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Poésie contemporaine
YvonneDesMoulin : Nuit claire
 Publié le 05/09/19  -  15 commentaires  -  612 caractères  -  301 lectures    Autres textes du même auteur

La nuit et l'enfance sont de la même étoffe.


Nuit claire



Je n'ai pas oublié l'orange douce-amère
qui de ta bouche s'exhale à ma bouche attendrie
je n'ai pas oublié le regard gris de vert
de tes yeux à mes yeux quand le jour t'a repris

Je te revois pantin, fantasque et cajoleur
tour à tour enfant roi des fauves sans épines
muse inépuisable de chanson des voleurs
intrus au bal des fous, royaume des vermines

Cette nuit qui t'anime n'éclaire plus mes yeux
j'ai le jour pour moi, et les autres, et c'est trop
c'est trop d'avoir l'enfer qui crache sur ce bleu
ce bleu noir de colère du soleil sans repos


 
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   natile   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La première strophe donne envie par ce gout d'orange et ces yeux qui s'unissent, des couleurs et des douceurs de l'enfance comme le laisse entendre l'auteur. Mais je perd le fil et l'innocence de cette enfance quand je lis "roi des fauves sans épines", "chanson des voleurs" ou encore "royaume des vermines". Je n'en trouve pas le sens ou alors est ce trop dure comme image associée à la nature enfantine du début . L'écriture est plutôt bonne et l'auteur gagne à poursuivre ses œuvres

   BlaseSaintLuc   
15/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien trop peur de comprendre la fin de ce si beau poème.

Je me dis que je me fourvoie optimiste que je suis , je déteste les fait-divers ,je préfère la météo des étoiles .

Je n'ai absolument pas compris la deuxième strophe, mais cela chante si bien que pour moi, ce n'est pas un problème.

C'était un rêve, c'est un cauchemar, la confusion trouble un peu tout de même.

   Gabrielle   
16/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Ce texte a pour thème central l'absence.

L'être aimé est parti, laissant la narratrice seule pour affronter ce jour, ce soleil sans repos.

Le lecteur est invité au ressenti du désarroi.

"c'est trop d'avoir l'enfer qui crache sur ce bleu
ce bleu noir de colère du soleil sans repos"résume bien la douleur liée à l'absence et fait partager au lecteur ce ressenti.

Merci à l'auteur(e) pour ce texte qui rentre dans l'intimité des conséquences d'une séparation.

Bien à vous.

   Vincente   
16/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De la première lecture, j'ai pu apprécier la vivacité de l'écriture, les vers sont assez longs, rebondissant sur de nombreux "arguments", ils sont chargés de nous dire beaucoup mais l'on ne comprend pas directement tout le propos. Dans ce premier temps, ça n'a pas été un "handicap" pour que j'entre dans ce texte, je dirais même que cette étape initiale a été un sas de "compression" du sujet. En effet, l'expression est assez "habitée", les tournures sont inhabituelles avec leurs répétitions (quatre paires pour douze vers) et de nombreux qualificatifs, comme pour saturer l'évocation.
Toutes ces informations, d'ailleurs, ne s'assimilent pas instantanément, il m'a fallu quelques lectures pour trouver des relations, remonter le fil ; ici, autant le style est coulant, autant la compréhension demande un "effort", une remontée à contre-courant.

Ce qui me gêne finalement, c'est que je ne suis pas sûr d'avoir saisi l'intention de l'auteur. Voici ce que j'ai cru discerner.
Le narrateur évoque la dualité de sa personnalité, deux pans qui lui semblent proches dans leur dévolution, mais ils se débattent dans des perturbations temporelles. J'ai vu l'enfant au grand jour qu'il était à travers son souvenir (le prisme est sélectif et vraisemblablement diffractant), il occupe toute la deuxième strophe. Et j'ai vu celui qu'il était dans ses nuits enfantines, inquiètes, aux survenances angoissantes, dans toute la première strophe. Et enfin dans la dernière, ses nuits d'adulte où la magie des journées de l'enfance venaient, il y a encore peu, "éclairer ses yeux". Enfin, dans les très beaux deux derniers vers, mes préférés,
"c'est trop d'avoir l'enfer qui crache sur ce bleu
ce bleu noir de colère du soleil sans repos
",
se dit cette douleur au "bleu noir"de la nuit dans laquelle il ne trouve plus le ressourcement salutaire pour "supporter" les difficultés du jour, cette "colère noire incessante du soleil".

La dépression n'est pas que dans les mots, elle inonde la dernière strophe, espérons que la poésie délivrera sa part essentielle de réconfort.

   FANTIN   
18/8/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Deux choses me gênent dans ce poème: la première, la catégorie annoncée. Elle ne cadre pas avec la forme du texte (trois quatrains en alexandrins et rimes croisées d'une facture toute classique), à moins que le raté du vers 2 qui compte treize syllabes, ou le découpage laborieux du vers 10 ne justifient aux yeux de l'auteur ce déclassement? Quand ce n'est pas tout à fait conforme au modèle canonique, hop, c'est pratique, on bascule dans cette catégorie élastique sans exigences bien définies.
La seconde, l'opacité de certaines images ("enfant roi des fauves sans épines", le "royaume des vermines", "l'enfer qui crache sur ce bleu...")qui se complaisent dans une obscurité entretenue.
La "nuit" est peut-être "claire" pour vous, mais au final, ce poème de clair-obscur me laisse sur ma faim. S'il fallait être classique, je me réclamerai de la formule de Boileau dans son Art poétique: "Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement..., etc."
A vous relire un jour de franc soleil.

   Corto   
5/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Après d'autres commentateurs j'essaie de plonger dans ce poème.
L'auteur n'a guère eu le souci de se faire comprendre, préférant peut-être un certain hermétisme décoré de jolies formules.

En effet dès le premier vers on sent un vraie recherche "Je n'ai pas oublié l'orange douce-amère" qui sonne comme un rappel.

La seconde strophe montre complicité et amusement avec le "pantin, fantasque et cajoleur tour à tour enfant roi des fauves sans épines".

Mais la dernière strophe sonne comme un drame/rupture/colère car "c'est trop d'avoir l'enfer qui crache sur ce bleu".

On n'en saura pas plus. Par pudeur ? Par refus de risquer le pire ?
Au total un texte très 'vécu' qui gardera son mystère car la confidence doit s'arrêter à temps.

Merci pour ce partage.

   papipoete   
5/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour YvonneDesMoulin
Je te retrouve la nuit quand je dors, puisque du jour tu as fui...
NB comme le réveil est cruel, quand le sommeil nous fait retrouver l'objet de nos tendres élans, celui qui riait, faisait rire alentour, et aujourd'hui amuse peut-être le concierge du purgatoire ?
Je ris, je bois tes baisers au goût d'orange au royaume de Morphée, mais quand pointe l'astre Roi, je meure comme toi...
le " contemporain " sied parfaitement à ce joli poème

   Davide   
5/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour YvonneDesMoulin,

Il semblerait que la nuit rappelle à la narratrice son enfance ; plus encore, la nuit personnifie l'enfant qu'elle n'est plus.
L'oxymore du titre interroge le double-sens du mot "claire" : la clarté, plus qu'un clair de lune, pourrait être celle de l'esprit (?), d'une conscience tranquille.

En cela, j'ai l'impression - mais je peux me tromper - que l'adulte s'adresse à l'enfant à travers ses souvenirs ("Je n'ai pas oublié", "Je te revois"...), intercédant auprès de la nuit et de sa délicieuse intimité, comme pour tenter de repriser les morceaux de rêves d'une enfance difficile, trop difficile.

Ainsi, le soleil "sans repos" achève le déchirement d'avec cet "être aimé", abandonné dans un passé qui n'existe plus :
"Cette nuit qui t'anime n'éclaire plus mes yeux"

J'ai trouvé très belle la première strophe, poétique, belle la dernière, plus ardente, mais la deuxième est d'un hermétisme malencontreux : "enfant roi des fauves sans épines" (?), "muse inépuisable de chanson des voleurs" (?)
On sent pourtant dans ces métaphores peu explicites quelque chose de "vivant", de beau, d'heureux : "bal", "fantasque", "fauves", "inépuisable", "muse", "royaume"...

Un joli poème, que les étoiles d'une nuit d'été enluminent de leur mystère.

Merci du partage,

Davide

   senglar   
5/9/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour YvonneDesMoulin,


C'est très beau, doucement, calmement, sereinement, douloureusement beau ; ça me fait penser aux grandes poétesses du XIXème S... 1ère moitié du XXème, tendre et apaisé, mélancolique (mêle-ancolies), en même temps que révolté et je trouve que cela va très bien avec votre pseudo, lui-aussi d'un autre temps, d'autres siècles, d'autres lieux, et lui-même suspendu, attentif et rêveur, comme si le temps quelque part s'était arrêté avec lui. J'aurais voulu voir la mère ici - dans cette défunte, ce défunt - force m'est de voir le père CAR JE ME REFUSE A VOIR L'ENFANT... qui est celui que l'on anime et se contente de battre des mains, pas celui qui raconte même s'il est celui qui imagine, qui donne vie aux contes et à toutes les histoires.

ET POURTANT...

Oh Non ! Ce serait trop affreux !


D'une infinie délicatesse... D'un émoi attendri... D'une douleur inconcevable !


Senglar

   Provencao   
6/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Je te revois pantin, fantasque et cajoleur
tour à tour enfant roi des fauves sans épines
muse inépuisable de chanson des voleurs
intrus au bal des fous, royaume des vermines"

J'ai bien aimé en ces vers, la conduite et le cheminement tout en douceur et sensibilité de la pensée, et plus particulièrement le mode de liaison des idées...


L’obscurité de cette nuit baigne en ces mots, ces voies de la pensée, les préliminaires de l’imagination géniale, qui se présentent largement à l’insu de l’esprit.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Robot   
6/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle composition pour ce texte trés musical dont les images ressortent à chaque quatrain.

Le 1er quatrain est une invite au lecteur à poursuivre le cheminement sur ces trois quatrains expressifs.

   ANIMAL   
6/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel beau poème. On y entre à pas feutrés et on se laisse porter jusqu'à la fin, d'image en image, de vers en vers, et puis c'est fini.

Je n'ai pas cherché à déchiffrer le sens exact du texte car cela me semble sans importance en regard de l'harmonie qui s'en dégage.

Le seul bémol est l'emploi de termes tels voleurs et vermines pour illustrer cette personnalité-caméléon. Je trouve qu'ils détonent dans une ambiance douce-amère. Ma préférence va donc aux premier et dernier quatrains.

Ce poème se sublime à la relecture. Une réussite.

   fried   
8/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est une poésie très agréable à lire,
souvenir de l'enfance : l'orange, le pantin fantasque et cajoleur que vous étiez. "intrus au bal des fous" peut-être l'arrivée dans le monde des adultes, "royaume des vermines" vous êtes dur où le vécu à été terrible.
J'aime beaucoup

   Donaldo75   
8/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour YvonneDesMoulin,

J'ai trouvé ce poème bien enlevé, rythmé, imagé, avec cette répétition des la bouche et des yeux qui rend les vers incarnés, adressés. L'usage de la première personne est renforcé par le rythme et la ponctuation. Ce poème a des allures de poésie en prose alors qu'il est versifié et rimé. C'est une de ses qualités qui m'a le plus marqué.

Bravo

Donaldo
« viva la poesia liberata »

   Vincendix   
28/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Des vers très agréables à lire, ils s'enchainent parfaitement, leur sonorité est belle.
Ils sont un peu mystérieux, semblant évoquer une rencontre furtive...
Vincent


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