"La solitude grille comme des mouches luisantes,
Des papillons de nuit sur l'ampoule blottis."

Cette idée de la solitude me plait vraiment ! Bravo Jeanphi, on te pardonnera les quelques liberté d'accord !

Quant à moi, j'en profite pour améliorer la concordance des temps :


« Je vous ai cuits dans les fumées ardentes »,
Disait l’ogresse à ses gentils petits.
« Vous excitiez mes cruels appétits,
laissant ma langue et mes lèvres pendantes.

Vos tendres chairs, et de graisse luisantes,
La braise en quoi je vous aimai blottis,
M’ont assouvie. Tous sens appesantis,
Je pleure alors vos figures absentes ».

Mais le remord, insatiable grillon,
Puisa du feu sa stridente chanson.
« Que ne vous ai-je farcis de verdures ? »

Geignit l’ogresse. « Plutôt qu’en ce désert,
Mon appétence est comme un livre ouvert
Sur des idées de recettes futures ».

Citation :

Eh oui Jeanphi!
Difficile et exigeant, c'est ce qui en fait tout l'intérêt, pas vrai?
Mais plus l'exercice est contraignant, plus l'effort est louable et le résultat appréciable. Alors bravo à toi

Contraignant mais inspirant ! Mes participations étant davantage une expression de sociabilisation qu'une réel appétence pour la production littéraire, je n'en suis plus à ce détournement.
Ma solitude se plaît entre ces ogres et jours de repos mérités !

Comme j'adore me contraigner... me v'là vit'fé !

Merci Myndie pour ces nouveaux bouts-rimés !
... et bravo à toi, Jeanphi et Cyrill pour vos participations.


La plus grande vertu des passions ardentes
Depuis la nuit des temps, pour les grands ou petits
Consommateurs d'amour, forts de leurs appétits,
Est d'éviter d'avoir les trompettes pendantes.

Pour ce faire il faudrait rendre un peu plus luisantes
Les touches du clavier où tous les doigts blottis,
Flétris, secs, lourds et gourds se sont appesantis
Sur le crincrin pépère aux pulsions absentes.

Il ne suffira pas d'attiser le grillon
Sur le brasier pour entendre sa chanson
Ni gaver l'escargot de foins et de verdures.

Il est bien évident qu'au milieu du désert
C'est au coeur des cactus, le seul bistrot ouvert,
Où rêver d'oasis et ripailles futures.

Ah Cristale! Dire que derrière ce vocabulaire fleuri et ces expressions plus que suggestives se cache la plus romantique des poétesses!
"Est d'éviter d'avoir les trompettes pendantes." J'adore!

Bravo à toi aussi, c'est très réussi et drôlatique

Je suis très en retard, mais je tiens à participer...
Voici ma modeste mouture :

Quand arrive Noël et ses passions ardentes
L’atmosphère s’enflamme et ravit les petits.
Les bonbons, les gâteaux comblent les appétits
Autour du vert sapin aux pampilles pendantes.

Au dehors, toutes feuilles givrées sont luisantes
Les petits animaux en leurs terriers blottis
Tous les chants des oiseaux se sont appesantis
Sous un pâle soleil aux caresses absentes.

Depuis longtemps s’est tu le cri-cri du grillon
Un silence glacial remplace sa chanson
Aucun bruit ne fait frissonner les verdures,

Toutefois n’étant pas au milieu d’un désert
Tous nos sens aux aguets, et notre esprit ouvert,
Nous attendons, sereins, nombreuses joies futures.

Bien trouvé, Cristale, et Embellie

Embellie : en retard, ou alors fort en avance sur noël prochain !

On s'est tous bien éloignés de l'original, je nous félicite

Citation :

Suggestives ? Heu... où ça mais non mais non voyons Myndie, oncques n'oserais-je, trop romantique suis-je et resterai-je


Embellie, en retard ? Mais c'est normal, une grande star doit savoir se faire désirer
et ton poème en vaut la peine.

Citation :

Mais bien sûr! Oncques on va te croire

Merci Embellie d'avoir poétisé ces rimes là et bravo à toi

#2133 j'avais écrit réelle, j'avais vérifié l'accord de réelle, j'avais scrupuleusement relu réelle, conclusion : j'ai posté réel au masculin ... :Smiley qui se flingue: