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"Qui ça?" vous remercie
Chevalier d'Oniris
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Bonjour et merci pour votre lecture et vos commentaires sur mon texte « Qui ça?"



Voici quelques infos qu’il me semble utile de vous partager :

Cette nouvelle s’inspire de mon métier et plus précisément de l’animation de séances d’analyse de la pratique professionnelle pour des groupes d’aides-soignants. J’y constate chaque fois leur difficulté à parler pour eux-mêmes et pas seulement au nom du collectif. C’est devenu un jeu entre nous, lorsqu’une personne utilise « On » pour parler d’elle-même, je lui demande « Qui ça ? » et maintenant ce sont les membres du groupe eux-mêmes qui l’utilisent les uns envers les autres toujours sur un ton taquin et bienveillant généralement suivi d’un « arcchhh, ah oui, encore je dis « on » ! » Il me semble assister à une rééducation collective !
Lorsqu’une personne passe du « On » au « Je », bien souvent son propos se transforme, parfois-même la personne revient complètement en arrière. C’est arrivé dernièrement : « on est frustré par… » Alors, je demande à la personne « qui ça ? », elle prend le temps puis me répond : « en fait moi ça va, je ne suis pas frustrée » !

Au nom de qui, de quoi je parle lorsque je m’exprime ? Les incidences sont multiples tant pour les personnes elles-mêmes que pour la dynamique du collectif auxquelles elles appartiennent. C’est par ce type de petits détails que nous pouvons je crois espérer la fin de l’ère du « mouton » !

Mon défi majeur a été de ne jamais utiliser la première personne lorsque Sophie s’exprime en dehors de la toute fin de son entretien avec la rebouteuse. Avec l’intention de faire « exploser » le « JE » à la fin, en même temps que le prénom Sophie. L'objectif: réaliser à quel point elle n’existait pas jusqu’à lors en tant que personne, à ses propres yeux. Exercice difficile ! J’ai déployé tous mes efforts (pour ne pas en glisser par inadvertance déjà !) et pour que le texte conserve son élan et un style le moins désagréable et le moins artificiel possible malgré l'usage intense du "On".

Monsieur F : Merci pour votre lecture et votre retour. Effectivement une autre nouvelle pourrait traiter de l’ouverture du « Je » sur un « Nous » plus altruiste. Ici l’héroïne Sophie est engluée, noyée dans ce « nous » qui l’aliène au point de lui donner envie de disparaître car n’existant pas pour elle-même elle pense n’avoir aucune prise sur les événements qu’elle ne fait que subir. Pour trouver son bonheur et sa capacité à partager sereinement avec les autres, Sophie a d’abord besoin de se savoir maîtresse de sa propre vie. C’est ce que j’ai tenté de montrer ici.

Plumette : Merci pour votre sympathique commentaire :) Vous avez raison le message n’est pas léger du tout. Vous relevez l’un des passages qui donne des indices sur le fond de l’histoire : les yeux sombres de la rebouteuse plantés là, comme si elle cherchait quelque chose. Il y a bien sûr les informations que capte la « voyante » (envie de se suicider de sophie…) mais surtout ce passage nous dit combien Sophie ne peut s’imaginer que la rebouteuse va la chercher elle-même à l’intérieur, en tant que Sophie. « Quoi on sait pas ! » dit-elle. Il y a derrière : « elle te cherche toi et ça se passe tout au fond!" C'est à dire derrière les multiples couches qui sont venues se poser entre Sophie et elle-même.

Barzoi : Je suis contente de vous avoir emportée tant par le fond que par la forme :) Effectivement, il y a dans le texte de multiples clés, clin d’œil à disposition du lecteur : liens psychosomatiques, transmission/répétition parent-enfant…

Gilles : Merci pour votre long commentaire et le partage de vos impressions à la lecture. Vous avez raison, il s’agit bien d’une invitation à la rencontre de soi-même. Concernant les dialogues, effectivement ils sont très présents et teintés par les propos de « l’humble Sophie » je comprends que cela ait pu vous lasser. Merci pour votre retour !

Matcauth : j’ai suivi vos réflexions avec l’impression de discuter avec vous à travers votre commentaire, c’était super ! Oui pourquoi rebouteuse plus qu’autre chose ? A un moment donné de la vie de ce texte, je me suis amusée à alterner les noms: « ta voyante », « ta psy », « ta rebouteuse » justement pour jouer de ça, mais j’ai craint d’embrouiller le lecteur, j’ai choisi de rester simple et de laisser la confusion se faire tout seule ;) Le véritable sens du texte, c’est comment un destin peut bifurquer lorsque se pose un nouveau regard sur ce qui est là, tout simplement.

Toc-Art : Merci pour le partage de vos impressions, sur la forme notamment. Une partie du texte montre que Sophie est déstabilisée mais on le retrouve peu au moment du dialogue, c’est vrai. En même temps Sophie est tellement à bout déjà que c’est le déballage qui l’emporte et l’arrogance de celle qui n’a pas grand chose à perdre, alors elle balance, elle ne s’entend même pas, elle se raconte, comme elle raconterait l’histoire d’une autre. Merci d'avoir affronté votre réticence aux dialogues pour me lire jusqu'au bout!

Pépito : Merci de ton passage et de ton commentaire sur ma nouvelle, j'e suis honorée :) Oui se sont bien des ados de plus de 20 ans mais de moins de 30 je dirais ;) Et oui effectivement Sophie a voulu se jeter sous un train un beau matin au lieu d’aller se jeter dans le travail! Mais elle ne la pas fait. Au moment d l’histoire, c’est latent, sur le fil.

Vendularge : c’est très vrai ce que vous dites. J’ai hésité à laisser Sophie placer un « je » au tout début de son échange avec Isa, ça aurait pu ! Mais j’ai préféré finalement terminer sur le dernier « Qui ça ? » de la copine, qui montre justement qu’il va falloir ne rien lâcher. Pour votre réflexion sur l’autre « Je » que l’on dit lorsque qu’il concerne une autre personne, c’est effectivement une autre étape et je dirais un autre enjeu où l'idée est de prendre conscience que ce que l’on reproche à l’autre est souvent quelque chose que l’on pourrait retrouver en soi ou qui nous parle aussi de nous-mêmes. « Il ne s’occupe pas de moi ! » devient « je ne m’occupe pas de moi ». C’est un début de piste pour modifier notre quotidien sans attendre que le monde autour veuille bien se plier à nos besoins :)

Cat : merci beaucoup pour votre commentaire emballé :)) Il y a effectivement une dimension spirituelle dans ce texte dont je ne peux pas me passer mais que j'essaye de rendre légère pour ne pas faire fuir le plus allergiques! Vous avez saisi le clin d’œil au gâteau, j’en suis heureuse : si Sophie pouvait trouver ce goût là, de créer elle-même pour elle et son enfant par exemple, elle commencerait l'air de rien, à reprendre elle contrôle de sa propre vie. Le message c'est aussi que les plus grandes transformations peuvent passer par des gestes d'une apparente banalité.

Je suis très très heureuse, vraiment de vous avoir partagé ce texte et d'avoir reçu vos différents retours, ils sont précieux à mes yeux.


Contribution du : 13/11/2016 12:17
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Re : "Qui ça?" vous remercie
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Citation :

Ora a écrit :
Cette nouvelle s’inspire de mon métier et plus précisément de l’animation de séances d’analyse de la pratique professionnelle pour des groupes d’aides-soignants. J’y constate chaque fois leur difficulté à parler pour eux-mêmes et pas seulement au nom du collectif.


Pas étonnant que je me sente en phase avec ce que vous êtes, Ora !


Citation :

Ora a écrit :
Cat :... Le message c'est aussi que les plus grandes transformations peuvent passer par des gestes d'une apparente banalité.


C'est tellement évident ! Comme il est évident qu'il faut faire un vrai travail sur soi-même pour s'extirper des mécanismes qui nous retiennent prisonniers et nous empêchent de dire facilement "je" au lieu du commode "on"...

Merci pour votre développement.

Cat

Contribution du : 13/11/2016 14:40
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Re : "Qui ça?" vous remercie
Chevalier d'Oniris
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MissNeko : merci pour votre retour, contente de vous avoir fait rire :)

Blacksad : merci pour votre appréciation positive sur mon texte malgré votre peu d’emballement pour le fond :)

Wall-E :
merci également pour votre commentaire. Oui la rebouteuse existe vraiment (là vous venez de me donner une idée intéressante pour une prochaine histoire!). Lorsque Isa dit "Qui ça" à la toute fin, elle prend le relai de la rebouteuse auprès de Sophie : qui a un problème exactement lui demande t'elle? Pour Sophie c’est la rebouteuse bien sûr, mais pour Isa le moment est venu d’aider son amie à parler en son propre nom et à se regarder elle-même.


Contribution du : 13/11/2016 21:40
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Re : "Qui ça?" vous remercie
Chevalier d'Oniris
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Hersen : en bien des points votre commentaire est d’une grande justesse, vous avez saisi l’intention qui était la mienne pour cette nouvelle. En réponse aux différents points que vous abordez:
La rebouteuse comme je le dis dans mon premier post aurait pu porter d’autres noms : psy, voyante… Sa casquette « rebouteuse » est effectivement bien lisse tout au long de la nouvelle, vous avez raison. C’est qu’il me plait qu’elle intervienne, aux yeux de Sophie sur du très concret (pas de potion, de formule magique, rien !).
Mais le texte nous dévoile autre chose d’elle et de son versant « sorcière » à certains endroits: Sophie ne lui parle jamais « des rails du train » et pourtant à la fin c’est là-dessus que la rebouteuse s’arrête. Elle sait ce qu’il se passe pour Sophie (a t'elle lu dans ses yeux?) et que cette phrase lancée pourra peut-être changer la donne un jour de détresse au petit matin.
De même qu’elle sait, vous avez bien raison que c’est Isa qui va accompagner sa copine, elle lui conseille même de se tourner vers elle en cas de besoin.
Sa démarche, la raison de sa venue c’est justement tout ce qu’elle « déballe » tout au long de sa séance : c’est sa vie qui lui échappe.

Merci :)

Contribution du : 13/11/2016 23:03
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Re : "Qui ça?" vous remercie
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Citation :
n’existant pas pour elle-même elle pense n’avoir aucune prise sur les événements qu’elle ne fait que subir. Pour trouver son bonheur et sa capacité à partager sereinement avec les autres, Sophie a d’abord besoin de se savoir maîtresse de sa propre vie


C'est un peu présomptueux non ? Qui peut se vanter de pouvoir être maître de sa propre vie, alors que tout ce qui nous arrive ne dépend pas que de nous ?

Nous sommes responsables de ce que nous faisons, mais, je pense, nous ne sommes pas responsables de ce qui nous arrive.

Je m'explique: si par exemple nous n'avons pas une promotion au travail, ce n'est pas uniquement de notre fait, il y a des milliers de conditions préalables indépendantes de nous (l'humeur de notre chef, la conjoncture économique, la santé de l'entreprise etc...) sur lesquelles nous ne pouvons absolument pas peser. Ca n'enlève rien à notre responsabilité initiale de tout faire pour obtenir cette promotion, mais ça permet d'éviter une pression inutile du type "je suis maître de ma vie". Enfin, je vois ça comme une pression pour ma part.

J'espère que j'ai réussi à me faire comprendre, j'ai peur de ne pas être clair.

Contribution du : 14/11/2016 06:56
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Re : "Qui ça?" vous remercie
Expert Onirien
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De Capens
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Hello Ora, donc l'idée est partie d'une private joke, je comprends mieux pourquoi je n'ai pas tout comprendu.


Contribution du : 14/11/2016 11:58
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Celui qui écrit dans mon dos ne voit que mon… (Adage du banni)
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Re : "Qui ça?" vous remercie
Chevalier d'Oniris
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Hello Pepito!



Annick : Génial si ce clin d’œil vous est utile, il a eu sa raison d’être ! :)

La question psy/rebouteuse a beaucoup été relevée et elle se pose vraiment si c'est nécessaire pour vous de distinguer les deux ;) Cette femme a la posture d’une psychologue, elle l’est peut-être. Et elle est aussi rebouteuse. Ma nouvelle ne vous montre que peu de l’étendue de son action. Qu’en savez-vous ? J’ai déjà en partie abordé ce point dans ma réponse à Hersen. Il me plait de casser les codes. Plutôt que de chercher à deviner, nommer, classer qui elle est, pourquoi ne pas le découvrir ? J’ai choisi d’inscrire ma nouvelle dans la catégorie Réalisme/quotidien parce que c’est précisément sa place. Vous êtes face à une rebouteuse / psychologue de 2016 qui n’est pas celle que vous vous attendiez à rencontrer

Jano :
Ce qui je crois vous apparaît comme « gênant, peu solide, une faiblesse, nébuleuse… » a bien une raison d’être à mes yeux dans ce texte, c’est un choix. Je pourrais le développer davantage mais je ne suis pas sûre que cela vous intéresse vraiment alors je préfère vous poser une question :

Sur quoi exactement porte votre commentaire ? Porte t’il sur ma nouvelle ou sur l’idée que vous vous faites de ma possible « valeur » en tant qu’auteur ? Le résultat de ma « pesée d’auteur » dans votre escarcelle est-elle sensée indiquer « ce que je vaux »? A la lecture des motifs de fond de la modération des commentaires du Centre d’aide, je trouve votre commentaire borderline.

Si toutefois le goût de ma plume vous intéresse vraiment que vous voulez la connaître mieux en version « pure description » vous pouvez par exemple vous rendre au Dogon sur le fil « romanesques quotidiens ».

Enfin, vous dites que le fond ne vous touche pas trop, je n’en doute pas. Puis-je vous encourager à creuser encore ? C'est effectivement difficile d'être touché sans la rencontre des profondeurs...


Contribution du : 14/11/2016 22:46
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Re : "Qui ça?" vous remercie
Visiteur 
Je reconnais que cette phrase est mal tournée ("Il faudrait voir ce que vous valez dans de la pure description."), mais enfin vous voyez bien ce que je veux dire ! Il n'y a rien de méchant, juste qu'après ce long dialogue que vous nous offrez j'aimerais savoir comment vous écrivez par ailleurs. Pure curiosité.
À part ça je ne retire pas un mot de mon commentaire qui me semble correct et dans les clous. Je m'interroge davantage sur votre capacité à recevoir une appréciation négative.

Contribution du : 15/11/2016 16:27
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Re : "Qui ça?" vous remercie
Visiteur 
@ Ora :

Wall-E :[/b] merci également pour votre commentaire. Oui la rebouteuse existe vraiment (là vous venez de me donner une idée intéressante pour une prochaine histoire!). Lorsque Isa dit "Qui ça" à la toute fin, elle prend le relai de la rebouteuse auprès de Sophie : qui a un problème exactement lui demande t'elle? Pour Sophie c’est la rebouteuse bien sûr, mais pour Isa le moment est venu d’aider son amie à parler en son propre nom et à se regarder elle-même.




Merci pour l'explication. Heureux que mon commentaire ait pu vous donner l'idée d'une prochaine histoire, qui plus est intéressante...

Au plaisir de découvrir votre prochaine oeuvre,

Wall-E

Contribution du : 15/11/2016 16:33
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Re : "Qui ça?" vous remercie
Chevalier d'Oniris
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De Calvados
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@ Ora: du coup si c'est ton métier et que tu rencontres de plus ce cas de figure régulièrement, j'espère que tu n'as pas été vexée par l'allusion à un "mauvais article de psychologie magazine" !! Nulle moquerie dans mon propos.

Contribution du : 15/11/2016 16:52
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Ecrire, c'est raconter des histoires. Le reste c'est de la littérature.
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