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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
Visiteur 
Fabio (Bien) : merci pour être partagé à propos de mon poème. Cela démontre une lecture attentive qui débouche sur un questionnement. Quand vous parlez de « partie assez lourde dans le choix des mots » je pense que vous faites surtout allusion au mot nieller. Je me suis déjà exprimé sur mon intention dans ma réponse à Michel, et j’en rajoute un peu plus bas dans celle à Hersen.

Marite (Bien): Merci de votre visite. Le titre vous a plu : ouf ! J’ai cru un instant en lisant certains reproches, qu’on m’avait vu enchristé ! Oui, l’écriture (surtout de la poésie) c’est prendre le temps d’être entre soi et soi-même. J’aime beaucoup votre formule. C’est de ce chemin dont j’ai essayé de parler, maladroitement semblerait-il à certains de mes lecteurs. Voyez comme ce chemin est difficile, on essaie de dire des choses en sortant d’une prose « immédiate », et on s’exprime mal, ou on est mal compris… Ça ne devrait jamais empêcher les auteurs et les lecteurs de se respecter…

Hersen (Beaucoup -) : Ta dam te voilà. Ta dam merci.
Ah ce mot, nieller, décidément il n’a pas convaincu ! Trop technique est la raison avancée. Je vais développer une autre hypothèse et tu me diras ce que tu en penses. Il est vrai qu’un mot peut paraître technique quand on n’est pas du métier. Il se trouve que j’ai dans mon entourage un ami bijoutier qui emploie à l’occasion ce mot pour parler de son art. J’ai donc appris à l’employer avec lui et à l’assimiler dans mon vocabulaire. Ce mot exprimait bien l’idée que je voulais transmettre, cette gravure éternelle que recherche le poète pour ses mots. Ce que je pense, mais je me trompe peut-être, c’est plutôt que le mot a une sonorité technique désagréable, qui a pu ajouter à l’agacement des lecteurs.

Pour conforter cette idée, je vais te donner un autre exemple :

Je cherchais l’autre jour un mot, s’il existait, pour exprimer un défaut dans un diamant. J’utilise pour ça un dictionnaire assez extraordinaire qui contrairement aux dictionnaires habituels qui servent à définir les mots, permet de trouver un mot inconnu à partir d’une idée. Je demande donc à mon dictionnaire de me trouver tous les substantifs où figure le mot diamant dans la définition. Il en trouve 45, parmi lesquels je trouve rapidement mon bonheur : le mot crapaud (définition : "Défaut dans un diamant, dans une pierre précieuse, qui en diminue la valeur".). Bingo. Mais j’en viens à ce que je voulais dire à propos de la sonorité du mot nieller. Si j’avais employé une formule aussi technique que « le crapaud d’un diamant », aurais-je reçu autant de reproches ? Sans doute non, parce que crapaud de diamant est poétique… Dis-moi la vérité, qu’en penses-tu ?

La sonorité de nieller ne me plaisait pas, c’est vrai, mais le mot exprimait trop bien ce que je voulais dire. Il n’y a pas de domaine plus exigeant que la poésie pour bien choisir les deux faces de Janus : signifié/signifiant. Je veux bien reconnaître que j’ai échoué, mais pas tant dans le signifié que dans le signifiant.

Pour finir, je te retourne la question : on communique plutôt bien, là, non ?
Merci encore à toi.

Emilia (Non évalué) : Je découvre à l’instant votre commentaire. Laissez-moi vous baiser les pieds. Pardonnez mon impudeur mais je me sens nu devant votre analyse. Et puis citer Aragon… Lui m’aurait compris, vous pensez ?

Merci encore à vous quatre, je ne croyais plus mériter ces derniers commentaires bienveillants.

Contribution du : 05/09/2017 16:42
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
Organiris
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Un mot technique non seulement est compris illico, mais est aussi intégré dans son mode de pensée, par celui qui l'utilise, qui sait ce que c'est, qui en connait les possibilités et les limites.

Dans ton poème, j'ai : vallée creuse,écorce, tremble, charme,ligne d'horizon, chemin.
Nieller est ici l'intrus, il ne se rattache à rien qui me mettrait sur le mode de pensée du professionnel. Donc, remue-neuronnes à fond, ce qui est contre productif en poésie, je pense, d'autant plus qu'en l'occurrence, j'aime vraiment le rythme.

Donc, maintenant, je me mets en mode "communication basique" : ça fait "trop"

Tu prends l'exemple du crapaud. c'est la même chose. S'il n'est rattaché à rien, ...il fera...tache...ah ah ah.

Si crapaud du diamant fait poétique ? je ne sais pas. Montre-le moi dans un poème, je te dirais qui il est...Je ne crois pas au mot poétique. Je crois plus à l'idée ou l'image qu'il suscite et à l'interférence des mots entre eux.

S'il suffisait d'avoir une liste de mots poétiques pour faire de la poésie, la tâche en serait aisée, non ? Et ça m'interpelle pas mal; ce que tu dis;

Ceci dit
Je t'ai juste donné mon point de vue. Dans un sens, tu n'as pas à justifier l'emploi du mot (t'en expliquer est déjà beaucoup) et je n'ai pas à le contester. Nous sommes ici de l'ordre du commentaire, je te fais part de l'effet qu'il m'a fait.

Mais j'ai trouvé intéressant aussi que ça me force à y réfléchir pour te l'exposer.

Até logo

hersen

Contribution du : 05/09/2017 17:50
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
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Hersen : « S'il suffisait d'avoir une liste de mots poétiques pour faire de la poésie, la tâche en serait aisée, non ? Et ça m'interpelle pas mal; ce que tu dis; »

Tu as bien compris j’espère, qu’il s’agissait d’une phrase ironique de ma part, pour moquer justement les périphrases de la mauvaise poésie (la voûte céleste pour parler du ciel, ou l’astre radieux pour parler du soleil). Beaucoup de lecteurs sont sensibles à ces artifices poétiques. C’est justement ce que j’ai voulu éviter en utilisant un mot précis comme nieller, qui était au plus près de mon thème, même si je reconnais qu’il peur surprendre au premier degré dans le champ lexical du poème.

Contribution du : 05/09/2017 19:04
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
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Citation :

Ludi a écrit :
Cat #3 : « Qui est ce Toi ? Sincèrement, je ne sais pas. J’ai un peu peur de me méprendre sur ton Toi, à toi. Mais quand même, j’ai envie de te donner la première impression/image qui m’est venue hier à l’entame : c’est le Toi(t) du Monde. L’Apothéose. »

J’aime bien cette idée de « toit ». Oui, pour moi la poésie est le toit de l’écriture.


Alors nous parlons bien la même langue. :))
Tout de suite, ça mange moins de mots, moins d'encre, moins de temps à expliquer, tergiverser, etc...

J'ai noté "nieller" dans mon dico perso.


Cat

Contribution du : 05/09/2017 19:36
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
Visiteur 
Cat : « Alors nous parlons bien la même langue. :)) Tout de suite, ça mange moins de mots, moins d'encre, moins de temps à expliquer, tergiverser, etc... »

Certains rêvent d’ellipses autour du soleil, moi je rêve des miennes (d'ellipses) autour de toi

Cat, Ô mon soleil
Leil leil leil leil leil

http://ldqt.fr/oh-soleil-soleil-leil-leil-leil/

Contribution du : 05/09/2017 20:50
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
Maître Onirien
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Bonjour Ludi, vous dites : " Voyez comme ce chemin est difficile, on essaie de dire des choses en sortant d’une prose « immédiate », et on s’exprime mal, ou on est mal compris… "
Pour ma part, je n'ai pas trouvé que vous vous exprimiez mal dans ces vers, mais pour avoir accès à ce "chemin de toi" il fallait prendre le temps. Et c'est la première strophe qui m'a donné envie de vous faire part de mon ressenti vis-à-vis de l'ensemble, même si pour cela, je devais être en décalage avec d'autres commentaires.

Contribution du : 06/09/2017 14:06
_________________
J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini.
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
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Marite : Merci donc d’avoir pris le temps de vous balader sur ce chemin de l’écriture et de la poésie ; certains l’ont reconnu en l’appréciant, d’autres ne l’ont pas trouvé ou l’ont boudé. C’est bien cette difficulté d’écrire dans notre époque, que j’ai voulu raconter, sans vouloir énerver personne. Mais on ne peut jamais estimer dans quoi les gens noieront leur colère. Pour moi le commentaire n’est qu’un jeu, une parole qui ne doit jamais se situer au-dessus de l’auteur, mais respecter la sienne, même si on la trouve maladroite ou légère. Cela ne doit pas empêcher d’en faire si nécessaire une critique mordante ou ironique, à hauteur d’homme. Je suis d’ailleurs souvent dans ce registre pour ne pas venir m’en plaindre aujourd’hui.

Donaldo (Beaucoup) : Tu penses aussi que le titre sonne mal (sur le chemin de toi). En tant qu’apathéiste je n’ai sans doute pas mesuré le poids de notre mémoire judéo-chrétienne :) Pour moi, dire le chemin de toi c’est comme dire le chemin de la maison ou le chemin de la raison. Mon toi n’était pas un Dieu ou un prophète, ni une femme, même si parfois j’ai senti son parfum sans chercher à m’en défaire.
Je suis d’accord avec ton idée que quelques vers sont peut-être un peu surchargés. Je pense entre autres à « la dernière goutte de tes lèvres sillonnées », même si l’analyse de Louis me conforte dans mon choix : «Le poète-locuteur craint de n’avoir bu, sur son chemin d’écriture, non pas l’eau d’une source vive, mais à chacun de ses pas « la dernière goutte de tes lèvres sillonnées ». Mais il y a sans doute moyen d’alléger un peu la barque.

Malgré ton mal aux neurones, je suis content que tu aies trouvé un bout de chemin à faire avec mon texte. Merci à toi. Au plaisir de te retrouver dans autre chose que de la SF :)

Louis (Beaucoup+) : D’abord, quel plaisir de te retrouver parmi nous. J’avoue que j’avais un peu baissé les bras sur l’explication de mon texte, et te voir le faire vivre de ta manière si analytique et généreuse me noue un peu la gorge, je l’avoue. Quoi dire, sinon que j’ai l’impression d’avoir écrit chaque mot sous ton éclairage. Je fais mienne toute ta réflexion sur mon poème, sans bien sûr l’avoir moi-même maîtrisée au moment d’écrire le texte, car jamais un auteur ne peut simultanément écrire et commenter. Le temps n’est pas le même.

Je dois particulièrement te féliciter pour le dualisme de sens du mot nielle. J’avais d’abord pensé à ce mot dans la première strophe pour signaler le côté éternel de ce désir d’écrire, son incrustation dans l’âme du poète, vers la perfection que peut représenter cette ligne de l’horizon qui semble écrite par la nature elle-même. Mais lorsque je suis allé vérifier le sens du mot, j’en ai découvert un autre, celui de la nielle du blé, une maladie dégénérative. Et là j’ai compris que le dualisme assez extraordinaire de ce mot (incrustation éternelle d’un côté et temporalité dégénérative de l’autre) correspondait parfaitement à ce chemin vers la poésie. Et c’est bien dans cet autre sens du mot nielle que j’ai parlé de « Epis de poète pensées de riens ». Un auteur ne peut pas tout révéler lui-même d’une idée, mais je suis heureux que tu aies évoqué ce double sens.

Louis, je voulais te remercier une nouvelle fois pour ta captation quasi naturelle de l’esprit d’un texte.

Pouet (Bien) : Tu as trouvé plutôt une langue assez commune (cliché) de déjà lu, là où d’autres critiques y ont vu une langue inutilement sophistiquée. Ainsi va le monde et toute la captation de la poésie se trouve dans cette diversité. Eprouver un poème n’a rien à faire d’un sentiment communautaire. Et je suis satisfait comme toujours, d’avoir suscité de l’agacement ou de l’adhésion. Pour d’autres points soulevés, la rose et autres, tu trouveras ici ou là des justifications au milieu de certains commentaires éclairés. Elles te convaincront ou non, ce n’est pas mon vrai souci d’auteur. Merci en tout cas de ton passage, et au plaisir de se retrouver.

* * *

J’atteins ce matin 670 clics en direction de la page de mon poème. Pour un texte ni scandaleux, ni sulfureux. J’en attribue tout le mérite à certains commentaires d’anthologie qui méritaient d’être lus et relus :))
Faut-il avoir parlé une fois du diable pour fidéliser une clientèle ?
En tout cas merci encore à tous.

Contribution du : 07/09/2017 09:42
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
Maître Onirien
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Citation :

Ludi a écrit :
Pouet (Bien) : Tu as trouvé plutôt une langue assez commune (cliché) de déjà lu, là où d’autres critiques y ont vu une langue inutilement sophistiquée.


Bjr,

J'ai comme souvent dû mal m'exprimer dans mon commentaire.

J'ai au contraire trouvé dans le poème "une langue particulière" que j'ai apprécié et que j'assimile à tort ou à raison à de la poésie même si j'ai effectivement un peu buté sur certains emplois ou expressions un brin "communs" (enfin à mon goût et de façon très subjective).

Contribution du : 07/09/2017 12:20
_________________
La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
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Brume (Bien+) : Merci de ton passage et de ton appréciation. Oui, la poésie libre réclame parfois des relectures. Le vers n’est pas forcément l’entité grammaticale du discours. Les courants de conscience se dispersent au rythme des soubresauts de la pensée. Il ne faut pas chercher les mots dans la linéarité, mais dans l’espace. Mais je comprends que ça puisse surprendre, voire gêner le lecteur. Quand je fais du classique je suis sage, quand je fais du libre je me lâche, pas de ponctuation et phrases brisées. C’est cette poésie-là que je veux défendre.

Contribution du : 10/09/2017 23:09
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Re : Perdus sur "Le chemin de toi"
Visiteur 
Bonjour Arielle,

Je remarque à l’instant que tu as édité ton commentaire, transformant au passage la note Un peu en Non noté. Je ne sais pas de quand date cet edit ; s’il est d’aujourd’hui on verra bien, mais s’il est d’un jour précédent je constate que ce basculement n’a en rien modifié mon plumage. Non que je ne sois pas à l’aise avec une seule plume pour chatouiller mon égo, mais c’est que finalement une note aussi tranchée de ta part (Un peu) n’aurait aucune valeur en cas de retrait :) Je dis ça parce que j’ai souvent l’impression que les notes du premier jour sont les plus déterminantes. On dirait que les suivantes n’ont plus le même poids, qu’une note modifiée n’est pas retenue. De toute façon personne n’est dans le secret de la formule de Nico, et compte tenu de la pérennité de mes textes sur le site, je m’en tape un peu, c’est juste question de discuter deux secondes de quelques bizarreries qui parfois frappent l’œil sans avoir pour autant à crier au scandale.

Si ta correction t’honore, suite à la lecture de l’analyse de Louis, je pourrais aussi regretter ta première note. Tu y disais notamment : « Tout m’incite à voir dans cet écrit un beau trompe-l’œil, une belle escroquerie réunissant les poncifs de la poésie (les mots, l’amour, la mort) ». Je ne te cache pas que ça m’a fait un peu de peine venant de toi, peine que je n’ai pas éprouvée à l’encontre d’autres commentateurs négatifs dont j’étais moins étonné de la réaction. A cet instant je me suis même surpris à éprouver un peu de peine en retour pour toi. Sentiment vite écarté, tellement j’estime ta poésie et ta sincérité. J’ai commencé à penser que sans doute mon poème était nul. Et puis est venue l’analyse de Louis, analyse bien sûr qu’un auteur ne peut pas faire lui-même, même si j’en avais déjà donné quelques pistes sur ce forum au tout début.

Dans tout commentaire il y a le temps de l’instinct, de la pulsion, et parfois ensuite celui de la réflexion, de la compréhension, par l’entremise d’une sorte de révélation comme celle de Louis ; le sujet est fréquent en poésie libre. Les deux temps, instinct et compréhension, me semblent avoir finalement la même valeur, c’est pourquoi j’étais en droit de regretter ta première note. Heureusement, ton commentaire n’a pas été amputé de tes premières appréciations.

Je te remercie encore une fois de ton honnêteté.

Ludi

Contribution du : 12/09/2017 16:33
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