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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : La grammaire et ses pièges |
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Maître Volubilis
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Pour ma part, quand j'ai un doute, j'emploie le bon vieux truc de mon enfance : "j'en ai tiré" quoi ? "les enseignements". Et je vois tout de suite l'accord avec le complément direct qui précède.
Et "j'ai envoyé" quoi ? "des lettres d'amour"...
Contribution du : 25/03/2017 11:51
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Visiteur
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Bonjour, Alexandre,
Je reviens d'un déplacement professionnel de quelques jours dans le Finistère et découvre ta question à ma première connexion. Si j'avais disposé de quelques heures de liberté, je t'aurais remis mon bonjour en te serrant la main. Encore loupé ! Je ne sais pas si le débat autour de ta question est clos ni s'il peut l'être, mais s'il l'était ou lorsqu'il le serait, j'aimerais, avec ton autorisation, utiliser la phrase citée pour poser une autre question de grammaire qui me tracasse depuis un moment. Je reprends la phrase : J'ai moins reçu de lettres d'amour que je n'en ai envoyé. Pourquoi ne pourrait-on l'écrire ainsi ? : J'ai moins reçu de lettres d'amour que j'en ai envoyé. Je n'ai rien trouvé qui justifie l'introduction de la négation, mais j'ai peut-être mal cherché. Est-ce un usage (peut-être fautif) plutôt qu'une règle ? J'ai le sentiment qu'il s'agit là d'une certaine forme de préciosité, ou plutôt de volonté de bien faire, mais qui conduirait, paradoxalement, à faire mal, comme c'est par exemple le cas lorsqu'on met le mot "scénario" au pluriel en l'écrivant "scenarii" plutôt que "scénarios". Ecrire "scénarii", ça fait bien, ça fait (faussement) cultivé, ça montre qu'on sait que le mot vient de l'italien et qu'on connait la règle de mise au pluriel dans cette langue, mais, en français, c'est tout simplement faux (dès lors qu'un mot étranger intègre le dictionnaire français, il devient un mot français et en suit les règles). Comme tu peux le constater, en tous cas pour ce qui me concerne, le bol d'air marin apporte plus de questions que de réponses ;=)
Contribution du : 25/03/2017 12:16
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Visiteur
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Salut Stony ! Le Finistère est, c'est vrai, un département très vaste (et ce matin très aéré par un vent d'Est que je soupçonne fort venir de chez toi !) mais sache que ma porte est toujours ouverte. C'est quand tu veux...
Je n'ai pas de réponse à ta première question mais j'aime autant ta tournure de phrase que celle de Pivot. Pour les scénarios tu as parfaitement raison, il y a sans doute une part de snobisme (mal placé) dans l'utilisation de certains mots... J'attends la réponse de Cristale pour savoir si dans la phrase en question il faut accorder ce fameux COD, ce que j'aurais fait si j'avais écrit ce texte. Bonne journée collègue !
Contribution du : 25/03/2017 12:42
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Visiteur
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stony, il s'agit du ne explétif dans une tournure comparative.
Comme l'écrit Pivot, la subordonnée introduite par que se trouvent négativisée par rapport à la vérité affirmée dans la principale. On peut imaginer la phrase coupée en deux : J'ai reçu des lettres d'amour. Je n'en ai pas envoyé autant. C'est un avis canadien ---> 3.4 Sur le site de l'Académie Française, on lit à peu près le même commentaire pour la locution "sans que". Le ne explétif y est donné comme un élément du langage soutenu, ou précieux si vous superposez les deux notions.
Contribution du : 25/03/2017 13:37
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Visiteur
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Merci, Dupark.
Pour l'instant, je ne veux pas encombrer la discussion autour de la question initiale d'Alexandre, mais je pourrai y revenir ensuite.
Contribution du : 25/03/2017 14:07
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Maître Volubilis
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Devant la gravité de la situation, je suis partie à la recherche de mon Grévisse. Et je m’aperçois, à ma consternation la plus profonde, que j’avais tout faux.
Voici la règle : Participe passé précédé de « en » Le participe passé précédé du pronom « en » en cod est généralement invariable parce que « en » est neutre et partitif. Exemples : « Voyez ces fleurs, en avez-vous cueilli ? (avez-vous cueilli de cela ?... une partie de ces fleurs. (Littré) J’en ai tant vu, des rois !!! (Victor Hugo) Tu m’as dit que les romans te choquent. J’en ai beaucoup lu. (Musset)
Contribution du : 25/03/2017 17:03
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Maître Onirien
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Avec l'exemple donné sur le lien http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-27694.php:
« Ce livre est une mine d'or, je ne te dis pas les enseignements que j'en ai tirés » la règle dit : "en" n'est pas COD, donc la règle de l'accord invariable ne s'applique pas, le COD étant "que", mis à la place de « enseignements ». La règle ne devrait-elle pas s'appliquer à la phrase puisque « que » est le COD mis à la place de « lettres d'amour »? « J'ai moins reçu de lettres d'amour que je n'en ai envoyées. » On peut supprimer la négation pour faire plus simple : "J'ai moins reçu de lettre d'amour que j'en ai envoyées" Si l'on faisait abstraction du « que » en tant que cod, l'accord deviendrait invariable : « des lettres d'amour j'en ai beaucoup envoyé, j'en ai moins reçu. » Mais le temps que j'écrive ceci, Dupark dit : "... la subordonnée introduite par "que" se trouvent négativisée par rapport à la vérité affirmée dans la principale. On peut imaginer la phrase coupée en deux : "J'ai reçu des lettres d'amour. Je n'en ai pas envoyé autant." Là, ça se corse ! Perso j'aurais fait l'accord tout en doutant que Pivot soit responsable d'une erreur grammaticale... Je vais demander son avis à mon prof...d'histoire des mathématiques. Eh oui, un littéraire qui a mal tourné D'autres avis seraient les bienvenus.
Contribution du : 25/03/2017 18:24
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Visiteur
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La règle ne devrait-elle pas s'appliquer à la phrase puisque « que » est le COD mis à la place de « lettres d'amour »?
"Moins... que" est un adverbe comparatif, pas un pronom.
Contribution du : 25/03/2017 18:47
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Organiris
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A mon avis (mais comment être sûr en frs :) ?), nous avons ici affaire à une subordonnée de comparaison, moins...que.
Donc, " que" est une conjonction et ne remplace rien dans la phrase, elle introduit la subordonnée. Le "en" représente les lettres d'amour, placé avant le verbe peut-être, mais neutre, donc masculin singulier. Mais comme dit Cristale, d'autres avis ?
Contribution du : 25/03/2017 18:52
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Re : La grammaire et ses pièges |
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Visiteur
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ah oui, c'est plus précis comme dit hersen :)
moins = adv que = conj
Contribution du : 25/03/2017 19:08
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