Dans mes veines je sens comme un bouillonnement :
Sanctionner le biset coupable d'infâmies
En lui offrant pas moins de dix taxidermies.
« Holà, maraud, voilà mon avertissement ! »

Renonçant au plaisir d’un bref accouplement,
S’éclipse l’animal accompagné d’amies ;
Oiselles dégonflées craignant les pandémies,
Elles quittent les lieux en plein affolement.

Au plus haut de mon toit, perchés moqueusement,
(Je me sens minuscule au pied de mes ketmies !)
Le pigeon, ses amies au profil de momies,
Semblent me défier sans aucun tremblement.

Je sens venir l’inévitable évènement :
N’ayant pas calculé mon taux d’alcoolémie,
Ayant fait d’un atout la pure économie,
Je n’ai pas vu venir l’atroce dénouement...

Me voici sur l'échelle, acrobatiquement.
La valeur n'entend pas l'écho des arythmies,
Mes phobies ont bien l'air de s'être rendormies ;
Fugacement me vient le vœu d'un testament.

Le silence de ton souffle sur mes seins qui s'impose.
De cette nuit de fracas,
porté par les chemins du ciel,
le bruit des choses qui explosent.

(Seuls au monde)

Ataraxie

Là, un bras sous l'oreiller
Et sous ta nuque
Endormie
Je savais ma plus belle heure

ses mains
dansaient
à la surface
des roses

Tandis que les pigeons dansent agilement
Et roucoulent ensemble en leur académie,
Je suis pris de vertige, au bord de l’anémie,
Puis tangue et me ramasse épouvantablement.

Depuis,
La balançoire
N'a qu'un ami,
Le vent.