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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Merci Coline d’avoir apprécié mon texte et particulièrement la recherche du contraste entre les deux situations, réalité et féerie.
Merci Diva Luna d’avoir aimé mes personnages féminins, je vous avouerais que j’ai un petit faible pour elles, moi aussi ! Oh Ludi, quand je pense que certains trouvent que mon texte peut manquer de réalisme, merci pour votre témoignage, on vous croira vous, j’en suis certaine ! ![]() Dommage Chvlu, une prochaine fois peut être …
Contribution du : 16/06/2014 20:11
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Expert Onirien
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29/04/2014 19:42 De terrien
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Bellaeva,
ne pensez pas, non plus, que ce fut une corvée que de lire....Vous avez choisi un angle de tir qui est celui du factuel rapidement brossé et il se trouve que j'aime bien dénicher dans les détails le propos. J'ai eu envie d'avoir le temps de faire mienne la révolte et d'avoir de l'empathie mais votre parti pris n'était pas celui là. Je suis ne suis pas complétement resté étranger à votre nouvelle pour autant. ![]() Je ne puis que, malheureusement, confirmer que ce genre de sinistres individus existe bien. Même s'il n'est pas réaliste de les réduire à ce types de comportement, qu'ils se le permettent autorise le regard critique qui est le votre. J'en côtoie par obligations, n'ayant plus 20 ans mais un peu de répondant (sorte de petit rayon bleu façon impertinent), et j'en subit différemment les désagréments.... ![]() à une prochaine fois qui sait ? ![]()
Contribution du : 16/06/2014 21:33
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"Ce n'est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est le chemin" Kierkegaard |
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Citation :
Bellaeva : Oh Ludi, quand je pense que certains trouvent que mon texte peut manquer de réalisme, merci pour votre témoignage, on vous croira vous, j’en suis certaine ! Bellaeva, Oui, je confirme, votre patron est plus que réaliste : il existe. Ce que je pourrais reprocher à votre texte, c’est précisément cette intrusion du fantastique comme instrument de la vengeance d’Elodie. Il me semble que cette vengeance n’est pas assez cruelle, car elle ne joue plus à armes égales. Le patron paie ses fautes par une puissance supérieure qui désarme la moindre de ses répliques. Je trouve que ça n’est pas très moral de vaincre sans combattre. Ça ne valorise pas les arguments d’Elodie et ça ne lui rend pas sa dignité. Le patron va rester un gros salaud dès qu’il aura trouvé le virus pour anéantir le téléphone d’Elodie. Il n’y a pas de débat moral, et donc l’histoire me semble inachevée. Ludi patron sadique qui a interdit les téléphones dans l’entreprise à cause de deux hystériques.
Contribution du : 16/06/2014 22:50
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Alors, alors, voyons voir, débat intéressant ! Moi qui pensais aller me coucher ...
Citation :
Armes égales dites vous ? Quelles armes égales possibles entre un tel patron, ayant pouvoir d'autorité et n'ayant aucun scrupule face à une de ses jeunes employées proche du burn-out ? Citation : Je trouve que ça n’est pas très moral de vaincre sans combattre. Soit. Ce n'est pas un texte qui se veut moral, c'est un texte qui se veut humain. Citation : Ça ne valorise pas les arguments d’Elodie et ça ne lui rend pas sa dignité. Là je ne suis pas d'accord. Il y a réparation et par l'argent et par les excuses. Quant aux arguments d'Elodie, il y a des personnes qui sont hermétiques à tout argument car cela ne rentre pas dans leur cadre de références. Citation : Le patron va rester un gros salaud dès qu’il aura trouvé le virus pour anéantir le téléphone d’Elodie. Il n’y a pas de débat moral, et donc l’histoire me semble inachevée. Là vous m'expliquerez vous comment vous pouvez empêcher un gros salaud de rester un gros salaud. En tout cas, il réfléchira à deux fois la prochaine fois avant de s'en prendre à une petite jeune. Car aujourd'hui le rayon bleu est dans le mobile, demain ou sera-t-il ? ![]() ![]()
Contribution du : 16/06/2014 23:16
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Bellaeva,
Vos réponses à mon commentaire trouvent leur source dans la réalité, et je ne vous en conteste aucune. Mais la réalité est rarement suffisante pour alimenter le romanesque. Et moi je ne vous parle que d’écriture et d’intrigue romanesque. Une télécommande peut être utile au quotidien pour supprimer les cons, les patrons, les vilains, les riches, ou tous ceux qu’on ne peut pas saquer, mais ce seul pouvoir ne fera jamais un roman. Ça pourrait être à la rigueur le début d’une histoire, mais certainement pas la fin. J’insiste sur l’obligation d’un débat moral, car le roman ne peut pas s’en passer. Il n’y a pas de roman sans débat moral du héros et de son principal adversaire. Mais débat moral ne signifie pas « morale » au sens commun où vous l’entendez quand vous dites : « Soit. Ce n'est pas un texte qui se veut moral, c'est un texte qui se veut humain ». Le Débat moral est celui de chaque individu, confronté à sa morale personnelle. Le patron de votre récit n’a pas la même morale qu’Elodie. Le débat moral d’Elodie consiste à savoir jusqu’où elle peut aller pour assouvir sa vengeance, sans devenir une bête inhumaine comme son patron. Celui du patron consiste à prendre conscience de ses erreurs par la contrition (annulation du plan social) ou à mourir (physiquement ou socialement). C’est là que l’écrivain entre en jeu. Le romancier dispose de nombreux moyens pour faire aboutir le débat moral des principaux personnages (surtout quand on lui fournit une baguette magique). Mais on ne peut pas se passer de ce débat, sinon le salaud reste impunément un salaud, car pour lui, l’argent et les excuses, extorquées sous la menace, ne remettent pas en cause sa propre morale. Il n’en gardera sûrement qu’un désir de vengeance exacerbé, qui fera ses preuves sur sa prochaine victime. Ça fonctionne dans la réalité, mais pas dans le roman. De la même manière, Elodie ne peut pas rester sur une victoire volée, car elle n’a réussi ni à empêcher le plan social, ni à éliminer son patron (ce qui d’ailleurs aurait été contraire à sa morale), ni à le faire changer. Je dirais même que c’est elle qui a perdu la partie, car non seulement elle échoue dans la cause noble que lui assigne l’auteur au début (car sinon, pourquoi parler du plan social ?), mais en plus, c’est sa morale à elle qui vacille quand elle devient aussi égoïste et cynique que lui. Cette expérience ne l’a pas rendue forte. Elodie restera tout aussi fragile dans ses prochaines responsabilités, parce qu’elle n’en a tiré aucune leçon. En l'état, Elodie n'est pas une héroïne de roman, c'est juste un fait divers. A la fin du roman, le patron doit : soit embaucher deux cents personnes, soit mourir dans les flammes de l’enfer bleu, soit épouser Elodie… :) Sinon on tombe dans la triste réalité du quotidien. Si vous visez un grand lectorat, donnez une morale à votre histoire. Sinon vous ne trouverez que des lecteurs cyniques comme moi (surtout ne changez rien). Ce n’est que mon humble avis. Bon, c'est pas tout, j'ai ma DRH qui veut me voir, et je ne sais pas ce qu'elle me veut. Ludi Débatteur moral
Contribution du : 17/06/2014 10:53
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Citation :
Mais on ne peut pas se passer de ce débat, (...) c'est juste un fait divers. C'est peu dire que je suis d'accord ! Ludi, à mon avis vous avez su exprimer à merveille ce qui me paraît le mouvement, la logique du texte, que j'étais bien en peine de clarifier dans ma tête...
Contribution du : 17/06/2014 11:02
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Débat fort intéressant ...
Citation :
Je suis entièrement d'accord avec vous et avec Socque pour le coup, si on parlait d'un roman. C'est pour moi là toute la différence. Nous parlons d'une nouvelle de 12 000 signes. La première étape, nécessaire (dans la réalité) et crédible (dans cette nouvelle) était qu'Elodie reprenne pieds. Comment voulez vous qu'elle puisse argumenter, retrouver ses arguments sans passer par cette étape de reprise en main psychologique ? Comment voulez vous qu'elle puisse penser aux autres alors qu'elle est en survie elle même ? Quelle crédibilité aurait eu mon personnage, dites le moi ? Citation : Le Débat moral est celui de chaque individu, confronté à sa morale personnelle. Le patron de votre récit n’a pas la même morale qu’Elodie. Le débat moral d’Elodie consiste à savoir jusqu’où elle peut aller pour assouvir sa vengeance, sans devenir une bête inhumaine comme son patron. Celui du patron consiste à prendre conscience de ses erreurs par la contrition (annulation du plan social) ou à mourir (physiquement ou socialement). C’est là que l’écrivain entre en jeu. Je comprends parfaitement ce que vous dites. Ce patron ne prend pas en compte la dimension humaine, traite les individus comme des pions à son service. Un des faits qui le prouvent est la façon dont il traite Elodie. Il ne la respecte pas. Ma nouvelle s'est occupée que de cet aspect, le respect de tout être humain. Je ne suis pas revenue sur le plan social car pour moi ce n'était pas le thème central de ma nouvelle, loin de là.Mais il est lié au même problème, le non respect des individus. Le thème de ma nouvelle dans son aspect réaliste est le respect de la personne qui déjà s'exprime dans la façon dont ce patron traite Elodie et ensuite le plan social, ou d'autres basses besognes que j'ai évoquées. Citation :
Oui encore pour le romancier, non pour le nouvelliste qui doit réduire son champ d'action sur un sujet aussi complexe. Ceci dit, je vous trouve un peu angélique, il y a énormément de romans qui mettent en scène des salauds, qui ne passeront par aucun débat moral et qui le resteront. Et que faites vous du choix et de l'intention des auteurs ? Je fais le choix pour ma part d'un constat qui est dramatique. Oui on vit aujourd'hui une société violente avec de nombreux abus de pouvoir. Le seul moyen c'est de montrer à ceux qui abusent de leur pouvoir qu'il peut y avoir des limites, que les individus ne sont pas que des pions et qu'un jour ils peuvent rencontrer un rayon bleu qui les immobilise (ou plus fort qu'eux). Poser des limites à ces individus est essentiel. C'est le début. Pas la fin, bien sur. Citation :
Elodie est sortie du mode survie dans lequel elle était rentrée. Elle n'était même plus capable de penser par elle même. C'est la première étape. La seconde par laquelle elle est passée, par instinct animal, c'est de dominer d'une manière guerrière celui qui a chercher à l'écraser, troisième elle a extorqué des réparations, puis quatrième étape où s'arrête ma nouvelle, elle se réhumanise l'échange avec la reine des glaces, qui montre solidarité et tendresse. Seul son cheminement m’intéresse. Cette voie est la seule qui lui permettra de se reconstruire, elle n'a pas terminé de le faire à la fin de ma nouvelle, loin de là. Vous discutez avec moi sur mon intention d'auteur. N'est ce pas ma liberté ? Votre intention aurait été tout autre, pas de problème. Mais laissez moi ma liberté ! Citation : A la fin du roman, le patron doit : soit embaucher deux cents personnes, soit mourir dans les flammes de l’enfer bleu, soit épouser Elodie… :) Sinon on tombe dans la triste réalité du quotidien. Que voulez vous, Zola m'inspire ...Il me semble que son lectorat demeure conséquent. ![]()
Contribution du : 17/06/2014 14:47
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Citation :
(...) elle n'a pas terminé de le faire à la fin de ma nouvelle, loin de là. Là, je comprends mieux votre intention d'auteur qu'en effet je n'avais pas bien saisie. Mais justement, je pense que telle quelle votre nouvelle montre un personnage dont la reconstruction n'est en rien assurée. La clôture vient trop rapidement, le téléphone magique est trop vite repris, pour qu'Élodie ne risque pas à l'avenir de ne pouvoir se passer de cette béquille. Qu'a-t-elle appris aujourd'hui, finalement, sinon que sans une reine des glaces et sa magie elle n'est rien et ne saura pas survivre dans l'univers du travail ? Et que, quand elle avait la possibilité concrète (magique) d'agir, elle n'a pas pensé une seconde aux gars concernés par le plan social ? Pour moi, son estime d'elle-même, au final, ne sera pas améliorée... C'est pourquoi, sans vouloir empiéter sur vos prérogatives d'auteur, je ne puis m'empêcher de penser en tant que lectrice qu'en l'occurrence le mouvement du texte n'est pas celui d'une libération, ou alors c'est celui d'une libération inachevée : être incomplètement libéré, c'est rester prisonnier.
Contribution du : 17/06/2014 16:46
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Citation :
Si vous connaissez ce qu'est un burn out, pouvoir simplement repenser par soi même, c'est énorme. Elle en est là. Pas plus loin. Sauf qu'elle a l'expérience de ça maintenant. Je ne sais plus qui dit : si cela ne t'a pas tué cela t'a rendu plus fort. Ceux qui sont passés par là, qui ont réussi à traverser cette épreuve, sont en chemin pour guérir, et le chemin est long, c'est incontestable. Citation :
En mode survie, on ne peut pas penser aux autres, il fallait déjà qu'elle sauve sa peau. Citation : C'est pourquoi, sans vouloir empiéter sur vos prérogatives d'auteur, je ne puis m'empêcher de penser en tant que lectrice qu'en l'occurrence le mouvement du texte n'est pas celui d'une libération, ou alors c'est celui d'une libération inachevée : être incomplètement libéré, c'est rester prisonnier. Non, elle est en chemin, pas plus. Une libération totale à la fin de ma nouvelle dans ce temps donné, pour moi n'aurait pas été crédible psychologiquement. Pour le coup, cela aurait été magique !!! ![]()
Contribution du : 17/06/2014 18:19
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Re : Un petit café (pas brûlé) ? Offert par Bellaeva ! |
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Mat
Merci Mat pour ton retour ... Je prends, même si je pense que c'est un texte plus mature qu'il n'y parait ... Je ne vais pas me répéter sur le côté réaliste de ce type de situation, je te laisse le soin de lire ces pages qui commencent à compter en signes ! ![]()
Contribution du : 17/06/2014 18:24
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