Citation :

Je veux bien essayer de cocasser :

J'entends l'appel fatal au-delà de la brume;
Et comme d'habitude aujourd'hui je vais voir...
Ô le beau ténébreux ! Tous les jours je l'allume,
Pourtant je me retiens, je veux sans le vouloir.

Son p'tit coeur clignotant tape comme une enclume,
Son regard lumineux libère chaque soir
Quelques rayons bleutés dénués d'amertume;
Clic clac clic clac clic clac, carré blanc carré noir.

Ah ! Mes draps virginaux deviennent des suaires
Quand ma timidité rougit mur et plafond,
Que mes doigts agités s'en viennent et s'en vont.

Grâce à l'écran total je fais fi des sanctuaires,
Certaine de pouvoir sortir d'entre les bords
Avec la touche échap, quand les mots font les morts.

ma cocassette préférée!

C'est bien toi la meilleure!

Quant à moi, eh bien, je suis épuisée , plus assez de neurones en état de marche pour en sortir quelque chose de cocasse...

Myndie



De neurones je n'en ai plus qu'un mais je le fouette à tout va : un neurone bien fouetté en vaut deux

Je t'en envoie un sac plein

La bise à toustes

Les Zamours

Clair pourtant, l'Amour procède comme une brume,
Voile au jour que l'on sait sans même jamais le voir,
Peuvent naître ses fruits sans qu'un soupçon n'allume
L'aveugle havre, l'idylle, car là est seul vouloir.

Lorsque la nuit criarde ramène son enclume,
Cette lune en grandeur dépasse tous les soirs,
Des mers de soleils confient leur amertume
Et noient notre raison dans l'ivresse du noir.

Les Amours s'affranchissent des peurs et des suaires
Ils aiment jusqu'aux sorts, et n'ont aucun plafond
Pour aller s'acouder au zinc ultime ... ils vont !

Mais avant cela, ont dû gravir les sanctuaires
Ces être deux à deux, et passer tous bords,
Leur courage anoblit les vivant et les morts !

Citation :

je dois reconnaître que le fouet ça marche!
Merci du conseil Cristale!

La TV projetait « Gorilles dans la brume » ;
Rêvant devant l'écran, je regardais sans voir,
Attendant seulement que mon esprit s'allume :
Ma Muse erre toujours selon son bon vouloir.
Las ! Mon crâne piteux sonnait comme une enclume
Qu'un barbare battrait du matin jusqu'au soir.
Cinq ou six gin-tonic ont-ils tant d'amertume
Que je rêve de prendre un bain de café noir ?
Mes paupières de plomb me semblent des suaires,
Empêchant mon regard d'embrasser le plafond.
Où sont donc mes quatrains ? Mes pauvres vers s'en vont !
Pourquoi vous cachez-vous au fond de sanctuaires
Et de gouffres profonds dont j'aperçois les bords
Plus jamais la nouba ! Juré sur tous les morts !

Puisque c'est si gentiment demandé, voici quelques fruits, hélas un rien talés, de mon cocassier :


Matière grise assiégée par la brume,
Je tente en vain, sans la moindre issue voir,
Sans qu’étincelle aux ténèbres s’allume,
Sans résultat malgré mon bon vouloir,

De dissocier le marteau de l’enclume,
L’aube rosée des chatoiements du soir.
Me vient alors une vive amertume :
J’ai beau chercher, je reste dans le noir.

Car le brouillard, en lactescents suaires,
Assiège hélas, des orteils au plafond,
Mon seul neurone. Ainsi mes idées vont

De flous confus en vagues sanctuaires.
Vienne l’esprit, que j’en tâte les bords,
Avant qu’éteint, il fraye avec les morts.

Petite correction V. 13 "passer tous les bords"

Bonsoir