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Poésie libre
Togna : La visite [concours]
 Publié le 07/09/09  -  16 commentaires  -  1115 caractères  -  235 lectures    Autres textes du même auteur

La visite.


La visite [concours]



Ce texte est une participation au concours n°9 : Le personnage (informations sur ce concours).




Il est entré. Sombre et pauvre. Avait-il faim ?
J’ai offert pain et vin.

Il a dit :
Fi du capitalisme
Du communisme
Du socialisme
Des intégristes
Des religions
De la télévision
De la bureaucratie
De la démocratie.

Il a mangé un peu, a continué :

Ne rien envier,
C’est le prix à payer
Pour n’être plus dépendant
De la drogue du gouvernement.
Redevenons fiers et forts comme
Quand nous étions des hommes.
À la fois sages et malins
Comme l’étaient les indiens.

Il a bu du vin, a repris :

Alors naîtra la nouvelle société.
Femmes et hommes n’y seront plus assistés,
Ils renverront technocrates à leurs grimoires
Politiciens à leurs promesses dérisoires.

Il a plié son couteau, m’a embrassé, est parti.
Riche et rayonnant.


 
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   Garance   
7/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime bien cette rencontre et cet apaisement, ce goût de vivre revenu après un repas et un peu de vin, le temps écoulé en chaleur humaine entre 'Il est entré. Sombre et pauvre" et "Il est parti... Riche et rayonnant"
C'est juste ce bonheur tout simple qui compte, les mots donnent contenance...permettent de croire que l'on peut refaire le monde, mais le monde n'est que rencontres.
Merci pour ce rappel.

NB : dans ce commentaire je ne me demande pas si les propos sont recevables ou non. Je les laisse passer pour ne m'arrêter qu'à la forme du poème et à ce qui provoque un meilleur état d'être chez le personnage. Je dirais même que c'est ce contraste entre le contenu et l'essence de la rencontre qui me touche. J'aime voir derrière les apparences.

   jaimme   
7/9/2009
Je n'aime ni la forme, ni le fond.
La forme est simple, mais les mots ne donnent pas la puissance attendue pour la compenser.
Le naturalisme des Indiens, thème rebattu et porté aux nues par les indianistes et les soit-disant anarchistes...
Discours politique du pauvre, riche de ses certitudes rassurantes; c'est vraiment caricatural. Enfin pour lui seul les certitudes. Non, je n'accroche pas.
Et confondre "assistanat" avec "solidarité", là ça m'énerve carrément.
Le pain et le vin? C'est le Christ qui reçoit?
Je préfère ne pas noter.
Amicalement.
Jaimme

   LeopoldPartisan   
7/9/2009
petit un: un bon indien est un indien mort (Joseph Custer)
petit deux : un peuple assisté boit plus de wisky (Jack Daniels)
petit trois : mon royaume pour un cheval (Ullysse Heureux)
petit quatre : vive le véritable libéralisme (Albert Néanderthal)
petit cinq : Winnetou je t'ai reconnu (Léopold Partisan)

   Marquisard   
12/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bel écrit, jolie façon de mettre en valeur les bienfaits du simple acceuil, j'ai beaucoup aimé. Le texte a eu un peu le même effet sur moi à la lecture, arrivé mal réveillé d'une sieste trop courte, reparti bien et frais.

ça m'a rappellé un auteur que j'adorais il y a quelques années, le nom ne me revient plus, un de ces principaux ouvrages concerne un vagabond arrivant dans une commune de provence, assez peu gaie eu départ.
Je repasserai.


EDIT : j'ai trouvé ! re trouvé en fait, le bouquin en question : que ma joie demeure de Giono.
voilà voilà

Bonne journée

   brabant   
8/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Togna,

Je vois là un petit anarchiste bien classique. "Sombre et pauvre", il est entré, on lui a offert: "il a dit", puis il a mangé, et il a continué à dire, il a bu... et il a conclu. Il est reparti, "Riche et rayonnant".
Etonnant comme les vers s'allongent, le texte s'arrondit comme une panse au fur et à mesure du repas.
Et le discours devient utopique, délétère avec le vin.
Il est sympa, ce petit anarchiste, qui replie son couteau le repas terminé. Il nous apprend la sagesse, un couteau sert de cure-dents, pas à trucider les vilains capitalistes.
C'est peut-être cela, la vraie anarchie, vivre en marge, il y en a un, célèbre, universel, qui l'a déjà fait, reconstruire le monde, tout en lui foutant la paix. "Rendez à César!" Pax!
Un sage!
Merci pour la leçon.

PS: Je ne crois pas à la sagesse des indiens, si ce n'est par rapport aux bisons. Là! ils étaient fûtés! (j'ai osé!)
Les technocrates n'ont pas de grimoires, les promesses des politiciens ne sont pas dérisoires. Ceux-ci sont plus malins qu'on ne le croit puisqu'ils laissent se perpétuer la symbolique du pain et du vin. C'est peut-être de là que vient tout le mal, que rien ne change; tant qu'il y aura du pain, du vin et des chemins, tout le monde sera absous et pourra s'autoabsoudre. Alors si l'on cessait d'en donner aux anarchistes... il y aurait peut-être la révolution.
Mais ils ne pourraient plus chanter, ni pleurer, ce qui revient au même. Et l'on finirait vite par s'ennuyer...
Le cycle recommencerait...

   pieralun   
7/9/2009
Mais Togna! bousculer les consciences avec des idées fortes, des slogans...., même très louables, c'est ce que font certains politiques et autres chroniqueurs.
Je suis vite allé voir ce que tu avais écrit précedement:
"Les Voiles"...c'est une très belle poésie.
La poésie ne se résume pas à bousculer les consciences, il doit y avoir de la beauté, de l'émotion, de l'ambiguité dans les mots et leurs associations. Il doit y avoir des images, des métaphores et des idées, bien sûr, mais il ne suffit pas de provoquer l'indignation, de la pitié, de l'angoisse ou de la joie pour faire de la poésie. La poésie, c'est aussi une musique!!

   Anonyme   
8/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Il est un mélange étrange de hippie, de nihiliste et d'idéaliste ce personnage. Mais il ne propose rien de réaliste pour remplacer ce qu'il renie, non ? Personnellement, je l'aurais mis dehors, après tout la nourriture qu'il a mangée c'est le système en place qui l'a produite. Lui repart tout content, le ventre plain en laissant derrière lui son hôte déboussolé, je n'approuve pas.

Pour la forme: Cela ressemble plus à une chanson qu'à un poème (attention je ne dis pas que les chansons ne sont pas poétiques). C'est gentil mais sans plus.

   Bidis   
8/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Hélàs, si Paulo avait pu revenir incognito sous la plume incisive et originale dont Togna nous régale souvent... Ce personnage d'anar-philosophippie me semble avoir bien peu de consistance. "Ne rien envier"... A sa place, j'envierais Diogène qui au moins avait le génie d'allumer sa lanterne pour éclairer le jour à la recherche d'un homme.

   Anonyme   
8/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
ça m'a fait penser à Alain sans dents d'Isfranco... une sorte de poème engagé, vu par le prisme d'un repas partagé...

Assez loin de ce que tu as l'habitude de nous offrir... je n'ai pas trop accroché.
J'aime le rythme, qui est servi par le passage énuméré...
J'aime la forme en général, que je trouve aboutie tant dans les rimes, les échos, le positionnement des mots.
J'abonde moins dans le sens du fond... je trouve que le sujet aurait mérité une mise en lumière plus... violente... plus révoltée... moins murmurée, plus dans le cri...

Bref, au milieu...

Merci.

   Anonyme   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Ben... Pas convaincu. Ni par le début en mode "chanson pour l'auvergnat" ni par l'énumération qui suit.
Sinon, c'est "engagé" d'une certaine façon. Cela ne trouve guère de résonnance en moi toutefois. Même si ce genre de propos est toujours bon à lire.
Manque l'aspect poétique, probablement...

   David   
11/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Togna,

Pour le personnage, je dirai le goût de vivre, l'espoir, un utopiste, le fantôme de Georges Brassens (Non, lui, il devait planer pas loin... ). J'ai bien aimé ce passage :

"Redevenons fiers et forts comme
Quand nous étions des hommes."

Les accents de Brassens sont assez présents et pas mal rendus, à mon avis.

   Anonyme   
12/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Comme Brabant j'ai lu un poème anarchiste plutôt sympa. j'ai apprécié ces passé-composés qui ont tant de classe sous la plume de Togna. J'aurais aimé une hospitalité plus débordante, moins à l'économie, quel que soit le personnage. J'aurais aimé un personnage moins visionnaire (moins œcuménique ?), moins cassandresque. Mais malgré tout j'ai aimé tout l'amour universel dans le baiser qui signe en point final.

   Melenea   
14/9/2009
Original sans l'être, personnellement ça fait un peu cliché pour moi, manque de poésie, de vrais cris... mais bon c'est un échange dans un repas offert... je ne sais pas, peut être pas dans le ton de la lecture c'est tout... J'accroche pas

   Anonyme   
19/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé ce récit d'un être qui, avec un peu de chaleur, de pain et de vain, se sent capable de refaire le monde ...
La référence aux Indiens me semble un peu "facile", par ailleurs pourquoi ne pas avoir fait rimer "socialisme" et "intégristes" ?
Une lecture qui m'a plu néanmoins.

   Maëlle   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Portrait riche, dans son idée, dans sa façon de détourer sans décrire. Il manque, pour moi, un poids, en sonorité, en rythme, pour que je l'apprécie complètement.

   Athanor   
1/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ben je ne sais pas pourquoi, mais dès que j'ai commencé à prendre la température ambiante, j'ai vu un vieil homme aux cheveux blancs, de belles baccantes, un carnier noir élimé, un gros opinel et un feutre posé là, sur la table.
Il ressemblait à Clémenceau ; je sais, ça n'a rien à voir mais quand même.
Le pouvoir et le talent des auteurs, c'est de mettre leurs lecteurs en condition de "presque" réalité/proximité.


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