Merci à tous, lecteurs et commentateurs qui vous êtes embarqués dans ce voyage nocturne pas franchement guilleret, il faut bien le reconnaître
Chacun s'y est engagé à sa manière, avec son propre ressenti, choisissant les images qui avaient le plus de sens pour lui. Je n'ai pas à orienter plus avant les interprétations, elles sont aussi libres que l'a été ma démarche d'écriture ; il s'agit bien sûr d'une allégorie ; je la garde pour moi mais je peux dire que certains s'en sont vraiment beaucoup approchés.
Grâce à vous, j'ai appris le sens des « alexandrins blancs »que je ne connaissais pas. C'est bien involontaire de ma part. J'ai choisi l'absence de rimes pour la liberté que cela m'offre, pour rester au plus près de mes émotions et les exprimer sans les brimer, sans les affaiblir à cause de la « norme ». Je ne pensais pas faire preuve d'une quelconque habileté dans l'art de la versification contrainte mais si c'est le cas alors je m'applaudis, on n'est jamais si bien servi..nest-ce pas ?

Cyrill : J'ai beaucoup aimé suivre le fil de ta pensée ou transparaît la vision et le talent du peintre que tu es.
Bravo, et merci pour ce joyau de jais et de sang, de blues pétrole aussi et bien d’autres teintes. Et puis le titre : si ça sent pas la fin du monde, ça ?!
Plus que l'éloge, j'en retiens toutre la poésie, comme celle qui imprègne l'ensemble de ton commentaire. Merci à toi.

Ornicar :
"Les ailes empêtrés d'un pétrel englué"... Magnifique - et sombre - trouvaille qui claque et fait sens.
J'espère qu'ici tout le monde a bien compris que mon spleen ne sera jamais à la hauteur de celui du maître! Merci Ornicar pour votre passage si élogieux ; je vous avoue que je n'ai jamais su bien faire la différence entre la poésie libre et la poésie contemporaine. Je pense avoir établi une classification de mes poèmes au petit bonheur dans l'une ou l'autre des catégories.

Donaldo75 : Purée de moi même ! Encore une autre catégorie, la poésie moderne !
Bon, dois-je me lancer dans une analyse du genre cerveau gauche, un commentaire composé à la mode bac de français ?
Absolument pas ! Comme tu le dis si bien, la magie de la littérature, c'est bien de faire tomber son lecteur sous le charme ; bah je vois que ça a marché avec toi ! Maintenant, je dois avouer que c'est souvent une magie qui m'échappe ; se comparer à plus grand que soi rend plutôt sceptique sur soi-même.

Provencao :
Il y a ainsi des crépuscules brodés dans la rencontre de cet horizon qui ne cessent de nous surprendre.
Merci Provencao de vous être laissé surprendre par ces images. Moi je suis partie d'un tableau qui m'a parlé, beaucoup touchée ; j'ai donc commencé par laisser s'exprimer cette émotion par le descriptif, le reste n'est qu'extrapolation mais c'est ce qui m'est venu à spontanément à partir de là. J'aime beaucoup votre formulation très poétique.

Gouelan : Justement je suis contente que vous ayez trouvé une symbiose entre le tableau et le poème. Et aussi, que vous ayez relevé le sibyllin de cette « nostalgie du futur » aux airs d'oxymore.
Ce paradoxe me tenait vraiment à cœur. Merci de m'avoir laissé vos impressions si élogieuses.

Papipoete : hello Papipoete ! Cannes n'est pas loin pour vous ! En plus d'être poète, je vous découvre scénariste inspiré ! Le problème avec moi c'est que je suis beaucoup trop égocentrée pour écrire un plan-séquence sur le Titanic avec en contrechamp la mer !
pardon à l'auteure, d'avance si je suis tout-à-fait " à l'ouest " de votre thème ?
Mais il n'y a rien à pardonner ; comme je le disais en introduction, vous avez suivi le texte avec votre propre ressenti ; c'est normal et ça me va très bien.

Cristale :
Que dire après ces mots ?Rien, donc je me tais.
Toi te taire ? Allons bon ! Pas possible et d'ailleurs ce serait une perte pour Oniris !
C'est moi qui me tais après ce simple: « merci Cristale » pour cette compréhension de l'intime.

Eskisse :
aime beaucoup le vers 7 et ceux dans lesquels la locutrice fait une demande à cette mer dénaturée ou métamorphosée.
Je crois comprendre que tu as saisi toi aussi le fond de ma pensée et l'intensité des émotions. Merci pour ton passage, te lire est touujours un réel plaisir.

Damy : Vous avez très finement évoqué l'homophonie et la symbolique de la mer, source de toute vie, gravée dans nos inconscients avec la prégnance de ce qui nourrit nos souvenirs et nos émotions. J'en suis très heureuse ; merci pour cette lecture.

Louis :
merci pour cette analyse en détails et merci pour votre commentaire et votre appréciation. Comme toujours vous avez décortiqué le texte pour en saisir la substantifique moelle (comme on dit) dans ce qu'elle a de plus infime. Et moi comme toujours, je reste ébahie et admirative devant cette perspicacité, ce sens de la précision, l'intelligence de votre rélexion. Sans compter le temps que vous avez dû y passer. Je vous lis toujours avec le plus grand intérêt et avec un réel plaisir, je peux vous l'assurer. Très prétentieusement sans doute, j'ai le sentiment que votre démarche est d'abord de vous intéresser à l'auteur ou du moins à ce qu'il laisse entrevoir de sa sensibilité pour en apprécier la résonance dans son texte. J'appellerais ça de l'empathie littéraire. Mais peut-être que j'ai tout faux... Je vous dois un merci tout particulier pour la peine que vous vous donnez et le soin apporté à vos brillants commentaires.

Merci à vous tous sincèrement, pour la réelle émotion que vos commentaires m'ont apportée.

Citation :

Sais-tu que mes proches me nomment "notre dame du silence" ou "soeur silence" ? Véridique

Je ne sais pas si ce serait une grosse perte pour Oniris, mais je sais que Oniris serait une grosse perte pour moi.

Ne cherche plus pour ton poème, il est en "catégorie Myndie", c'est pas plus compliqué que ça ^^

Merci pour ton retour d'une belle élégance

Je réitère le fil de ma pensée à la relecture de ton poème - et de mon commentaire. Mon impression reste identique.
Rien ne peut se penser au delà de l'horizon, ou du moins rien de ce qu'il s'y passe ne peut rassurer. Le couchant semble renvoyer l'écho de la tristesse et de l'impuissance de la locutrice : "Mon esprit se débat". Les tourments inconsolés gagnent la lecture de la mer.

Le petit peintre du dimanche salue la belle gouache qui t'a inspirée.

Merci pour ce retour si généreux, Myndie.

Hello Dimou! Te voilà de retour parmi nous c'est bien!
Alors je ne sais pas si je suis impliquée ou implacable mais en tous cas, je tiens à te remercier chaleureusement pour ton passage sur mon poème et encore plus pour ton sympathique commentaire.

Merci pour votre retour,

Je me laisse très souvent surprendre par certaines images....ô combien féeriques qui me transportent vers des pensées lointaines.....la contemplation...sans doute...ou tout simplement les belles émotions.....et votre poésie nous offre tout cela...

Cordialement
Veronik

Citation :

Je crois bien que je suis comme vous Veronik, une contemplative; rêver vaguement, se noyer dans les images, dans la poésie du silence, c'est comme s'approcher - juste un peu - de cet insondable mystère, avoir le sentiment de l'infini. (de l'infinuit?)

Belle journée à vous

Une oeuvre de noirceur doit aussi garder le goût du frais.

j'ai lu sans patauger. Et ce poème me laisse un goût d'absolu et de perfection.

Merci pour ton retour sur mon commentaire.

À bientôt Myndie !

Je sors de ma crypte profiter de l'air chaud et remonter ce sujet.