Voici un tout petit bout de trois strophes

temps – eaux – étang – oiseaux
mouvante – écorce – violentes – force
mal – phosphorescents – animal - sang

Mon essai

Mes amis, ne prenez pas le temps
d’aller flâner au bord des eaux
mystérieuses de l’étang,
frôlées par l’aile des oiseaux.

La surface devient mouvante,
flottent quelques morceaux d’écorce
sous les rafales violentes
de l’Autan soufflant avec force.

La nature ainsi mise à mal
prend des reflets phosphorescents,
pas un homme pas un animal
en ce lieu à feu et à sang !

Merci à Cyrill,

j'aimerais dire que j'avais de grands projets en cours de réalisation,
mais c'est juste que mon téléphone était passé dans la machine à laver.
Moins poétique on ne fait pas !

À vous rejoindre bien vite dans les bouts rimés,

Jean-Philippe

Citation :

Ah ! voilà une façon originale de nettoyer les cookies ! Merci Jeanphi

Merci Embellie pour ta proposition de bouts rimés !
temps – eaux – étang – oiseaux
mouvante – écorce – violentes – force
mal – phosphorescents – animal - sang

Et puisque j'ai retrouvé mes pages grâce à notre webmaster Nico, voici un p'tit truc pour faire de beaux rêves cette nuit...

Il a duré longtemps le temps
Où je nageais entre les eaux
Silencieuses de l’étang
Que fuyaient même les oiseaux.

Ses pieds dans la sphaigne mouvante,
Le saule écorchait son écorce
Quand les tempêtes violentes
L’obligeaient à ployer de force.

Des flots j’ai vu surgir le mal,
Et ses gros yeux phosphorescents,
Pires que ceux d’un animal,
Soudain me glacèrent le sang.

Informatique, pâtisserie, nettoyage, tout ça relève du même chinois à mes yeux.

Sorte d'énumération :
Anonyme élégant pris aux tempes du temps,
Prêtre espiègle en congé qui traque entre deux eaux,
Patronyme en cavale dans l'encre de l'étang,
Parangon innocent qui cause aux oiseaux,
Magnétique astrologue de la table mouvante,
Capiteux bucolique à la langue d'écorce,
Vent des rues dépeuplées dans les nues violentes,
Pragmatisme spartiate où s'isole la force,
Nihiliste impuissant dans les roses du mal,
Avant-garde fanée aux yeux phosphorescents,
Ruraux emplastronés dans un rire animal,
Vespérale lampée de bonheur et bon sang !

Mon devoir, m'dame Embellie :


En incurieux bohème et pour tuer le temps,
J’ai laissé mon esquif aller au fil des eaux.
Furtif et silencieux sur le lé de l’étang,
Il règle son glissé sur le fil des oiseaux.

Mais l’orage a rendu toute chose mouvante ;
De l’arbre vétéran se détache l’écorce,
La lune se morcelle en des ondes violentes,
Ma barque est engloutie d’une soudaine force.

Une esprit coquebin ne conçoit pas le mal
Qui sommeille en des lieux clairs et phosphorescents.
Il ne voit pas dans la beauté de l’animal
La bête inassouvie, diable assoiffé de sang.

Le mien. En retard, comme d'hab, désolée, le bus est tombé en panne

Te souviens-tu, c'était le temps
Où la glace prenait les eaux
Et caillebottait tout l'étang.
En hiver, le chant des oiseaux
Semblait une plainte mouvante.
Et le givre mordait l'écorce
Des pins - brûlures violentes –
La bise soufflait avec force ;
La nature était mise à mal.
De longs sillons phosphorescents
Zébraient d'un éclat animal
Le ciel, du vert au rouge sang.

Juste pour la correction: j'ai malmené la ponctuation.

Te souviens-tu? C'était le temps
Où la glace prenait les eaux
Et caillebottait tout l'étang.
En hiver, le chant des oiseaux
Semblait une plainte mouvante
Et le givre mordait l'écorce
Des pins - brûlures violentes –
La bise soufflait avec force ;
La nature était mise à mal.
De longs sillons phosphorescents
Zébraient d'un éclat animal
Le ciel, du vert au rouge sang.

Je trouve dommage que ces "bouts rimés" n'attirent pas davantage de participants. On retrouve toujours le même quintet, bon, tant pis !

Merci donc à Cristale, Jeanphi, Cyrill, Myndie et moi-même, et voici l'original :

L’amour

Amour, qui dès l’aube du temps
Flottais sur la terre et les eaux ;
Toi qui, dans l’arbre et dans l’étang,
Meus les poissons et les oiseaux,

Toi qui dans la forêt mouvante
Troubles la sève sous l’écorce,
Et joins, aux heures violentes,
La soumission et la force,

Au-delà du bien et du mal
Mène les cœurs phosphorescents,
Amour au regard d’animal,
O dieu des âmes et du sang…

Comtesse de Noailles 1876 - 1933

Je n'ai rien préparé pour une suite...

Jeanphi, on dirait du Léo Ferré

Bravo aussi à toutes ces variations autour de l'étang de Noailles