On dit bonjour ou bonsoir à 3h du mat' ?

Je sors de mon antre encore tout débrayé, j'y suis allé de mon paragraphe pour faire la lumière sur ce maudit texte. Ce sera la dernière fois. Je fais ça à la troisième personne pour faire comme ci. Ça m'aide à régurgiter toutes ces conneries. Vous êtes toujours sensibles au contenu romanesque, si peu plausible soit-il, pas vrai ? Alors enterrons tout ça.


La vérité, cette noble discipline dans laquelle chaque artiste est susceptible d'y aller de son grain...


...2014. Voilà plusieurs années qu'il n'avait pas écrit. Il dérivait dans une crasse psychique innommable, la grande brume, le sang qui, perlant à même l'épiderme, déliait du rouge vers le néant, avec pour seule guide une bonne étoile n'offrant que de rares rayons par ci par là. Arrivé au tiers de l'océan dans lequel il s'était déchaîné par l'âme et par l'esprit - et finit par y tomber malade -, le sous-marin commençait à fendiller ; la cocotte allait exploser : youpla boom, il était temps, il gagna la surface, mettant un shoot dans l'écoutille, sans le temps d'une respiration, il attrapa une feuille, et se livra dans ce qui resterait comme étant la plus belle carte qu'il eut possédé dans son jeu. Il s'était tant oublié, tant fuit lui-même, que, sur l'instant, il ne se souvenait pas ce qu'il tenait. Il recouvrait la pensée, mais n'était pas là, encore égaré dans l'amas de symboles, entre deuil et fureur, impacté par son accès de rage. Cette carte fut abattue un peu plus tard, garantie sur fracture. Il s'en fallu de peu, elle aurait pu passer inaperçue. Mais sa bonne étoile veillera jusqu'au bout. Il fera, au final, les bonnes rencontres au pire moment. Il aura suffit d'enclencher la navigation en mode sans retour. Tout le reste, à l'étoile. Mais, d'expérience, il ne semble pas de destinée plus traitresse, et boire la tasse fut inévitable, dés lors qu'il comprit qu'il ne s'éveillerait plus jamais de la sorte. La créature des abysses, tout contre cette immoralité vous gelant l'empathie, n'est pas d'aimable compagnie si vous voulez savoir. On s'attend à chaque instant à ce que ses yeux rougissent et que les cornes lui poussent. Quelle peste. Qu'on me pardonne de ne rien regretter. L'art visionnaire naît de l'esprit rebelle qui s'y consume l'âme, et ne subsiste qu'en ses cendres.



Sur une note plus positive et moins abracadabrantesque :

Au Comité Editorial, qui aura estimé que les modifications apportées au texte légitimaient sa publication, un grand merci à vous.

À l'Équipe de Correction, merci pour votre vigilance et votre travail. Et pour le reste aussi.

Une pensée pour mon Lectorat. Notamment les plus téméraires qui seront restés contre vents et marées. Si l'on passe tout à l'artiste, pourquoi tiendrait-il à son progrès ? C'est pas fanfaronner. Chercher l'adversité auprès de ses lecteurs est une idiotie. On ne devrait plus m'y reprendre.



Enfin, avant de repartir sur la pointe de la plume me terrer dans mon antre :

Merci Pierre, ton avis sur ce poème n'aura pas bougé d'un iota en presque 5 ans. Je ne serai plus capable de faire preuve de ce genre de férocité désordonnée, appelons-ça comme ça, c'est déjà ça d'évacué. Tu ne seras jamais friand de cette démarche j'en ai conscience. "Prier le Diable" ? certainement pas cher Ami. C'est un pamphlet. L'agressivité est de mise. Le seigneur des mouches n'a aucune emprise sur moi. Il n'aura même jamais essayé de m'atteindre. Quel grossier personnage. Pas même une petite visite. On dit que le mal prospère, même triomphe, par l'inaction des hommes de bien. Je parle pas de moi. Je suis une crapule patentée. Tu trouves que je m'attaque même à ceux que j'aime dans ce texte, on croirait au contraire que je prend un certain recul vis-à-vis de la situation. Je les désigne bel et bien sans détour, mais ils sont à distinguer de ces "parvenus". J'ai conservé la virgule... Mon rôle ne sera pas d'empêcher. Mais qui donc put le faire sinon eux ? Peut-être que ma "détresse" vient de là. Mais tout est déjà écrit inutile d'épiloguer. Tu as argumenté et tu étais très inspiré sur ce commentaire. Merci beaucoup. J'espère que mon intro aura pu t'aiguiller. Que tu aimes ou non les textes, tu sais les disséquer à coeur, et produire cette essence littéraire apaisante qui appelle à venir à ta rencontre. Et bien me voilà. Merci Pierre. À la prochaine.

Merci Provencao, ce "je" dédoublé, c'est finement extrait, "je", qui, ce sont vos mots, "semble déjà être une inscription et un souci de ce à quoi il appartient et de ce qui lui appartient". En y allant plus crûment, d'autres qualifieraient cela d'égotrip. En votre commentaire je vois une réflexion, sur une scission, mais qui du coup aurait été controlée. Au moment d'écrire ? Ou peut-être aura t-elle été beaucoup plus déterminante sur mon emprunte artistique, ne parvenant pas à m'en défaire psychologiquement ? Je pense à haute voix pardon. La question demeure, une scission entre qui et qui ? J'ai une théorie : l'une des facettes est peut-être bien celle d'un monstre, quand l'autre serait celle d'un ange. Il y aurait conflit, laissant l'auteur à son instinct pur, primal, et à ses prises de positions tranchées dans le vif, comme par réflexe, quitte à sacrifier à l'inintelligibilité. Mais qu'advient-il alors de ce fameux contrôle ? M'en sachant la marionnette, et au risque de vous perdre Poétesse, j'aime à croire qu'il est d'ordre Divin. Merci Provencao.

Merci Vincent, un trait de griffe plus que de plume que vous laissez sous ce texte. Un com court et saignant. Un "style rock qui se lève" selon vous. Vous semblez être quelqu'un ne goûtant qu'assez peu aux non-dits. L'accueil que vous réservez à ce texte ne laisse pas le doute planer. Nous sommes deux. Merci Vincent. À bientôt.



Bye Oniris.

Vadim.

Merci de votre éclairage ...
Au plaisir de vous lire,
Cordialement