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Vilmon
14/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Alors avant de commenter, je suis aller me rafraîchir la mémoire à propos du récit poétique. Je crois bien que le personnage principal est cette passerelle peu élégante, en contraste avec son milieu et inquiétante d’emprunter. S’agit-il d’une image représentant le passage audacieux entre un monde structuré, érigé solidement et stable représenté par cet aqueduc romain et celui imaginaire et chaotique de la vallée ? J’ai été un peu « agacé » par ces incertitudes au début à propos du type de structure et du type de pierre utilisé. Aussi, j’aurais aimé autant de métaphores concernant la passerelle que n’en comporte la vallée. J’ai eu l’impression que la passerelle s’est fait voler la vedette alors que c’est elle que l’on présente fièrement en titre. J’ai bien apprécié les comparatifs de l’océan avec cette vallée vue de haut. |
Cyrill
20/7/2022
a aimé ce texte
Bien
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Autant le dire, je ne suis pas certain d’avoir vraiment compris l’intention de l’auteur. Il me semble que vous nous racontez un rêve agrémenté de vos impressions et réflexions d’après le réveil.
Malgré ça, parce qu’on n’est pas tenu de comprendre ce qu’on apprécie, le côté surréaliste m’a plu, a éveillé de l’intérêt chez moi, et des questions éberluées : mais où sommes-nous donc ? Dans l’air ou dans l’eau ? C’est parfois une impression agréable que de ne savoir sur quel pied danser. Mais ma lecture est quelquefois gâchée par des formulations guère poétiques, des notes très terre-à-terre, comme celles-ci : « La journée est fort belle, l'air un peu piquant comme il se doit pour stimuler la marche. » «Aucun promontoire de leur volume n'invite à la rêverie, à l'interprétation » : ici, le recul pris sur l’onirisme m’ôte le sentiment d’être en empathie avec la narratrice et me sort de ce « paysage intérieur ». La dernière phrase m’est assez mystérieuse, comme une allégorie qui invite à l’interprétation. |
jaimme
26/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai beaucoup aimé cette lecture, car elle résonne en moi à plusieurs niveaux: j'aime l'art des Romains. Autant un aqueduc, un temple, une peinture, qu'une statue. Je déteste aussi les aménagements modernes enlaidissants qui sont une hérésie très vite vieillissante.
J'aime regarder les nuages et leur donner toute une vie foisonnante. Et je suis sujet rapidement au vertige depuis quelques années. Bref, le hasard a très bien fait les choses. Mais au delà c'est la forme qui m'a touché. Poétiques, oui mais autant par le fond que par la forme. Rien n'est perdu en musicalité. Aussi ces mixions de matières: solides et non solides qui participent à la beauté comme à l'angoisse. Réussi. Bravo! |
Eskisse
26/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Face à la tradition du poème- "paysage intérieur", l'auteur refuse ici délibérément de livrer un état d'âme, refuse tout lyrisme. La seule rémanence de lyrisme étant ici le "je". Pas de rêverie suscitée par les nuages, pas d'expression des sentiments. Mais la beauté du paysage est là, dans l'imbrication de l'air et de l'eau ( poisson ailés) ( arbres - algues/nuages - méduses), dans des images insolites ( feuillages-chiots). Il me semble aussi que cette passerelle symbolise cette prise de risque ( évoquée à la fin du poème) entre le passé de la tradition et l'instant présent ou une poésie moderne. Mais peut-être suis-je à côté. Un texte qui révèle sa profondeur au fur et à mesure des lectures |
EtienneNorvins
26/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ça demande une immersion, lectures entrecoupées de pause... Et puis pêle mêle : ce monument composite qui sort des âges, des Romains impériaux au macadam ; au-dessus d'une nature primordiale encore largement indifférenciée, comme encore en cours de Création, où les feuilles sont des chiots et les méduses, des nuages… Au sommet, sur la passerelle, où l’on passe sans passer, puisque la 'forêt saine' en face semble irrémédiablement interdite, un ‘je’ féminin, entre menace et musique : allégorie du poète, métaphore de la création poétique ? Nanos gigantum umeris insidentes ?
Mais où le ‘nous’ serait devenu dramatiquement seul.e ? A qui, comment transmettre ? Cela n’est pas dit. Les anciens bâtisseurs autant que les ‘modernes moches’ sont absents. Il n’en reste qu’un bric-à-brac (qui bruisse, certes, et résonne comme cordes de guitare, dont on pourrait presque fredonner l’air – qu’on connaît donc ? Mais qui s’est perdu ?) et cette injonction finale à agir (à publier ?) pour demeurer debout, qui est quand même le propre de l’animal humain… Et l'on est là, dans cette même suspension qui concluait sans conclure 'entre Charybde et Scylla'... |
Anonyme
26/7/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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bonjour socque,
Vous êtes une écrivaine ophidienne, on ne vous trouve jamais là où on vous attend. Capable de balafrer une poésie puriste à grand coup de slip ou de m'embrouiller les neurones avec des fourmis concupiscentes. Et encore, je ne connais que la partie émergée de l'Iceberg... Cette passerelle... Elle a une architecture solide parce que ses arches sont d'un style fait pour durer, la rivière des mots coule sous elles comme la Seine de Guillaume sous son Pont Mirabeau. N'ayez crainte de ce qui vient par en-dessous, ce n'est jamais létale, même si ça pue. Pour votre originalité toujours renouvelée, vos hésitations que vous métaphorez en cordes ou en câbles, et aussi parce que je suis d'une bonne humeur indestructible à deux jours de mes vacances, note maximale. Anna Du Pont La Joie |
papipoete
26/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour socque
Je lis, je progresse sur cette passerelle, qui tangue tangue, pourrait soudain m'envoyer " ad patres ", dans un mélange de gros mots et d'autres si grivois... que nenni ! Et je retrouve l'univers " socquien ", un peu de " Cyrill masculin " . C'est tout juste si ce récit, n'est pas écrit en phrases " alexandrines ? " Je lis, je lis et me retrouve à franchir le " Pont du Gard "... sous la mer avec ces méduses géantes frôlant... le macadam ! NB c'est du " socque ", à n'en point douter, la grivoiserie cette fois mise de côté. Je n'oserais pas m'aventurer sur cette passerelle, qui semble vouloir se secouer pour se défaire de ses rambardes moches, ( à hauteur de genoux ) Il y a du " abysses " et du " Avatar " dans ce scénario où je m'emmêle surement les palmes... |
Jemabi
26/7/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Il y a sûrement là-dessous une métaphore très profonde, et l'image de la passerelle - sur laquelle il est malaisé d'avancer et d'où l'on peut à tout instant tomber- marque
incontestablement les esprits, mais elle est noyée dans moult détails peu utiles au récit, au point qu'on finit par décrocher. Dommage. Sans doute un poème plus classique eût été plus efficace. |
senglar
27/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Socque,
Je m'attendais à un poème en prose mais effectivement c'est bien un récit poétique comme l'indique la catégorie. Vous écrivez d'ailleurs : "Aucun promontoire de leur volume n'invite à la rêverie,..." La poésie attendue je l'ai ressentie à partir de "Ce sont des pelages duveteux..." c'est-à-dire à mi-texte et à trois reprises seulement celle-ci ayant été mitraillée par les mots "moches" et "puants", le mot "grincements" m'a aussi semblé mal accordé aux voltes-faces des bancs de martinets. En ce qui me concerne j'ai vu là un texte plutôt réaliste perturbé par quelques intrusions poétiques. J'attendais sans doute trop un poème en prose (j'ai une grande admiration pour cet exercice) d'où ma déception. "Il y a du vent dans les branches" m'a semblé trop connoté. |