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Poésie libre
Stephane : Rives anamorphiques
 Publié le 28/10/22  -  7 commentaires  -  3632 caractères  -  63 lectures    Autres textes du même auteur

Œuvre inachevée de mondes chimériques et infernaux…


Rives anamorphiques



L’Œil cyclopéen d I

L’Œil cyclopéenDaïdes

L’Œil cyclopéen dardait sur les remparts
La corne érigée de dômes étincelants
Dépressions fugitives aux reflets argentés
D’où s’ancraient les cristaux de falaises irisées
Concrétions minérales d’ornements sémitiques

L’aube damasquinée de diamants et de gemmes
Flamboyait de ses ors sur les troncs malachite
Au milieu des rivières de coraux lazuli
Le berceau des Daïdes serti de pierreries
Entouré de lagons tapissés d’émeraudes

Le Colosse ophidien de son Œil marbré
Observait le pinacle ciselé de dorures
Les rangées d’obélisques recouverts de lapis
Sous un ciel torride de contrées polymorphes
Parcourues d’odorantes aux effluves marins


Parcourues d’odor***

Lors qu’au septSélénides

Lors qu’au septentrion la Cité chatoyante
Lovée dans son écrin paressait au Levant
L’Ordre des Sélénides aux portes de l’oubli
S’effaçait lentement dans les limbes promis
Barbaresques déchus des côtes serpentines

Ainsi les cénotaphes au marbre millénaire
Foisonnaient sous l’écru vieillissant des tombeaux
En sinistres coupoles de torons ébréchés
Vastitude amorphe de terrasses et d’onyx
À la frange diaphane de cités monochromes

Parfois s’ornaient les flancs de sombres aérolithes
Émergeant de la fange liquoreuse des eaux
Les temples affaissés de ramures purpurines
En ichors purulents de substances fétides
Parsemant la Cité de rameaux léthifères



Parsemant la Cté deII

Parsemant la CitéDaïdes

L’Œil enflé des ténèbres s’éveillait du limon
Envasé des horreurs de la gangue putride
Profondément visqueuse d’une mer d’immondices
Aux terribles festins de chairs amoncelées
Dans le chant walpurgien jaillissant des entrailles

S’extrayait la noirceur en une ombre démente
De courants et de suie sur les tours ancestrales
Les harpies sur les flancs des palais d’améthyste
Arrachés de leurs ors à l’étreinte dantesque
D’une engeance simiesque de fureur et de soufre

Les Daïdes en vain observaient le fléau
Du haut de leurs donjons voués aux gémonies
Neige et cendres coulaient en un pus sirupeux
Déversant la sanie jusqu’aux pieds des remparts
Sous couvert d’une lune lapidée de cruor


Sous couvert d’une lu***

Sous couvert d’uneSélénides

La voûte effroyable répandait le chaos
Dévoilant son diadème de violet et de pourpre
Les nuées s’embrasaient en traînées basaltiques
Arabesques sans fin de brasiers sidérants
Consumant l’harmonie des sculptures mémorables

Les myriades de goules arrachées à la faille
Déchiraient les sépulcres de leurs crocs sanguinaires
Festoyant sans égard sur le lit d’ossements
Les restes exhumés des derniers Sélénides
Engloutis à jamais dans les gorges abyssales

Des éclats effeuillés de spinelles en fusion
Scintillaient sur l’aplomb des falaises aliénantes
L’Empyrée ivoirine d’une nova flamboyante
Essaimant le tumulte sur les berges nacrées
La béance hivernale aux confins du silence


 
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   Gabrielle   
20/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte d'auteur faisant le récit du décor apparaissant à la suite d'une guerre entre deux civilisations semblables (cf."rives anamorphiques").

Le vocabulaire est très riche, les métaphores permettent de dresser un décor correspondant à l'horreur liée au déroulement de la guerre dont il est question ici.



Un récit qui met en exergue le talent d'écrivain de son auteur.

   Lotier   
28/10/2022
Texte volontairement descriptif, très chargé, avec une part de verbes faible, très peu de mouvement (univers extrêmement statique). Il n'y a pas vraiment de personnages identifiés. L'ensemble crée des images que je ne parviens pas à propulser dans mon imaginaire, la force des récits-mondes est souvent de pouvoir projeter une partie du nôtre dedans, or ici, un peu comme une quatrième de couverture qui voudrait tout dire, la compilation est tellement dense que ça ne donne pas envie d'ouvrir le livre (si livre il y a).
Le choix de faire passer un maximum de références minérales finit par donner l'impression d'un catalogue géologique. Certaines images portent à faux (maladresse, distorsion voulue ?), par exemple « L’aube damasquinée de diamants et de gemmes », le damasquinage n'étant tout simplement pas compatible avec des structures cristallines, « L'aube inscrustée… » aurait été plus cohérente, de mon point de vue.
On n'est pas loin du décor d'un livre de jeux de rôles où il manquerait… les joueurs.
Quitte à me lancer dans ce vaste océan, je préférerais encore reprendre le Silmarillion inachevé de Tolkien, l'Olympos de Simmons ou l'univers Drenaï de Gemmell…

   papipoete   
28/10/2022
bonjour Stephane
J'voudrais bien, mais j'peux point !
Je vois ici toute l'érudition littéraire poétisée, pour laquelle je bloquerais avant peu, et préfère m'abstenir.
Mais je sais que bien des oniriens se délecteront de ces lignes, ne m'inquiète aucunement pour le succès de ces " rives anamorphiques "
et vous souhaite bonne chance !
désolé...

   Stephane   
30/10/2022

   Cristale   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Stephane tu as une écriture magnifique.

Je me suis déléctée de tes lignes ainsi que de la richesse de ton vocabulaire.

Commenter la teneur de l'ensemble des 60 vers m'est problématique, il me faudrait étirer mon espace-temps mais je suis fan de l'originalité de tes "Rives anamorphiques".

Ne change rien, c'est super !

   Robot   
1/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte a beaucoup de force même s'il utilise essentiellement la tournure descriptive.
Par certains aspects il m'a fait songer à "La vision" qui introduit la légende des siècles.
Emphase, mystère, angoisse, épopée. J'ai retrouvé cela dans votre œuvre.

   Anonyme   
12/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Stephane,

Je pense que la beauté de l'art est de laisser le récepteur avec un ressenti, quel qu'il soit.

Votre écriture me laisse sans voix. Vous écrivez avec une précision et un sens de la poétique qui fait envie ! Votre écriture n'a besoin d'aucun artifice pour que les mots, comme tant de dards, viennent piquer l'oeil et l'esprit.

Merci pour la lecture, je ne regrette jamais un passage sur une de vos oeuvres.

Au plaisir de vous relire !


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