J'ai vraiment apprécié ce texte, et en lisant le commentaire d'Ama qui sait si bien structurer et développer sa pensée (mais si), j'ai eu envie d'ajouter quelque chose, voici l'extrait du commentaire d'Ama qui me préoccupe :

Citation :

Pour moi, c'est intéressant, la façon dont on se moque ou dont on caricature (à peine) sa société ou son entourage.

L'humour peut être considéré comme un moyen de détente, comme quelque chose de léger et sans importance, mais ce serait sous estimer le pouvoir de l'humour, en bien ou en mal.

La vie est subtile, oui, et l'interêt de la caricature se situe dans le fait de "grossir", de "forcer" le trait de sorte que les gens les moins observateurs puissent mettre le doigt sur ce qui les dérange ou les amuse.

Je ne sais pas si je suis très clair, je lis la presse dite "sérieuse" mais je ne manque jamais un Charlie Hebdo ou un Psykopat parce que parfois (pour ne pas dire souvent) un trait grossi permet de mieux saisir la subtilité par la suite.

C'est pourquoi le texte d'Oxoyoz m'a plu, en faisant le "couillon" (c'est un compliment), il met le doigt sur quelque chose qui agace la plupart des gens sans qu'ils sachent de quoi il s'agit exactement : Une impression, un ressenti, mais vague.

Ces échecs sociaux propres sur eux et propagateurs de nullité sont loin d'être anodins, ils sont un fléau pour tout ce qui est culturel car ils ne jurent que par la mode et la futilité, et malheureusement, ils sont prescripteurs, ils sont suivis par une masse de plus en plus importante.

Rire d'eux en les caricaturant (si peu) est pour moi très intéressant car c'est quasiment une prise de position.

Voilà... Peut être que je suis à coté, peut être que je m'emballe, mais ce texte a évoqué ceci en moi, alors, je le trouve intéressant.

waaaa, les gars, vous faites fort là, je suis super flatté. 7 commentaires le premier jour, ça le fait ^^. Un grand merci à vous tous.

(j'ai dit "les gars" parce que pour l'instant les filles ont eu des commentaires (que vous n'avez pas forcément pu voir) plus mitigés, mais merci aussi les filles de vos avis).

Un soir l'idée m'est venue : "j'ai décidé d'arrêter". J'ai pensé à un texte qui jouerai un peu sur cette répétition. Comme dit Ama, on est nombreux a ce dire souvent ça, pour tout ou rien, poussé la plupart du temps par notre entourage ou une sorte de morale social.

L'idée est resté dans un coin de ma tête, et un soir où j'étais à la terrasse d'un café avec une despé, une clope, un cahier et un stylo, j'ai écrit ce texte. Puis il est resté longtemps sur papier, jusqu'à ce que je me décide à le reprendre et à le taper il y a qlq jour.

L'idée de ce texte est postérieur à celle de "Puce", mais son écriture (sur papier) la précède. Dans ces deux textes, j'avais imaginé le déroulement de la scène uniquement à partir des dialogues.

Je m'en rend compte à posteriori, mais les dialogues j'aime ça. J'aime le "parlé". Ça doit être ça qui me plaît dans les narrateurs à la 1ère personne : même quand ils font une description, ça reste du "parlé". Ce que l'on retrouve dans les "Confessions" (au passages, elles sont en vacances d'été). L'accessoire pose le décor, "en nous parlant", puis le reste est un dialogue.

Ainsi donc des dialogues, pour les deux derniers textes publiés. Et où est-ce que l'on peut avoir une discussion banale sur n'importe quoi ? Dans un café. Je ne m'étais même pas rendu compte que les deux histoires étaient plantées dans le même genre d'endroit. C'est celui qui m'est venue en premier à l'esprit. A l'avenir si je suis dans la même configuration, je tacherai de faire varier ça : un parc, un banc public ...

J'ai donc écrit la première version de ce texte en une soirée, 3 clopes et 2 bières. J'étais content de moi sans plus. Comme l'a dit Sharyann il n'y a pas d'intrigue, et n'étant pas sur que mon humour fasse sourire (mais alors pas du tout), je craignais que ce texte n'est aucun intérêt un finale. Alors je suis super content que ça vous ait plus, autant, d'autant plus que je ne m'y attendais pas.

Cela dit, l'humour du texte s'appuie sur l'exagération du comportement de personnes légèrement nombrilistes, un peu fashion, et tout et tout ( "les états d'âmes bobo pseudo intello", "autistes numériques", " 'adulescent' friqué, sans gène et si creux", pour citer certains d'entre vous). Ça n'a pas fait rire certain(ne), tampis. Mais j'avais bon espoir que chacun reconnaisse en Loïc Olivier une personne de son entourage, pas méchante mais tellement chiante, comme il en existe tant. La caricature est avant tout un clin d'oeil. Mais c'est aussi une critique. Donc non, tu t'es pas planté Cyb.

En complément à mon commentaire écourté pour contingences familiales, j'ai noté un peu sévèrement (pas trop quand même) ta nouvelle parce que, dans les dialogues, la ponctuation ne correspond pas toujours à l'intonation attendue des interlocuteurs.
ex : Non je vais prendre un expresso mademoiselle.
en tant que lecteur j'entendrais plutôt : Non, je vais...
Elle me saoule avec ça tu sais > Elle me saoule avec ça, tu sais.
Ouais mais c'est faux > Ouais, mais c'est faux.

D'autre part, je trouve que le langage du narrateur, dans ses courtes interventions, est trop près du langage familier des deux personnages.

Je sais, je pinaille, mais tu sais que c'est parce que je t'apprécie et que j'aime beaucoup ce que tu fais. Car pour le fond et la forme, l'humour, la spontanéité, chapeau monsieur Oxo ! Je suis tout bien d'accord avec ça qu'il dit Cyber (et les autres).

"la ponctuation ne correspond pas toujours à l'intonation attendue des interlocuteurs."

Je vois bien ce que tu veux dire. Et les corrections que tu proposes me semble dans un français plus correcte et littéraire.

Mais j'ai fait ca exprès, j'ai essayé de retranscrire la diction de personnes réel, qui on justement une "intonation" particulière.
La virgule impose une pause à la lecteur, et les personnages n'en font en vérité presque aucun à l'oral, ils déblatèrent ...

On rejoint peut être Sharyann : "J'ai cependant été gêné par quelques tournures de phrases, qui, mêmes utiles à renforcer le réalisme du texte, sont pour moi à exclure d'une composition écrite".

En effet, il se peut que la réalité ne soit parfois pas vraisemblable.

L'expérience à été faite, elle est passé inaperçu pour certain, et en a gêné certain. Je pense qu'a l'avenir j'éviterai ca alors.

Comme toujours, la difficulté est de trouver la mesure juste. Pour ça, je te fais confiance.
Si je reprends mes exemples :
« Non je vais prendre un expresso mademoiselle »
Dit-le à haute voix avec l’intonation que tu veux donner à ton personnage. Je parie que tu vas mettre un léger blanc derrière le « non ».
Idem pour « elle me saoule avec… »
Par contre, pour « Ouais mais c’est faux » je ne suis pas certain d’avoir raison.
Souvent, à l’instar de je ne sais plus quel auteur (peut-être Guitry ?) qui dans une pièce de son appart, qu’il appelait son gueuloir, déclamait ses textes, je lis les miens, surtout les dialogues, à haute voix, comme un acteur. (Du moins j’essaie) Cela m’aide beaucoup.
Mes commentaires n’ont pour but que d’aider à la réflexion et je ne prétends surtout pas détenir la vérité dans ce domaine. Ni dans d’autres, d’ailleurs.
Le Colonel Chabert n’avait vraisemblablement pas le langage ni l’intonation que lui prête Balzac. Mais doit-on rester dans le classique ? Je ne le pense pas. A chacun d’entre-nous de trouver le ton qui colle au plus près du personnage sans trop heurter le lecteur. Car cela, seuls les grands auteurs, ce que nous ne sommes pas, peuvent se le permettre.
La vache, je sens que mes deux dernières phrases vont être contestées, mais tant pis, je les laisse.

Voila une approche interessante : la lecture d'un texte résonne-t-elle en nous comme sa déclamation litteral ! Une approche de la Distorsion du monde à nos sens. Oui cela est une remarque appropriée...

D'accord avec ce qu'a dit Cyb, et content de voir que j'avais interprété le texte dans le sens où tu l'as écrit, Oxo.

Pour l'avis de Togna, sur la ponctuation, je suis d'accord avec lui. Ca ne m'a pas choqué à la lecture (signe que ça passe quand même), mais je pense que tu dois, à l'écrit respecter une certaine forme de transcription.

C'est le lecteur, qui selon le ton du personnage, selon la façon dont il l'imagine, fera éventuellement les ellipses de ponctuation. Ou pas. Je ne sais pas après tout, mais son avis me paraît intéressant :)

Ah, et juste une précision, tiens, qui n'a rien à voir :)

"Texto" désigne une marque. C'est l'appellation d'SFR pour les SMS. C'est pas gênant et c'est entré dans le language courant (signe d'une bonne pub à une certaine époque) mais le terme neutre, qui ne fait pas référence à un opérateur mais au système, reste SMS (short message service, pour ceux que ça intéresse.)

Après dans ce texte en particulier, le terme trouve tout à fait sa place ^^

Voilà, c't'ait juste une parenthèse ^^

Ninj'

lol, je le savais le truc du "Texto®", c'est comme dire "tong" au lieu de "sandale", "frigo" au lieu de "frigidère". Y a pas mal de mots comme ca qui sont entré dans le langage courant. Mais je me demande si "texto" est dans le dico de cette année ?

Si je me rappelle bien, chez Orange, il parlait de "MiniMessage". C'est carrement moins fun.

Tout à fait !

Même si dans ton exemple, Frigidaire est la marque, et frigo le diminutif ;)

Ah, quel bonheur de se chipouiller entre amis ! :p

Ninj'