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1 Utilisateur(s) anonymes
Ma demeure est haute - Merci... |
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Maître Onirien
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17/04/2013 18:11 De Monts du Jura -
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Devant m’absenter sans ordi et sans oniris, je ne voudrais pas délaisser les aimables commentateurs de mon texte toute une semaine avant de les remercier.
Merci au CL d’avoir retenu mon texte après mes quelques péripéties de classification, merci aux généreux commentateurs… et aux lecteurs qui ne laisse la trace de leur passage qu’au compteur de visite et c’est déjà quelque chose d’appréciable d’être lu. Pour répondre globalement à vos remarques : Je n’ai pas voulu réécrire au clair de la lune ni en faire un pastiche, mais re-situer le personnage. Plutôt que de le conduire dans un autre lieu, ou dans un autre contexte, j’ai préféré le placer dans une autre perspective de sentiments. D’ami qu’on appelle à l’aide, il devient l’amoureux éconduit. Justement, ce mot ami, dans l’époque de la chanson pouvait signifier amoureux ou amant, en correspondance avec mie ou amie - amoureuse ou amante- au féminin. Embrève : C’est l’image d’ajustement minutieux du menuisier que j’ai retenu. Dans une première version j’avais utilisé le substantif « embrève » qui n’existe pas dans notre langue « officielle ». Dans ma région, il arrive même qu’on dise, « une » ou « un » embrève dans le langage courant (apocope en langage de menuiserie) au lieu d’un embrèvement en parlant de deux choses réunies. J’ai pris la licence – poétique ou non – c’est à apprécier, d’utiliser le verbe pour une union de deux sentiments (Tendresse et humour). Blafard : La représentation en image du Pierrot lunaire le montre en général avec la face livide, comme la lune. J’ai préféré blafard (pâleur grisâtre) à livide qui m’apparaissait trop maladif justement. Humour dans un texte qui n’en contient pas : Bien sûr, mais le texte dit qu’il a perdu les mots pour unir humour et tendresse. On m’a toujours dit que l’humour était aussi un moyen de séduction ; point trop n’en faut il est vrai mais Pierrot n’en a pas du tout, alors que Colombine aime rigoler, elle ! Lecture de la chanson originale : Bien sûr qu’elle recèle un sens sexuel caché, comme le De Profundis Morpionibus ou les sucettes à l’anis. A ce propos, il semble selon certains « exégètes » que le mot plume se soit substitué au vieux mot lume (de lumen – lumière) « Prête moi ta lume ». Le clair de la lune est insuffisant, prête moi ta lumière pour écrire un mot car, ma chandelle est morte et je n’ai plus de feu pour la rallumer. Sur la redondance chaque nuit / sans trêve et les chausse-pieds: je me réfèrerai à Mireille Turello-Vilbonnnet dans les fondamentaux de l’écriture poétique : …le sonnet parfait n’existe pas donc nous devons… le polir pour qu’il soit le moins imparfait possible. J’accorde bien volontiers à mon « taquineur préféré » ![]() ![]() Le titre : Oui, il s’agit bien de vers de Marceline Desbordes-Valmore, une variation d’au clair de la lune. Une poétesse avant-gardiste en son temps dont j’adore l’œuvre et que je regrette de voir trop délaissée aujourd’hui. Merci à tous, organirisateurs, commentateurs et lecteurs. Je file sur l’espace lecture. Bellaeva nous rappelle que l’on manque de commentateurs en GL en ce moment. ![]()
Contribution du : 23/03/2014 14:12
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Vivre au paradis, quel enfer ! ![]() |
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Re : Ma demeure est haute - Merci... |
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Visiteur
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Bonjour Robot,
On voit que vous fréquentez Oniris. Vous me parlez de Mireille Turello-Vilbonnnet comme si c’était une vieille tante à vous qui aurait injustement loupé le panthéon poétique. Du coup j’ai fait sa connaissance. J’ai découvert un de ses sonnets qui dit : « En asséchant les pleurs de mes amours d'antan » , et je comprends mieux maintenant pourquoi vous lui ayez renvoyé un coup mortel en pleine face, dès l’entame de votre sonnet : « Il craint de raviver les braises de l’amour » C’est pas les anciens qui vont faire la loi ! (je plaisante, votre tante est jeune et formidable). N’empêche que c’est du népotisme. Vos diners de famille, ça doit être une joute d’enfer ! En tout cas, votre plume trempe indéniablement dans une belle encre noire classique avec, comme il se doit, quelques trainées bleues romantiques qui me font toujours un peu sourire, même chez les plus grands. Le principal, c’est d’avoir comme vous, l’humour plus vivace que la rancune. Vous savez bien que « les défauts qu’on trouve aux autres sont souvent ceux qu’on se cache à soi-même ». Ouahooooww… Je sais pas si quelqu’un a déjà dit ça, mais je vais le déposer, au cas où. Bon, Robot, je vous laisse. Je suis en train de retravailler un poème que j’avais proposé sur Oniris et qui s’était pris une gamelle. Ça commençait par « Mignonne, allons voir si la rose… » Ludi, taquineur préféré d’un poète
Contribution du : 23/03/2014 16:09
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Re : Ma demeure est haute - Merci... |
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Maître Onirien
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15/04/2007 13:17 De Paris
Groupe :
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Merci pour ces précisions sur le texte Robot.
Assez hermétique à la poésie (je m'en désole, mais c'est ainsi) j'ai toujours peur de passer à côté du sens du texte, de la signification d'une image... Ici, votre texte était suffisamment clair pour que je n'ai pas besoin d'emprunter sa bougie à Pierrot. J'ai apprécié de le voir transposé dans le rôle de l'amoureux éconduit, et même si l'ensemble m'a laissé un arrière goût tristounet, j'ai aimé sa sensibilité, qui va de pair avec celle de notre Pierrot qui se résigne sagement, sans larmes ni hauts cris. Cette pudique simplicité m'a touché, et pour que ça me touche en poésie c'est déjà une belle réussite :) Merci ! (et merci pour embrève que je ne connaissais pas non plus)
Contribution du : 06/04/2014 19:39
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