Pour débusquer la fille des bois,
Tes pas se sont perdus
Dans le craquement des feuilles mortes.

La belle se cache au cru de la forêt
Où peu s'aventurent.
Nue entre les fougères, elle attend.

Sous la peau claire; le sang sombre.
Au hasard d'une ronce, d'un accroc
Il perle sauvage et noir.

Ta main ose et froisse, les cheveux
Au parfum d'herbes sèches. S'ouvre
Vert de mille feuilles, son beau sourire.

Sur un long murmure de pluie,
Vers et rimes si légers entre ses lèvres
s'envolent au vent tiède.

Ses longs bras t'emportent
Au pays de cimes et des songes
Pour une cruelle étreinte.

Nul baiser jamais n' a eu
Pareille saveur de miel et d'écorce,
Au bas pays de la terre.

Ton corps de mortel, disparaît
Et ton âme rejoint la cohorte
des amants défunts, de la fille des bois.

Défaire pour refaire en suivant les conseils, j'apprends.

Cette version me séduit davantage Sybelhe. Plus aérée et très fluide je trouve, chaque strophe correspond à une image que je n'ai plus de difficulté à me représenter. La première version m'avait un peu rebutée, trop dense, pas de respiration entre les images, je n'avais pas même eu envie de tout relire. Mais sous cette forme le poème devient tout autre chose. Merci pour cette lecture plaisante.