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Ramana
14/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Que dire de votre poème ? Les vers décasyllabiques ne sont pas si courants avec leur césure 4/6, vous avez une belle écriture, une grande facilité, vos vers sont bien tournés, votre scénario bien construit, un certain humour... vous vous êtes sûrement demandé comment votre écrit allait être reçu vu le côté film d'horreur un peu "gore" de la première partie, surtout ce vers ci : "Tailladerai ses seins et sa foufoune". C'est éminemment violent, et me semble contrevenir à la charte du site. Je vous avoue que cela me chagrine, au vu de la qualité formelle de votre texte, de le signaler comme contraire à cette charte. Devant formuler une appréciation, la mienne tiendra compte uniquement de la qualité littéraire telle que je la reçois.
Cordialement. |
GilbertGossyen
16/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai eu un peu de mal à comprendre la logique et la façon dont la partie gauche et droite s' agençaient. Puis ce texte m'a fait penser à Sultan Mourad de Victor Hugo. Ce sultan qui est un boucher sanguinaire voit son âme sauvée parce qu'il a poussé du pied, vers l'ombre, un porc qui agonisait au soleil. J'ai alors pensé que la structure du poème faisait penser à une balance: à gauche le mal, à droite une certaine forme de bien, et le jugement en bas. Et peut-être un clin d'oeil à Victor Hugo où Dieu est assimilé à une laie.
Bref, j'extrapole, voir hallucine, mais j'ai bien aimé ce texte. |
Anonyme
6/3/2016
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Socque,
J'avais lu ce poème en Espace Lecture mais je ne sais pour quelle raison, je ne l'ai pas commenté. Il était un peu long et je n'avais pas beaucoup de temps, ceci explique cela. Quand je dis "long", cela n'est pas du tout rébarbatif, bien au contraire, mais j'ai su immédiatement que le commenter signifiait également prendre du temps... D'emblée, il était évident que j'allais le retrouver ici, sur Oniris, et que le temps me serait moins compté que la dernière fois. Que dire, finalement, d'un poème écrit avec autant de talent et de technicité, sinon qu'il restera à jamais - du moins en ce qui me concerne - au panthéon des poèmes classiques !?! Un véritable chef-d'oeuvre ! Wall-E |
Nemo
6/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Socque,
A contrario de ce que votre titre annonce, il me semble que votre texte est au service d'une vraie morale. Mais vous annoncez ainsi la contradiction qui émaille tout votre récit. Sur le plan technique : 68 décasyllabes (ouf, à un près, la morale est sauve...) impeccables. Sauf peut-être "Je la prendrais, missionnaire ardent," non par le sens mais parce que je pense que "missionnaire" ne fait pas diérèse, venant du latin missum, supin de mittere ; mais c'est un détail, passons. Votre chute me pose problème. Laie a trois sens possibles : 1.- la femelle du sanglier. Cela paraît trop évident pour que ce soit celui-là. D'ailleurs, Dieu est asexué, c'est bien connu. 2.- le marteau du tailleur de pierre. J'écarte (même si l'auteur l'est probablement un peu) ; 3.- le chemin de terre forestier. Je penche plutôt vers cette possibilité : ne dit-on pas que "les voies du Seigneur sont impénétrables" comme beaucoup de chemins forestiers ? Au plaisir de vous lire. |
Coline-Dé
7/3/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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...et voilà pourquoi toutes les pieuses gens qui, leur vie durant auront contenu leurs instincts, iront pourrir en enfer en renaudant à l'injustice !
Bonjour socque, je retrouve avec plaisir votre verve iconoclaste. La disposition oblige à une lecture ralentie, on a tout le temps de goûter l'immoralité de l'affaire et de rigoler, non pas comme d'une grosse blague, mais de l'humaine condition : cruauté et mièvrerie, dont vous soulignez le grotesque assemblage ! Je me suis quand même demandé si certains mots sur la gauche n'auraient pas dû se trouver sur la droite, car la gymnastique m'est apparue parfois un peu vaine. Vous connaissant, je pense néanmoins que ce n'est pas par erreur... J'ai beaucoup aimé l'entremêlement de descriptions, de jugements moraux ("atrocement vil") et d'exclamations ( j'emploie ce mot faute de trouver plus adéquat) : "Mais qu'est-ce donc", L'alternance de points de vue : l'homme, le marcassin, le narrateur donne au propos cette dimension " divine" : on regarde les choses depuis très haut ! Le style illustre bien la nature "duplice", cruauté et mièvrerie, avec un mélange de poésie bien entendu (e) et de trivialités, de mots recherchés et de grossièretés dont le rapprochement fait jaillir un humour noir. Je mets au-dessus du panier :" le tendre assassinat", et "on le sait peu" qui sont pour moi de vraies pépites ! Et j'entends bien "laie" comme " grosse cochonne sauvage". Merci pour ce régal. |
LenineBosquet
7/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Il n'y a pas grand chose à dire sur ce texte d'une qualité irréprochable, à part qu'il est excellent!
Une forme que les experts ont apprécié, quant à moi le fond me réjouit. La morale est tellement blasphématoire (Dieu, un porc!), un vrai régal. Merci beaucoup. |
Arielle
7/3/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Jubilatoire ce remake de la Légende des siècles mâtiné de Brassens (l'Assassinat)
La tendresse et la cruauté, l'élégance et la grossièreté s'équilibrant avec bonheur sur cette balance de l'âme humaine que le groin de Dieu fouille avec gourmandise. Une réussite totale, fond, forme et présentation. Merci socque, tu nous régales une fois de plus d'un vigoureux coup de pied dans la fourmilière et tu nous sauves de bien des mièvreries ! |
Anonyme
7/3/2016
a aimé ce texte
Bien
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Texte très bien écrit qui évoque un sociopathe trucidant allégrement son prochain alors qu’il se prend de compassion pour un petit animal sauvage qu’il adopte. Il y a effectivement plein de misanthropes qui préfèrent la compagnie des animaux à celle de leurs semblables, ou de salauds qui chouchoutent leurs poissons rouges.
Finalement l’animal s’avère un précieux aide. Arrive le jour du trépas de l’assassin qui monte droit au paradis…car il s’avère que Dieu est une laie… La chute est très amusante. Je suis toujours perplexe sur votre écriture au fond. Autant qu’avec “Débordement”, car si ici le sujet est la morale je n’en comprends pas la morale – de votre histoire -, bon vous dites qu’il n’y en a pas, mais je suppose que justement y'en a une, peut-être comme une parodie d’une fable de La Fontaine finissant par un pied de nez, peut-être autre chose. J’ai toujours du mal avec ce qui prend le contre-pied de la morale car pour ma part je considère celle-ci un peu comme l’aboutissement d’une expérience de vivre ensemble, et aussi de vivre avec soi-même, qui n’est pas sclérosante, mais canalisatrice de certains instincts destructeurs (pour soi-même et/ou pour les autres). Bien sûr trop de morale tue la morale, mais alors c’est la morale momifiée – codée – qui tue la vie, pas la morale qui respire, qui se vit. Je pense d’ailleurs, à tort ou à raison, que les personnes ayant été confronté à l’immoralité autour d’eux, ou en eux, et qui n’ont pas été définitivement abîmés sont les seules à comprendre ce que la morale peut avoir de précieux, à contrario (j’en connais aussi) les personnes qui “galvaudent” (plus ou moins) la morale (en gros la perception du juste/injuste) sont celles qui n’ont jamais été confrontées à l’immoralité dans leur être intime (plutôt moins que plus). Je disais « à tort ou à raison », donc j’assume d’avoir tort, mais j’aimerais qu’on me le démontre. Donc, et ce n’est peut-être pas votre but, mais je ne partage pas l’enthousiasme de ceux qui trouvent la morale mièvre en quelque sorte et se réjouissent de vous voir la bousculer. Mais comme déjà précisé je ne sais pas trop où vous voulez en venir, peut-être juste vous amuser, nous amuser ? Ou bien encore il suffit de renverser votre histoire et effectivement se placer du côté de l’animal alors votre texte peut s’avérer un plaidoyer en faveur de la cause animale, puisque effectivement la plupart des chasseurs, bouchers, toréadors et aficionados du barbecue du dimanche escomptent bien finir au Paradis, comme si de rien n’était, d’ailleurs peut-être est-ce le cas. Alors on ira tous au paradis et votre texte est fort subtil. Mais est-il besoin de renverser l’histoire ? Alors ce qui ne collerait pas c’est qu’ici l’homme tue et violente son semblable, enfin sa semblable, il ne s’en prend pas à une autre espèce…mais une autre espèce le voit d'un bon œil, peut-être est-il même végétarien. Enfin, peut-être que les sangliers ont leur propre mythologie mais c’est une autre histoire. Mon évaluation est une moyenne entre votre style impeccable et mon doute durable... À vous relire Corbivan |
Pouet
7/3/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Texte noir, ironique. Donc Dieu est une "femme" et en plus une laie...
C'est vrai qu'on "le sait peu". Et notre assassin va se retrouver au paradis des marcassins. Grouiiikk!!!! Du coup j'aurais plus vu l'ange avec un groin et une queue en tire-bouchon. Sur la forme j'ai trouvé parfois étrange le décalage, sans doute voulu, entre l'expression soutenue ("accorte" "incarnat"..) et des mots comme "foufoune"ou "pitchoune", tiens notre assassin est du sud oh peuchère!... Surprenant (le décalage, pas la canebière...) Ou sinon on y va carrément avec "j'encule leurs sœurs"... Ceci étant j'ai trouvé ce quatrain fort sympathique dans le genre provocateur et subversif: Je la prendrais, missionnaire ardent, Tailladerais ses seins et sa foufoune ! Le hurlement de la brave pitchoune Ferait frémir mon gourdin contondant ! Sur le fond, je ne sais quelles étaient les intention de l'auteur, je comprends pour ma part que la pitié est toute relative. Y a-t-il le concept "d'innocence" de l'animal derrière tout ça? Quoiqu'il en soit j'ai bien aimé lire cette "fable" (?) dont l'humour noir me semble assez poussé. |
alvinabec
7/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Socque,
Ce qui m’intéresse ici c'est la construction que vous avez donnée à ce poème, l'imbrication d'éléments antinomiques, le choix très étudié de la sémantique élastiquée entre élégance et grossièreté, le tout sans afféterie, ça coule tranquille dans le gosier, un vrai plaisir. Et en plus c'est très drôle! A vous lire... |
Anonyme
12/5/2016
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Bonjour Socque
J’ai lu et relu ce long poème comme une fable ironique à l’humour noir. Mais je n’ai pas aimé la chute. Une fois de plus je me suis cru sur un forum végan où l’homme à l’image de Dieu est une bête sauvage, ici la « coche sauvage » plus précisément la cochonne Malgré votre humour, il me semble que toute allusion non respectueuse des religions doit rester privée. Ceci dit, votre écrit me semble un bon prétexte pour stigmatiser une croyance sans doute contraire à une idéologie très répandue dans le monde des lettres Bonne continuation |