Merci au CE d'avoir validé ce petit quinzain
Merci aux oniriens qui l'ont commenté, soit dans l'espace prévu, soit par MP.
Le thème sort des sentiers battus et je dois quelques explications à ceux qui ont tout oublié de leurs leçons de chimie .

Pour saler les frites et les océans, on utilise du chlorure de sodium, mieux connu sous le nom de sel de table. Il est le fruit des amours du chlore et du sodium.
Mais auparavant ces deux corps doivent se mettre en condition. Un anion chlorure, c'est un atome de chlore doté d'un électron supplémentaire. A l'opposé un cation sodium en a un de moins que prévu. Du coup ils sont attirés l'un vers l'autre comme 94% des humains le sont par des « personnes du sexe opposé » (comme dans la chanson de Guy Béart.

Le terme halogénure désigne tout simplement les anions voisins du chlorure. Sa bande de potes en quelque sorte.

A partir de ces données, j'ai donné libre cours à mon imagination. Nul besoin d'être prix Nobel de chimie pour savoir que ça ne se passe pas du tout comme ça dans la réalité.

Mais qui a dit que la poésie devait être obligatoirement un reflet de la réalité ?

Bon, si j'ai bien tout compris, Tizef, ne pourrait-on pas voir là une allégorie de l'empoisonnement de la mer par la prolifération des nitrates ? Ce que laisserait entendre la question finale de ton poème.

En libre cours d'imagination, j'avais vu cation comme un mélange de catin et Caton, mais je n'avais pas poussé à fond pour sodium...
Merci pour cette précision des 94%.
Pour la catégorie, je comprends que le sujet et les diérèses t'aient poussé vers le néo.

Certains disent que chimie et poésie sont des domaines éloignés... Et pourtant ! Tous ce qui existe est chimie (et par extension, physique) ! Un joli flocon de neige, les étoiles, les nuages, la pluie, etc etc... La coupe par cryofracture d'une cellule observée par microscopie électronique à transmission est aussi fabuleuse ! (Je n'exagère même pas, surtout les images recolorées par la suite, sont impressionnantes).

Le plus amusant est de se rendre compte que certaines structures microscopiques fondamentales sont très proches de ce que l'on connait à notre échelle. Les assemblages protéiques responsables de la production d'énergie du corps humain (les ATP synthases) sont concrètement des turbines, un bon vieux procédé mécanique ! De là à faire une poésie sur le fleuve tranquille de l'adénosine tri phosphate et de ces roues à aubes cellulaires... Cela ne me choquerait pas, c'est une histoire de la vie.

J'ai trouvé votre poème (et humour) rafraichissant, Tizef. Bon, je ne cache pas que je ne comprends rien aux règles que vous avez peut-être suivit pour l'écrire. Personnellement j'ai du mal avec les poésies qui abusent de la 'licence poétique' avec des formulations obscures qui sont là juste pour la rime ou la mélodie, je préfère la poésie "de proximité" pour les nuls comme moi !

Je clôturerais mon commentaire avec une blague de chimiste (à lire en anglais pour comprendre la vanne) :

"- Anyone know any jokes about sodium?
- Na"

Sorry, i don't have anymore chemistry joke because all the good one Argon.

Après j'ai des blagues sur la physique quantique, non ne partez pas, revenez !

Délicieusement salé (sinon salasse) ce texte;mais je trouve que "nitrate" lui au moins il fait le poids (atomique : NO3-)
et qu'on aurait dû citer ce lascar de "sulfate"; lui en a deux (des électrons : SO4--)
Cette chimie , c'est du nectar...

La poésie scientifique est un genre très marginal, mais très ancien et qui a inspiré des poètes de toute obédience, classiques ou modernes.
Ce site propose quelques "poésies mathématiques"
http://www.maths-et-tiques.fr/index.php/detentes/poesie-et-mathematiques

Il y en 3 de mon cru

Robot, que je remercie, a tout pigé.
Ce texte n'est pas une leçon de chimie. C'est une poésie.
Même si on ne connait pas tous les mots, il suffit de goûter (ou pas) la sonorité des termes employés.
Je trouve que chorure, sodium, hydrogène, aluminium et surtout halogénure sont exotiques et font du bien à l'oreille.

Robot suggère de les slamer.
J'ai essayé.
On dirait que c'est étudié pour.
Au point de souhaiter que ce poème change de catégorie. Si du moins c'est possible post publication.