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Poésie contemporaine
Phicai : Ses mains…
 Publié le 19/07/22  -  13 commentaires  -  800 caractères  -  241 lectures    Autres textes du même auteur

Ce texte m'a été inspiré par des faits récents qui ont fait l'objet de nombreux retentissements.


Ses mains…



Quand ses mains s'envolaient vivement vers le ciel
Dérangeant un instant la flamme vacillante
Des cierges allumés illuminant l'autel
On eût dit des oiseaux de cire opalescente.

Quand ses mains effleuraient nos fragiles épaules
Le dimanche matin, à la fin de l'office
Décoiffaient nos cheveux, saluaient notre rôle,
On eût dit un ami gratifiant un service.

Quand ses mains bénissaient le pain dominical,
Le repas partagé avec notre fratrie
Notre père exultait d'un honneur sans égal,
On eût dit un pécheur recevant son hostie.

Quand ses mains recherchaient sitôt la porte close
L'objet le plus secret de notre anatomie
Simulant l'innocent en acteur virtuose
Souillant notre fraîcheur, il détruisait nos vies.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un poème dont le sujet risque de provoquer à tort ou à raison la controverse, d’autant que le dernier quatrain enfonce le clou sans ambage.
Ne pas se fier à l’eau qui dort et l’habit fait ou ne fait pas le moine!

J’en resterai là sur le fond, mais le ton et l’écriture plaisante m’ont bien plu, je trouve que l’anaphore s’adapte bien à l’idée que l’auteur (e) a voulu faire passer.
Ce poème présenté en classique devra pourtant revoir ses ambitions:
- pour les rimes incorrectes (ciel/autel, épaules/rôle, anatomie/vies)
- pour le hiatus (partagé /avec).

Bonne chance pour la suite, je ne me mouillerai guère dans mon appréciation.
En EL
Lebarde un peu réservé sur ce coup là.

   papipoete   
9/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
classique
Ses mains étaient des colombes volant vers le Ciel ; celles qui se tendent vers le miséreux ; cet homme était l'ami de tous, ne songeant qu'au bien à faire... mais quand sur nous la porte se refermait, ses mains angéliques sur notre anatomie, devenaient les griffes du Diable...
NB depuis que le monde est monde, il recèle en son sein des êtres immondes !
Tant d'exemples nous viennent en pleine figure ! Lui, non ce n'est pas possible ! pas lui !
Votre poème est très beau, particulièrement les lignes qui nous enchantent et puis le gouffre où git cette souillure, qui jamais ne s'effacera !
la seconde strophe inflige aux hommes désormais, cette suspicion " ça commence par les cheveux et puis... " que n'ai-je passé ma main dans ceux de mes petites-filles...
au 8e vers, " gratifiant " se dit en diérèse ( gra/ti/fi/ant ) celui-ci donc mesurerait 13 pieds
votre texte demeure très beau !
papipoète

   Miguel   
24/7/2022
Ce poème présente à mes yeux l'inconvénient de stigmatiser une catégorie de gens dont certains sont admirables. L'anaphore de début de vers mêle la dimension sacrée du culte et l'attitude criminelle du personnage ; je sais bien que ce sont les mêmes mains qui officient et qui agissent, mais quand même. Au reste l'attitude dénoncée ici n'est pas seulement le fait de religieux : on la retrouve dans l'enseignement, le sport, les familles, etc ; alors pourquoi s'en tenir à l'attaque d'une seule institution ? Pour ma part, je n'ai connu que de saints prêtres (et j'en ai connu beaucoup).
Les entorses à la prosodie nuisent à l'esthétique du texte.

   Anonyme   
19/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Bien sûr, on ne peut être que partagé en lisant ce texte.

On leur faisait aveuglément confiance à une époque et cette confiance cachait bien des tourments maintenant que l'on sait.
Le problème est que l'Église a fait l'autruche pendant des années.
Jean-Paul II ayant refilé le bébé à son successeur.
C'est donc devenu une bombe à retardement.
Peut-être que le mariage des prêtres eût été la solution ?
Je ne peux répondre à cette question.
Mais comme d'autres l'on dit tous les corps de métier sans jeux de mots sont touchés.
Je ne parlerai pas de la forme du texte puisque nous sommes
en contemporain mais j'aime bien tout ce qui met en lumière tous
les travers de nos sociétés.

   inconnu1   
19/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Comme on doit laisser libre le poète de penser ce qu'il veut dans la limite de la légalité, je ne vais pas commenter sur le fond

Votre poème a selon moi des qualités et des défauts. Commençons par les défauts. Visiblement, vous aviez proposé ce poème en classique mais il n'en respecte pas les critères. Ce n'est pas très grave en soi. Je trouve parfois que les comparaisons que vous faites mériteraient d'être plus travaillées en particulier pour la 3eme strophe.

Sinon, votre poème se lit bien, il est fluide et les alexandrins sont de qualité, ce qui est l'essentiel

Bien à vous

   Anonyme   
19/7/2022
Bonjour,

N'étant pas catholique, je ne suis pas très instruite des pratiques de ces prêtres désaxés mais j'en ai entendu parler comme tout le monde par les informations. Et je me suis toujours demandée pourquoi l'église leur interdisait de se marier ou de concubiner. On voit le résultat. Un sujet brûlant que vous avez choisi de traiter par le biais de la poésie. C'est tout à votre honneur.

Anna

   Anonyme   
19/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Phical

Je suis ravie que ce poème, que j'ai croisé furtivement, sans avoir le temps de le commenter en EL , soit publié.
Heureusement, tous ces serviteurs de Dieu ne sont pas à mettre dans le même panier de l'abject, mais ça existe vraiment et cela est exprimé habilement avec pudeur et sans en faire ou dire trop.
Bien sûr, on se doute de la suite, hélas .
L'ensemble est bien mené jusqu'à l'ultime quatrain.
Les vers fluides rendent la lecture plaisante, si je puis dire, malgré l'horreur évoquée.

Oui, il y a celui à qui tout chrétien donnerait le bon Dieu sans confession, celui qui inspire confiance, mais sitôt la porte close...c'est autre chose.
Merci

   chVlu   
19/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte engagé, l'exergue ne laisse aucun doute là dessus. L'auteur évite l'ornière du jugement facile et narre dans une forme codifiée des faits.
La place est laissée au lecteur pour juger que le fait que les mains soient à la fois celle des valeurs religieuses et celle du crime sexuel soit une circonstance aggravante ou pas.

Les vers de la 3éme strophe me paraissent ouvrir l'hypothèse que l'auteur a voulu mettre en avant le cynisme de l'homme qu'il soit prêtre ou père de famille pratiquant quand il se livre à l'abus sexuel caché sous le drap des valeurs religieuse, par position dominante.

Pour moi de la finesse dans le traitement du sujet et la fluidité du texte malgré les contraintes techniques choisies par l'auteur font la qualité de ce texte.

   Provencao   
19/7/2022
Bonjour Phicai,

Je ne nettrais aucune appréciation sur votre poésie .

N'étant pas catholique, j'ai bien sûr entendu et lu ces horribles crimes sur ces enfants.

La rèflexion qui fait écho et prend sens en moi est que la tâche principale de ces hommes de foi soit de :ralier et de liguer dans la cohérence et dans le respect mutuel, tous les croyants autour des valeurs morales et des principes spirituels .

Chaque autorité religieuse devrait user d’un rôle d’orientation, d’influence et de fondement auprès de leur communauté.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   poldutor   
19/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour
Et voila un petit coup d'anti catho de derrière les fagots!
Oui il y a eut des pédophiles dans l'église, mais il y a eut aussi des homme et femmes admirables, et ceux là on en parle pas ; je pense au padre Pio, l'abbé Pierre, Charles de Foucault, sœur Teresa et bien sûr bien d'autres,j'ai passé ma jeunesse au caté., au patronage, chez les Frères et je peux vous garantir que je n'ai jamais vu un geste déplacé.
Effectivement dans tous les milieux où un adulte s'occupe d'enfants il peut y avoir des abus et ce dans toutes les religions, il n'est que voir parallèlement le nombre de sportives abusées.
Ça c'est pour le thème de ce poème.
Pour ce qui est de l'écriture, c'est assez bien ficelé.

   Phicai   
20/7/2022
Modéré : Commentaire de l'auteur sous son texte (si besoin, ouvrir un sujet dans "Discussions sur les récits").

   senglar   
19/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonsoir Phicaï,


Des mains peuvent mimer des oiseaux en ombres chinoises, elles peuvent aussi mimer un revolver.

Ces mains-ci miment un tas de choses admirables, en pleine lumière.

Elles ont cependant une infâme part d'ombre, qui se manifeste une fois la porte close, alors qu'il qu'il n'y a plus d'ombre. Elles n'ont plus à mimer.

Peut-on connaître l'homme ?

Celui-ci est 3/4 beau, 4/4 noir, au volume textuel, au nombre de mots. L'apparence s'annule une fois la porte fermée. Il est aux 4/4 mauvais. Il ne méritait pas un poème aussi bien écrit.

   Yannblev   
26/7/2022
Bonjour Phicaï,

Le poète ne se contente pas toujours de l’amour-toujours, des fleurs et des petits oiseaux, des rêves au bord de l’eau, … il a parfois envie de mettre son art au service de sa colère. Garcia Lorca ne prétendait-il pas que chaque matin notre premier mouvement devrait être de crier : « je proteste, je proteste, je proteste » ? vous n’avez pas crié trop fort mais cependant votre protestation est juste et immanquable.


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