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Poésie néo-classique
Robot : Le chien solitaire
 Publié le 01/07/21  -  8 commentaires  -  1029 caractères  -  160 lectures    Autres textes du même auteur

Le vers répété a pour but de suggérer la longueur de l'attente.


Le chien solitaire



Son maître l’a laissé dans le logement vide.
Chaque fois qu’il entend marcher dans le couloir,
Le brave chien gémit, pleure de désespoir.
Il appelle au secours, d’une caresse avide.

Son maître l’a laissé dans le logement vide.

Pour le pauvre animal l’heure n’a pas de fin.
Épiant chaque pas, recru de lassitude,
Dagobert attendait plus de sollicitude.
Il ne peut s’endormir, dévore son couffin.

Pour le pauvre animal l’heure n’a pas de fin.

Ingrat que dirais-tu de ton meilleur copain
Agissant avec toi d’une telle manière ?
Hurlerais-tu de même une triste prière
Pour abréger le temps long comme un jour sans pain ?

Ingrat que dirais-tu de ton meilleur copain ?

Attendrais-tu le nez posé contre la porte,
L’ami qui t’a laissé solitaire, éperdu ?
Les deux yeux aux aguets, le souffle suspendu,
Pourrais-tu, malgré tout, aimer de telle sorte ?

Attendrais-tu le nez posé contre la porte ?


 
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   ANIMAL   
22/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau poème sur un thème rarement abordé de la solitude animale. Le chien est un être éminemment social et ce texte exprime parfaitement le mal-être que l'animal ressent en attendant le retour de son propriétaire.

Le maître est censé s'occuper du bien-être de son compagnon et le laisser seul durant des heures est une vraie maltraitance, sauf pour certaines races plus indépendantes.

Après l'exposé des faits, le ton interrogateur questionne le lecteur et compare les attitudes humaines et animales. Je trouve que c'est une bonne option qui rend le poème vivant.

   dream   
23/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Trahison, abandon, lâcheté... tel est le ver qui ronge la fausse amitié.

Dans le même ordre d'idée, je me suis toujours demandé comment les gens qui abandonnaient leur animal de compagnie au moment des vacances, arrivaient à dormir en toute quiétude. Mais il est vrai que de conscience ils n'en ont... ces misérables.

"A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis". Martin Luther King.

Merci pour cette triste lecture !
dream

   Queribus   
24/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

De la poésie comme je l'aime: simple, émouvante, avec des mots de tout le monde qu'on comprend dès la première lecture mais un fonds très profond sur un sujet "classique", celui des chiens abandonnés (Je pense, entre autres, à la chanson de Brassens Montélimar). On ne peut que saluer aussi la rigueur de la forme néo-classique dans un parcours sans fautes. Par ailleurs, ce vers isolé qui revient comme une sorte de refrain donne à l'ensemble des airs de chanson.

En résumé que du bon de bon matin. Vite un autre écrit comme celui-là.

Bien à vous.

   Lebarde   
1/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Oui bien sûr, l’histoire du chien fidèle à son maître même si celui-ci oublie trop souvent le pauvre compagnon à ses attentes insupportables.
Le sujet est classique et touchera toujours l’âme sensible des amis des animaux. Oui bien sûr ….mais je trouve que le sujet est traité avec beaucoup de simplicité dans le vocabulaire et de naïveté dans l’écriture qui manque de légèreté, d’originalité et de poésie.

On pourra regretter l’abondance de phrases interrogatives qui finissent par alourdir le propos.

C’est ma perception de l’instant mais j’ai cependant lu ce poème avec un certain plaisir.

En EL
Lebarde

Ed: je n’ai pas compris que le chien était abandonné mais seulement impatient de revoir son maître peut être simplement parti vaquer à des occupations journalières….

   Castelmore   
1/7/2021
Bonjour Robot

Je suis partagé
Il y a bien sûr l’émotion - j’ai vécu avec une dizaine de chiens au cours de ma vie ( huit exactement !)
Mais je trouve qu’il y trop de choses dites, pas suffisamment suggérées.

(Un exemple je supprimerais l’incipit,les cinq premiers vers et changerais le titre en «  L’ami »)

Très bonne idée cette reprise de vers suggérant l’attente...
À une prochaine lecture

Castelmore

   papipoete   
1/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Robot
Son maître est parti, ne reviendra pas ; oh, il ne l'a pas attaché à un arbre à le laisser crever comme... un chien ; non seulement abandonné chez lui, près de son coussin avec même de quoi boire et manger... mais le chien a compris que ni ce soir, ni demain, que plus jamais il ferait la fête à son maître... maître de son destin d'animal de compagnie. Et il pleure, gratte la porte qui ne s'ouvrira sur lui, que lorsqu'on les voisins par l'odeur de mort incommodés, s'inquiéteront...
NB l'auteur nous émeut avec cette image de bête aux abois, qui put attendre son maître ( son copain ) longtemps, sans impatience sachant qu'il allait bientôt rentrer... du moment que lié à sa bête par cette indéfectible amitié, son retour tardif serait fêté en caresses et câlins à profusion !
S'interrogeant d'une amitié humaine, non point canine, qu'eût fait ce personnage face à un pote, uni comme doigt de la main...
Il faut lire précisément pour voir que le chien s'impatientant, le fait sciemment car il a compris ce qu'il lui arrive ; contrairement à une absence avec retour, où le chien n'a pas notion de minute ou heure.
Un texte empreint de tendresse face à la méchanceté humaine, qui n'empêche pas justement de rapporter cette souffrance, face à pareil traitement entre humains !
la première strophe est mon passage préféré, et je trouve les monostiches fort bien placés, comme scandés dans une prière.
techniquement, les dodécasyllabes me semblent sans faute ; pourquoi pas " classique " ? césure erronée ou autre peccadille ?

   Miguel   
1/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne suis pas trop sensible à ce courant de l'anthropomorphisme. Je pense qu'il y a une distance incommensurable entre la pensée humaine et les instincts animaux. A mon avis (qui choque beaucoup, je le sais) on ne peut comparer les états d'âme humains et les réactions animales. Pour tout dire, je n'ai pas la passion des animaux.
Mais ce point de vue n'ôte rien aux qualités propres à ce poème ; il dit très bien ce qu'il dit, et il me rappelle deux beaux textes (le contenu ne m'émeut guère mais la forme est impeccable): le chien évoqué dans l'article "Bêtes" du Dictionnaire philosophique de Voltaire, et "Un ami", poème de Lamartine :"... Je me souvien / D'avoir eu pour ami dans mon enfance, un chien ..." (pas de "s" à "souvien", licence poétique pour la rime). Deux beaux textes, auprès desquels celui-ci n'a pas à rougir ; égaler Voltaire et Lamartine, ce n'est pas rien. Mais comme ces deux textes, celui-ci valorise l'animal à travers son idolâtrie de l'homme, qui reste le dieu incontesté : de l'anthropomorphisme à l'anthropocentrisme. Aussi préféré-je le fier contenu de "La mort du loup", de Vigny, où l'animal est valorisé pour lui-même, et où le chien présenté comme servile et cruel. Mais cela relève de la philosophie et non de la littérature.

   Robot   
2/7/2021


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