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Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Visiteur 
Constat : les phrases longues peuvent rebuter les personnes qui lisent lentement et qui ont, fonctionnement du cerveau oblige, oublié le début avant d'arriver à la fin (cela arrive à tout le monde).

En effet, la vitesse de lecture n'est pas la même d'une personne à l'autre ; certaines lisent vite, d'autres plus lentement. Un état de fatigue et d'autres facteurs externes peuvent également influer ainsi que la complexité de la phrase, un mot qui accroche, des digressions, etc...

Comment cela fonctionne-t-il avec une phrase longue :

- l'œil lit la phrase en plusieurs étapes comportant plus ou moins de mots (cela dépend du lecteur). Admettons pour la démonstration que la phrase soit lue en 4 tronçons :

- le premier tronçon est lu et envoyé dans une mémoire que je j'appellerai "d'arrière plan" ; Il y reste un certain temps.

- le deuxième est lu, associé au premier dans cette même mémoire ; à ce stade la phrase n'est pas encore comprise en son entier car il manque des tronçons. Si la lecture est plus lente qu'elle qu'en soit la raison et que les 2 autres tronçons n'arrivent pas assez vite, le cerveau va analyser la phrase (en fait il a déjà commencé) avec seulement les éléments fournis.

Je rappelle qu'il fonctionne à une vitesse bien supérieure à celle de notre vitesse de lecture.

De cette analyse il va soit :
1) en déduire un sens qui n'est peut-être pas le bon
2) évacuer les 2 tronçons car il n'est pas capable de les interpréter ; il ne sera donc pas capable de donner du signifiant lorsque les 2 autres morceaux seront lu (à condition que la phrase soit une et non plusieurs tronçons à la liaison ténue).

Ma démonstration est quelque peu imagée et bien entendu cela ne se passe pas tout à fait de cette manière. Mais en gros c'est ce qui arrive.

C'est la raison pour laquelle des enfant apprenant à voix haute ont du mal à mémoriser et comprendre (j'ai été confronté au problème), ce type de lecture ralentissant considérablement le débit vers le cerveau.

Les formation dispensées pour apprendre à lire plus vite sont en partie basées sur les éléments qui précèdent et sur l'élargissement du champ de vision : on va lire en 3 tronçons au lieu de 4 par exemple ce qui alimente plus vite le cerveau.

Néanmoins, de mon point de vue, il s'agit là de lecture "fast food" qui est valable un document technique dans le cadre de sa profession (on connaît à priori une partie du sujet) mais l'est beaucoup moins s'il s'agit d'un roman, d'un essai, etc...

Comment tourner cette difficulté (la différence de vitesse de lecture) pour capter l'attention du ou de la lectrice dans ce contexte ? J'ai bien quelqu'idées sur la question mais je souhaiterai avoir des avis autres.

Contribution du : 09/03/2010 14:50
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Visiteur 
En voilà un sujet bien intéressant ! Merci.

Si je suis la théorie des quatre tronçons, on pourrait :
- reporter les éléments formels et objectifs vers les derniers tronçons et profiter des premiers pour installer déjà une atmosphère conditionnant la réception de ce sens tout en installant une sorte de mini-suspense au sein de la phrase.
- fractionner les éléments de sens entre les différents tronçons pour stimuler le lecteur à poursuivre sa lecture, tout en le laissant bâtir un ensemble d'hypothèses et enrichir ainsi le texte de sa propre imagination.

Cela fonctionne-t-il de la manière manière, quelle que soit la langue ? Je pense par exemple au Néerlandais où le verbe est souvent rejeté en fin de phrase, ce qui oblige le récepteur à attendre sa fin pour connaître l'action.
Les mots sont souvent les sources premières des malentendus. Existe-t-il des différences entre les langues de ce point de vue ? Existe-t-il des langues plus paisibles que les autres ? Et d'autres au contraire menant plus facilement au conflit ?

Des tas de questions surgissent... c'est intéressant...

Contribution du : 09/03/2010 15:40
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Maître Onirien
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C'est une réalité scientifique intéressante...

A noter au passage, qu'un paragraphe peut être long (ou longuet) tout en étant composé de phrases relativement courtes, ou en tout cas de longueur normales. Le rythme, la structure, peuvent également être des éléments importants.

Il m'arrive de temps en temps (notamment quand je suis fatigué ou que la lecture ne me passionne pas), d'arriver au bout d'un paragraphe et de devoir remonter de plusieurs lignes / phrases car je ne me souviens plus de comment j'en suis arrivé là.

C'est aussi une question d'intérêt, si la lecture m'accroche, je peux rester scotché à de très longues phrases et en dévorer chaque mot. Si la lecture m'ennuie, je risque d'avoir du mal à m'investir dans la lecture, peu importe la longueur des phrases...

Ninj'

Contribution du : 09/03/2010 19:27
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Visiteur 
Incognito : Vos 2 suggestions me semblent frappées au coin de bon sens.

Citation :
- reporter les éléments formels et objectifs vers les derniers tronçons et profiter des premiers pour installer déjà une atmosphère conditionnant la réception de ce sens tout en installant une sorte de mini-suspense au sein de la phrase.
- fractionner les éléments de sens entre les différents tronçons pour stimuler le lecteur à poursuivre sa lecture, tout en le laissant bâtir un ensemble d'hypothèses et enrichir ainsi le texte de sa propre imagination.

J'ai décidé de les analyser sur le mode humoristique (attention pas de rapprochement entre le lecteur et la bête ; les deux sont respectables).

Elles me font irrésistiblement penser à cette carotte que l'on met au bout d'une ficelle accrochée à un bâton pour faire avancer la bête. La carotte se balance, l'envie s'installe, l'âne saura-t-il attraper cette friandise ? Des bouts certes si la corde le permet et là on aura une carotte fractionnée ; le suspens est là également, l'âne déploiera des trésors d'imagination pour l'avoir et... il avancera (dans le texte pour le lecteur). Au final, si son maître (l'auteur) est bon, il aura objectivement sa carotte.

Donnons donc un nom à règle : théorie de la carotte.

Je ne suis pas persuadé que cela fonctionne avec une langue comme l'allemand ou le néerlandais. Mais dans les deux langues on est obligé de constater que l'âne ne braie pas de la même manière (comme le coq en Angleterre). De plus, la question me semble superflue (quoique) car nous écrivons en français, québécois, belge, etc... Je différencie les langues bien que proches car elles ont chacune leurs spécificités.

Et les mots sont, effectivement, des sources des sources de malentendu. J'en veux pour preuve l'expérience que je vis dans le Périgord où, me semble-t-il j'ai beaucoup de mal à me faire comprendre. Dois-je en conclure que les mots n'ont pas la même signification ? Pourtant nous sommes dans le même pays, avons subi le même enseignement, etc... Mystère.

Ninjavert

Effectivement, la structure de la phrase a toute son importance (voir les 2 suggestions d'incognito) mais également la ponctuation qui donne le rythme. Également une phrase en apparence longue peut-être composée de sous phrases coutes si je puis m'exprimer ainsi. Chaque tronçon aura un sens qui lui est propre mais lié subtilement aux autres tout en restant dans un contexte global.

La fatigues est un facteur externe et là, tout le monde est sujet au décrochage. Le sujet est : les phrases longues peuvent rebuter les personnes qui lisent lentement et qui ont, fonctionnement du cerveau oblige, oublié le début avant d'arriver à la fin.

Par contre le niveau d'investissement est très important. Il est certain que les efforts déployés pour vaincre l'Everest de la phrase interminable sera fonction de l'intérêt porté au sujet traité.

Contribution du : 09/03/2010 20:02
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Maître Onirien
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Plutôt d'accord avec ces remarques, Luluberlu. (et j'aime bien la théorie de la carotte ^^)

Pour la fatigue physique (ou intellectuelle, due à une grosse journée ou un manque de sommeil) je suis d'accord : c'est un autre sujet (car facteur extérieur).

Mais si on parle de fatigue au sens "lassitude" (ce texte m'ennuie / m'endors") on peut être dans un problème de structure (des phrases ou du texte).

Ceci dit, ça n'est pas forcément propre à l'écriture un film chiant aura sur moi le même effet soporiphique... les "longueurs" peuvent se retrouver dans toute forme d'art (musique, cinéma, littérature...)

Je rappelle que Togna a donné plein de conseils pour éviter notamment ce type d'écueils (phrases trop longues, par exemple) dans ses chroniques destinées aux auteurs débutants (et aux autres).

Ninj'

Contribution du : 09/03/2010 20:44
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Expert Onirien
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Bonsoir

Citation :
Également une phrase en apparence longue peut-être composée de sous phrases coutes si je puis m'exprimer ainsi. Chaque tronçon aura un sens qui lui est propre mais lié subtilement aux autres tout en restant dans un contexte global.


Comme dit Leo, il suffit souvent de redonner ses lettres de noblesse au fameux "point virgule", ce mal aimé de la ponctuation...

Intéressante approche que la tienne Luluberlu ; merci de l'avoir initiée.

Contribution du : 09/03/2010 21:44
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Visiteur 
Hier soir, je n'ai pas relevé une remarque d'incognito qui me semble judicieuse (quoique hors sujet) : Les mots sont souvent les sources premières des malentendus. Existe-t-il des différences entre les langues de ce point de vue ? Existe-t-il des langues plus paisibles que les autres ? Et d'autres au contraire menant plus facilement au conflit ?

Je vais essayer d'y apporter un éclairage (tout relatif) : oui, je pense que le français est une langue plus conflictuelle que l'allemand par exemple, et ce, pour différentes raisons (il y en a certainement d'autre, ou bien alors je me plante complètement en écrivant ce qui suit) :

1) il est plus nuancé (me semble-t-il) ce qui peut induire des malentendus : qui peuvent dépendre du niveau d'écoute, de son éducation et de bien d'autres facteurs.

2) Le sens d'une phrase (hormis les ambiguïtés) est rapidement perçu, souvent dès le début, ce qui encourage à couper la parole pour intervenir ; c'est de mon point de vue une langue qui est appropriée (entre autres) aux débats.

Pour ce qui est de l'allemand, le verbe se trouvant en fin de phrase, il y a comme une quasi obligation d'attendre que son interlocuteur ait fini de parler, d'où, de mon point de vue, une source de "conflit" moindre et une meilleure écoute de l'autre.

Ninjavert dit : Je rappelle que Togna a donné plein de conseils pour éviter notamment ce type d'écueils (phrases trop longues, par exemple) dans ses chroniques destinées aux auteurs débutants (et aux autres).

Effectivement, je suis tombé dessus hier ; étant nouveau sur les sites je n'ai pas eu le temps de l'explorer en son entier. Le sujet y est abordé ici : oniris.

Mon propos n'est pas d'éviter la phrases trop longue mais de les agencer de façon à ce qu'elles soient lisibles et compréhensibles par tous.

Il faut évidemment lire les conseils de Togna.

Contribution du : 10/03/2010 08:41
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Expert Onirien
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De Sur un petit croissant de lune qui chavire mes landes imaginaires...
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Un sujet et des points de vue très intéressants, je suis ce qu'on appelle une dévoreuse de livres, et souvent ce qui me stoppe dans une lecture c'est quand la phrase est mal coupée par la ponctuation, ou que certains mots la rallongent inutilement. Pour ce dernier point, je vais nuancer: quand l'auteur a finement travaillé la longueur de la phrase ça passe, les mots qui pourraient être inutiles à première vue donnent en fait un relief supplémentaire. Par contre, si la phrase est composée de mots, agencés un peu à la "va-vite", je vais considérer que la phrase est trop longue, et qu'il n'y a aucun effet de style ;).
Bon évidemment, le thème de l'histoire et la manière d'écrire de l'auteur jouent un grand rôle aussi, je pense que tout est complémentaire. Si je veux m'aventurer dans un genre littéraire que j'aime énormément, souvent je vais faire plus d'efforts que si j'aborde un genre littéraire que je n'aime pas... Il faut le dire ^^.

Contribution du : 10/03/2010 10:12
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Un pour tous, et tous contraints... Sauf si contre un tout, il y a le "je" pour un chant!
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Visiteur 
Luluberlu,

Désolé pour le "hors-sujet" (pas sûr que ça le soit tant que ça, mais c'est vous qui décidez... c'est votre sujet).
Pour la théorie de la carotte, vous êtes dans le bon, me concernant en tous cas. Je suis un lecteur plutôt du genre "âne". Je crois même en fait que je n'aime pas lire. Il faut en faire beaucoup (ou bien) pour que je l'accepte, mais quand on me fait miroiter une belle carotte, alors là je deviens fou et on me ferait galoper sur des centaines de pages pour l'attraper. Même fractionnée, je trouve encore de l'énergie pour attraper le dernier morceau... et j'irais même jusqu'à braire violemment jusqu'à ce que me montre où se trouve ce mythique champ de carottes, voire même qu'on me confie quelques rudiments d'agriculture.
Bref, prendre les lecteurs pour des ânes, ça ne veux pas dire les prendre pour des cons. Je me suis d'ailleurs déjà laissé dire que l'âne était un animal fort brillant. Allez donc faire avancer un âne qui ne le veut pas !

Bon, je me tais pour ne pas trop dévier du sujet. Je trouve votre sujet extrêmement intéressant et j'aimerais pouvoir découvrir les commentaires d'autres oniriens et les vôtres pour les prolonger. Si vous aviez des références (liens internet par exemple) sur le sujet, elles seraient fort bien venues.

Contribution du : 10/03/2010 10:46
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Re : Sur la longueur des phrases et leur compréhension
Visiteur 
Voici déjà qui me semble intéressant et cette fois parfaitement dans le sujet:

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_1969_num_1_1_3706

Contribution du : 10/03/2010 11:30
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