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Poésie néo-classique
Robot : Bain de minuit [Sélection GL]
 Publié le 02/09/19  -  18 commentaires  -  820 caractères  -  319 lectures    Autres textes du même auteur

La canicule rappelle à la mémoire des instants de fraîcheur.


Bain de minuit [Sélection GL]



Le lac se reposait, sans vague sous la lune,
Et le petit chemin qui conduisait au bord
Nous avait amenés jusqu’à ce petit port
Où les barques dansaient sur le miroir d’eau brune.

Nous étions venus là pour tromper notre ennui.
Quand Eros nous vit nus, il nous lança sa flèche.
La soirée était claire et la brise si fraîche :
Le moment s’imposait pour un bain de minuit.

Nos deux corps enlacés après notre baignade
Frissonnaient aux baisers, affamés de câlins.
Nos sens surexcités d’attouchements félins
Ne furent apaisés qu’à l’heure de l’aubade.

Je garde pour toujours de cette nuit d’émois
L’intense souvenir des étreintes magiques.
Nous avions épuisé dans ces lieux idylliques
Les désirs exaltants de la première fois.


 
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   poldutor   
4/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Que voilà une poésie à la fois torride et rafraichissante...
Les ébats amoureux "pour la première fois", dans un cadre "idyllique", restent à jamais gravés dans le corps et l'esprit des amants.
Très excitant !

A propos d'excitant, le mot "surexcités"de la 3ème strophe, rompt un peu la poésie du vers, mais ce n'est qu'un détail, car le poème est parfait en "classique" ; rimes riches sur presque toute l’œuvre.
Magnifique.
Cordialement.
poldutor en E.L

   Lebarde   
5/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Charmant poème sur les premiers émois, qui plus est, dans des lieux idylliques, la nuit au bord de l'eau.Tout y est pour marquer les esprits et divertir Cupidon!
De quoi réveiller chez l'auteur(e) et chez bon nombre de lecteurs d'inoubliables souvenirs ou de cruels regrets pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de connaitre ces merveilleux moments.

Voila bien une jolie poésie classique,sans prétention mais délicate et fraîche,gentiment sensuelle, sans aucune faute de "goût" ni dans la syntaxe, ni dans les rimes, ni dans la métrique, tout est parfaitement écrit et témoigne d'un travail sérieux et soigné.

J'aime bien et ai pris beaucoup de plaisir à le lire et le relire.

En EL

Lebarde

   embellie   
10/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Voilà une "première fois" joliment racontée. Je ne trouve pas là grande poésie, pas de métaphores à part celle d’Éros, mais une écriture simple, propre, des alexandrins bien balancés, j'entends par là une césure toujours bien placée, ce qui donne un rythme régulier, sans ruptures. C'est agréable à lire.

   Annick   
10/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le poème classique se complaît dans le romantisme, la volupté.

Rien n'est prémédité : "Nous étions venus là pour tromper notre ennui", mais les choses prennent une tournure coquine tout naturellement : "Quand Eros nous vit nus, il nous lança sa flèche".

Les faits s'enchaînent le plus simplement du monde :

"...La soirée était claire et la brise si fraiche :
Le moment s’imposait pour un bain de minuit.

Nos deux corps enlacés après notre baignade
Frissonnaient aux baisers, affamés de câlins..."

La simplicité des mots et la pureté du style en font un poème particulièrement agréable à lire et à rêver...
De quoi en effet garder dans sa mémoire :"Les désirs exaltants de la première fois."

   Anonyme   
2/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

C'est un très joli texte que ce bain de minuit et de premières fois.
Il s'en dégage une fraîcheur poétique à laquelle l'auteur ne nous avait
guère habitués.
Il n'est juste que cet : à l'heure de l'aubade qui dénote un petit peu.

Nous partageons avec plaisir ces instants inoubliables. La première fois ne s'oubliant jamais, dans un tel contexte, c'est encore plus qu'inoubliable.

Belle surprise que ce joli texte en ce début de semaine.

   Donaldo75   
2/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Robot,

Voici un poème joliment composé; le lecteur imagine bien la scène sans pour autant avoir l'impression de lire un récit versifié. Les images sont presque picturales parfois et pourtant si vivantes.

"Je garde pour toujours de cette nuit d’émois
L’intense souvenir des étreintes magiques.
Nous avions épuisé dans ces lieux idylliques
Les désirs exaltants de la première fois."

Ce quatrain final emmène le poème dans une autre dimension, celle de la nostalgie, de manière douce et sucrée.

Bravo !!!

Don

   Anonyme   
2/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Très belle poésie-souvenirs de la première fois.
De belles images, des alexandrins de bonne facture, j'ai passé un agréable moment.

"Je garde pour toujours de cette nuit d’émois
L’intense souvenir des étreintes magiques.
Nous avions épuisé dans ces lieux idylliques
Les désirs exaltants de la première fois " .

Cet ultime quatrain a ma préférence .

À vous relire avec plaisir

   Miguel   
2/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne vois pas ce qui empêche ce texte de figurer en classique ; ce n'est pas la rime "port/bord", quand même ! Quelle poésie ! On pense à un Lac de Lamartine où le poète irait plus loin dans l'évocation. Les vers sont fluides à souhait pour ce poème de l'eau, et la sensualité frémissante qui en émane rappelle bien des souvenirs de jeunesse ...
Mon seul chagrin est ce verbe "s'imposait" qui me semble un peu prosaïque. Il eût fallu ici une expression plis inspirée.

   papipoete   
2/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Robot
alors que ce lac reposait ses eaux brunes, que tombait le reflet de la Lune sur ce miroir enchanté, tu pris ma main ma mie, je pris la tienne et bientôt le frisson de l'envie tous deux nous prit...
NB ce lac est peut-être en Ecosse ou imaginaire, mais le Lac de Bonlieu chez nous m'apparait comme le meilleur décor, pour accueillir les élans de deux corps... la première fois !
Et de lire le feu de ces ébats, me sonne mes prochains 70 ans où je voudrais pouvoir rembobiner le film, qui évoquait cette nuit d'émois, la même que toi...
J'aime bien le cheminement du récit, avec cette ballade " comme ça, pour marcher " et obligés de se dévêtir pour nager, comment faire plus tard pour se réchauffer ?
la dernière strophe dit à merveille " qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien... " et l'album des souvenirs ne portera pas cette photo, mais elle restera à jamais imprimée dans notre coeur !
au 12e vers, je crois comprendre avec " aubade ", première musique matinale, qu'il s'agit de l'Angélus du matin ?
je lis et relis, à la recherche de la " paille " qui empêche le " classique ", et ne la trouve pas ( flèche et fraîche peut-être ?

   Davide   
2/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Robot,

L'atmosphère qui baigne ce poème est d'une telle présence qu'on ne peut rester indifférent à sa lecture. A l'évocation de cette nuit exaltante succède un retour au présent scellé par un "intense souvenir", souvenir qui n'est pas celui d'une image, mais celui d'un vécu, d'une (première) expérience.

J'ai bien aimé ce temps de l'imparfait qui ne situe pas l'action dans un temps précis, mais qui encadre la scène - prégnante et intensément vivante - d'un voile de brume. Le focus sur cette "première fois", au cœur d'un paysage lamartinien, est une très belle réussite à mon sens.
Du reste, l'image du "petit port" est un enchantement pour le double-sens auquel il nous convie, le port désignant dans son sens figuré un refuge, un endroit isolé.

Maintenant, des moustiques sont venus piquer ma sensibilité. En premier lieu, je trouve maladroit et antithétique le rapprochement "sans vague" (v.1) / "dansaient" (v.4), sans parler de la "brise si fraîche" au vers 7. Le lac est-il vraiment sans vague ?
Le vers 6 est désagréable musicalement, en particulier : "nous vit nus, il nous" et "lança sa".
Je ne comprends pas la formulation du vers 8, qui ma paraît fautive, sinon très familière : le "moment s'imposait pour" ? Ce n'est pas le moment qui s'impose mais le bain de minuit, n'est-ce pas ?
Musicalement encore, j'ai été - très - gêné par les nombreuses occurrences du son [é] de la troisième strophe, surtout que la plupart tombent à l'hémistiche : "enlacés", "après", "frissonnaient", "baisers", "affamés", "surexcités", "apaisés"...
L'image de l'aubade, jolie pourtant, ne me paraît pas convenir au champ lexical de ce moment d'intimité.
Enfin, je grimace sur le retour au passé dans la dernière strophe ("Nous avions épuisé"), là où un passé composé aurait été beaucoup plus juste dans l'énonciation.

Un bien joli poème, qui m'a charmé. Mais... beaucoup d'accrocs dans l'écriture !

Merci du partage,

Davide

Edit : A mon avis - mais je peux me tromper - ce poème a loupé le "classique" à cause de la rime "ennui"/"minuit" :)

   Cristale   
3/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un très joli poème tout plein de romantisme et de douceur.
Les mots dessinent en dansant un tableau ravissant d'images souvenirs.
Je vois le petit chemin, le lac, les barques ondulantes, deux amoureux nus prenant leur bain de minuit et puis, arriva ce qui devait arriver...jusqu'"à l'heure de l'aubade"...ben dis donc :)
Quand l'on sait qu'une aubade est une musicale donnée à l'aube, il est facile d'interpréter le bonheur du dernier quatrain :

"Je garde pour toujours de cette nuit d’émois
L’intense souvenir des étreintes magiques.
Nous avions épuisé dans ces lieux idylliques
Les désirs exaltants de la première fois."

Une agréable surprise que la sensualité et le romantisme exprimés par l'auteur que je pensais, à tort, un peu retenu dans ce genre de composition.

Concernant la catégorie, pour ceux que cela intéresse, je suppose que la concordance des rimes "ennui" et "minuit", selon Sorgel, ont empêché le classique. Mais je ne suis pas à l'abri d'une erreur...
Concernant "flèche" et "fraîche", perso je les prononce pareil.
La redondance des sons en "é" a été évoquée par d'autres lecteurs.

Les alexandrins coulent au fil des vers, les rimes sont agréables et jouent la variété.

Oui, un très joli poème.
Merci Robot,

Cristale
qui constate que les romantiques n'ont pas tous disparu.

   leni   
3/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
hola ROBOT
on se laisse séduire par l'environnement
JUste un peu coquin

Nous étions venus là pour tromper notre ennui.
Quand Eros nous vit nus, il nous lança sa flèche.
La soirée était claire et la brise si fraîche :
Le moment s’imposait pour un bain de minuit.

Evidemment c'est tentant


Nos sens surexcités d’attouchements félins
Ne furent apaisés qu’à l’heure de l’aubade.


Ca chauffe MARCEL

C'est joliment conté EXCELLENT moment MERCI ROBOT
AMITIES LENI

   Queribus   
3/9/2019
Bonjour,

Un poème globalement très bien écrit; si ce n'était les "ennui" et "minuit", je pense que ce texte aurait pu figurer en classique: les mots sont simples, les strophes s'enchainent de façon habile et coquine et rappelleront, peut-être des souvenirs à certains. Une seule remarque sur la forme: les rimes à l'hémistiche:

Le lac se reposait
Où les barques dansaient

Mais surtout ces "é" répétitifs à la troisième strophe:

Nos deux corps enlacés
Frissonnaient aux baisers
Nos sens surexcités
Ne furent apaisés.

Je pense qu'il aurait bon de varier un peu.

Ceci n'enlève rien à la qualité de votre écrit qui me semble tout à fait honorable et mérite une bonne appréciation.

Bien à vous

   Vincente   
4/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème est une friandise pour le lecteur que je suis.

La première strophe est la plus belle à mes yeux, une coulée savoureuse dans l'harmonie de ses mots et de son évocation.
La deuxième est plus modeste, même si le début du vers 6 laisse entrevoir un transport envolé, la "flèche lancée" m'a plongé un instant dans un prosaïsme importun (image et terme convenus et donc un peu "rudes").
Ensuite la troisième est un ravissement, elle nous offre, au filtre de nos propres réminiscences, les frissonnants plaisirs qui "Ne furent apaisés qu’à l’heure de l’aubade.".
Dans la dernière, l'on y apprend que la "chose" revêt une importance toute particulière puisqu'il s'agissait d'une "première fois". L'ampleur de l'évocation s'en trouve généreusement grandie.

J'ai beaucoup aimé la grâce toute simple de l'évocation, belle comme la grande découverte de la toute "première fois".

   senglar   
4/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Robot,


Avoir un lac pour aubade quand tant d'autres se contentent d'un lacs pour sérénade, il est vrai qu'il n'y a pas photo car on est ici hors de la carte postale pour ré-in-aventurer celle de la carte post-coïtale alors que le simple coït eût risqué la carte de l'ennui. Pour le lecteur j'entends bien :)

Pour le moins le couple ici est magique. Dites-moi Robot ? Bien experts quand même ces amoureux débutants ; ne me dites pas que ce sont des amants déflorants.

Lol


Senglar

   Lulu   
5/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,

J'ai beaucoup aimé ce poème et l'ai fortement apprécié dès le premier vers après lequel, je me suis arrêtée pour en savourer l'image qui venait de se matérialiser dans mon esprit…

Ensuite, j'ai trouvé l'ensemble si musical qu'il m'a semblé vraiment réussi.

Les images sont simples et claires, ce qui facilite pour nous, lecteurs, notre approche du texte. C'est tout transparent, comme ce lac de nuit…

J'ai aimé tous les quatrains ; l'ensemble, donc, que je trouve encore suffisamment suggestif et évocateur entre les lignes.

J'ai juste ressenti une gêne dans la lecture de ce vers :
"Nos deux corps enlacés après notre baignade"
Le son [Z] qui se suit de façon rapprochée m'a semblé étrange (corps Z enlacés Z après…).

Mais en dehors de ce vers, je me suis régalée, et ai relu avec plaisir.

   natile   
7/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé la sensualité qui se dégage de ces vers. iI y a une telle communion entre ces deux êtres qui s'aiment et la nature qui abrite leur amour. Les éléments naturels et les corps s'enlacent pour donner ce moment d'amour. Les vers se lisent aussi avec cette impression d'enlacement. Belle poésie ,merci.

   Ioledane   
8/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
L'épisode est joliment décrit, en alexandrins fluides ; la lecture en est agréable. Je regrette néanmoins que la description soit si 'directe' ; ce poème gagnerait sans doute en charme avec un peu plus de recherche au niveau des images.
Une "petite" répétition au début, peut-être volontaire : "Et le PETIT chemin qui conduisait au bord / Nous avait amenés jusqu'à ce PETIT port." Peut-être "joli chemin" aurait-il pu convenir ? Ce n'est qu'une suggestion.


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