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remerciements : le vieux monsieur
Onirien Confirmé
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Bonjour.
Merci pour votre lecture et pour les traces de votre ressenti concernant ce poème.
J’avais 19 ans, dans un bar, en plein été, arrive ce vieux monsieur, impeccablement vêtu, ce qui contrastait avec la décontraction ambiante.
Il s’installe à une table et pose deux verres, l’un pour lui et l’autre pour …l’autre vraisemblablement.
Puis la discussion s’anime après je crois quelques mondanités d’usage, salutations et tchin.
Ces lèvres bougeaient Leni, mais il parlait dans sa tête, se remémorant je crois des instants plaisants, riant et pleurant tour à tour.
Alors qu’il devenait la risée des clients, je le trouvais hypnotique et poignant.
Cet épisode est resté enfoui dans ma mémoire en quelque lieu précieux, puis en est ressorti près de trente ans plus tard, revêtant l’alexandrin puisque comme Marite, je trouve qu’il se prête bien à l’évocation.
Y-avait-il eu contact télépathique ou juste une mise en scène théâtrale propice à l’introspection et à la résurgence d’instants chéris.
Comme le vieux monsieur s'éloignait je m’interrogeais comme chacun peut le faire.
Je vous laisse effectivement le choix de la conclusion comme le dit Hananke.
Pour la forme, quelques digressions par rapport au classique pur, quelques rimes pauvres, répétitions (vide).
Puis selon sa sensibilité, on apprécie plus ou moins et le ressenti diffère, trouvant fluidité ou bien lourdeur dans le style.
Impavide plaisait à la rime.
A l’origine, j’avais mis livide qui était excessif et ne correspondait pas à mon état d’esprit. Je n’éprouvais pas de malaise, pas de crainte ni d’angoisse, mais de la compassion, et si un fantôme avait surgi, j’aurai, je le crois, souri. D’autres autour de moi auraient peut-être été peu à leur aise, voire livides.
Puis j’ai placé une rime avec ride qui ne m’enchantait pas non plus.
Finalement, j’ai choisi impavide qui correspondait mieux à mon sentiment, mais avec la faiblesse d’être peu usité. Je conserve toujours une préférence à la poésie qui se livre dans sa simplicité. Beaucoup y voient une faiblesse, affaire de goût.
J’étais bien impavide.
Si comme Pierrealun, votre lecture vous fait apparaître ce vieux monsieur, je gage qu’en quelque lieu où il se trouve dorénavant, il lèvera son verre à nouveau pour trinquer avec vous, malicieusement.
Un verre à moitié plein, …puis l’autre à moitié vide.
Grand merci à chacun d’entre vous.

Contribution du : 02/11/2013 15:07
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Re : remerciements : le vieux monsieur
Onirien Confirmé
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Merci Musard pour votre analyse.

Il est vrai que toutes les armes ne tranchent pas.
L'imagination humaine en ce domaine est sans limite.

Mais si je n'ai pas inventé la poudre, j'en ai tout de même entendu parler.
Certaines armes, tout de même, tranchent, aussi ce vers ne me semble pas fautif.

La solitude arrive et tranche comme une arme

Il me semble qu'il est explicite et que l'on voit bien de quoi je parle.

Ou bien m'abuserai-je ?

Cordialement,
Hz

Contribution du : 03/11/2013 17:33
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Re : remerciements : le vieux monsieur
Onirien Confirmé
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Bonjour Hellian


"Saisissant une étoffe il efface une larme,"

Pourquoi préférer "étoffe" à "mouchoir" ? Le mot étoffe a quelque chose de précieux qui ne colle pas avec la simplicité de la scène de bistrot.
Parce qu’il s'agissait bien d'une étoffe de soie qu'il portait à la poche supérieure de sa veste et non d'un mouchoir.

"Car déjà la conscience éloigne la torpeur."

Trop conceptuel et peut-être pas très juste. En tout cas cela sonne un peu faux.

Au contraire, il sortait par moment complètement de son dialogue avec "l'autre" et se trouvait immédiatement confronté à une autre réalité et son visage se métamorphosait dans l'instant.



"La solitude arrive et tranche, comme une arme,
Un espoir qui devient une peine en son cœur ! "

"Tranche comme une arme" n'est pas judicieux, j'aurais préfèré "sabre", ce qui aurait pu donner :

"Il efface une larme à son visage glabre
...
La solitude arrive et tranche, comme un sabre, "

J'y perdrai en sonorité

Dans le dernier quatrain, ça ne marche pas trop, non plus. Le mot impavide est incongru, sauf si tu donne à la scène une dimension un peu insolite ou effrayante, style sur le plateau en bois les deux vers sont vides...Là, ça craindrait un chouïa. Du coup tu finis ton dernier vers avec le mot "effroi" et hop, t'as la rime. Ah oui, parce qu'entre nous le dernier vers...Non !

c'est il me semble ce que j'ai fait.
deux verres vides ou à moitié vide, ça revient au même. ça laisse entendre que deux personnes ont bu !


"Que veux-tu que je pense à voir ce que je vois ?"

Ben, je pense que tu t'es pas trop cassé pour finir ton poème et que tu t'es trouvé une rime en "oi" fastoche. Sauf si les deux vers sont vides.
Là , oui ta question a du sens.

c'est pourtant bien ce vers que je souhaitais mettre et non par facilité, mais ce poème un peu mystérieux se devait de s'achever par une interrogation. C'est un choix.
Il est vrai que la dernière rime aurait pu s'achever par effroi, c'est une bonne idée.

Merci pour cet avis,

Bien cordialement.
Hz

Contribution du : 04/11/2013 07:40
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Re : remerciements : le vieux monsieur
Onirien Confirmé
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Bonjour Edgard

Merci de votre analyse.

Comme d'autres, impavide vous heurte.

Bizarre, moi je trouve cela convenable.

Placide ?

Quand il se lève enfin je contemple, placide,

L'idée reste à peu près la même.

Qu'en penseriez-vous?

cordialement,
Hz

Contribution du : 06/11/2013 21:13
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Re : remerciements : le vieux monsieur
Onirien Confirmé
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David.

Bien sûr, le centre du poème est bien de placer l'interrogation sur la nature de la discussion du vieux monsieur avec l'être invisible se tenant devant lui.
D' où le verre à moitié vide et le verre à moitié plein. Qui a trempé ces lèvres dans ces deux verres?...

L'interrogation finale (parfois décriée ...) permet à chacun d'apporter la solution qui lui convient.

Comme cette scène s'est déroulée sous mes yeux, ma conviction est qu'il discutait avec un être cher disparu.

Jusqu’à quel point la présence de l'autre se manifestait-elle ? Tout le mystère est là.

XM

Votre comm est censuré, je n'en ai donc pas connaissance.

Contribution du : 09/11/2013 10:06
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Re : remerciements : le vieux monsieur
Maître des vers sereins
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Citation :
Qui a trempé ces lèvres dans ces deux verres?...


Dans le poème, il y a ces strophes :

Citation :
Il est endimanché comme pour une fête,
Un joli complet clair, le bout du pied luisant.
Le bon petit vin blanc qui lui chauffe la tête
Le montre tour à tour bavard ou s’apaisant.

Un être face à lui (c’est du moins ce qu’il semble,
Un fantôme apparu ?), l’écoute, lui répond.
C’est ce que dit sa main qui s’agite et qui tremble,
En trinquant dans le vide au passé moribond !

Quand il se lève enfin je contemple, impavide,
Quatre pièces d’argent sur un plateau de bois,
Un verre à moitié plein puis l’autre à moitié vide,
Que veux-tu que je pense à voir ce que je vois ?


Il semble boire une première fois, puis une seconde, en sachant qu'un ballon de vin blanc contiendrait 8cl, ça peut bien entendu être deux petites gorgées, mais le doublement du geste rendrait facile de saisir un verre et puis l'autre.

Contribution du : 09/11/2013 14:53
_________________
Un Fleuve
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Re : remerciements : le vieux monsieur
Onirien Confirmé
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Ioledane


Deux vers ne m’ont pas semblé très heureux : « Le geste embarrassé de son corps engourdi » (un geste est-il de tout le corps ?)
La personne se mouvait avec peine, son gestuel était hésitant. Donc le geste au sens large, dans son ensemble, tous les gestes.

« Car déjà la conscience éloigne la torpeur » (pas très gracieux à mon goût).

le "Car dé" il est vrai dessert l'ensemble, sonorité bof
il ne me plaisait pas non plus, en attente de trouver mieux ?

Le dernier vers paraît curieux, mais … pourquoi pas, cette fin inattendue est après tout sympathique.
Le souhait est de laisser planer le mystère et que le lecteur perplexe, s'interroge.

Il me semble que sans la synérèse sur « conscience » ce poème aurait tout à fait sa place en catégorie classique.

Deux consonnes se suivent, sc, la règle classique en effet veut une diérèse. Mais à l'oreille, le choix de la synérèse s'imposait.


En tout cas hormis les deux passages précités, j’ai beaucoup apprécié l’ensemble.
Merci de votre lecture .
Hz

Contribution du : 13/11/2013 11:47
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