Avant de soumettre un texte à Oniris, il est bon, à mon sens, de se poser ces questions :

1) Mon texte est-il clair ?
Une nouvelle doit comporter un début, un développement et une fin. Lapalissade, pensez-vous ? Pas certain, réfléchissez-y.

2) Mon texte est-il concis ?
Avant d’être devenu un Proust, utilisez le minimum de mots pour exprimer le maximum de contenu. Évitez les circonlocutions !
Ex : « Ce Togna semble avoir une opinion un peu trop avantageuse de lui-même. » préférez : « Ce Togna semble présomptueux. »

3) Êtes-vous certain d’avoir fait toutes les corrections, grammaticale, orthographique, syntaxique ?
Pour cela vous pouvez utiliser le correcteur de votre traitement de texte, s’il en est pourvu.
Ces correcteurs ne sont pas parfaits, mais vous serez surpris de ce qu’ils découvrent.
Pour la conjugaison, téléchargez www.leconjugueur.com

N’envoyez pas votre texte tant que vous avez un doute sur l’orthographe d’un mot, sur sa conjugaison ou sur son accord ! Se dire « C’est pas grave, Oniris corrigera » ne vous fera pas progresser.

4) Mon texte est-il harmonieux ?
Mettez du rythme dans vos paragraphes. Ne vous lancez dans des discours et des descriptions dithyrambiques. Soignez les sonorités, évitez les cacophonies.
Ex : « Jules vit pour la première fois de sa vie un… » Préférez : « Jules aperçut pour la première fois de sa vie… »
Évitez les cascades de participes présents et de longs adverbes en « -ment », de même que les suites sonores identiques (les mots en –ion, en –ité qui alourdissent la phrase).
Contrôlez votre ponctuation. Relisez votre texte à haute voix en le jouant comme le fait un comédien.

5) Mon texte est-il précis ?
Êtes-vous certain que vous avez traduit exactement votre pensée ? Aidez-vous d’un dictionnaire de synonymes.

6) Mon texte est-il suffisamment varié ?
Évitez les répétitions. N’utilisez jamais deux fois le même nom, adjectif, verbe dans un même paragraphe, voire dans une même page.
Variez les structures syntaxiques.
Variez les types de phrases (affirmatives, interrogatives, exclamatives).

Vérifier ces six principes est le minimum que doit faire un auteur, même amateur, avant d’adresser un texte pour publication. Ne vous dites pas : « Je vais envoyer mon texte en l’état, je verrai bien ce qu’en pense Oniris. » Vous risquez qu’il soit retourné.

Un dernier truc : comparez votre original avec la publication.

Sur ce site, nous avons la chance d’être lus et commentés. Cela mérite le respect de nos lecteurs en leur offrant un texte auquel nous sommes certains d’avoir apporté toute notre attention. C’est la meilleure façon de progresser et de jouir ainsi pleinement de notre passion d’écrire.

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Aller au sommaire de "Chronique destinée aux auteurs qui s'estiment débutants"
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Ce sont des conseils très avisés que -tu nous donnes et qui mis en pratique feront que la qualité de nos écrits s'en trouvera grandement améliorée. Bravo Togna pour l'énoncé clair de ses idées simples. Je viens d'ancrer ça dans mon cerveau et avant de poster mon texte je regarderai à deux fois si mon écrit est conforme aux standards que tu viens d'énoncer

Tu es toujours de bon conseil, je continue a en prendre de la graine ^^

Effectivement, ce TOGNA est formidable.

De rien Pissavy, oxo, Argos.
Bizarrement, ceux qui ont le moins besoin de ces conseils me remercient...

Moi aussi Togna, je te remercie de ces précieux conseils (et moi j'en ai besoin).

Je les prendrais en compte dans mes futures nouvelles.

Merci beaucoup Togna pour ces précieux conseils.
C’est en cherchant des réponses à mes interrogations d’auteur novice que je suis tombée sur ce post que j’extirpe du fin fond des archives.
Le paragraphe (4) sur l’harmonie du texte m’interpelle particulièrement. En effet, j’ai lu il y a peu un commentaire de Flupke sur une nouvelle où il dit que le prof d’un atelier d’écriture qu’il fréquente met en garde contre l’utilisation abusive d’adverbes en –ment, précisant que ce dernier qui fait partie d’un comité de sélection de textes met systématiquement à la poubelle un récit comportant plus de cinq de ces adverbes.
Je me suis précipitée sur les quelques nouvelles que j’ai rédigées et j’ai constaté avec effroi que j’étais une boulimique de ces maudits mots…
Comme vous stipulez aussi, entre autre, dans vos conseils, d’évitez les cascades de longs adverbes en –ment je me demandais si c’était vraiment une règle immuable ou s’il y a des exceptions pour certains récits…
En résumé je souhaiterais connaitre le pourquoi du comment et avoir quelques avis... Par avance MERCI à ceux qui voudront bien m’éclairer.

Et tout ceci est valable pour la poésie aussi, Pour beaucoup de choses...
Par contre je me demandais, je sais qu'il y en a qui cultivent ce style dont tu parles au début, je cite:

"2) Mon texte est-il concis ?
Avant d’être devenu un Proust, utilisez le minimum de mots pour exprimer le maximum de contenu. Évitez les circonlocutions !
Ex : « Ce Togna semble avoir une opinion un peu trop avantageuse de lui-même. » préférez : « Ce Togna semble présomptueux. »"

Je me demandais comment pouvoir passer à ce stade sans être lourd, il y a-t-il des écueils à éviter, ou les méthodes s'acquièrent d'elles-même après s'être exercé un certain temps à la nouvelle?

Bonjour Togna,

Voilà d'excellents conseils * (également "Chronique destinée aux auteurs s'estimant débutants") !

* citation reprise ci-dessous dans ce message.

De l'importance notamment de bien se relire (attentivement et plusieurs fois), avant de proposer son texte à Oniris...
L'idéal me paraît de pouvoir disposer d'une personne de confiance qui puisse relire attentivement nos textes et signaler ce qui lui plaît comme ce qui ne lui convient pas, sur le fond comme sur la forme.
Sinon, dans tous les cas, ne pas hésiter à recourir au moindre doute au dictionnaire (papier ou électronique, peu importe), à passer son texte également au correcteur orthographique, de même à compulser ouvrages papier et/ou à faire des recherches sur internet pour les problèmes de cohérence dans l'histoire.

[modéré par Pat : aucun intérêt à recopier le texte juste ci-dessus.]

J'avoue utiliser maintenant Antidote. Cela m'a permis de corriger mes textes, au moins au niveau de certains travers exprimés ci-dessus qu'on pourrait qualifier de "technique".

J'ai pu traquer les répétitions, certaines tournures faible etc. Avec des bon dictionnaires.

Certes, ce n'est pas la panacée et cela ne réduit pas vraiment le travail. C'est un peu comme une calculatrice, doit savoir compter pour l'utiliser.

Concernant les relectures, quand s'arrêter ?!

Ces conseils sont bons à rappeler.