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Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
Merci à tous ceux ayant permis la publication de ce texte.

Merci aux commentateurs, présents et à venir.


LE LANGAGE

Je sais que le langage peut surprendre, voire rebuter. Je sais qu’il segmente très fort la clientèle. Je le sais parce que c’est le cas depuis le premier texte que j’ai proposé sur Oniris, il y a déjà six ans. Je ne suis donc pas du tout surpris par les réactions qu’il peut susciter. Tant pis s’il s’agit d’obstination de ma part, mais je ne veux pas sacrifier ce qui me plait sur l’autel de la popularité. Mon autre texte présent au catalogue (Bleu Horizon) utilise un langage très différent et je sais pertinemment que celui-ci est davantage taillé pour satisfaire un public plus large. C’est d’ailleurs également le cas du dernier paragraphe du texte « Le sourire de Meter ».

Une chose, cependant, n’a toujours pas cessé de me surprendre : la confusion avec la simulation d’un langage enfantin. Il me semble qu’il y a suffisamment d’éléments étrangers à ce registre pour éviter cette confusion.

Je dirais que ce langage est un langage ornithorynque, dont un relent d’enfance fait en effet partie, mais dont il n’est qu’une composante. Je suppose que la première personne occidentale ayant rencontré un ornithorynque a dû être très surprise. Elle a dû se dire : « C’est pas possible que ça existe, ce bestiau-là » (c’est en tous cas comme ça que je rapporterais sa surprise). J’imagine que ceux auxquels elle a rapporté cette découverte n’y ont pas cru.

J’utilise ce langage quand bien même il ne s’agit pas de relater des épisodes de l’enfance. Le narrateur n'est pas un enfant.

L’ornithorynque n’est certes pas le plus bel animal, mais je trouve dans son anatomie en apparence mal foutue et fragile un charme moins immédiat que celui d’un pur-sang. Bandit était un chien bâtard. Il était bruxellois, forme et fond. Un zinneke.


LA FOCALISATION

Des lecteurs se sont sentis davantage impliqués à partir de l’intimité plus grande entre Meter et l’enfant, estimant que ce qui précède est dispensable. Je le comprends. Je suis le plus mal placé pour en juger et je ne veux pas démentir cela, mais, de mon point de vue, ce qui précède met en place un contexte :

- Une instabilité : changements géographiques et culturels brutaux (il ne m’a pas paru nécessaire d’en dire plus sous peine de brouiller les sujets).

- Un climat austère : une famille catholique, conservatrice, sévère, dans laquelle l’affectif parait secondaire, voire absent et dans lequel une petite plaisanterie faite à table n’est qu’une très brève parenthèse de fantaisie.

- Un contexte presque exclusivement féminin, dans lequel je note qu’aucune communication n’est décrite entre l’enfant et ses cousines pourtant nombreuses et d’âges semblables. La seule véritable relation décrite, avant la focalisation sur Meter, est la relation entre l’enfant et le chien.

- Un contexte dans lequel le langage est fait de bric et de broc, de langues différentes, d’un patois et dans lequel ce langage ne permet pas une communication satisfaisante lorsqu’il n’est pas source d’ennui ou même de conflit.

- Un flash-back sur l’époque où Meter jouissait de son statut de matriarche, de toutes ses facultés et de sa liberté et où il paraissait à l'enfant que tout resterait toujours figé.


La focalisation sur Meter bouleverse tous ces éléments :

- Meter a perdu son statut de matriarche au profit de sa fille. Elle est dans un état de dépendance totale, physique comme affective, ce qui en fait un être fragile, moins de nature à impressionner l’enfant qui abandonne sélectivement sa méfiance. Il n'a pas peur d'elle et se laisse aller à une relation plus épanouissante.

- L’enfant trouve en son arrière-grand-mère une stabilité, à tel point qu’il finit par lui rendre visite tous les jours après l’école.

- L’enfant trouve en son arrière-grand-mère une source d’affection, à recevoir et à donner, le jeu et le rire.

- Meter est très âgée et, en quelque sorte, son âge en fait une personne asexuée.

- Le langage n’est plus source d’ennui ou de conflit. D’ailleurs, il disparait presque complètement au profit du non-verbal, étant donné que l’enfant et son arrière-grand-mère parlent des langues différentes, peu comprises l’un par l’autre.



MICRO-LEXIQUE (néerlandais, prononciation légèrement différente en bruxellois)


meter = marraine

bompa = grand-père

Contribution du : 29/02/2016 12:58
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
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Hello Stony,

Je lisais le commentaire de Coline et m'étonnais qu'elle ne connaisse pas vos écrits... mais faut dire que c'est une petite jeunette !
Je profite de votre fil pour compléter mon commentaire: une chose est certaine, c'est qu'en tout cas vous avez votre propre style et univers. Je vous ai facilement reconnu, pour ma part. J'ai lu vos explications ci-dessus, et je comprends, je reconnais, votre démarche.

Contribution du : 29/02/2016 17:27
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
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Bonsoir stony,

Alors, je crois bien que je ne vous ai pas lu avant..mais après tout je n'en sais rien vu que je lis beaucoup de choses différentes.

Merci pour l'explication "Langage" puisque c'est ce qui m'a interpelée dans ma lecture. J'aime cette idée de l'enfant attaché à cette vieille femme porteuse de mémoire et de stabilité. Je ne suis ni Belge ni Néerlandaise et mes racines Provençales sont un peu éloignées de ce type d'expression écrite (et orale), d'où ma première impression un peu mitigée mais nous venons tous de quelque part et c'est très bien comme ça. Peu importe d'ailleurs puisque l'histoire me touche exactement comme elle est.

Belle soiée;)
Vendularge

Contribution du : 29/02/2016 18:44
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
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Je viens d'aller fouiner un peu ; hé si, j'avais déjà lu du Stony... et je n'avais pas aimé ! Il faut dire que ça ne ressemble en rien à ce que je viens d'aimer : ni l'univers ni la langue et vu mon aversion viscérale pour les nouvelles sur la guerre...
Meter est sûrement bien plus proche de vos goûts réels.

En tout cas, des miens !

Contribution du : 29/02/2016 21:30
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
Bonsoir, Perle,

Je pensais qu'on se tutoyait, mais j'ai dû me tromper. Du coup, désolé pour les tutoiements précédents.

Je m'étonnais aussi un peu que Coline-Dé n'ait jamais rien lu de moi, vu que sa propre inscription à Oniris précède de cinq mois ma première inscription (janvier 2010) et que j'ai eu une quinzaine de textes disponibles en lecture avant de les effacer. Après tout, je crois n'avoir jamais rien lu d'elle non plus, ce qui est tout aussi étonnant.

Bon, en écrivant ceci, je viens de m'apercevoir que Coline-Dé a aussi posté sur ce fil.
Et en effet, ça m'a fait plaisir de lire qu'elle pensait n'avoir rien lu de moi avant car je savais que ce qu'elle avait lu ne lui avait pas plus (terminant con commentaire par "Je vais vite lire autre chose de vous sur un autre sujet, pour me faire une meilleure idée de votre écriture !") et sachant qu'elle n'aurait rien à lire. C'est marrant... et frustrant.
Pour la petite histoire, j'avais une dette de longue date à l'égard de Caillouq, à qui j'avais promis d'écrire un jour une nouvelle de guerre, ce qui n'est vraiment ma tasse de thé non plus. Je l'avais écrite dans un style tout à fait différent parce que j'avoue que c'est un peu lassant, à la fin, de segmenter aussi fort son public. Mais c'est bien sûr une erreur de n'écrire que pour satisfaire. Pour autant, je ne renie pas ce texte. J'avais aussi pris du plaisir à l'écrire.

Le commentaire de Coline-Dé me fait chaud au cœur. Je savais qu'il y avait des gens pour aimer mon écriture et d'autres pour ne pas l'aimer du tout (je le comprends et n'ai aucun problème avec ça), mais j'ai bien cru qu'aujourd'hui, il n'y aurait plus personne pour l'aimer. Tant qu'il y a une personne pour y prendre un peu de plaisir, même une seule, ça vaut encore le coup.

C'est marrant, quand même, les goûts et les couleurs. J'ai lu quelques textes de Perle et je n'en ai trouvé aucun, je crois, qui me donne un plaisir de lecture vraiment satisfaisant, alors que sa qualité d'écriture n'est certainement pas à mettre en doute. C'est frustrant. Ces choses sont étranges, difficiles à expliquer. Mais c'est passionnant, aussi.

Contribution du : 29/02/2016 22:12
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
Bonsoir, vendularge,

En réalité, ce langage n'a rien de particulièrement "local". Je peux même vous dire, et j'en suis à peu près certain, qu'un des membres de l'ornithorynque vient de France. Mais pas de Provence, il est vrai. Plutôt d'Ile de France, probablement. Un peu de moi vient aussi de là-bas.

Un peu comme Coline-Dé, j'ai été surpris en vous lisant très dernièrement (aujourd'hui même, je crois). J'avais lu "Là haut". J'y avais trouvé des choses qui m'intéressaient, mais, globalement, je n'avais pas aimé. J'ai nettement mieux aimé "Transfert". Ce n'est pas encore mon Saint-Graal, mais j'ai été très agréablement surpris par ce que j'y ai lu.

Contribution du : 29/02/2016 22:28
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
Jano,

Votre remarque sur le côté biographie est pertinent et, comme je l’écrivais plus haut, je suis et de loin le plus mal placé pour porter un jugement là-dessus.

Quelqu’un m’écrivait récemment que « Le but de l’écriture, c’est de rendre le mensonge plus vrai que la réalité ». J’aime beaucoup cette formulation (copyright Pimpette). Je dirais que ce texte est à 95% autobiographique, chute mise à part pour les 5% restant, bien entendu. Je n’ai jamais tué personne, ou alors je ne l’ai pas fait exprès et on ne m’en a rien dit. Pour autant, les 95% de matériau brut peuvent être séparés pour être réarrangés autrement.

Mon arrière-grand-mère (Meter) a finalement quitté son fauteuil à l’aide d’une civière pour décéder à l’hôpital, en 1979. De vieillesse, selon une formule que j’ai toujours trouvée étrange, comme si on ne mourrait pas toujours de quelque chose. Seize ans plus tard, sa fille, c’est-à-dire ma grand-mère (Marraine) commençait à montrer des premiers signes de faiblesse, alors qu’elle avait toujours vécu en parfaites autonomie et liberté, rendant service à de plus jeunes qu’elle dans le voisinage malgré un infarctus quelques années plus tôt. Elle commençait à avoir du mal à descendre encore les escaliers, précisément ceux qui avaient interdit à sa mère de sortir de sa réclusion. Ce n’est pas au sujet de mon arrière-grand-mère, mais au sujet de ma grand-mère que j’avais suggéré d’installer un système de rails et fauteuil motorisé dans l’escalier. J’avais alors vingt-six ans et je n’étais plus enfant. On avait trouvé l’idée très… insolite. Quelques semaines plus tard, on trouvait ma grand-mère au pied de cet escalier, le crâne fracturé. Elle serrait encore dans une main la nourriture qu’elle allait porter à ses oiseaux, au rez-de-chaussée. Peut-être est-ce cela qui l''a empêché d'agripper la rambarde, nous le saurons jamais. Elle ne sera jamais parvenue jusqu’aux oiseaux. L’une de mes cousines a été jugée sévèrement pour la remarque qu’elle a faite à ce moment-là. Elle se disait contente de la manière dont notre grand-mère était morte, sachant qu’elle n’aurait pas à subir la réclusion qu’avait connue sa mère. Cette cousine m'a fourni la chute de la nouvelle il y a vingt-et-un ans. D’autres réarrangements ont été effectués. J’ai bien vécu à Moscou, mais jusqu’en 1974 et l’âge de mes cinq ans. Mon arrière-grand-mère, son fauteuil, le vitrail rouge et jaune, les parties de cartes, la triche, le chien, tout cela, que vous releviez justement comme des détails paraissant véridiques, est parfaitement exact, mais l’Union soviétique n’était déjà plus qu’un souvenir. Ce furent des époques distinctes. Ceci n’a finalement pas tellement plus d’importance pour moi que pour vous.

Il y a quelques jours, j’ai confié ce texte à l’une de mes cousines, mon aînée de huit ans. Elle m’a dit y avoir retrouvé entièrement ses grand-mère et arrière-grand-mère, les nôtres, et plus généralement notre famille commune, mais sans rien remarquer d’étrange dans les divers réarrangements.

Quant à la photographie, je vous ai gâté : vous pouvez y découvrir votre Stony adoré

D’ailleurs, votre remarque sur la biographie peut rejoindre celle de Perle-Hingaud :

Citation :

Vous êtes dans une format de... nouvelle ! Et vous nous écrivez un début de roman. Donc, non, vous perdez en force, là.
Votre nouvelle se concentre sur les rapports entre Meter et le petit. Donc, ok pour évoquer l'entourage, mais seulement l'indispensable. Ou bien LA petite anecdote qui campe la scène (la cuillère, par exemple). Les quatre premiers paragraphes... un au maximum.
Je sais que vous n'êtes pas d'accord, c'est vous l'écrivain, je vous donne un avis: sur un format aussi court, allez à l'essentiel.


Mais si, je suis parfaitement d’accord et je sais que ceci me fait perdre des lecteurs (ce qui m’a d’ailleurs été confirmé en off). C’est juste que moi, nouvelle, maxi-nouvelle, mini-roman, bout de roman, machin ou truc, ça me passe un peu au-dessus de la tête. Je n’ignore pas les critères de la nouvelle et je sais que ce texte n’y satisfait pas tout à fait. Je suis donc d’accord.

Contribution du : 01/03/2016 02:29
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
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Bonjour Stony,

Je ne sais plus si on se tutoyait ou pas... J'ai toujours eu beaucoup de mal avec cette convention. J'ai d'ailleurs commis des impairs en restant scotchée au "vous" alors qu'on me demandait de tutoyer. Bref, il ne faut pas me tenir rigueur de mon vouvoiement, c'est ce qui me vient naturellement lorsque je ne connais pas bien les gens (et si nous nous sommes croisés un soir, avouez qu'il faisait bien sombre).
(ceci est un teaser, accroche en français, pour les lecteurs de ce fil ^^)

Vous avez raison, nos façons d'écrire, notre envie de raconter sont différentes. Mais ce n'est pas pour autant que l'une est "la bonne", bien entendu. J'ai hésité d'ailleurs à commenter votre texte. Imaginons une tarte au citron et un poulet rôti. Que je vous conseille de râper plus finement les zestes alors que vous êtes en train d'ajouter de l'estragon au poulet ne vous est d'aucune utilité...


Ecrivez ce qui vous plait, mais en recherchant le meilleur dans ce genre. Pour le reste...

Bonne journée !

Contribution du : 01/03/2016 09:05
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
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Bonjour Stony,

Ouh là là, mais faut pas vous tracasser comme ça !

On l'aime, votre écriture, on n'arrête pas de le dire tout au long des commentaires...

Non, sérieusement, Stony, ce qui interpelle, c'est le décalage de perception sur la longueur du texte, pas en tant que mesure par elle-même mais plus dans la mesure où le début devrait alors engendrer toute une histoire, abordée par ce contexte historique.

Je rejoins tout à fait Perle-Hingaud. D'autant plus dans mon cas, pour une première lecture en EL. (avouez qu'en EL, c'est du sans filet, rien qui va nous raccrocher aux branches, comme ce fil par exemple) Et c'est tout l'intérêt, à mon sens. C'est une lecture "franche". Et donc des com' idem.

Sauf qu'avec la photo de l'auteur petit garçon...

Contribution du : 01/03/2016 10:32
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
Citation :

et si nous nous sommes croisés un soir, avouez qu'il faisait bien sombre


Vous avez raison, mais c'était votre choix. Une clarté trop vive vous intimide dans certaines circonstances, disiez-vous. Surtout la première fois.

Pour un teaser, c'est un teaser !

Vous voyez bien que je ne suis pas obtus et que vos idées pour débuter des nouvelles plus nerveusement me profitent.

Contribution du : 01/03/2016 11:13
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