Je vous remercie tous chaleureusement de vous être intéressé à mon texte qui, j'en conviens, est plutôt obscur et bien éloigné des formes académiques. Je respecte la poésie classique mais mon ignorance – et ma paresse – empêchent de m'y consacrer, de même que mon esprit répugne à se glisser dans un carcan aussi esthétisant soit-il.

Ce texte est une métaphore, une transfiguration poussée à l'extrême d'un événement pénible de mon existence. Un coup du sort qui a frappé d'une façon aussi imprévisible et destructrice qu'une vague scélérate.

C'est tout le pouvoir de l'écrit que d'exorciser des douleurs intimes, de permettre leur formulation quand la bouche refuse d'en parler.

Merci Jano... À la lumière de votre post, je trouve l'exercice encore plus réussi !
C'est du coup une jolie métaphore !

Ananas, fruit vague

Personnellement, je n'ai pas trouvé votre texte obscur... Ce n'est pas parce que vous ne précisez pas l'événement pénible que vous avez vécu qu'on ne saisit pas ici l'essentiel de ce que vous avez voulu exprimer. C'est pour moi un très beau texte.

L'écriture permet souvent d'exorciser, en effet, et tant mieux !

Je vous envie, Jano, de savoir exorciser par les mots une douleur sourde- moi qui ne peux toujours pas formuler un drame . J'ai trouvé dans votre texte des énoncés qui me parlent d'espérance :
- Les cheveux blancs seront pour demain (il m'en reste si peu)
-Sinon les images nous (me) rattraperont (savoir les cacher?)
-Elle y voyait la mort, moi seulement des poissons ( être optimiste malgré la solitude).
Beau travail !