Chacun pense ce qu'il veut d'une écriture, mais je trouve que le poème de notre ami, est mis au pilori tel abjection sur laquelle il faudrait cracher, tant la vulgarité en brode sa verte poésie.
Je me souviens ici de " Frenchkiss " dont les oeuvres purent faire rougir Madame Claude, en personne !
Je suis désolé de voir qu'il faut prendre des gants XXL, pour évoquer nos héroïnes de chair, vers qui allaient nos pensées avant que nous trouvions le Grand Amour.
Je n'ai jamais pratiqué la vulgarité, mais en connais bien le langage, que je ne retrouve pas dans le vocabulaire ici de notre onirien !
Par les temps qui courent, où certains méprisent la femme, la prenant comme simple paillasson ( voir le blond peroxydé des US ) gare à mesurer nos paroles flatteuses envers ces dames ! Moi, qui aimais le faire jadis dès mon arrivée au boulot ( je n'étais entouré que de femmes...mariées ) jamais l'on me taxa de malotru, ou autre dragueur impénitent.
Je répète ma grande surprise devant le procès fait à Lebarde.
papipoète

Qu'est-ce qui se passe, Papipoete, la pluralité des avis et des lecteurs vous pose problème ? Chacun est en droit, sur Oniris en particulier, de donner son point de vue sur un texte. Vous dites que ce poème de Lebarde serait "mis au pilori tel abjection sur laquelle il faudrait cracher, tant la vulgarité en brode sa verte poésie".

Où avez-vous vu qu'il était "mis au pilori" ? Il s'est présenté de lui-même au public onirien, et certains passants ont donné leur avis, en des termes parfois sévères mais argumentés. C'est "le jeu" ici, les commentaires, pourtant. N'est-ce pas ?

Les commentaires ne me posent aucun problème, du fait simplement d'avoir été fait, contrairement au fait de n'en point faire.
Seulement, autant je pus appuyer l'un d'eux, si je le jugeai bien timoré, autant je veux adoucir une critique si je la trouve excessive !
Lebarde est un grand garçon et peut ruer des fers tout seul, mais j'aurais pu ( sans le talent ) écrire ce texte, sans songer une seconde à rabaisser la femme ( ou inversement un homme ) en rapportant, de la plume mes souvenirs de " course au guilledou " guère nombreux, que je ne regrette aucunement... et même ma mie abonde, juste à côté de moi...
Je risque d'hésiter plus encore, si d'aventure je songer à poetiser d'autres souvenirs légers...

Il est assez ironique de vous voir défendre la pluralité des avis et des lecteurs, Vincente, quand on sait la censure pratiquée par le CE sur des textes qui ne vont pas dans votre sens idéologique.

Puisqu'on papote commentaires, je n'ai pas compris celui de Catelena sur quelques points, mais je pense qu'elle va facilement éclairer ma lanterne.

Le narrateur de Lebarde est un homme qui fait l'éloge des femmes.

Catelena a peur qu'il réveille "les foudres de ces ayatollahs qui se pensent investis du jugement suprême mais qui confondent tout et voudraient empêcher le monde de tourner rond dans la vraie nature des choses."
Qu'est-ce-que "la vraie nature des choses" qui fait que "le monde tourne rond" ? En fait, ce sont les mots "nature" et "chose" que je n'arrive pas à saisir.
Et qui sont ces "ayatollahs" ? Le Larousse les définit comme "Titre honorifique donné aux principaux chefs religieux de l'islam chiite. 2. Figuré, familier. Personne aux idées rétrogrades qui use de manière arbitraire et tyrannique des pouvoirs étendus dont elle dispose." Alors, des personnes qui seraient soit des chefs religieux de l'islam chiite, soit des rétrogrades, il y en aurait ici ?

Mais c'est cette phrase-ci dont le sens m'échappe vraiment: "Auriez-vous oublié que dans ce siècle décadent tout est permis sauf d'être un homme sain avec des désirs d'homme sain " : pourriez-vous définir "homme sain" et "désirs sains" ? Merci par avance.

Ah, Hiraeth précise que le CE "censure" ce qui ne va "pas dans son sens idéologique".
En tant que membre du CE, ça m'interpelle. En tant qu'orga aussi, d'ailleurs. Pourriez-vous préciser ce que vous sous-entendez ? Quel est le "sens idéologique" que vous mentionnez ?
Merci

Eh bien, par exemple, tous les textes critiquant trop ouvertement une certaine religion ont été systématiquement refusés, et pas pour des raisons de faiblesse formelle : le motif avoué à chaque fois était la "gêne" ressentie à la lecture à propos du fond. Et bien sûr, on justifie tout ça au nom de la morale (Nietzsche dirait "la moraline"), du bien commun, et l'on pense parler au nom de tous, alors qu'on ne fait qu'imposer sa propre vision étriquée des choses. En vérité, je connais plein d'Oniriens qui auraient bien accueilli ces textes rejetés. Ce qui est cocasse, c'est que les censeurs d'Oniris et leurs sympathisants s'imaginent sûrement être à la pointe de la modernité, cultiver la morale et la poésie de l'avenir, mais ils ne valent pas mieux que les juges du 19e siècle qui ont condamné Baudelaire pour outrage aux bonnes mœurs. A l'époque, il ne fallait pas parler de sexe ; aujourd'hui, il ne faut pas parler d'islam.

Vous n'êtes pas des ayatollahs, non, mais vous êtes leurs alliés objectifs : eux veulent interdire toute critique de l'islam au nom de la charia, vous au nom de la tolérance, mais in fine vous arrivez au même résultat, à savoir l'endormissement dogmatique des masses (et d'abord des musulmans eux-mêmes) sous couvert d'un vivre-ensemble qui pourtant ne peut exister qu'à la condition, entre autres, que chacun se sente libre de dire ce qu'il a sur le cœur.

D'accord. Donc ce sont des textes "critiquant trop ouvertement une certaine religion,[...] l'islam" qui ont été refusés par le CE, qui a une "vision étriquée des choses".
Et le CE ainsi, "au nom de la tolérance", entraîne " l'endormissement dogmatique des masses " et vous ne vous sentez pas libre de "de dire ce qu'il a sur le cœur".

Merci pour vos précisions très claires.

De rien.

Hiraeth, dans vos deux postes vous faites un amalgame bien facile pour revenir sur votre mécontentement suite à des textes refusés.
Plus haut, quand je parle de pluralité, il s'agit des commentaires sur textes publiés. Vous, vous vous adressez à la pluralité de notre sélection, ce n'est pas du tout du même ordre.

Oniris a un cadre éditorial qui choisit d'écarter les textes n'entrant pas dans ses valeurs ouvertes et humanistes. À cet égard, je vous rappelle ce passage du paragraphe 2 de notre charte :
"- Les textes peuvent également être refusés si leur apport au catalogue du site est jugé inadapté ; ceci ne préjugeant pas spécifiquement de leur qualité d'écriture.".