Ailes au coeur d'ivoire à nulle autres pareilles
Vous immolez le pâle en vos élans de joie
Vous me portez très haut dans les bonheurs vermeils
Je sais votre abandon et les larmes de soie !

Au cœur des océans vit la terrible holothurie
Cornichon marin aux couleurs éclatantes
Qui malgré son air placide se livre à la tuerie
Dans les abysses parmi les créatures malvoyantes

Farfadets et lutins, gargouilles et gorgones,
Vierges et morts vivants, dévoreurs d'octogones,
Vont gouter mes bonbons au sirop d'arsenic
Et connaitre les crocs de ma vipère aspic.

Devrais-je couper mon cher sonotone
Et me priver Ô terrible mère d'infortune
Du gazouillis des oiseaux d'automne
Quand beugle cette foule importune ?

L’escargot cosmique
a fait le tour de la Terre :
dans le vortex de sa coquille immense
s’enroulent et rêvent les paysages.

Elle entre dans l'eau froide de la piscine
Serrant ses cuisses de jolie naïade
Mais lorsqu'un enfant malin urine
Elle s'enfuit, finie la baignade !

A moi Comte deux mots répondit la duchesse
Vous n'avez pas encore entamé ma richesse
Mais juste commencé par me sonder le fond
Sans pour autant me faire accéder au plafond.

Ô sinistres et vieux barbons nauséabonds
vos mines de fouines analphabètes
à trop cracher vos venins sur la planète
s'étrangleront bouche ouverte sur vos étrons !

(Marie-Josée de Hérésias, dite Ortho Dixie, poète futuriste du XXIe siècle décadent)

À moi, conte deux mots ma maman mortifiée
de tant d’effronteries commises par mes soins.
Doigts dans la confiture étant vol qualifié,
elle eut ce long discours, définitif : au coin !

Une lumière ou mille
Dansante ou immobile
Avec ou sans chandelle
La nuit est toujours belle