Entre l’envoi et la réponse, l’on est en attente du verdict, de cette petite fenêtre qui s’affiche sur son mail : « Votre poésie…….en » ; il suffit d’un clic pour lire la suite de la phrase « envoyée à Oniris…, avec deux choix possibles : « n’a pu être présentée… ou a été présentée et le Comité Editorial a décidé de l’inclure dans son catalogue… »
Donc, dans un premier temps, une surprise plutôt agréable de voir son texte franchir la barrière de la sélection et de plus sans demande de corrections…J’en profite ici pour remercier vivement le C.E. pour son élégante attention en effet, qui m’a beaucoup touchée : voir son texte publié le jour de la Saint-Valentin, on ne peut rêver meilleure concordance et cela se reçoit comme un cadeau !
Puis, dans un second temps, une phase d’attente plus courte pour la publication et les commentaires révélant le ressenti des lecteurs que je tiens également à remercier pour m’avoir fait l’honneur de leur passage indulgent : Alexandre, Senglar, Placebo , même s’il s’avère que l’exercice est plutôt raté (pour moi, le mot exercice ne présente pas une connotation péjorative car il est normal me semble-t-il de s’exercer pour apprendre et j’ai encore beaucoup à apprendre…)
Dans le cas de ce texte, j’ai souhaité le présenter comme une situation un peu cocasse, un prétexte pour se moquer de soi en forçant un peu le trait, en jouant avec les mots dans l’intention de faire sourire, avec aussi la volonté de choisir précisément le décalage par rapport à ce qui peut être attendu sur le sujet ( le seul intérêt sans doute que ce texte pouvait présenter et qui a pu contribuer à sa sélection…), comme un clin d’œil de connivence, certainement davantage perceptible à un esprit féminin pensai-je ( les hommes venant de Mars et les femmes de Vénus selon certains…) et dont je pouvais espérer une once d’empathie…, histoire d’en rire tout simplement, hum ! même si cela n’a fait rire que moi… à croire que je dois être la seule épouse à avoir un esprit aussi « tortueux »… ! ( comme quoi il semble difficile parfois de dissocier l’auteur de son texte…)
J’étais plutôt dubitative d’ailleurs quant à sa sélection, ne sachant si les rimes marri/ mari, bel-esprit/peu d’esprit… pouvaient être acceptées entre autres interrogations…, n’ayant encore ni l’expérience, ni la compétence, encore moins le talent de composer sans maladresses le fond et la forme…( je n’avais pas perçu par exemple la répétition du son « é »…, cela m’avait échappé…)
Sur le thème lui-même, j’étais un peu agacée par toute cette pression publicitaire destinée à doper l’aspect commercial, bien qu’il soit très touchant également ( les sentiments étant souvent ambivalents ) de voir des compagnons se garer maladroitement sur un trottoir et courir chez le fleuriste pour en ressortir victorieux, le bouquet choisi avec le plus grand soin à la main, puis retourner en courant de même à son véhicule, et le poser délicatement dans le coffre, à l’abri des regards, dans le seul but d’offrir la fameuse surprise attendue… ; loin de moi l’idée de porter atteinte à la fête des amoureux… à qui je souhaite de tout cœur la réalisation de leurs vœux les plus chers…
Pour la question de l’émotion, je pense qu’il y a toujours pour l’auteur une émotion à l’origine de l’écriture qui se lit plus ou moins bien entre les lignes. Pour qu’elle puisse trouver un écho chez le lecteur, c’est peut-être une question de savoir-faire et de longueur d’onde, car ce sont deux subjectivités qui se confrontent selon l’analyse que je peux en faire…, toute question étant relative selon le point de vue et le parti pris choisis…
Enfin, pour résumer, c’est l’histoire d’un mari qui a été sollicité un soir de Saint-Valentin pour animer une soirée de célibataires et dont l’épouse, se retrouvant seule à son tour, a tenté de combler son ennui et sa solitude en s’amusant à écrire cette mauvaise plaisanterie…tout simplement.
En priant les lecteurs qui m’ont suivie jusque là de bien vouloir me pardonner la longueur de ces explications, j’adresse aux lecteurs de ce texte qui ne trouveront pas dans le contenu ce qu’ils pouvaient espérer et qui seront donc fort déçus, toutes mes excuses…
Avec encore tous mes remerciements à chacun, peut-être à une autre fois…