il ne pourra qu’y être sensible, même s’il peste intérieurement contre l’envahissement intrusif de ses plates-bandes… ; bravo à vous Papipoète et merci pour ce partage si sympathique…

   Myo   
16/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Papipoete,

Ah, s'il n'était pas si gourmand et égoïste, ... il pourrait mener son petit bonhomme de chemin au vert de nos jardins.
Mais voilà, Monsieur se faufile, se multiplie, s'entortille, écrase, étouffe ... bref, il prend toute la place.

Un écrit bien troussé qui fait la part belle à cette nature parfois si commune qu'on en oublie les beautés.
Une poésie champêtre sur un sujet qui n'a d'habitude pas droit à un si bel éloge.

   Miguel   
17/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette prosopopée du liseron est tout à fait charmante et sonne comme un plaidoyer. Tout dépend, en effet, du regard que l'on porte sur les choses, comme sur les gens. La légèreté du l'octo convient à l'image de cette fleur et le sonorités ressemblent à ses nuances. Ce poème me rappelle celui de Hugo (Contemplations) :
"J'aime l'araignée et j'aime l'ortie
Parce qu'on les hait,
Et que rien n'exauce et que tout châtie
Leur morne souhait."

On se demande quel est ce souhait, et les derniers vers du poème disent :
"La mauvaise bête et la mauvaise herbe
Murmurent : amour."

   Cristale   
20/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ils sont si jolis autour des clôtures ces liserons embrassant discrètement leurs tuteurs. Mais quand ils épousent les pieds de tomates du jardinier gare à eux : leurs jours sont comptés !

Une plante sauvage et quasi indomptable dont l'auteur laisse chanter joliment les corolles pastelles sur ses octosyllabes.

Prosopopée, le genre a été précisé au commentaire précédant.

Un poème attachant, d'une grande fraîcheur, comme toujours, oserai-je dire, sous la plume délicate de Papipoète.

Merci et bravo pour ces petits quatrains pétris de tendresse.

Cristale

   Anonyme   
21/6/2020
Je trouve un charme sympathique à cet hommage au liseron, tout simple. En fait, pour moi, émotionnellement c'est un peu comme sortir de chez soi après le confinement et retrouver le plaisir modeste d'admirer un pré au soleil...

Des vers sans prétention qui réconfortent malgré l'insistance un peu trop grande à mon goût sur le désamour que subit la gentille plante et les dangers qui la guettent !

P.S. : Après avoir évalué, je me rends compte avoir été la plus sévère dans mon avis (Bien -). J'efface ma "note" car je m'en voudrais de risquer d'abîmer l'appréciation globale de vos vers !

   Vincendix   
24/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le liseron et son cousin le lierre font partie de l'univers de mon jardin, je n'ai jamais réussi à les éradiquer, c'est vrai que le liseron est rustique, il n'a jamais soif et pousse dans n'importe quelle terre.
C'est original de lui consacrer quelques vers et j'apprécie beaucoup l'humour (gentil) de ce poème.
Vincent

   PPeronne   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

je suis sous le charme de ces mots simples, tendres, forts et touchants.
Il faut un talent certain pour donner une vie et une âme à ce qui ne pourrait rester qu'une herbacée dont ni nos yeux et moins encore nos pieds ne semblent entendre le souffle ni même pressentir tous les mondes qui l'habitent.
La structure du texte est impeccable. Votre plume excelle à nous montrer que rien n'est à dénigrer, mais qu'au contraire il faut apprendre à être attentif à tout.
Je vous découvre et la surprise est à la hauteur de l'admiration.

PPeronne


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