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12/10/2009 19:28
De Dans un village au nom doux, si doux
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Hors Ligne
Merci à tou(te)s pour vos commentaires et vos remarques. C’est super d’avoir un retour sur un texte, parce que ça force à le relire ensuite avec les yeux de quelqu’un d’autre, de le comprendre autrement. Et même si je n’ai jamais aimé les analyses de texte (la dissection, c'est pas mon truc) je vais prendre le temps de vous répondre, puisque vous avez pris celui de me lire et d’exprimer vos impressions.
En réalité, quand j’écris, je ne sais jamais où je vais. Je me lance, sur une idée ou sur un mot, une impression, une sensation et je vois où cela me mène. Pour ce texte, le parallèle entre le vocabulaire amoureux et le jargon géographique s’est imposé au fil des lignes, sans véritable intention. Si intention il y a, c’est ensuite, dans le choix de certains mots. Comme « fédération » et non pas « protectorat » qui comporte en lui l’idée de sujétion qui ne me plaisait pas, ou « fusion », qui n’appartient pas au vocabulaire géopolitique comme les autres, mais qui peut renvoyer à plusieurs bulles lexicales différentes, et ça, ça me plaisait. J’aime mélanger les genres, ne pas rester coincée dans une ornière. Je n’aime pas les cadres, les tiroirs, les étiquettes, j’aime bien les labyrinthes, les tiroirs secrets, les chausse-trappes. Cette façon d’écrire, de me laisser aller au fil des mots, ne convient sans doute pas à tout le monde. Car je n’ai pas tout le contrôle de la situation. C’est probablement pour cela que l’ensemble peut parfois sembler manquer de cohésion, d’unité, et que Matcauth déplore que je n’aie pas poussé plus loin mon idée, que je n’aie pas cherché à établir d’autres comparaisons entre pays et humains, et que Littlej trouve que la forme prime peut-être sur le fond. Mais « le souci de bien écrire », ici encore, n’est pas une intention réfléchie. C’est ainsi que j’écris et l’emploi des mots s’impose tout seul. À vrai dire, je ne retravaille pour ainsi dire pas mes textes (en tout cas, ceux qui sont courts), j’aime découvrir ce qu’ils me disent a posteriori, et encore plus à travers les yeux des autres, découvrir des évidences que je n’ai pas forcément voulues ou des pistes de lecture différentes. Bref, difficile de répondre à vos interrogations, car je n’ai pas vraiment de réponses satisfaisantes. Je vais tout de même essayer : sur la transition que ne comprend pas Littlej, je dirai quelque chose de trivial : les relations entre les gens ne sont pas figées, elles peuvent évoluer dans le temps, tout comme peuvent se modifier les relations entre les pays, entre les différentes régions du monde. L’amitié peut soudainement se muer en sentiment amoureux, parce qu’à un moment donné, les deux « amis » se sont rendus disponibles pour cela, ils ont accepté que cela devienne possible. Certains garde-fous sautent et cela change l’angle de vue, cela modifie le regard qu’ils ont l’un sur l’autre, comme si tout à coup chacun devenait pour l’autre un territoire inconnu à explorer. Tout comme un dirigeant ami un jour devient le dictateur à abattre le lendemain. La fluctuation des sentiments, à un niveau personnel, professionnel, collectif ou politique est, me semble-t-il, tout particulièrement humain. Et tout est alors à réinventer, à redécouvrir, l’autre redevient étranger.
Le message de l’homme à la fin illustre également cette réalité, tout en réinscrivant le récit dans le tangible, le concret, le quotidien d’une vie. Parce que – selon moi - notre façon de penser, d’agir, d’avancer ne ressemble pas à une ligne droite, nous prenons rarement le plus court chemin pour aller d’un point à un autre. Un pas en avant, deux de côté, trois en arrière, tout en essayant pourtant de suivre ces lignes qui nous rassurent, ces « plans, croquis, traits », qui donnent un cadre à notre existence. Un peu comme une courbe sinusoïdale dont l’amplitude changerait selon la force du vent, et qu’une bouffée, parfois, pourrait emmener très loin de son axe. Je ne sais pas si j’ai répondu à vos questions, mais en tout cas, j’ai mis du cœur à essayer ! Merci encore à vous tou(te)s.
P.S. Désolée d'avoir été si longue...

Contribution du : 09/04/2012 14:39
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