Donc, il y a des groupes de 2 à 4 syllabes, je vois, je m'intéressais au rythme de bases pour mieux comprendre et pouvoir mieux travailler avec par la suite. Cela permet de mieux anticiper le style d'écriture que nous cherchons à avoir.

"Il y a 3 (ger/bon/i) ou 2 accents (ger/i), selon que le débit est plus ou moins rapide et que l’articulation est plus ou moins soignée."

Je m'en doutais bien, mais je n'étais pas sûr, le fait que vous le confirmiez me rassure grandement.

Dans les deux textes: (Boby Lapointe Ta Katie t'a quitté) - (Stromae - Alors on danse)

Les accents sont accentués en chantant, en gros. Lorsque nous ne faisons pas attention, nous pouvons penser que cela est seulement la manière de chanter, alors que le rythme du texte y est pour beaucoup.

Arbre syntaxique: Le lien entre le rythme du vers et le placement des éléments grammaticaux joue-t-il un grand rôle?
J'y ai pensé au moment de commencer des vers.

Par exemple dans: le chien a un collier bleu, nous avons:

[Déterminant. Le] [Nom commun. Chien] [Verbe. avoir]

[Déterminant. Un] [Nom commun. Collier] [Adjectif. Bleu]

N'hésitez pas à me corriger si je me trompe. Donc, comme on le voit, la disposition des éléments grammaticaux donne le sens aux phrases et aux vers, et ma question est, est-ce que cela joue aussi sur l'harmonie des vers?
par exemple "équilibré les noms et les adjectifs tout au long des vers", par moments rajouter des adjectifs et à d'autres moments rajouter plus de noms propres ou communs, plus de déterminants, etc. Qu'en pensez-vous?

Souvent, quand j'écris, j'ai des blocages et ne sais pas quoi écrire après quelques vers. Surtout le début. J'ai pensé que ma façon de placer mes éléments grammaticaux y était pour quelque chose, et que là où je ne voyais qu'une erreur de rythme, il y avait aussi une erreur de sens et d'harmonie. De déterminants - D'adjectifs - De nom commun - De prépositions, etc.

Si on prend "harmonie" dans son sens musical, c'est le son des mots qui compte, et leurs liaisons, leur son entre eux aussi, donc pas de lien avec la teneur des propos eux-mêmes, avec ce que les sons recouvrent de sens.

Il y a une harmonie des idées, comme dans les fables de La Fontaine ou d'autres, il y a une harmonie d'idées dans la façons de les amener, et dans cette optique, les sons n'ont plus de rôle nécessaire.

C'est mêlés évidemment, les deux harmonies vont se renforcer, que ça prenne plus de l'une ou de l'autre.

Pour la prééminence des noms ou des adjectifs dans le texte, ça ne va pas jouer sur le son ("bleu" peut-être nom ou adjectif, le sens diffère, la place dans la phrase aussi, mais pas le son directement)
ça va jouer sur l'harmonie des idées avancées surtout je crois..

Pour l'écriture, il arrive que ce qu'on écrive au début, ça soit ce qu'on voulait dire à la fin, donc, il n'y aurait pas forcement à écrire "après" mais peut-être à écrire "avant".

D'accord, merci. Je comprends mieux.

J'ai aussi remarqué que Jean de La Fontaine écrivait des vers libres ou plus ou moins réglés. Il me semble que ses vers ne sont pas des vers totalement réglés au niveau des syllabes, bien sûr, quand je parle de régler, je parle du point de vue des règles de base, bien sûr qu'il est maitre dans son art de régler ses vers.

J'aimerais bien comprendre comment Sacha Guitry crée ce type d'échos et de rimes. Je n'ose pas mettre le lien mais je cherche à me rapprocher de ce genre de rythme au niveau des vers. Nous avons l'impression que cela rime pas, puis d'un coup des échos par-ci par-là crée un grand charme.
Cherchez sur (youtube) " Guitry, Portrait de Monet "

Ce rythme est peut-être fait avec des rimes internes?

Bonjour, avez-vous eu le temps de regarder la vidéo dont je vous ai parlé? Si vous ne la trouvez pas, essayé donc de chercher sur Google, il y a un lien.

Tout ce qui compte , c'est que le texte soit musical et sonne bien à l'oreille.

Avant toute autre chose, la poésie doit toucher, et si tous ces calculs sont bien utiles aux débutants, le véritable poète doit pouvoir s'en passer.

Ses mots couleront sur le papier sans aucun calcul, la poésie doit être ressentie et non construite.

La poésie n'a pas de doigts, ce qui touche, c'est forcement autre chose.

ça casse la magie de parler comme dans ce sujet, c'est plus onirique de contempler la poésie comme un de ses tours, et comme un bon magicien de ne pas les révéler, mais ils existent, il y en plein.

"La poésie n'a pas de doigts, ce qui touche, c'est forcément autre chose" : mots que j'aime beaucoup et que je cite de notre poète onirien David... Vraiment très beaux...

Il est vrai qu'il n'y a pas que la métrique qui fait le vers, le poème et la poésie. Cela dit, on ne fera pas d'alexandrins sans compter... si l'on ambitionne d'écrire comme Racine que j'admire et que je relis en ce moment...

Ce qui est sûr, c'est que réussir un poème exige beaucoup de travail, que l'on soit débutant ou non, il me semble. Un texte écrit à la va vite sera toujours maladroit, je pense. Il faut y revenir, et s'y atteler... pour allier à la fois le fond et la forme.

Ensuite, qu'est-ce qui fait que cela touche ? C'est bien là le mystère de la poésie, surtout lorsqu'elle atteint l'universel.

Je ne suis pas d'accord un poème écrit à la va vite peut être très beau quand il est créer au moment où son auteur déborde d'inspiration. N'avez vous donc jamais été dans un tel état de ressenti si intense, que les mots coulaient sans que vous ne puissiez les retenir ?
Il faut être un véritable poète ou poétesse pour comprendre ce que je dis.
Et si fabriquer un poème est à la portée de tout le monde, oui je dis bien tout le monde ( je participe en effet à un atelier de poésie où des assistés et chômeurs sans aucune qualification qui n'ont jamais écrit arrivent à écrire de jolies choses et cela pour autant qu'ils soient bien encadrés et respectent des règles), mais le ou la véritable poète(sse) a le don inné pour l'écriture , et ne s'encombre que rarement de règles imbéciles.
Bien à vous

Pas d'accord. D'une part les règles ne sont pas "imbéciles", d'autre part, il faut bien les connaître si l'on veut s'en libérer.

Je maintiens mon commentaire ne vous en déplaise mon cher ami.