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EtienneNorvins
4/11/2021
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[commentaire auto modéré]
Mes excuses à Socque ; et remerciements au CE et aux autres commentateurs, sans lesquels j'aurais continué à ne rien saisir du propos du poème... Je bats ma coulpe pour cette lecture 'en aveugle' peu perspicace... |
embellie
27/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette satire, exprimée dans un langage châtié, sur un ton emphatique, « Humanité ! C'est ton glas qui sonnait ! » ne manque pas d'humour, et c'est ce qui a attiré mon attention à la première lecture.
Tout en lisant je voyais là une longue lamentation, et sans en connaître l'objet j'étais prête à compatir. Le dernier vers, explicatif, a stoppé mes élans et m'a fait sourire. Certes, essuyer un refus de la part d'Oniris est une mésaventure frustrante, voire déshonorante quand on est un fidèle participant, et cela mérite bien un petit texte riche et bien tourné comme celui-ci. Evoquer le glas, ce son de cloche lugubre utilisé seulement en cas d'immense catastrophe, participe à cette exagération teintée d'humour. Je m'interroge sur le mot « point » au deuxième vers : Pointer ? Poindre ? Ce mot me paraît incorrect. Je trouve ce sonnet original, et je salue Oniris qui n'a pas cru utile de le refuser. Merci à l'auteur(re). |
inconnu1
27/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bravo pour ce poème à la technique qui me semble parfaite. Il va falloir que vous m'expliquiez l'exergue (Ici je n'est pas tout à fait (un.e) autre).
Pour le contenu, thème ô combien récurrent, mais la satire n'est pas méchante et le second degré permet tout. Merci pour le clin d'oeil. Mais je me dis que tant que de travail pour un simple clin d'oeil... C'est presque gâcher non? A moins que vous n'ayez écrit ces vers sur un bout de table, le soir en regardant la télé... Mais là je deviens jaloux, moi qui doit y passer tant de temps et qui renonce toujours devant tant de souffrance Bien à vous |
Cristale
28/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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En décasyllabes s'il vous plaît, parfaitement composés.
Voici un sonnet au ton désabusé plutôt sympathique dont le dernier vers joue idéalement son rôle de chute inattendue et espiègle qui m'a fait sourire. Refusé, je ne pense pas, mais je crains que la maison remarque une petite histoire d'alternance. Non non, je ne cafte pas c'est promis ! Quand même, quelle descente aux enfers de l'amertume, de la déception, ces regrets, ces remords, ces ressentiments mortifères,le narrateur n'y va pas avec le dos de la plume au point de me faire rire de par le ton pince sans rire de sa satire. C'est bien joué ! Bravo et merci. Cristale en E.L. |
Miguel
2/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Si j'ai bien compris, ce sonnet exprime ironiquement (et avec autodérision, nous prévient utilement l'exergue) les sentiments de celui qui se voit refuser un poème par Oniris : nous sommes tous passés par cette mésaventure. Le ton grandiloquent et cette détestation du monde et de l'humanité sont une parodie humoristique (pléonasme ?) du ressenti d'un refusé. Nous avons tous eu, enfin moi en tout cas, de ces réactions un peu disproportionnées : je fais bien de l'honneur à Oniris en condescendant à lui offrir mes poèmes, et Oniris manque des lumières nécessaires pour prendre toute la mesure de mon génie. Ça fait du bien de se voir ainsi moqué, ça ramène les choses à leur juste dimension.
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Pouet
2/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut,
oui oui, très étonné par la grandiloquence "gratuite" de la chose jusqu'à la chute qui m'a bien fait marrer... Le comique de l'outrance fonctionne ici très bien. Du coup j'aime bien l'idée, mais aussi la manière. Bien troussé, quoi. Une bonne petite ironie mordante, ça fait pas d'mal! Et il me semble que l'autodéterision est un bon garde-fou contre la folie... Je salue en outre la technicité de la chose à laquelle je ne saurais prétendre. Du coup, Oniris ne peut me refuser un sonnet, na! Le glas... ;) |
papipoete
2/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour socque
pas de doute, c'est " du socque " pour dire à sa façon, toute l'amertume de se voir sur Oniris, refuser un texte... ça ne rigole pas, et celui qui put être l'auteur d'un commentaire peu amène, en prend plein " les yeux chassieux ! " NB le titre n'est pas banal, et correspond bien à la cloche qui sonne, quand un sonnet tiré au cordeau, plein d'esprit, et empli de pudeur, reçoit ce non-sésame par un triste matin, sous un ciel gris, un attentat à la télé, le chien du voisin qui hurle à la mort... je connais l'auteure, qui pourrait nous écrire une comptine avec prince charmant et jolie roturière ; là, on est dans une grande colère... faut pas ramener sa fraise ! l'avant-dernière strophe est savoureuse, quand la dernière donne le coup de grâce ! Bémol dans le second quatrain : " béotiens...qui ne sait " le S du sujet ferait dire " qui ne savent ? " Dans l'exergue, ( c'est p'tète exprès ; y'a des fautes ? ) edit : serait-ce " le regard qui ne sait voir ? ) sûrement ! |
Lebarde
2/11/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Pas de critique même très soft sauf de les argumenter très longuement et je n'ai pas ni l'envie ni le gout de le faire.
Ce sonnet plaisant sonne le propre glas de sa postérité en citant Oniris dont chacun voudrait pourtant qu'il dure une éternité. Lebarde |
Provencao
2/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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"Le glas de l'Art, de l'Espoir sur la Terre…
L'Esprit prostré macère en sa misère Quand Oniris refuse mon sonnet." J 'ai adoré ce glas de l'art qui fait l'épreuve redoublé et qui pique les yeux de fait à laquel vient s'adjoindre la consternation en quoi consiste la déception de convenir que le réel s'apparente si mal à ce que l'on en a imaginé et créé. Passionné le glas de l'art pâtit...".Quand Oniris refuse mon sonnet." Merci pour ce bon moment que tout un chacun à vécu au moins une fois sur Oniris. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Myo
2/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une satire piquante qui pointe du doigt ceux qui s'identifient à leurs écrits et reçoivent un refus de parution comme un jugement de valeur humiliant.
Pas toujours simple de prendre du recul quand on met un peu de soi dans ses mots. Une forme classique presque parfaite et de belle facture. Bravo pour cela. |
Anonyme
3/11/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Malice de l'écriture inclusive dans l'exergue, seul usage de cette inclusion qu'il faut tolérer. Satire du génie-incompris que nous serions tous, votre poème ouvre le débat. Deux choses je dirais : d'abord qu'il existe malgré tout une objectivité du texte, qui peut être surestimé ou sous-estimé selon l'avis de commentateurs aveuglés par la personnalité de l'auteur (quelqu'un de bien ou pas) ; ensuite je ne suis pas sûr qu'un texte accepté et même encensé procure le bonheur à l'auteur. Ce qui fait réellement du bien, c'est d'être compris, que le message, dans son intention, passe. C'est la joie d'être sur la même longueur d'onde, à demi-mot, car l'essentiel se trouve entre les lignes (je sais il n'y a rien d'écrit à cet endroit, faites un effort :-) ) C'est finalement l'inclusion... à travers une activité solitaire, l'écriture.
Pour revenir à l'exergue, l'arrivée du féminin dans l'aphorisme de Rimbaud m'interroge, car elle en détruit avec humour le magnifique universalisme ; même s'il y a contexte, la phrase est toujours présentée toute seule. Je est un autre : toute la psychologie de l'humanité en est sens dessus dessous ! Je est une autre : c'est la gonzesse qui se regarde dans le miroir et qui n'aime plus sa nouvelle coiffure Jean-Pierre Dupuy notait que le masculin contenait le masculin et le féminin, dans *La Marque du sacré*. |
jfmoods
4/11/2021
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ORONTE. [...] Mais ne puis-je savoir ce que dans mon sonnet ?...
ALCESTE. Franchement, il est bon à mettre au cabinet. ("Le Misanthrope"_Acte I, scène 2_Molière) Le champ lexical de la torture psychique et physique irrigue le poème ("peine", "tourmente", "point la gorge", "pique les yeux", "pourrissent", "Demeurent les épieux", "prostré macère en sa misère"). Un chiasme ("La joie est morte ! Inepte sa parente / La dignité") met en exergue la désespérante déchéance morale de la locutrice. Les marqueurs temporels ("Jour après jour", "Depuis longtemps", "quand" x 2, "Qu'") se présentent comme autant d'étapes d'un impitoyable chemin de croix. Mais quelle est donc la terrible épreuve ici traversée ? Quelle est donc ce traumatisme reçu comme une cruelle punition divine (comparaison : "des cieux / Aveugles tels les crochets de la mante") ? La poétesse, défaite, brisée (statut électif mis à mal : "au caniveau j'ai ramassé ma lyre"), s'est heurtée à un mur d'implacable cécité ("Aveugles", "béotiens au regard chassieux", "ne sait voir"). Tous les censeurs ont pris plaisir à se liguer contre elle dans un même mouvement d'hystérie collective (hyperbole : "Quand leur victoire a hurlé son délire"). Ces ignares, ces bons à rien, ces gougnafiers d'Oniris, incapables de saisir la quintessence de la création poétique (majuscule ironiques : "la Beauté dévorante", "l'Art", "l'Espoir sur la Terre", "L'Esprit"), ont, par leur bêtise souveraine, condamné la parution d'un texte d'exception, abandonnant ce dernier à la fosse commune des productions dédaignées (titre du sonnet : "Le glas", décalage comique des exclamatives : "Humanité ! C'est ton glas qui sonnait !"). De la confiture... pour des gorets ! C'est peu de le dire... mais, décidément, tout fout l'camp ! Merci pour ce partage ! |